Orientations Acycliques et le Polynôme Chromatique

doi:10.1006/eujc.2001.0537
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Europ. J. Combinatorics (2001) 22, 1101–1123
Orientations Acycliques et le Polynˆ
ome Chromatique
BODO LASS
On attache `
a tout graphe Gson polynˆ
ome chromatique χG(λ), qui d´
enombre ses colorations
r´
eguli`
eres avec λcouleurs. D’apr`
es Stanley, on sait que |χG(1)|est ´
egal au nombre d’orientations
acycliques du graphe, un r´
esultat qui fut raffin´
e par Greene et Zaslavsky. Nous nous proposons de
l’affiner davantage en interpr´
etant, avec l’aide de certaines orientations acycliques, les coefficients de
χG(λ) d´
evelopp´
e en puissances de λet surtout en puissances de 1). L’utilisation syst´
ematique
des fonctions g´
en´
eratrices des fonctions d’ensembles permet d’avoir des d´
emonstrations tr`
es cour-
tes et explicatives. Elles se veulent une r´
eponse `
a la suggestion faite par Gebhard et Sagan, qui ont
d´
ej`
a trouv´
e des d´
emonstrations combinatoires de deux r´
esultats de Greene et Zaslavsky. Les fonc-
tions d’ensembles permettent aussi d’´
etablir une s´
erie d’interpr´
etations nouvelles de l’invariant βG
de Crapo. Cet article donne ´
egalement un nouvel ´
eclat aux r´
esultats classiques de Cartier, Foata,
Viennot, Brenti, Gessel et Stanley.
The chromatic polynomial χG(λ), which is associated with each graph G, enumerates its regular
colorations with λcolors. Stanley showed that |χG(1)|is equal to the number of acyclic orientations
of the graph, a result that was refined by Greene and Zaslavsky. The purpose of the paper is to
show that a further refinement can be obtained by interpreting each coefficient of χG(λ), when the
polynomial is developed with respect to powers of λand 1). A systematic use of the generating
functions for set functions enables us to have very short and instructive proofs. Gebhard and Sagan,
who had already found combinatorial proofs of two results by Greene and Zaslavsky, suggested that
further proofs were to be found. Finally, the set functions algebra allows us to establish a series of
new interpretations for Crapo’s βGinvariant. This paper also brings a new light to the classical results
due to Cartier, Foata, Viennot, Brenti, Gessel and Stanley.
c
2001 Academic Press
1. INTRODUCTION
Soit G=(V,E)un graphe fini non-orient´
e. Une orientation de Gest un graphe orient´
e
obtenu `
a partir de Gen remplac¸ant chaque arˆ
ete eEpar un des deux arcs (i.e., arˆ
etes
orient´
ees) possibles. L’orientation est acyclique si elle ne contient pas de cycles orient´
es.
´
Evidemment, le nombre d’orientations acycliques est ´
egal `
a z´
ero si Gcontient une boucle
(et ´
egal `
a 1 si Gne contient aucune arˆ
ete). De plus, des arˆ
etes multiples de Gdoivent toutes
ˆ
etre orient´
ees de la mˆ
eme fac¸on pour que l’orientation devienne acyclique. Voil`
a pourquoi on
peut supposer, sans restreindre la g´
en´
eralit´
e, que Gest simple, c’est-`
a-dire qu’il ne contient
ni boucles ni arˆ
etes multiples, lorsqu’on s’int´
eresse aux orientations acycliques.
On appelle puits (resp. source) d’une orientation de Gun sommet qui n’est l’extr´
emit´
e
initiale (resp. terminale) d’aucun arc. Apparemment, de quelque fac¸on que l’on choisisse une
orientation de G, chaque sommet isol´
e de Gest toujours `
a la fois un puits et une source, un
fait qui n´
ecessite une prise en charge particuli`
ere des sommets isol´
es lorsqu’il faut regarder
des puits et des sources en mˆ
eme temps.
Une coloration c:V→ {1,2, . . . , λ}de Gavec λcouleurs est dite r´
eguli`
ere si les deux
extr´
emit´
es de chaque arˆ
ete ont des couleurs diff´
erentes, c’est-`
a-dire {u, v} ∈ Ec(u)=
c(v). Soit χG(λ) le nombre de ces colorations. C’est un des faits les plus classiques de la
th´
eorie des graphes (d´
ecoulant `
a plusieurs reprises de cet article) que χG(λ) est un polynˆ
ome
en λde degr´
en:= |V|, appel´
epolynˆ
ome chromatique.´
Evidemment, χG(λ) =0 si Gcontient
une boucle, et de nouveau on peut se cantonner aux graphes simples pour ´
etudier le polynˆ
ome
chromatique.
Mots cl´
es: graphe, polynˆ
ome chromatique, orientation acyclique, source, puits, invariant de Crapo.
0195–6698/01/081101 + 23 $35.00/0 c
2001 Academic Press
1102 B. Lass
Les similarit´
es constat´
ees entre les orientations acycliques et le polynˆ
ome chromatique ne
sont pas une co¨
ıncidence. En fait, si
χG(λ) =λncn1·λn1+cn2·λn2 · · · + (1)n1c1·λ,
alors il est classique que c1,c2, ..., cn1sont des entiers positifs; et grˆ
ace `
a Stanley [21], on
sait que c1+c2+ · · · + cn1+1 d´
enombre effectivement les orientations acycliques de G.
Ceci soul`
eve imm´
ediatement la question de savoir s’il est possible de partitionner, de fac¸on
canonique, l’ensemble des orientations acycliques en blocs de cardinalit´
es c1,c2,...,cn1,
1. En effet, si les sommets de Gsont num´
erot´
es, c’est-`
a-dire V= {1,2,...,n}, alors une
telle partition est possible en attachant, `
a chaque orientation acyclique, une partition de V
constitu´
ee par kblocs, appel´
es composantes de l’orientation acyclique. La mˆ
eme construction
de ces composantes fut imagin´
ee par Greene et Zaslavsky [12] (dans un contexte g´
eom´
etrique)
et par Viennot [27] (dans le cadre des empilements de pi`
eces). Un des buts de cet article est
de populariser leur r´
esultat, qui est rest´
e plutˆ
ot inconnu sauf pour le cas d’une seule com-
posante: le fait que c1d´
enombre les orientations acycliques d’une seule composante (ce sont
par d´
efinition les orientations acycliques dont le sommet 1 est la seule source) se trouve
dans [4] et dans le livre r´
ecent de Bollob´
as [1, Chapitre X, th´
eor`
eme 8], par exemple.
Suivons Sachs [20, Chapitre V.9.2] et appelons αG:= c1discriminant chromatique du
graphe G. Les nombres c1,c2,...,cn1sont d´
efinis ind´
ependamment de la num´
erotation
choisie et du fait que l’on s’int´
eresse aux sources ou plutˆ
ot aux puits des orientations acy-
cliques. Voil`
a pourquoi αGcompte les orientations acycliques de Gdont un sommet fix´
e
est la seule source (ou bien le seul puits). C’´
etait le leitmotif de l’article [9] de Gebhard et
Sagan de donner trois preuves nouvelles de ce th´
eor`
eme de Greene et Zaslavsky [12], que ces
derniers avaient d´
emontr´
e en s’appuyant sur les arrangements d’hyperplans.
Supposons maintenant que Gest connexe de sorte que αGest strictement positif. Il est clas-
sique (voir [26], Chapitre IX.2) que le polynˆ
ome chromatique admet alors le d´
eveloppement
χG(λ) =λ· [1)n1bn2·1)n2+ · · · + (1)nb1·1)],
o`
ub1,b2,...,bn2sont des entiers positifs correspondant `
a certains coefficients du polynˆ
ome
de Tutte. Les nombres b1,b2,...,bn2sont probablement les invariants les plus petits (i.e., les
plus puissants) que l’on peut associer `
a tout graphe (connexe) `
a partir de son polynˆ
ome chro-
matique. Leur positivit´
e implique en particulier une unimodalit´
e partielle des coefficients
ordinairesde χG(λ),`
a savoir 1 cn1cn2 · · · cn/2(voir [1], Chapitre X,
th´
eor`
eme 13). Num´
erotons les sommets du graphe G. Il est ´
evident que
b1+b2+ · · · + bn2+1=αG
d´
enombre les orientations acycliques de Gdont le sommet 1 est le seul puits; et la question
se pose si l’on peut, de nouveau, trouver une partition canonique de l’ensemble de ces orien-
tations en blocs de cardinalit´
es b1,b2,...,bn2, 1. Une telle partition existe effectivement, et
de surcroˆ
ıt, c’est la mˆ
eme que nous connaissons d´
ej`
a: bkcompte le nombre d’orientations
acycliques de Gde k+1 composantes, dont le puits unique est ´
egal `
a 1, si (et seule-
ment si) la num´
erotation des sommets refl`
ete bien la connexit´
e du graphe. Ce r´
esultat risque
d’ˆ
etre absolument inconnu, puisque la positivit´
e des nombres b1,b2,...,bn2constitue la
premi`
ere moiti´
e du th´
eor`
eme principal de l’article tout r´
ecent [10] de Gessel, mais pour la
d´
emonstration, le lecteur est renvoy´
e`
a la litt´
erature (i.e., au polynˆ
ome de Tutte), bien que le
sujet dudit article soient des relations entre colorations et orientations acycliques!
Dans le cas particulier de l’invariant βG:= b1de Crapo [6] cependant, on retrouve le
th´
eor`
eme classique de Greene et Zaslavsky [12] qui, grˆ
ace aux arrangements d’hyperplans,
Orientations acycliques 1103
ont indentifi´
eβGcomme nombre d’orientations acycliques de Gn’ayant qu’une seule source
et un seul puits, `
a savoir les deux sommets adjacents 2 et 1, respectivement. Gebhard et Sagan
ont trouv´
e une preuve par induction de ce fait et ont pens´
e que le r´
esultat m´
eriterait d’autres
d´
emonstrations (voir [9]). Cet article se veut, entre autres, une r´
eponse `
a leur suggestion.
Nous donnons, en effet, une s´
erie d’interpr´
etations apparemment nouvelles (incluant celle de
Greene et Zaslavsky) de βG, et nous les d´
emontrons avec l’aide de l’alg`
ebre des fonctions
d’ensembles.
En fait, de notre point de vue, l’int´
erˆ
et principal de cet article consiste en l’exploration
de la m´
ethode des fonctions g´
en´
eratrices dans le pr´
esent contexte, m´
ethode qui a d´
ej`
a fait
ses preuves dans beaucoup de situations diff´
erentes (voir [14]). Chacun de nos th´
eor`
emes
s’obtient effectivement comme sp´
ecialisation d’une identit´
e dans l’alg`
ebre des fonctions
d’ensembles et le passage entre ces diff´
erentes identit´
es se fait toujours en quelques lignes.
Ceci permet notamment de trouver des nouvelles d´
emonstrations, tr`
es courtes et explicatives,
des deux th´
eor`
emes de Greene et Zaslavsky mentionn´
es ci-dessus ainsi que de celui de Stanley
sur |χG(1)|.
Il nous semble particuli`
erement surprenant que chacune de nos identit´
es admettant une
g´
en´
eralisation non-commutative apparaˆ
ıt d´
ej`
a dans les travaux de Cartier et Foata [5],
Foata [7] et Gessel [10]. De plus, c’est Gessel (voir [27, p. 343–344]) qui a montr´
e (sur
toute une page `
a l’´
epoque) comment on peut d´
eduire le r´
esultat de Stanley du th´
eor`
eme de
Cartier et Foata (voir [5]) sur l’inversion (de M¨
obius) dans le mono¨
ıde de commutation. En
fait, de notre point de vue, ce th´
eor`
eme de Cartier et Foata devient une g´
en´
eralisation non-
commutative directe du th´
eor`
eme de Stanley [21] sans aucune d´
emonstration suppl´
ementaire.
Ceci montre `
a quel point le livre de Cartier et Foata ´
etait visionnaire!
Cependant, pour aller plus loin dans le sens des th´
eor`
emes de Greene et Zaslavsky qui font
intervenir des interpr´
etations combinatoires du logarithme, il semble falloir se cantonner au
cas commutatif. Cette n´
ecessit´
e fut d’abord r´
ev´
el´
ee par Viennot (voir [27, Proposition 5.10]),
qui a, de plus, ´
etabli l’´
equivalence du mod`
ele de Cartier et Foata avec son mod`
ele des em-
pilements de pi`
eces ainsi que, notamment, avec notre mod`
ele pr´
ef´
er´
e, `
a savoir les orientations
acycliques d’un graphe (voir [27, p. 325, c]). Grˆ
ace `
a cette ´
equivalence, les Th´
eor`
emes 3.2
et 5.1 de cet article deviennent effectivement des g´
en´
eralisations ou plutˆ
ot des raffinements de
la Proposition 5.10 de [27].
Apr`
es avoir expliqu´
e notre m´
ethode alg´
ebrique dans le Paragraphe 2, nous l’appliquons
pour le traitement du polynˆ
ome chromatique et des orientations acycliques dans les Para-
graphes 3–6. Trois appendices sont consacr´
es `
a la discussion, dans notre optique, des
travaux de Cartier, Foata, Gessel, Viennot et Stanley mentionn´
es ci-dessus. En outre, nous
consid´
erons bri`
evement les d´
eveloppements du polynˆ
ome chromatique obtenus par Brenti,
les graphes al´
eatoires ´
etudi´
es par Welsh [28] et la fonction (sym´
etrique) chromatique de Stan-
ley (voir [22]).
2. OUTILS ALG´
EBRIQUES
Soit Vun ensemble fini et
f:2VA
VV→ f(V)A
une fonction d’ensembles, o`
uAest un anneau commutatif (avec 1).
1104 B. Lass
Consid´
erons la fonction g´
en´
eratrice
Ff) := X
VV
f(V)·νV, ν:= 1,
`
a joindre aux r`
egles de calcul suivantes (V,V V):
νV·νV := νV+V ,o`
u
V+V := VV,si VV = ∅,
,si VV = ∅, o`
u
+V:= ,+:= ,et ν:= 0.
L’alg`
ebre A[V]de ces fonctions g´
en´
eratrices n’est pas une inconnue. En effet, on a
l’isomorphisme A[V]  A[v1, . . . , vn]/v2
1, . . . , v2
n,
si Vcontient n´
el´
ements.
EXEMPLE 2.1. Le produit fg de deux fonctions d’ensembles f,gest d´
efini, pour tout
VV, par
(fg)(V):= X
V=VV
f(V)·g(V).
Il en r´
esulte Ffg) =Ff) ·Fg).
Pour |V| = ∞, soit F(V)l’ensemble partiellement ordonn´
e des sous-ensembles finis de
V. On a des projections canoniques pV,V :A[V] → A[V](V,V F(V), VV) et
l’on pose A[V] := lim
A[V],VF(V)
pour travailler avec des fonctions g´
en´
eratrices de la forme
Ff) =X
VF(V)
f(V)·νV.
REMARQUE 2.1. Dans [14], les projections canoniques furent utilis´
ees pour d´
emontrer des
propositions par analogie avec les Propositions 3.2 et 4.1 de cet article. Deux de ces r´
esultats
sont directement ´
equivalents `
a la Proposition 5.3 de [27] et au Lemme 1.2 de [2]. Cependant,
l’interaction des projections avec l’analyse est moins int´
eressante. C’est pourquoi elles ne sont
plus employ´
ees ici.
Soit V:= X
vV
ν{v}
la fonction indicatrice des sous-ensembles de Vde cardinalit´
e 1 (l’usage double de Vpour
l’ensemble et pour un ´
el´
ement de A[V]ne pourra pas ˆ
etre `
a l’origine de confusions). En mul-
tipliant la fonction g´
en´
eratrice Vplusieurs fois par elle-mˆ
eme, on voit que Vn/n!repr´
esente
la fonction indicatrice des sous-ensembles de l’ensemble Vde cardinalit´
en. L’identit´
e
X
n=0
f(n)·Vn/n! = X
VF(V)
f(|V|)·νV,f:NA,
Orientations acycliques 1105
fournit un plongement de l’anneau A![[V]] des fonctions g´
en´
eratrices de type exponentiel
dans l’anneau A[V]. Ce plongement est `
a l’origine de (presque?) toutes les applications de
A![[V]] en combinatoire, mais il n´
ecessite l’existence d’un mod`
ele combinatoire infini (qui ne
fait intervenir que les cardinalit´
es). Par cons´
equent, A[V]donne plus de flexibilit´
e et permet
un traitement alg´
ebrique, qui refl`
ete parfaitement les op´
erations classiques de la combinatoire.
Outre cela, A[V]est appropri´
e, par excellence, aux calculs par ordinateur.
REMARQUE 2.2. L’anneau Z![[V]] n’est pas noeth´
erien, mais il contient des fonctions im-
portantes comme exp(V)et log(1+V).
EXEMPLE 2.2. Si char A =2, on a
(1+V)1=
X
n=0
(1)nn! · Vn/n!
1+Vet
log(1+V)=
X
n=1
(1)n1(n1)! · Vn/n!
V+V2/2
dans l’anneau A![[V]]. Ces identit´
es sont `
a l’origine de maints r´
esultats de parit´
e en combi-
natoire.
Pour tout tAposons (t·ν)V:= t|V|·νV,VV, et, par cons´
equent,
Ff(tν) =X
∅⊆VV
f(V)t|V|νV.
Il est ´
evident que cette d´
efinition est compatible avec l’addition et la multiplication. Les cas
particuliers les plus importants sont t= −1 et t=0: Ff(0)=Ff(0·ν) =f().
Si Ff(0)=0, alors Ff)n/n!est d´
efini pour n’importe quel anneau A, parce qu’une
partition en nsous-ensembles non-vides peut ˆ
etre ordonn´
ee de n!mani`
eres diff´
erentes. Voil`
a
pourquoi A![[V]] op`
ere sur A[V]par la substitution G(Ff)) d´
efinie pour tout GA![[V]].
Finalement, on utilise les d´
eriv´
ees vpour tout vVd´
efinies par
vνV:= νV,si vV,
0,sinon.
La formule de d´
erivation d’un produit
v[Ff) ·Fg)] = (∂vFf)) ·Fg) +Ff) ·(∂vFg))
est l’analogue alg´
ebrique du fait ensembliste le plus fondamental:
vVV vVou vV.
La formule
v[G(Ff))] = G(Ff)) ·vFf), GA![[V]],
en d´
ecoule imm´
ediatement.
REMARQUE 2.3. L’isomorphisme A[V]  A[v1, . . . , vn]/v2
1, . . . , v2
nne fait pas corres-
pondre v`
a/∂vi, mais `
avi/∂vi. La d´
eriv´
ee partielle /∂vin’a point d’analogue dans A[V].
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