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Tous les polypes ne sont pas des adénomes ! Tous les polypes ne correspondent pas à une prolifération épi-
théliale. En effet, ici on a une lésion polypoïde (faisant protusion dans la lumière digestive) mais à l’histologie,
on s’aperçoit que c’est une structure adipeuse (jaune) et non glandulaire. C’est un lipome sous-muqueux
colique.
• Dysplasie : modifications morphologiques d’un épithélium, qui forment un continuum lésionnel entre
le tissu normal et le tissu cancéreux. Les anomalies sont cytologiques et architecturales.
On les divise en dysplasie de bas grade et dysplasie de haut grade. Les dysplasies peuvent évoluer en
cancer (état précancéreux) et c’est un phénomène commun à tous les types d’épithéliums et de carci-
nomes.
• Adénocarcinome : tumeur épithéliale maligne développée au dépens d’un épithélium glandulaire. Il
peut se développer à partir d’un polype s’il s’agit d’un adénome, ou d’une tumeur villeuse.
II. Prise en charge macroscopique des pièces en chirurgie digestive
1. Aspects macroscopiques
Dans un premier temps, on identifie la pièce (colectomie droite…) et on la mesure. On ouvre le tube digestif
pour pouvoir avoir accès à la muqueuse.
On notera :
− Type et taille de la pièce de résection ;
− Nombre de tumeurs (il est fréquent d’avoir plusieurs adénomes) ;
− Aspect de la tumeur :
➢ Tumeur bourgeonnante/exophytique (en forme de chou-fleur)
➢ Tumeur infiltrante (plane en surface et indurée en profondeur)
➢ Tumeur ulcérée (par exemple une tumeur exophytique qui s’est nécrosée en son centre, elle
devient ulcérée)
➢ Association de ces trois aspects
➢ Remaniements nécrotiques/hémorragiques, zone de perforation.