Juillet/Août 2013 L’économie mondiale s’est affaibli un peu au deuxième trimestre, les deux premières économies du globe – l’américaine et la chinoise – décélérant pendant que la zone euro s’enlise dans la récession. La montée récente des taux obligataires n’est pas de bon augure pour le second semestre, en particulier dans les économies émergentes qui font déjà face à une perte de compétitivité depuis le recul remarquable du yen ces derniers mois. Voilà qui nous conforte dans nos vues, nous qui prévoyons une croissance médiocre – d’à peine 3.1% – pour le PIB mondial de 2013. La première économie du globe revient soudain sur le devant de la scène. Elle semble vouloir accélérer au second semestre, portée par un secteur privé qui a les reins assez solides pour compenser le ralentissement des dépenses des administrations publiques. Les consommateurs ont de l’allant, la construction de logements a de la marge pour croître, le boom énergétique se poursuit, et le secteur manufacturier est devenu plus concurrentiel à l’étranger. Le décor est planté pour que l’économie des États-Unis renoue avec une vive croissance l’an prochain, même si la Fed s’apprête à retirer de la stimulation monétaire. L’économie du Canada, qui était première de classe dernièrement, marquera le pas. Comme en 2012, le second semestre sera un peu plus terne que le premier car un logement en perte de vitesse, une consommation bridée par l’endettement et des dépenses publiques moins porteuses freineront la demande intérieure. Les exportations pourraient mieux se tenir grâce à l’accélération de l’économie américaine dans la seconde moitié de 2013, mais pas au point d’empêcher la croissance du PIB d’être d’à peine 1.5% sur l’année, en deçà de son potentiel. Changements par rapport aux prévisions précédentes 2012 2013 2014 2013 2014 PIB réel 2.2% 1.8% 2.7% inch inch Inflation (IPC) 2.1% 1.3% 1.7% inch inch Taux cible fonds fédéraux* 0.25% 0.25% 0.25% inch inch Taux sur obligation 10 ans* 1.76% 2.73% 3.33% +38 pb +31 pb PIB réel 1.7% 1.5% 2.2% inch inch Inflation (IPC) 1.5% 1.0% 1.6% inch inch Taux à un jour* 1.00% 1.00% 1.00% inch inch Taux sur obligation 10 ans* 1.80% 2.65% 3.38% +38 pb +27 pb États-Unis Canada * fin de période GROUPE ÉCONOMIE ET STRATÉGIE– 514.879.2529 Stéfane Marion, Économiste en chef et Stratège Généralités : La Financière Banque Nationale (FBN) est une filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la cote des bourses canadiennes. Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables, toutefois nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont fondées sur notre analyse et notre interprétation de ces informations et elles ne doivent pas être interprétées comme une sollicitation ou une offre visant l’achat ou la vente des titres mentionnés aux présentes. Résidents du Canada : À l’égard de la distribution du présent rapport au Canada, FBN endosse la responsabilité de son contenu. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet du présent rapport ou pour effectuer une opération, les résidents du Canada doivent communiquer avec leur conseiller en placement FBN. Résidents des États-Unis : NBF Securities (USA) Corp., un membre du même groupe que FBN, endosse la responsabilité du contenu du présent rapport, sous réserve des modalités susmentionnées. 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Ces personnes peuvent à tout moment effectuer des ventes et/ou des achats à l’égard des titres ou instruments financiers connexes en question que ce soit à titre de mandataire ou pour leur propre compte. Ils peuvent agir dans le cadre de la création d’un marché pour ces titres ou instruments financiers connexes ou avoir déjà agi à ce titre ou ils peuvent agir à titre de banque d’investissement et/ou de banque commerciale à l’égard de ceux-ci ou avoir déjà agi à ce titre. La valeur des placements peut baisser ou augmenter. Le rendement passé ne se répétera pas nécessairement à l’avenir. Les placements mentionnés dans le présent rapport ne sont pas disponibles aux clients privés. Le présent rapport ne fait pas l’objet ni ne fait partie d’une offre de vente, d’une souscription ou de la sollicitation d’une offre d’acheter ou de souscrire les titres décrits aux présentes. 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Le mensuel ÉCONOMIQUE Monde : Le syndrome de sevrage L’économie mondiale s’est affaibli un peu au deuxième trimestre, les deux premières économies du globe – l’américaine et la chinoise – décélérant pendant que la zone euro s’enlise dans la récession. La montée récente des taux obligataires n’est pas de bon augure pour le second semestre, en particulier dans les économies émergentes qui font déjà face à une perte de compétitivité depuis le recul remarquable du yen ces derniers mois. Voilà qui nous conforte dans nos vues, nous qui prévoyons une croissance médiocre – d’à peine 3.1% – pour le PIB mondial de 2013. Monde : Peur d’un durcissement monétaire Indice MSCI Monde – Tous pays 420 Bernanke laisse entendre que la Fed réduira peu à peu ses rachats d’actifs Indice 410 400 390 380 370 360 350 340 330 320 Les actions n’ont pas été les seules à chuter. Les obligations ont suivi quand leurs taux effectifs se sont hissés à des niveaux inégalés depuis juin 2012, dans le monde industrialisé comme dans les pays émergents. Pour ces derniers, le problème est que des taux plus élevés aux États-Unis, couplés à un dollar US plus fort, risquent de provoquer une ruée vers les Treasuries, aux dépens de leurs propres obligations. Une hausse de leurs coûts de financement arriverait à un bien mauvais moment, car plusieurs économies émergentes doivent composer depuis quelques mois avec une perte de compétitivité face à la chute du yen. 310 Ja n 1 Fe 2 b 1 M 2 ar 12 Ap r1 M 2 ay 12 Ju n 12 Ju l1 Au 2 g 1 Se 2 p 1 O 2 ct 12 N ov 1 D 2 ec 1 Ja 2 n 13 Fe b 1 M 3 ar 1 Ap 3 r1 M 3 ay 13 Ju n 13 Les marchés semblent maintenant souffrir de sevrage. Cela montre bien à quel point les investisseurs sont devenus drogués à la politique monétaire ultralaxiste de la plus puissante économie du monde, même sans le moindre geste concret en sens contraire. C’est le président de la Fed qui a par inadvertance mis le feu aux poudres le 22 mai, en évoquant une réduction graduelle des rachats d’obligations alors qu’il répondait à une question du Comité économique conjoint du Congrès. Ce message a été confirmé en juin, non pas dans le communiqué (qui mentionne une poursuite du programme de rachats) mais lors de la conférence de presse, pendant laquelle M. Bernanke a déclaré que le FOMC pense maintenant qu’il conviendra de freiner le rythme des rachats plus tard cette année. FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg) Coûts de financement en hausse à l’échelle du globe Taux obligataire effectif % 4.9 % 4.8 4.7 4.6 4.5 4.4 4.3 4.2 4.1 4.0 Commentaires de Bernanke Pays émergents (d) 1.44 1.40 1.36 1.32 Pays avancés (g) 1.28 1.24 1.20 1.16 1/10/13 2/7/13 3/7/13 4/4/13 5/2/13 5/30/13 FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg) Économie mondiale : Difficile de prendre un élan décisif Indice PMI mondial : Total et fabrication seule Un renchérissement du capital est de toute façon mal venu, l’économie mondiale semblant avoir du mal à garder l’élan acquis au premier trimestre. Les indices des directeurs des achats sont décevants, reflets du ralentissement apparent des deux locomotives du globe, les États-Unis et la Chine, et de la récession qui s’éterniserait dans la zone euro selon les indices PMI de divers pays membres. Sapée par la contraction du crédit et la faiblesse de l’emploi, la consommation reste déprimée en Europe, comme en font foi les chiffres des ventes au détail et les immatriculations de véhicules en mai, tombées à un minimum des 20 dernières années. 58 Indice 57 56 Total 55 54 53 52 51 50 Fabrication 49 48 11Q1 11Q2 11Q3 11Q4 12Q1 12Q2 12Q3 12Q4 13Q1 13Q2 est.* * Moyenne d’avril et de mai FBN Économie et Stratégie (source Bloomberg) Juillet/Août 2013 2 Le mensuel ÉCONOMIQUE Zone euro : Persistance de problèmes structurels Taux de chômage des jeunes (avril 2013) Perspectives mondiales Grèce* Espagne Portugal Prévisions Italie Chypre* Pays avancés États-Unis Zone euro Japon R.-U. Canada Australie Nouvelle-Zélande Hong Kong Corée Taiwan Singapour 2012 1.2 2.2 -0.5 1.9 0.3 1.7 3.6 2.5 1.4 2.0 1.3 1.3 2013 1.2 1.8 -0.5 1.5 0.9 1.5 2.3 2.2 3.0 2.7 3.0 2.1 2014 1.9 2.7 0.4 1.6 1.0 2.2 3.0 2.8 4.1 3.6 4.0 3.7 Asie émergente Chine Inde Indonésie Malaisie Philippines Thaïlande 6.6 7.8 4.0 6.2 5.6 6.6 6.4 6.5 7.5 5.1 5.9 4.9 5.7 4.8 6.8 7.5 5.9 6.3 5.2 5.2 4.5 Am. latine et Caraïbes Mexique Brésil Argentine Venezuela Colombie 3.0 3.9 0.9 1.9 5.5 4.0 3.2 3.2 2.9 2.5 0.5 4.3 3.7 3.7 3.5 3.0 3.1 4.4 Europe de l’Est et CEI Russie République Tchèque Pologne Turquie 2.4 3.4 -1.2 2.0 2.6 2.6 2.9 0.2 1.2 3.0 3.4 3.8 1.7 2.5 3.5 M-O et Afrique du N. Afrique subsaharienne 4.7 5.1 3.1 4.8 3.7 5.5 Irelande France ZONE EURO % Allemagne 0 10 1.2 5.0 3.1 1.2 4.9 3.1 1.9 5.4 3.7 30 40 50 60 Même si, grâce à l’Allemagne, la zone euro devrait sortir de la récession d’ici la fin de 2013, sa croissance restera sans doute anémique plusieurs années encore, car freinée par des problèmes structurels qui ne sont toujours pas résolus. Les réformes de l’emploi et des retraites ont trop traîné et n’ont pas permis de faire monter le taux d’emploi, condition indispensable d’une restauration durable des finances publiques. Les rigidités des marchés du travail rendent difficile l’emploi des jeunes adultes, dont les taux de chômage massifs – près de 60% en Espagne et en Grèce, plus de 40% en Italie et au Portugal – causent une érosion du capital humain qui nuira au PIB potentiel de ces pays. Bref, la zone euro restera le maillon faible de l’économie mondiale pendant un certain temps, et nos prévisions ne tablent que sur une progression insignifiante en 2014, après une contraction en 2013. La Chine, qui a beaucoup pallié la faiblesse du monde industrialisé ces dernières années, marque le pas avec un PIB qui croît de moins de 8%. Plus préoccupant encore, les nuages s’accumulent sur le secteur bancaire chinois, en proie à une croissance rampante du crédit et à une montée de la « finance de l’ombre ». Chine : Une expansion du crédit moins maîtrisable Financement social et prêts bancaires Chiffres cumulés sur 12 mois, 20 milliers de milliards de yuans 90 Financement social total 18 % Part des prêts bancaires dans le financement social total 85 16 80 14 75 12 70 10 65 60 8 Prêts bancaires 6 Pays avancés Pays émergents Monde 20 * Grèce : données de février 2013; Chypre : données de mars 2013 FBN Économie et Stratégie (données de Eurostat) 55 4 50 2 45 40 0 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 FBN Économie et Stratégie (données de Datastream) Source : FBN Économie et Stratégie Juillet/Août 2013 3 Le mensuel Signes de nervosité dans le secteur bancaire chinois Taux Shibor (taux interbancaire offert à Shanghaï) au jour le jour 10 % 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 2009 2010 2011 2012 2013 FBN Économie et Stratégie (données de Datastream) Japon : L’« Abenomie » semble porter fruit PIB réel et indicateur avancé 12 Indice Var. t/t (%) désais. Indicateur avancé (d) 10 8 Indice 101 100 Confiance des consommateurs et ventes des magasins à rayons Var. a/a (%) 15 Ventes des 10 magasins (d) 99 6 5 98 PIB réel (g) 4 97 2 96 0 95 -2 94 -4 93 -6 92 -8 91 -10 90 11Q1 11Q2 11Q3 11Q4 12Q1 12Q2 12Q3 12Q4 13Q1 13Q2 0 50 48 46 44 42 40 38 36 34 32 30 28 26 -5 -10 -15 Confiance des consommateurs (g) 2007 est. 2008 2009 2010 2011 2012 Amélioration du solde du commerce extérieur japonais Excédent (désaisonnalisé) du compte courant Excédent (non désaisonnalisé) du compte courant, chiffres cumulés sur 12 mois Milliers de milliards de yens 2.6 26 2.4 24 2.2 22 2.0 20 1.8 18 1.6 16 1.4 1.2 14 1.0 Avril 0.8 12 10 0.6 8 0.4 6 0.2 4 0.0 -0.2 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Le crédit est en effet devenu moins maîtrisable car la part des banques dans l’octroi des prêts est passée sous les 50% cette année. Cela tient à la croissance explosive des modes de financement non bancaires, qui expliqueraient en partie pourquoi le marché immobilier chinois connaît un second souffle depuis peu (la hausse annuelle des prix des logements a battu un record de 2013 en mai). Indépendamment de l’immobilier, des clignotants d’alerte s’allument pour les banques, qui doivent s’inquiéter d’une possible pénurie de liquidités. Le taux des prêts interbancaires, le Shibor, s’est envolé en juin à la suite d’une contraction de la liquidité. Certains attribuent cette crise soudaine à des entrées de capitaux moindres, mais elle est peut-être simplement due à une montée des risques de contrepartie. Vu son dégoût pour la croissance rampante du crédit, il n’est pas sûr que la Banque populaire de Chine agisse avec célérité, mais elle devra tenir compte du risque d’un gel complet du crédit, scénario apocalyptique qui s’accompagnerait d’une flambée des défaillances. Nous attendrons d’en savoir plus avant de modifier nos prévisions, mais cela fait planer un risque sur notre pronostic d’une croissance de 7.5% pour la Chine en 2013 et en 2014. La situation se présente un peu mieux pour le Japon, troisième puissance du globe, qui monte en régime depuis l’instauration de l’« Abenomie ». Des politiques budgétaire et monétaire expansionnistes ont aidé le pays à sortir de la crise de l’an dernier. La croissance du PIB au premier trimestre a été revue à la hausse, et les statistiques mensuelles et indicateurs avancés semblent indiquer que cet élan ait été préservé au deuxième. Entre autres, à cause de la reprise de la bourse, la confiance des ménages a aussi fortement monté et se traduit par une consommation en hausse. 2013 FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg) Milliers de milliards de yens ÉCONOMIQUE 2013 Même si la nervosité des marchés mondiaux l’a fait un peu remonter ces dernières semaines, le yen reste très compétitif, notamment par rapport l’an dernier. Car il s’est beaucoup déprécié depuis quelques mois sous l’effet de la détente quantitative massive de la Banque du Japon. Conjugué à une faible inflation, cela a permis au taux de change effectif réel de frôler des records à la baisse et aux exportateurs de devenir plus concurrentiels. L’excédent du compte courant – qui rend compte des échanges de biens et services – se redresse donc après une période de faiblesse prolongée. Le Japon n’est pas pour autant sorti de l’ornière à cause de la persistance de la déflation et des risques liées à sa dette, mais l’actualité récente est encourageante. À notre avis, l’expansion japonaise et un rebond des États-Unis au second semestre compenseront en partie le marasme de l’Europe et la lenteur inhabituelle de la croissance en Chine et dans le monde émergent. Aussi prévoyons nous que le PIB mondial croîtra de 3.1% en 2013, comme en 2012. FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg) Juillet/Août 2013 4 Le mensuel ÉCONOMIQUE États-Unis:retour de l’effet de levier La première économie du globe revient soudain sur le devant de la scène. Elle semble vouloir accélérer au second semestre, portée par un secteur privé qui a les reins assez solides pour compenser le ralentissement des dépenses des administrations publiques. Les consommateurs ont de l’allant, la construction de logements a de la marge pour croître, le boom énergétique se poursuit, et le secteur manufacturier est devenu plus concurrentiel à l’étranger. Le décor est planté pour que l’économie des États-Unis renoue avec une vive croissance l’an prochain, même si la Fed s’apprête à retirer de la stimulation monétaire. États-Unis : Beaucoup d’atouts pour les consommateurs Consommation réelle de biens et services énergétiques Indice 495 485 480 475 17.6 470 465 T1 17.2 2013 460 16.8 455 16.4 450 445 16.0 Moyenne mobile sur 8 trimestres 435 T1 2013 15.6 15.2 430 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 FBN Économie et Stratégie (données de BEA, Réserve fédérale) Accélération du crédit à la consommation Prêts à la consommation Cotes de crédit des consommateurs Var. t/t (%) désais. 5.2 704 4.8 619 Quartile inférieur (d) 702 700 698 4.4 4.0 618 617 616 696 3.6 694 692 690 3.2 2.8 2.4 2.0 1.6 1.2 0.8 0.4 615 614 613 612 Moyenne de tous les groupes (g) 688 611 686 684 682 610 609 608 680 607 678 676 606 605 674 11Q2 11Q3 11Q4 12Q1 12Q2 12Q3 12Q4 13Q1 13Q2 604 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 est. FBN Économie et Stratégie (données de la Réserve fédérale, Fed de New York) Construction de logements : De la marge de manœuvre Parc de logements neufs et indice de confiance de la NAHB Indice La construction de logements reprend aussi lentement vie : les mises en chantier et les permis de construire avoisinent le rythme annuel désaisonnalisé du million d’unités, après avoir chuté à la moitié de cela au pire de la récession. Même si elles ne reviendront pas rapidement au pic de deux millions atteint en 20042005, les mises en chantier ont de la marge pour croître encore. Avec un parc de logements neufs relativement étriqué et une reprise de la demande qu’atteste l’amélioration des ventes, la construction résidentielle devrait contribuer à la croissance dans les prochains trimestres. Ce n’est donc pas pour rien que l’indice de confiance des constructeurs de la National Home Builders Association a dépassé en juin un record datant de 2006. 18.8 Malgré un sursaut au T1 2013, le ratio des obligations 18.4 financières reste près de ses minimums à long terme 18.0 490 440 L’horizon économique s’est assez éclairci pour que la Fed n’ait pas peur de réduire peu à peu sa détente quantitative avant la fin de 2013, en vue de l’abolir vers le milieu de 2014. Même si la première économie du monde a quelque peu ralenti au deuxième trimestre, en partie à cause du séquestre budgétaire, elle accélérera au second semestre grâce au secteur privé, maintenant bien armé pour compenser le ralentissement des dépenses des administrations publiques. Les consommateurs américains, connus pour contribuer au PIB de leur pays à hauteur de plus de 70%, semblent avoir retrouvé leur dynamisme. Les propriétaires se sentent soudain plus riches maintenant que les prix de leurs logements ont beaucoup remonté. Et grâce aux gains d’efficacité, la facture énergétique a baissé et laisse plus d’argent aux ménages pour faire d’autres dépenses. Plus de possibilités d’emploi et moins de dettes (le ratio d’obligations financières reste bas par rapport au passé, malgré un sursaut au T1) signifient que les notes de crédit sont meilleures et que plus de ménages parviennent dorénavant à obtenir des prêts bancaires. Tout cela dope la confiance des consommateurs et les incite à emprunter plus. Le fort désendettement de la récession fait place, semble-t-il, à un retour en grâce de l’effet de levier qui est de bon augure pour les dépenses de consommation à venir. Des gains d’efficacité ont aidé à faire baisser la facture énergétique 500 Obligations financières en % du revenu disponible 19.2 % Ventes de logements neufs, en taux annuels et après désaisonnalisation 13 12 Mois d’offre au rythme 11 actuel des ventes (d) 10 9 8 7 6 5 4 3 Les constructeurs d’habitations trouvent réconfort dans le bas niveau des stocks… 80 70 60 50 40 30 NAHB (g) 20 640 Milliers 600 560 … et dans l’augmentation de la demande 520 480 440 400 360 320 280 10 0 240 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2008 2009 2010 2011 2012 2013 FBN Économie et Stratégie (données de Global Insight) Juillet/Août 2013 5 Le mensuel Rebond des exportations de produits manufacturés Part des exportations de la fabrication au sein des exportations totales de biens (chiffres cumulés sur 12 mois) % 84 82 80 78 76 74 72 Avril 2013 70 68 66 64 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 FBN Économie et Stratégie (données de Global Insight) ÉCONOMIQUE L’optimisme n’est pas confiné aux secteurs de la consommation et du bâtiment. Le boom énergétique bat toujours son plein : le secteur de l’énergie devance le reste de l’économie depuis le milieu de 2009, avec une production record qui a flambé de 13% (selon les chiffres de la Fed sur la production industrielle), contre environ 8% pour le PIB réel. À tel point que les importations de produits pétroliers suivent une tendance déclinante depuis leur pic cyclique du début de 2012. Ce boom contribue à réduire le déficit commercial, mais a aussi des retombées favorables sur toute l’économie intérieure par le biais de la baisse des tarifs d’électricité. Cela aide un secteur de la fabrication déjà concurrentiel à le devenir plus encore sur la scène mondiale. C’est ainsi que les exportations de produits manufacturés des États-Unis regagnent peu à peu le terrain perdu durant la crise, leur part au sein des exportations totales de biens étant en hausse constante depuis quelques mois. La hausse des taux obligataires complique la tâche de la Fed Taux à 30 ans de la Mortgage Bankers Association et taux des dettes hypothécaires en cours 6.8 Écart* et activité de refinancement % Indice La montée des taux obligataires… 6.4 Écart* (d) … commence à nuire aux refinancements % 1.4 1.2 1.0 0.8 6.0 Taux d’intérêt effectif sur les dettes hypothécaires en cours 5.6 0.6 7 0.4 0.2 6 0.0 5.2 -0.2 5 4.8 -0.4 Taux hypothécaire effectif à 30 ans (MBA) 4 4.4 -0.6 3 4.0 2 Activité de refinancement (g) 1 3.6 2008 2009 2010 2011 2012 2008 2013 2009 2010 2011 2012 2013 * Écart = Taux d’intérêt effectif sur les dettes hypothécaires en cours – taux effectif à 30 ans des banquiers hypothécaires FBN Économie et Stratégie (données de Bloomberg) En 2013, des tendances démographiques bien plus favorables à la création d’emplois Variation de l’emploi depuis janvier 2013, par groupe d’âge Emploi total chez les 25 ans et plus 127.0 350 Variation depuis janvier*, en milliers Millions L’emploi des 25 ans et plus est presque revenu à son pic d’avant la crise 126.5 126.0 300 200 125.0 150 124.5 100 124.0 L’emploi s’améliore aussi chez les personnes de 25 à 34 ans 250 125.5 50 123.5 0 123.0 -50 122.5 122.0 -100 121.5 -150 121.0 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 -200 55+ 35-44 25-34 * La variation est calculée depuis janvier en raison des effets des révisions annuelles des données démographiques de référence. FBN Économie et Stratégie (données de Global Insight) 45-54 16-24 Cette montée en régime ne sera vraisemblablement pas brisée par le resserrement attendu de la part de la Fed. Certes, la hausse des taux obligataires nuira à certains secteurs. Nous avons déjà assisté à cela pour l’activité de refinancement hypothécaire, après la montée des taux longs qui a suivi l’allusion à une réduction des rachats d’actifs qu’a faite M. Bernanke le 22 mai. Mais comme nous l’avons souligné antérieurement, le secteur privé est en bien meilleure forme qu’il y a un an et peut prospérer en dépit d’une diminution des interventions de l’administration et de la banque centrale. Qui plus est, même si la Fed met fin à sa DQ, le taux des fonds fédéraux devrait rester nul pendant encore deux ans. On parle donc d’une politique monétaire toujours très accommodante, ce qui devrait favoriser un renouveau durable de l’effet de levier. La sortie de la DQ qu’envisage la Fed se justifie par des coûts croissants (risque accru de bulles spéculatives) et par des rendements décroissants. Souvenons-nous que le motif de la DQ3 annoncée l’an dernier était la mauvaise santé du marché du travail. Or celui-ci se remet bien puisque depuis cette annonce d’une troisième phase de rachats d’actifs, le secteur privé crée en moyenne 209,000 postes par mois. L’emploi des personnes âgées de 25 ans et plus est pratiquement revenu à son sommet d’avant la récession. L’emploi des jeunes adultes reste préoccupant, mais sa faiblesse est concentrée dans la cohorte la plus jeune, celle des 16 à 24 ans, et une détente monétaire est moins efficace que des programmes publics – d’éducation et de formation notamment – pour remédier à cela. Tout bien considéré, sauf dérapage de l’économie mondiale, le décor est mis pour que le PIB des États-Unis renoue avec une robuste croissance l’an prochain, non loin de 3%, même si la Fed réduit la stimulation monétaire. Juillet/Août 2013 6 Le mensuel ÉCONOMIQUE Canada : Atterrissage en douceur L’économie du Canada, qui était première de classe dernièrement, marquera le pas. Comme en 2012, le second semestre sera un peu plus terne que le premier car un logement en perte de vitesse, une consommation bridée par l’endettement et des dépenses publiques moins porteuses freineront la demande intérieure. Les exportations pourraient mieux se tenir grâce à l’accélération de l’économie américaine dans la seconde moitié de 2013, mais pas au point d’empêcher la croissance du PIB d’être d’à peine 1.5% sur l’année, en deçà de son potentiel. Canada : En tête des pays de l’OCDE PIB du T1 2013, comparativement à son sommet d’avant la récession % 6 Canada (+5.1%) 5 États-Unis (+3.2%) 4 3 2 1 0 -1 Le Canada se distingue de ses semblables, dont plusieurs retombent en récession, avec un PIB réel qui se situe à plus de 5% au-dessus de son pic d’avant la crise. L’essor des ressources et le bas niveau des taux d’intérêt ont contribué à propulser son économie, dont l’expansion des quatre dernières années a dépendu à plus de 90% de la consommation et de l’investissement. La santé de leurs finances a permis aux administrations fédérale et provinciales d’éviter l’austérité qui frappe l’Europe, et au contraire de créer de l’emploi et de doper la croissance. Mais le pays fait maintenant une pause. Japon (-1.2%) -2 -3 R.-U. (-2.7%) Zone euro (-3.3%) -4 FBN Économie et Stratégie (données de Datastream) Essoufflement de la consommation Dépenses réelles de consommation Taux d’épargne (moyenne mobile sur 4 trimestres) Variation en % sur 2 trimestres, après désais. 4.0 Déjà la demande intérieure donne des signes de fatigue. La consommation réelle n’a crû qu’à un taux annuel de 1.5% durant les six mois encadrant le tournant de l’année – sa pire tenue sur deux trimestres depuis la dernière récession. Cela s’explique en partie par la langueur du marché de l’emploi – qui a fait piétiner le revenu disponible réel au premier trimestre (+ 1% par an) – mais aussi par une élévation du taux d’épargne. En effet, contrairement aux Américains qui se sont déjà beaucoup désendettés, les Canadiens commencent tout juste à économiser pour rembourser leurs dettes. La demande intérieure souffrira de ce désendettement des consommateurs, au moment où les administrations fédérale et provinciales restreindront l’augmentation de leurs dépenses dans les trimestres à venir. Autre point faible de l’économie intérieure, le secteur du logement s’est essoufflé, comme cela était prévu et même voulu par le gouvernement fédéral qui a durci le crédit hypothécaire l’an dernier. Cela dit, nous ne prévoyons pas un effondrement comme celui qu’avaient subi les ÉtatsUnis : avec une inflation contenue, les taux d’intérêt resteront bas pendant au moins deux ans encore et, surtout, les critères d’octroi des prêts hypothécaires demeurent beaucoup plus prudents que ceux en vigueur chez l’Oncle Sam. La proportion des prêts assurés accordés à des propriétaires canadiens dont la note de crédit est faible est d’ailleurs à un minimum des dix dernières années. Enfin, on notera que 83% des ménages propriétaires ont un avoir net de plus de 25% de la valeur de leur propriété. 6.0% La consommation ralentit… 3.5 5.6 3.0 5.2 2.5 4.8 2.0 4.4 1.5 … car les Canadiens épargnent plus pour réduire leur endettement Canada 4.0 T42012 + T12013 : pire séquence de deux trimestres depuis la récession 1.0 0.5 3.6 États-Unis 3.2 0.0 2.8 -0.5 2.4 -1.0 2.0 -1.5 1.6 -2.0 1.2 -2.5 2009 2010 2011 2012 2013 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 FBN Économie et Stratégie (données de Statistique Canada, BEA) Des atouts pour le secteur de l’habitation 30 % Proportion des acheteurs d’un premier logement dont le crédit est faible (FICO<620 et Beacon<660) 28 26 24 États-Unis 22 20 18 16 14 12 Avoir négatif 0-4.99% 5-9.99% 10-14.99% 15.24.99% 25-49.99% 50-74.99% 75-99.99% 100% Nbre de ménages : 10 8 Avoir net des ménages dans leur logement en 2013 (en pourcentage de la valeur du logement) Canada* 6 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Avoir moyen en % : 1% 1% 2% 3% 9% 21% 17% 13% 32% 9.7 millions 67% 83% des ménages canadiens ont un avoir net de plus de 25% ! * La SCHL ne donnait pas ces données avant 2002. FBN Économie et Stratégie (données de l’ACCHA, de la SCHL et de la Fed: « A View from the Federal Reserve Board: The Mortgage Market and Housing Conditions », 9 mai 2013) Juillet/Août 2013 7 Le mensuel Les prêts hypothécaires canadiens se différencient des américains par le droit de recours intégral conféré aux créanciers, ce qui décourage les défaillances tactiques. Bref, vu la faible probabilité d’une flambée des défaillances, le marché du logement canadien devrait faire un atterrissage en douceur, et non en catastrophe. La confiance n’explique pas tout, loin de là Investissement et confiance % du PIB Confiance des entreprises indice 130 selon le Conference Board (d) 120 Moyenne 110 100 90 80 70 L’investissement a décru 60 bien que la confiance ait été relativement stable 50 40 7.5 7.0 Variation en pourcentage des investissements réels quand les profits ou la confiance varie de 1%* 0.6 0.5 Les bénéfices importent plus que la confiance pour que l’investissement se porte mieux 0.4 0.3 6.5 0.2 6.0 5.5 5.0 0.1 4.5 Investissements en machines et matériel (g) 4.0 0 3.5 Bénéfices Confiance des après impôts entreprises *Sensibilité aux profits et à la confiance des investissements réels des entreprises en machinerie et matériel, décalage d’une période, échantillon 1993-2013 FBN Économie et Stratégie (données de Statistique Canada, Conference Board) 82 84 86 88 90 92 94 96 98 00 02 04 06 08 10 12 Retard des exportations par rapport à la demande Taux de change du dollar US Exportations canadiennes de véhicules et de pièces, et production automobile américaine indice indice 450 Production réelle aux États-Unis (d) 1.0 1.1 1.2 425 Dollar canadien (d) 375 1.3 1.4 8 1.5 9 1.6 1.7 10 11 7.0 350 6.5 325 6.0 300 5.5 275 12 13 Peso mexicain (g) 14 15 16 01 4.5 Exportations réelles du Canada (g) Les exportations automobiles canadiennes ne sont pas revenues à leur pic même si la production 3.0 des États-Unis est près de son record… 4.0 250 29 225 27 200 25 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 28 Mexique 26 … en partie à cause d’une perte de part du marché américain 24 23 3.5 22 21 Canada 20 19 2.5 18 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 17 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 FBN Économie et Stratégie (données de Statistique Canada, Global Insight) Importations pétrolières des États-Unis : Le Canada devant l’OPEP Quantités de pétrole brut importées par les États-Unis* Importations réelles nettes de produits pétroliers par les États-Unis : OPEP contre Canada 6,500 Milliers de barils par jour 10,400 Milliers de barils par jour 6,000 10,000 5,500 9,600 5,000 9,200 4,500 8,800 4,000 8,400 3,500 Les importations américaines de pétrole sont à leur plus bas niveau depuis des années… 7,600 … mais cela se fait aux dépens de l’OPEP, pas du Canada 2,500 2013 T2 2,000 7,200 6,800 OPEP 3,000 8,000 Canada 1,500 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 13 Part des importations automobiles des États-Unis % 30 5.0 2010 2012 * Après désaisonnalisation FBN Économie et Stratégie (données de l’EIA) 1,000 Les perspectives de l’investissement ne sont pas roses non plus d’après les intentions des entreprises. M. Poloz, nouveau gouverneur de la Banque du Canada, veut encourager ces dernières à investir, jugeant crucial de renforcer la confiance pour doper l’investissement. Cela est important, mais insuffisant : la part des investissements en machines et matériel au sein de l’économie connaît un déclin tendanciel même si la confiance est relativement stable depuis trois décennies. Ce qui importe, c’est que la conjoncture soit assez porteuse pour que les entreprises fassent des profits, qui sont beaucoup plus déterminants pour l’investissement. Celui-ci risque donc de rester plutôt faible encore un temps, puisque la situation économique est terne et ne laisse pas présager de gros bénéfices. 0.9 400 7.5 ÉCONOMIQUE 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2013 Comme la demande intérieure connaîtra sans doute un dur deuxième semestre, il faudra que le commerce extérieur prenne le relais. On peut l’espérer – l’embellie aux États-Unis aidera les exportateurs canadiens pendant cette période – mais on ne doit pas s’attendre à des miracles, car la force persistante du dollar canadien continuera de handicaper les fabricants. L’industrie automobile en donne un bon exemple : alors que la production s’est totalement rétablie aux États-Unis, les fournisseurs de véhicules et de pièces du Canada n’en ont pas profité, leurs exportations restant inférieures de plus de 10% à leurs niveaux d’avant la récession. L’envolée du huard a certainement joué un rôle dans l’érosion de la part du marché américain de l’automobile qui revient au Canada. Les exportateurs de ressources devraient mieux s’en tirer car l’expansion mondiale renoue avec des taux plus normaux. Même si le boom énergétique aux États-Unis présente des défis pour plus tard, l’avenir à court et moyen terme reste plutôt radieux pour les producteurs de pétrole canadiens. En témoignent les quantités sans précédent de produits énergétiques qu’exporte le Canada au sud de la frontière, offrant un contraste saisissant avec la chute des importations américaines en provenance de l’OPEP qui n’a pas bien tiré parti de ce boom chez l’Oncle Sam. En résumé, au Canada, le second semestre sera terni par le ralentissement du secteur du logement et par des contributions moindres du secteur public, des consommateurs et, dans une certaine mesure, de l’investissement. Les exportations devraient faire un peu mieux grâce au dynamisme des États-Unis, mais pas assez pour empêcher le taux de croissance du PIB de se traîner à 1.5% sur toute l’année 2013. Krishen Rangasamy Juillet/Août 2013 8 Le mensuel ÉCONOMIQUE États-Unis Scénario économique (Variation annuelle en %)* 2010 2011 2012 2013 2014 Q4/Q4 2013 2014 Produit intérieur brut ($2005 constants) Dépenses personnelles Construction résidentielle Investissements des entreprises Dépenses publiques Exportations Importations Variation des stocks (milliards $) Demande intérieure 2.4 1.8 (3.7) 0.7 0.6 11.1 12.5 50.9 1.3 1.8 2.5 (1.4) 8.6 (3.1) 6.7 4.8 31.0 1.8 2.2 1.9 12.1 8.0 (1.7) 3.4 2.4 43.0 2.0 1.8 2.1 10.9 3.8 (2.7) 1.7 (0.5) 32.8 1.6 2.7 2.2 16.4 5.6 (0.9) 5.6 3.6 66.7 2.3 2.1 2.2 10.5 3.0 (2.3) 3.6 1.3 50.0 1.6 3.1 2.5 18.9 6.5 (0.9) 6.1 4.0 73.1 2.7 0.4 1.1 7.5 1.3 3.3 (850.0) (455.0) 2.3 1.8 7.0 1.7 5.8 (770.0) (442.0) (0.6) 1.1 7.3 1.0 2.8 ... ... 2.3 1.9 6.8 2.1 4.9 ... ... Revenu réel disponible 1.8 Emploi (0.6) Taux de chômage 9.6 Taux d'inflation 2.2 Bénéfices avant impôts 26.8 Solde budgétaire (compt. nat. milliards $) (1 300.0) Compte courant (milliards $) (449.5) 1.3 1.7 0.6 1.8 8.9 8.1 3.1 2.1 7.3 6.8 (1 350.0) (1 100.0) (457.7) (440.4) * Sauf indication contraire. Scénario financier* Taux cible fonds fédéraux Taux de change US$/Euro YEN/$US actuel 20/06/13 Q2 Q3 Q4 Q1 2013 2014 0.25 0.25 0.25 0.25 0.25 0.25 0.25 1.32 97 1.30 97 1.27 98 1.26 100 1.28 102 1.29** 96** 1.3** 104** Financière Banque Nationale * fin de période ** moyenne annuelle Juillet/Août 2013 9 Le mensuel ÉCONOMIQUE Canada Scénario économique Q4/Q4 2013 2014 (Variation annuelle en %)* 2010 2011 2012 2013 2014 Produit intérieur brut ($constants, 2007) Dépenses personnelles Construction résidentielle Investissements des entreprises Dépenses publiques Exportations Importations Variation des stocks (millions $) Demande intérieure 3.4 3.5 8.7 14.5 4.0 6.9 13.6 (452) 5.0 2.5 2.3 1.6 11.1 (0.6) 4.7 5.7 7 440 2.4 Revenu réel disponible Emploi Taux de chômage Taux d'inflation Bénéfices avant impôts Solde budgétaire (milliards, $) Compte courant (milliards, $) 2.4 1.4 8.0 1.8 31.6 (33.4) (58.4) 2.4 1.5 7.5 2.9 11.3 (31.7) (48.5) 1.7 1.9 6.1 6.2 1.0 1.5 3.1 6 831 2.3 0.0 2.5 1.2 7.3 1.5 (4.9) (26.3) (62.2) 1.5 1.7 (1.9) 2.5 (0.0) 2.9 1.5 8 456 1.0 0.0 2.1 1.0 7.2 1.0 (2.4) (16.2) (57.4) 2.2 2.0 (0.4) 5.2 (0.4) 5.8 4.3 10 325 1.4 0.0 1.5 1.1 7.1 1.6 5.4 (15.2) (48.2) 1.8 1.5 (2.1) 2.9 (1.3) 5.4 3.0 10 808 0.6 0.0 1.4 0.5 7.3 1.2 4.0 .... .... 2.4 2.1 (0.0) 5.5 0.5 6.1 4.5 10 422 1.7 0.0 1.5 1.5 7.0 1.9 5.7 .... .... * Sauf indication contraire. Scénario financier* Taux à un jour Taux préférentiel USD par CAD Prix du pétrole (WTI), $U.S. actuel 20/06/13 Q2 Q3 Q4 Q1 2013 2014 1.00 3.00 0.96 95 1.00 3.00 0.96 93 1.00 3.00 0.95 89 1.00 3.00 0.94 90 1.00 3.00 0.95 92 1.00 3.00 0.97** 93** 1.00 3.00 0.97** 94** Financière Banque Nationale * fin de période ** moyenne annuelle Juillet/Août 2013 10