La thermodynamique est basée sur quatre principes : • Le Principe zéro (ajouté après coup ! 1931) : il concerne la notion de l’équilibre thermique. Il stipule que l’on peut définir la température d’un corps (caractère universel de la température). La température est l’un des concepts les plus fondamentaux de la thermodynamique. • Le premier principe : traduit la conservation de l’énergie et l’équivalence entre le travail et la chaleur. • Le 2ème principe : introduit une dissymétrie entre le travail et la chaleur en indiquant dans quel sens ont lieu les transformations. Il introduit la notion d’irréversibilité et le concept d’entropie. • Le 3ème principe : traite les propriétés de la matière à très basses températures au voisinage du zéro absolu. La thermodynamique peut être abordée à deux niveaux différents : - Le niveau macroscopique (seul domaine observable expérimentalement) qui est celui des propriétés mesurables de la matière (volume, pression, température, production d’énergie, …). C’est une démarche phénoménologique basée sur les deux principes généraux. C’est le domaine de la thermodynamique classique. - Le niveau microscopique qui est celui des molécules (atomes ou ions) avec mouvements divers et interactions. C’est une démarche causale basée sur la construction de modèles (à l’échelle atomique) traités par une théorie mathématique statistique. C’est le domaine de la théorie cinétique et de la thermodynamique statistique. • Les résultats observés macroscopiquement pouvaient être interprétées au niveau des molécules. • C’est Maxwell (1860) qui le premier a posé les bases de l’analyse statistique appliquée à la physique. L’étude statistique du gaz au niveau microscopique a permis de retrouver la plupart des résultats macroscopiques et notamment la loi des gaz parfaits. • Il restait un seul problème à interpréter : l’irréversibilité • Les travaux de Boltzmann : entropie statistique • Irréversibilité : passage d’un état plus ordonné vers un état moins ordonné Principe de l’équilibre thermique ou principe " zéro " de la thermodynamique : • Deux corps, mis en contact prolongé, se mettent en équilibre thermique. • Deux corps, en équilibre thermique avec un même troisième, sont en équilibre thermique entre eux. Echelle absolue. L’expérience : pour une quantité de gaz fixée, lorsque la pression P tend vers 0 et ( le gaz). PV = f(T) On peut donc prendre comme grandeur thermométrique le produit (PV) lorsque P 0 L’échelle absolue est une échelle à un point fixe de la forme : PV H2 lim PV aT p 0 aT G.P N2 O2 CO2 P La température ainsi définie est appelée température absolue et son unité est le Kelvin (K) Cette échelle est complètement définie par le choix d’un seul point fixe : le point triple de l’eau • A ce point triple, on attribue la température : T = 273.16 K (depuis 1954). Lorsque P 0 : PV T PV po int triple T 273.16 T=0K est le zéro absolu, c’est la température la plus basse dans l’échelle absolue. Il n’y a pas de températures négatives dans cette échelle Relation entre Celsius et absolue La température 0°C correspond à la température de fusion de la glace sous la pression atmosphérique. Cette température correspond à 273.15 K. En outre, la mesure du point triple de l’eau dans l’échelle Celsius donne 0.01 °C ce qui conduit à poser : TT = 273.16 K. Par convention, l’échelle Celsius est déduite de l’échelle absolue par la translation : T t 273,15 t en C , T en K • ? la valeur de 273,16K Thermomètre à gaz parfait : ( H2 aux basses pressions avec t en °C) expérience : V V0 1 t P P0 1 t 1 1 avec C 273,15 V V0 t 273,15 P P0 t 273,15 T t 273,15 Le point triple de l’eau en °C : tT = 0,0.1 °C TT = 273,16 K Les coefficients thermoélastiques • L’étudie expérimentale des coefficients thermoélastiques fluides Les L’étude expérimentale des propriétés des fluides en général concerne : - La dilatation : étude de V = f(T) à P = cte coefficient - La variation de pression P = f(T) à V = cte coefficient - la compressibilité : étude de P = f (V) à T = cte coefficient V T P . . T P P V V T 1 Et sachant que : 1 V 1 P α V T P P T V 1 V χ V P T En conséquence, on peut écrire que : 1 1 V 1 P V P Remarques : - Ce résultat montre que ces coefficients thermoélastiques ne sont pas indépendants. - Si l’on connaît l’expression de deux de ces coefficients, il est souvent possible de retrouver l’équation d’état du système étudié. Gaz parfaits L’état gazeux est plus compressible que les autres états. Dès le 17ème siècle, les physiciens se sont intéressés aux propriétés des gaz Ces études expérimentales des propriétés thermoélastiques des gaz ont permis de construire différents modèles empiriques (expérimentaux). Exemple de représentation dans un diagramme de Clapeyron Loi de Boyle – Mariotte “A température constante, le produit PV d’une masse fixée d’un gaz donné est constant. PV = cte à T = cte et pour une masse donnée du gaz.” On en déduit que : PV = f ( T, quantité de la matière) Lois de Charles – Gay-Lussac Gay-Lussac a montré que : « A pression constante, le volume occupé par une certaine quantité de gaz est proportionnel à la température absolue T ». Charles a montré que : A volume constant, la pression d’une certaine quantité de gaz est proportionnelle à la température absolue T. Loi d’Avogadro - Ampère Des gaz parfaits différents, maintenus à la même pression et à la même température occupent des volumes molaires identiques Le produit PV d’un gaz est proportionnel au nombre de molécules N du gaz PV = NkT N : nb de molécules ; k : constante On peut l’exprimer en fonction du nombre de moles : n = N/NA où NA désigne le nombre d’Avogadro, NA = 6,02 1023 mol-1 ; D’où PV = nNAkT que l’on peut écrire sous la forme : PV = n R T R = NAk est appelée constante des gaz parfaits La loi des gaz parfaits peut être écrite de plusieurs manières : PV nRT n moles masse m avec R = 8,314 J/K.mol m R PV nRT RT m M M R où r M T mrT est la constante massique du gaz parfait. Nombre N de molécules R kB NA PV NkBT est appelée constante de Boltzmann Etude cinétique des gaz parfaits La définition du gaz parfait obtenue à partir des expériences concernant les propriétés thermoélastiques des gaz réels ignore l’existence et le mouvement des molécules. Le but de ce chapitre est d’exposer une théorie statistique à partir d’un modèle microscopique de manière à définir plus clairement les propriétés énergétiques des gaz parfaits. La loi de probabilité qui exprime P(v) est liée à la distribution de Maxwell : P (v ) 4 32 2 v 2 ve On représente aisément la fonction de distribution de Maxwell : P(v) 0 quand v P(v) passe par un maximum pour v = v0 ; v0 : c’est la vitesse la plus probable. v0 1 vitesse moyenne et vitesse quadratique moyenne 32 4 3 v 2 v vp(v)dv v e dv 0 v 0 4 32 I3 La vitesse moyenne s’écrit : v 4 4 32 1 2 2 v v v v 2 2 2 p(v)dv 4 0 v 2 3 v 2 4 32 I4 4 32 v e 4 v 2 0 3 5 8 32 : vitesse quadratique moyenne dv v0 v v v0 0,89 4 v v 8 0,92 v 3 Les propriétés des gaz telles que la diffusion, la pression, … dépendent de l’une ou l’autre des vitesses. Pression cinétique du gaz parfait • La pression peut s’expliquer comme le choc élastique des particules sur les parois du récipient. • Considérons une surface S et l’axe Ox perpendiculaire à S. Une particule de vitesse v percute la paroi en O. Après le choc, la particule repart avec une vitesse v’ La pression peut s’exprimer en fonction de la vitesse quadratique moyenne, car du fait de l’isotropie des vitesses : 2 v V V V 3V 2 x 2 y 2 z 2 x Soit finalement : 1 N 2 P m v 3 V Equation d’état du gaz parfait L’expression de la pression constitue l’équation d’état du gaz parfait C’est l’équation cinétique, si l’on compare avec l’équation d’état d’un gaz parfait PV = RT Avec N.m = M si M : masse molaire et NA : nombre d’Avogadro et k = R/NA (constante de Boltzmann). 1 1 2 2 PV mN Av Mv RT kN AT 3 3 On peut déduire que : 3RT 3kT v M m On peut également déterminer le paramètre de la loi de distribution de Maxwell 3kT 3 m v m 2 2kT La loi de distribution de Maxwell est ainsi totalement explicitée : v* ne dépend 32 mv 2 que de la 4 m 2 2 kT température P (v ) ve pour un gaz 2kT donné. Exemple : Soit M = 2g (gaz d’H2) - À la température T = 273 K : v*=1845,15 m/s - À la température T = 373 K : v* =2156,78 m/s La température peut être considérée comme la mesure de l’agitation des molécules. • La température et la pression d’un gaz n’ont qu’une signification statistique • Un atome ou une molécule n’ont pas de température et de pression, seulement une énergie ou un mouvement données. • Pression et température ne peuvent être définies que lorsque le nombre d’atomes est assez élevé pour que leurs valeurs soient indépendantes du temps Energie d’un gaz parfait • Cette énergie dépend de l’atomicité des gaz. • Pour un gaz monoatomique : les molécules, considérées comme des sphères indéformables sans interaction entre elles, ne possèdent qu’une seule forme d’énergie : l’énergie cinétique de translation. 1 2 U mv 2 • Statistiquement l’énergie sera égale à la valeur moyenne, soit pour une mole : 1 2 1 1 2 3 2 U mv M v Mv RT 2 2 2 2 L’énergie ne dépend que de la température et non de la nature du gaz. • La mécanique statistique considère comme la distribution la plus probable de l’énergie, celle qui répartit, une fois l’équilibre établi, l’énergie également entre tous les degrés de liberté de toutes les molécules. • Pour un gaz parfait monoatomique, on dispose de 3 degrés de liberté de l’énergie de translation (car on peut décomposer le mouvement selon 3 axes). U = (3/2)RT pour une mole, soit pour une molécule une énergie moyenne (3/2)kT Ce qui correspond à une valeur moyenne de 1/2kT pour chaque degré de liberté soit pour une mole 1/2RT. • Si le gaz n’est plus monoatomique, il faut emmagasiner de l’énergie par rotation ou par vibration. Ainsi, si on dénombre les énergies moyennes associées aux mouvements possibles : -Mouvement de translation de l’ensemble : 3 degrés de liberté : 3*(1/2).RT -Mouvement de rotation autour des axes Gy et Gz : 2*(1/2).RT -La rotation autour de Ox n’intervient pas, la molécule reste inchangée. A haute température, il faut tenir compte aussi des mouvements de vibration suivant Gx (oscillateur harmonique). Le premier principe de la thermodynamique La base du premier principe est : l’examen des différentes manières dont un système peut échanger de l’énergie avec le milieu extérieur. Le système peut échanger avec le milieu extérieur de l’énergie sous forme de travail ou de chaleur Système Travail W Chaleur Q Milieu extérieur W Pext .dV Il faut noter que Pext est différente de la pression du gaz à l’intérieur du cylindre Pext ≠ P(gaz) Si la transformation est lente , quasistatique ou réversible : Pext = P(gaz) W PdV Calculons le travail échangé dans quelques cas particuliers : -Si la pression extérieure reste constante au cours de la transformation : V2 W Pext dV W Pext V2 V1 V1 - Si la transformation est isochore : V = cte W Pext dV dV 0 ; W 0 W 0 Représentation graphique du travail Considérons une transformation quasistatique entre les états A et B. Calculons le travail échangé au cours de cette transformation. P B PB PA A V VA dV VB V dV 0; W 0 W B A V dV 0; W 0 W B A B A En résumé : W A Notons que si on calcule le travail W entre A et B mais en choisissant un autre chemin (2) PB P B (2) PA A V VA W A' A' A VB • On constate donc que : A A’ • Le travail dépend donc du chemin suivi. W n’est pas une fonction d’état. W n’est pas une différentielle totale. Si la transformation n’est pas quasistatique. On comprime brutalement le fluide : Sa pression passe très rapidement de PA PB le volume varie de VA VB. Il s’agit d’une transformation irréversible Pext ≠P(fluide) De façon générale, si la transformation est irréversible (rapide, brutale, instantanée,….), on peut écrire : Pext = Pfinale pression de l’état final du fluide (gaz ou liquide) Cette relation est vraie qu’il s’agisse d’une compression ou d’une détente! Vf W Pf dV W Pf V f Vi Vi Transformation quasistatique cyclique Soit un gaz qui subit un cycle de transformations quasistatiques qui le ramènent à son état initial : A A1 B A2 A P A1 A B A2 V VA VB Cycle : A A1 B A2 A Remarques On a calculé le travail total dans le sens AA1 B A2 A Le travail est dans ce cas négatif Si on avait fait le calcul dans le sens inverse A A2 B A1 A On aurait trouvé Wcycle = + A’ - A’’ = +A Le travail est dans ce cas positif Il en résulte que : Le travail du cycle est égale en valeur absolue à l’aire de la surface interne du cycle Si le cycle est décrit dans le sens des aiguilles d’une montre, wcycle<0 ; le cycle est moteur. Si le cycle est décrit dans le sens trigonométrique, wcycle>0 ; le cycle est récepteur. Autres types de travaux : - Force de pesanteur : un fluide en écoulement dans une canalisation de différence de niveau h reçoit un travail de la force de pesanteur W = mgh. - Travail électrique reçu par le fluide : si on plonge une résistance R dans le fluide et qu’elle soit parcourue par un courant électrique I , la température du fluide augmente ; le fluide reçoit un travail élémentaire égal à : - W=(U2/R)dt si la transformation a lieu à U=cte. - W=RI2dt dans le cas où on a une source de courant I=cte. - Travail d’une force de tension : Un fil qui s’allonge de dl sous l’action d’une force de tension reçoit un travail élémentaire égal à : W=F.dl Dans tous les cas, le travail s’exprime comme le produit d’une grandeur intensive (P, F, U…) par une grandeur extensive (V, l, q,..) soit : W=Y.dX où Y désigne un facteur d’action (tension) et X un facteur de quantité (extensité). La Chaleur sensible La chaleur sensible est liée à la variation de température du système par suite d’un réchauffement ou d’un refroidissement. Elle est proportionnelle à la masse de matière et à la différence de température. D’où pour une transformation infinitésimale, elle s’écrit : dQ mCdT Chaleur latente Les changements d’état ou transformations de phase telles que la fusion, l’ébullition, la solidification, …des corps purs ont lieu à des températures et pressions constantes. Elles correspondent à des modifications des liaisons entre les molécules. Voici le diagramme des phases d’un corps pur comme l’eau par exemple : On appelle chaleur latente massique L de changement d’état la chaleur (énergie thermique) qu’il faut fournir à 1 Kg d’un corps pur pour le faire passer d’un état (ou phase) à un autre. • Pour une masse M donnée : Q ML ; L J / Kg Premier Principe de la thermodynamique Equivalence : chaleur – travail (Joule – Mayer) Mayer et Joule ont permis d’expliquer la notion de la chaleur et d’abandonner la théorie du calorique. Ils ont montré que ces deux quantités W et Q étaient équivalentes. • Parmi les nombreuses contributions à l’énergie totale d’un corps, on distingue celles qui peuvent donner lieu à des effets macroscopiques mesurables ( mécanique, électrostatique, …), le reste constitue l’énergie interne U : E = Ecin + Epot + U Il est commode de considérer U comme l’énergie liée à la structure interne du système ( interactions moléculaires, énergies cinétiques moléculaires, …) En conclusion on postule que tout corps dans un état donné possède une énergie E et que celle-ci est une fonction d’état. Premier principe : Il existe pour tout corps une fonction d’état U, appelée énergie interne telle que : Dans toute modification de ce système passant de l’état A à l’état B, la somme algébrique de la quantité de chaleur Q et du travail W échangés par le système avec le milieu extérieur est égale à la variation de cette énergie interne : U U ( B) U ( A) W Q U est indépendante du chemin suivi Expression différentielle du premier principe Considérons une transformation infinitésimale du système entre deux états voisins. La variation de l’énergie interne du système s’écrit : dU = W + Q W et Q ne sont pas des différentielles totales. Elles dépendent du chemin suivi. Cas particuliers : • système isolé : il n’y a pas d’échange de travail ni de chaleur avec le milieu extérieur W = Q = 0 U = 0 U = constante : l’énergie interne d’un système isolé est constante et indépendante de l’état du système. • Transformation cyclique : les états initial et final sont identiques U = UA – UA = 0 W+Q =0 W = - Q . • Transformation isochore : le volume reste constant W = 0 U = Q • Transformation adiabatique : il n’y a pas d’échange de chaleur avec le milieu extérieur Q = 0 U = W. Les trois expressions de la quantité de chaleur élémentaire Q sont analogues : Q CV dT l dV Q CP dT h dP Q dV dP CP et CV peuvent être déterminées expérimentalement. Les autres coefficients ne sont pas généralement accessibles aisément par l’expérience Mais ils peuvent s’exprimer en fonction de CP et CV. Une autre fonction d’état : L’Enthalpie (H) La notion de l’enthalpie est liée au cas particuliers des transformations : - monobares (Pext = cte) - et isobares (P = cte). On définit l’Enthalpie comme : H = U + PV Expression différentielle de H Considérons une transformation infinitésimale quasistatique, dH s’écrit : dH d (U PV ) dU PdV VdP dU W Q PdV Q dH Q VdP ; Q CP dT hdP On en déduit : dH CP dT (h V )dP Applications aux gaz parfaits Lois de Joule 1) Expérience : détente de Joule – GayLussac Il s’agit d’une détente d’un gaz à pression faible. Etant donné que : Etat initial ( T0 , V0 ) et l’état final ( T1 = T0 , V1 ≠ V0 ) U=U(T) L’énergie interne ne dépend que de la température. 1ère Loi de Joule : L’énergie interne d’un gaz parfait ne dépend que de la température Lois de Joule 1) Expérience : détente de Joule – Kelvin Il s’agit d’une détente lente à travers une paroi poreuse (coton, tampon de laine de verre, …) d’un gaz parfait (pression faible). H1 H 2 H 0 Or, au cours de cette détente T = Cte Etant donné que : Etat initial ( T0 , P0 ) et l’état final ( T1 = T0 , P1 ≠ P0 ) H H (T ) 2ème Loi de Joule : L’enthalpie H d’un gaz parfait ne dépend que de la température 1ère Loi de Joule : U = U(T) lP Or dU CV dT (l P)dV 2ème Loi de Joule : H = H(T) dH CP dT (h V )dP h V Conclusion : Pour un gaz parfait dU CV dT et l P dH CP dT et h V Conséquences : Calculons la dérivée de l’enthalpie d’un gaz parfait par rapport à T: dH dU d ( PV ) H U PV ; PV nRT dT dT dT dH dU nR C p CV nR CP CV nR dT dT C p Cv nR ; C p nC pm et CP mc p C pm Cvm R Cette relation est appelée relation de Mayer On peut également écrire : m R CP CV nR mcP mcV R cP cV r M M M étant la masse molaire du gaz et r=R/M désigne la constante massique des gaz parfaits. En thermodynamique, il est d’usage d’introduire le rapport entre CPm et CVm de tout fluide homogène. on pose : Or : Cp CV CPm CVm R Ainsi : CVm et C pm CVm cp cV CPm CVm R R et CPm 1 1 On montre que pour un gaz parfait : - Monoatomique (exp. Ar,…) : CVm 3 5 5 R ; CPm R 1,66 2 2 3 - Diatomique (exp. H2, …) (à basses températures) : CVm 5 7 7 R ; CPm R 1,4 2 2 5 Transformation adiabatique d’un gaz parfait Lois de Laplace : Une transformation adiabatique : pas d’échange de la chaleur avec le milieu extérieur. Attention : Au cours d’une transformation adiabatique la température varie !!! Soit une transformation infinitésimale quasistatique et adiabatique. En tenant compte de l’équation d’état du gaz parfait, cette relation peut être exprimée sous différentes formes : PV Cte et PV nRT P1 T Cte ; TV 1 Cte Ces formules de Laplace s’appliquent s’il s’agit : * d’un gaz parfait * d’une transformation adiabatique et réversible (quasistatique) Bilans énergétiques Considérons une transformation adiabatique entre les états initial (1) et final (2). 1: P1 ,V1 , T1 2 : P2 ,V2 , T2 Le travail échangé au cours d’une transformation élémentaire s’écrit : A dV PV Cte A P W A V V 2 2 dV dV A 1 1 W A A W V2 V1 V V 1 1 1 où A PV 1 1 PV 2 2 W 1 2 1 1 AV 1 AV PV 2 2 PV 1 1 1 Soit finalement : PV nR 2 2 PV 1 1 W T2 T1 CV T2 T1 1 1 U W Q W Représentation graphique : L’équation d’une adiabatique en coordonnées de Clapeyron s’écrit : P Cte (2) P2 PV Cte P V (1) P1 V V2 V1 Pentes de l’adiabatique et de l’isotherme - Pour une isotherme : P dP PV Cte PdV VdP 0 V dV isotherme - Pour une adiabatique P dP PV Cte PV 1dV V dP 0 V dV adiabatique On remarque que : dP dV adi dP dV dP 1 dV iso adi dP dV iso Comme > 1, la pente de l’adiabatique sera supérieure à celle d’une isotherme d’équation PV = Cte. Ainsi, en un point donné, la pente de l’adiabatique est toujours plus élevée que la pente de l’isotherme. P adiabatique isotherme V