UE : Appareil digestif - Physiologie
Date : 11/10/11 Plage horaire : 10h -12h
Promo : DCEM1 Enseignant : Dr M.L. Choukroun
Ronéistes :
HUSSER Sarah
MARTIN Tess
PHYSIOLOGIE DIGESTIVE partie 2:
cavité buccale, œsophage, estomac
I. Données générales à tout le tube digestif (cours précédent)
II. Cavité buccale et oesophage
A. Introduction
B. Cavité bucco-oesophagienne
1) Motricité
2) Sécrétions salivaires
III. Estomac
1) Motricité
2) Sécrétions gastriques
IV. Bloc duodéno-pancréatique et foie (cours suivant)
V. Intestin grêle (cours suivant)
VI. Colon et rectum (cours suivant)
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II – Cavité buccale et oesophage
A. Introduction
La fonction digestive permet la transformation des aliments ingérés en éléments suffisamment
simples pour qu'ils puissent passer dans le milieu intérieur et au niveau sanguin.
Cette fonction est assurée par l'appareil digestif digestif, composé :
du tube digestif: bouche, pharynx, oesophage, estomac, duodénum, jéjuno-iléum, colons, rectum,
anus.
des glandes annexes qui déverses leurs sécrétions exocrines dans la lumière digestive: glandes
salivaires, pancréas, foie.
4 grands processus assurent la fonction digestive:
la motricité:
Elle est assurée par la présence d'un muscle lisse présent tout le long du tube digestif.
Elle est nécessaire puisque des enzymes digestives particulières agissent à des endroit précis du tube
digestif: il faut donc qu'il y ait une progression du bol alimentaire. De plus, la progression se fait à une
vitesse précise.
La motricité permet broyage, mélange, et propulsion du contenu digestif toujours dans le sens oral-aboral.
D'ailleurs on va trouver par endroits des systèmes de valves qui empêchent le retour du bol alimentaire.
(Si retour: vomissements par exemple; si stagnation: occlusion)
la sécrétion d'enzymes, de mucus, d'ions: vers la lumière digestive; et sécrétion d'hormones dans le
sang. Il y a une sécrétion quasiment à chaque étage du tube digestif (pas au niveau de l'oesophage par
exemple), et ces sécrétions vont être plus ou moins importantes suivant l'endroit du tube digestif.
la digestion = transformation chimique de grosses molécules en petites, hydrolyse des différents
substrats.
L'absorption d'eau, d'électrolytes, de molécules: de la lumière intestinale vers le sang et la lymphe.
Cette absorption n'est possible que pour des petites molécules et elle est sélective. Cette fonction est
assurée par le grêle.
→ Tout cela nécessite un contrôle par:
le système nerveux qui met en jeu des neurotransmetteurs, comme l'acétylcholine, ...
le système endocrinien qui met en jeu des hormones, comme la gastrine, la cholécystokinine (CCK),
la sécrétine, … que l'on retrouve dans le sang.
ATTENTION à ne pas confondre hormones (présentes dans le sang) et les enzymes (présentes dans la
lumière intestinale).
le système paracrine qui met en jeu des médiateurs comme l'histamine, la sérotonine, …
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Anatomie fonctionnelle:
Tout le tube digestif est tapissé de muscle lisse à commande involontaire végétative, sauf dans les parties
initiale (bouche, portion supérieure de l'oesophage) et terminale (rectum) où on trouve une partie de
muscle strié à commande volontaire.
On retrouve la même organisation histologique tout au long du tube digestif, avec des variations
d'épaisseur de chaque couche histologique suivant l'endroit du tube. On trouve de l'intérieur vers
l'extérieur:
la muqueuse, qui est plissée au
niveau de la lumière (plus ou moins selon
l'endroit : il y a + de plis dans l'intestin car
c'est le lieu principal de l'absorption)
la musculaire de la muqueuse
la musculeuse, divisée en 2
couches: une interne circulaire et une
externe longitudinale → motricité
la séreuse
Au sein de ces différentes couches on va
retrouver des plexus (=groupes de
neurones).
On va avoir des régions individualisées (estomac, duodénum, ...) séparées éventuellement par une valve qui
oriente le contenu digestif dans la progression.
Le système nerveux contrôle la fonction digestive via une double innervation :
système nerveux intrinsèque: il s'agit de groupe de neurones présents au sein me du tube
digestif.
On a le plexus myentérique d'Auerbach: situé entre les couches musculaires circulaire et longitudinale, il a
un rôle majeur dans la motricité.
Et le plexus sous-muqueux de Meissner: dans la sous-muqueuse, il contrôle les phénomènes sécrétoires et
régule le débit sanguin gastro-intestinal (agit sur la vasomotricité)
→ Ce système, qui est local, est contrôlé par des systèmes supérieurs: le système nerveux extrinsèque.
système nerveux extrinsèque : ce sont les fibres longues des systèmes nerveux parasympathique et
sympathique du système nerveux végétatif.
B. Cavité bucco-œsophagienne
1) Motricité
Etape buccale:
Dans la cavité buccale a lieu la mastication, qui est la première étape qui permet de transformer les
aliments en morceaux de petites tailles imprégnés de salive. Il s'agit d'un phénomène volontaire. Vient
ensuite la déglutition qui elle aussi est volontaire. Par la suite, les phénomènes seront involontaires,
flexes.
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Etape pharyngienne
Le bol alimentaire, propulsé en arrière suite à la déglutition ne doit surtout pas passer dans la trachée
(fausse route), et cette séquence est complétement automatique, contrôlée par les centres bulbaires. S'il y
a une sion au niveau du bulbe (hypoxie, dégénérescence, AVC), on aura des problèmes de déglutition
on pose une sonde gastrique pour éviter les fausses routes.
Etape oesophagienne:
A partir du moment le bol alimentaire passe en arrière dans l'oesophage, c'est quasi-irréversible, de par
la pression négaive à l'intérieur de l'oesophage.
→ Comment se fait la motricité de l'osophage?
La fonction de l'oesophage est de faire parvenir le plus rapidement possible les aliments (solides ou
liquides) dans l'estomac, et ce de façon complétement automatique. Il ne faut pas qu'il y ait de stagnation
dans l'oesophage, il ne faut pas qu'il y ait de retour vers la cavité buccale, et il ne faut pas non plus qu'il y ait
de reflux de l'estomac vers l'oesophage (ou s'il y en a il faut vite nettoyer pour éviter les lésions).
On divise l'oesophage en 3 parties:
Sphincter supérieur de l'oesophage (SSO):
Il est strié (muscle crico-pharyngien) pour permettre la
déglutition, acte volontaire.
Au repos (càd en dehors de toute déglutition) le SSO est
fermé. Et si on mesure la pression à ce moment là, on va
trouver une pression élevée.
Lorsqu'on déglutit, les centres inhibent la tonicité du SSO et
il s'ouvre car la pression tombe à 0.
Dès que l'on a dégluti, la pression remonte.
Corps de l'oesophage
Il est constitué de muscle strié sur quelques cm puis de
fibres lisses.
Au repos il est soumis à la pression intra-thoracique, qui est
négative par rapport à la pression barométrique (souvenirs
de physio respiratoire de l'an dernier...). D'ailleurs pour
mesurer la pression intra-thoracique on va mesurer la
pression au 1/3 inférieur de l'oesophage (environ -5cmH2O
en fin d'expiration).
Lorsque l'on déglutit, il y a formation d'ondes péristaltiques
qui se propagent tout le long de l'oesophage jusqu'au niveau
du SIO, tandis que la pression augmente. Ces ondes
péristaltiques sont appelées ondes péristaltiques primaires.
Elles créent un signal de distension quand arrive le bol
alimentaire, ce qui entraine la formation d'ondes
péristaltiques secondaires. Toutes ces ondes se propagent à
une vitesse de 2 à 4cm/sec (pas à retenir).
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Sphincter inférieur de l'oesophage (SIO):
C'est du muscle lisse.
Au repos il est fermé par un tonus myogène permanent, c'est une zone de haute pression.
Dès que l'on déglutit, il va s'ouvrir et il reste ouvert jusqu'à l'arrivée de l'onde péristaltique.
Il existe des pathologies où il a du mal à s'ouvrir, et à l'opposé il existe des pathologies où il est trop relaxé.
Ce SIO est d'autant plus important qu'il participe à la barrière anti-reflux gastro-oesophagienne.
Barrière anti-reflux gastrique: 5 facterurs essentiels:
Le facteur le plus important est que le SIO est
fermé en dehors de toute déglutition par une
contraction tonique.
Il existe des ligaments reliés avec le diaphragme,
donc quand ce dernier se contracte, il y a fermeture du
cardia.
L'oesophage est implanté de façon oblique par
rapport à l'estomac, formant ainsi l'angle de His, qui
complique la descente du bol alimentaire.
La muqueuse possède beaucoup de replis qui
viennent fermer, formant une véritable valvule (valvule
de Gubaroff).
De plus le cardia est situé anatomiquement sous le hiatus oesophagien du diaphragme, càd en intra-
abdominal. Or, la pression abdominale supérieure à la pression barométrique, ce qui explique la fermeture,
d'autant que cette pression augmente encore avec l'inspiration.
Si hernie hiatal:e on remonte ce même dispositif en intra-thoracique quand on inspire, la pression intra-
thoracique va baisser, ce qui diminue l'efficacité de la barrière anti-reflux.
RGO = reflux gastro-œsophagien : c'est une pathologie très importante dans la population. On la retrouve
beaucoup chez les nourrissons (parallèlement à un asthme) et c'est le plus souvent du à une immaturité du
SIO. Chez les adultes ce sera le plus fréquemment du à une relaxation trop importante et trop fréquente du
SIO. Dans d'autres cas, ce sera du à une hernie hiatale, mais ce n'est pas le plus courant.
Les grands facteurs de reflux sont: une anomalie de la motricité oesophagienne, une faiblesse de la
résistance muqueuse, des facteurs endocriniens qui diminuent la tonicité du SIO, une hernie hiatale, une
défaillance du système anti-reflux, et une vidange gastrique ralentie.
→ Contrôle de la motricité: il est essentiellement nerveux:
Pour le SSO Il est essentiellement nerveux et se fait via des afférences vagales et des centres bulbaires.
Pour le corps de l'oesophage, le contrôle nerveux passe par des centres bulbaires (péristaltisme primaire),
par le plexus myentérique (péristaltisme secondaire) et des afférences vagales.
Pourle SIO on a un contrôle par le tonus myogène, un contrôle nerveux (afférences vagales, plexus
myentérique), et un contrôle hormonal (gastrine, cholécystokinine, …).
Achalasie de l'oesophage ou mégaoesophage idiopathique : anomalie de la motricité de l'osophage par
dysfonctionnement des plexus myentériques qui entraine une diminution de la relaxation du SIO.
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