Comprendre le VIH. Vivre avec le VIH.

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Jörg Gölz
Comprendre le VIH.
Vivre avec le VIH.
A C T UA L I SÉ EN J UI N 201 4
WORKING ON BEHALF OF
ViiV HEALTHCARE IN HIV
Mes médicaments
Médicaments contre le VIH
Dans le tableau suivant, votre médecin ou vous-même pouvez inscrire vos médicaments personnels contre
le VIH ainsi que la dose correspondante et éventuellement les consignes liées à la prise du médicament (par
ex. faut-il le prendre à un moment précis, au cours d’un repas ou à jeun ?).
Classe
24
Principe actif
Nom commercial
Dosage
À quoi faut-il veiller?
Contenu
Introduction
2
L’agent pathogène
5
Le système immunitaire humain
7
Détérioration du système immunitaire par le VIH
9
Le traitement contre le VIH
17
Médicaments pour le traitement contre le VIH
19
L’application appropriée du traitement
29
27
Analyses biologiques
34
32
Vivre avec le VIH
39
37
1
3
Introduction
Le début des années 1980 a vu pour la première fois l’occurrence accrue d’une forme rare
d’inflammation pulmonaire en conséquence d’une faiblesse immunitaire. En 1983, on a découvert
que l’agent déclencheur était le «virus de l’immunodéficience humaine» (VIH). Les premières
tentatives de traitement faisant appel à un ou deux médicaments n’ont permis de retarder la
maladie plus de quelques mois. À partir du milieu des années 1990, grâce à la thérapie combinée
associant 3 médicaments qui ciblent différents points d’attaque, le traitement a connu une
avancée. Il existe à présent plus de 20 principes actifs autorisés contre le VIH, qui permettent une
thérapie individualisée.
Au cours des dernières décennies, le traitement contre le VIH a sans aucun doute beaucoup
progressé. La menace que l’était autrefois mortelle est devenue une maladie chronique qui peut être
bien traitée. Pour un début d’un regime de traitement sans résistance transmise, on peut présumer
d’atteindre, avec une probabilité relativement élevée, une efficacité suffisante des médicaments
disponibles pris régulièrement. Les connaissances actuelles et les moyens thérapeutiques modernes
nous permettent de minimiser le risque d’acquisition de résistance sous traitement et ainsi d’assurer
également une efficacité à long terme. De ce fait, l’espérance de vie des patients contaminés par
le VIH l’approche celle de la population générale.
2
4
Des analyses mettent en évidence un recul continu des décès dus au SIDA. En d’autres
termes, les patients contaminés par le VIH ne meurent pas maintenant plus de leur
infection mais de plus en plus la de maladies opportunistes liées à l’âge, tout comme
on l’observe également dans la « population normale » des personnes non infectée.
La réduction du risque de maladies opportunistes est une exigence importante de la
thérapie contre le VIH, mais également la diminution des interactions avec le traitement
médicamenteux concomitant que les personnes qui vieillissent doivent prendre toujours
plus fréquemment.
Cette brochure est destinée à aider les personnes concernées: celles qui sont infectées
par le VIH, leurs familles et amis, à mieux comprendre l’infection et à vivre de façon
satisfaisante avec elle.
Jörg Gölz
Berlin
3
5
Structure du virus
Enveloppe externe
Membrane lipidique
Sites d’ancrage
Protéine transmembranaire
Protéine de surface
Capside
Capsule interne
Enzyme
Commande de la multiplication
ARN viral
Substance génétique
6
4
L’agent pathogène
Le VIH est un virus qui se multiplie dans le système immunitaire de
l’être humain.
Le VIH (virus de l’immunodéficience humaine)
est un virus. Comme tous les virus, le VIH ne
peut exister seul mais il a au contraire besoin
d’une cellule hôte humaine pour pouvoir se
développer. Tout comme un parasite, le VIH
perturbe le métabolisme de la cellule infectée
pour assurer sa propre survie dans le corps
humain.
L’infection de l’homme par le VIH ne peut
s’effectuer que par certains fluides corporels (le
sang, le sperme, les sécrétions vaginales et le lait
maternel) qui contiennent une grande quantité
de virus. Le risque d’infection le plus important
est lié aux contacts sexuels non protégés et à
l’utilisation de seringues partagées entre les
consommateurs de drogues. Le virus en luimême possède une structure relativement
simple.
Il est constitué
d’une enveloppe externe dotée de points
d’ancrage pour que le virus se fixe à sa
cellule hôte,
d’une capsule interne qui contient le plan
de construction pour la constitution du VIH
– ce plan est également nommé matériel
génétique ou ARN viral,
de certains outils, les enzymes, qui organisent
la multiplication du VIH.
Les cellules humaines que le VIH utilise comme
cellules hôtes sont des cellules spécifiques
du système immunitaire. Elles sont nommées
lymphocytes T auxiliaires CD4.
5
7
s
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u
m
Bactéries, virus,
parasites
«Intrus»
Cellules tueuses
«Unités spéciales»
Lymphocytes B avec anticorps
«Police de la santé»
C
de
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Co
Lymphocytes T auxiliaires CD4
«Centre de commande»
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6
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Les défenses immunitaires intactes
Le système immunitaire humain
Le système immunitaire protège contre les infections
Le système immunitaire est un appareil de
défense compliqué de l’organisme humain
destiné à protéger celui-ci contre les infections.
Il est constitué de différents groupes de cellules
immunitaires, comparables à des forces de
protection. Dans une interaction complexe,
celles-ci règlent la défense contre des intrus
hostiles (agents pathogènes tels que bactéries,
parasites, virus) auxquels nous sommes
constamment exposés.
L’une des forces de protection de l’organisme
est constituée par les cellules tueuses que l’on
peut comparer à une unité spéciale. Cette
unité spéciale est capable de combattre
directement les intrus et les anéantir. Une autre
forme de protection comprend les lymphocytes
B qui constituent une sorte de police de la santé
de l’organisme. Les lymphocytes B marquent
les agents pathogènes avec leurs anticorps qui
peuvent ensuite être identifiés comme ennemis
et éliminés par d’autres cellules du système
immunitaire.
Les lymphocytes T auxiliaires CD4 constituent le
centre de commande du système immunitaire.
Ils donnent les ordres d’engagement aux autres
forces de protection et lancent ainsi le coup
d’envoi des autres actions. Les lymphocytes T
CD4 sont donc une composante irremplaçable
du système immunitaire.
Un système immunitaire fonctionnant de façon
optimale disposant de forces de protection
bien préparées peut lutter rapidement et
efficacement contre les agents pathogènes. Si
cette défense est affaiblie, même des agents
pathogènes normalement inoffensifs peuvent
menacer le pronostic vital.
7
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Bactéries, virus,
parasites
«Intrus»
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Lymphocytes B avec anticorps
«Police de la santé»
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«Centre de commande»
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Les défenses immunitaires affaibli
m
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Détérioration du système immunitaire par le VIH
Risque d’infections opportunistes
Malheureusement, le VIH attaque exactement
le centre de commande du système
immunitaire. Il se multiplie dans les cellules CD4
qui commandent la défense immunitaire et
ainsi, il les détruit.
Il est très dangereux que le système immunitaire
ne puisse plus travailler efficacement en raison
de la perte des CD4. L’organisme ne peut pas
se défendre suffisamment contre des agents
pathogènes qui sont normalement inoffensifs
car anéantis sans qu’on s’en aperçoive par les
défenses immunitaires intactes de l’organisme.
Des maladies menaçant le pronostic vital
peuvent en être la conséquence (par ex.
certaines formes d’inflammation pulmonaire,
PCP,
toxoplasmose,
tuberculose).
Ces
infections opportunistes sont résumées sous
le terme générique de SIDA (syndrome
d’immunodéficience acquise).
Le SIDA est donc l’affaiblissement du système
immunitaire, associé à la survenue consécutive
d’une ou plusieurs infections contre lesquelles
l’organisme ne peut pas se défendre
efficacement.
9
11
La multiplication du VIH
Introduction dans la substance génétique humaine
(intégrase)
Fusion avec la cellule
Ancrage à la cellule
12
10
Adaptation de la substance
génétique (transcriptase inverse)
Production de
composants viraux
(protéase)
Expulsion et
maturation
du virus
Virus matures
La multiplication du VIH
Attaque des lymphocytes T CD4
L’attaque des lymphocytes CD4 s’effectue en
plusieurs étapes qui se déroulent les unes après
les autres.
5
Assemblage: les éléments du virus sont
modifiés par la protéase et le virus est
assemblé.
Fixation: le VIH identifie ses cellules hôtes,
les cellules CD4, et s’y fixe par le biais de
récepteurs (entre autres, le récepteur CCR5).
6
Libération: le virus est expulsé des cellules
CD4. Pendant ce processus, quelques-uns
de ses composants doivent encore être
achevés. Ce processus auquel participe
impérativement la protéase du VIH est
également nommé maturation virale.
7
Infection: le virus «mature» terminé est prêt à
infecter de nouvelles cellules CD4. En raison
de la multiplication du VIH, les cellules CD4
sont tellement endommagés qu’après un
certain temps, ils meurent.
1
2
3
4
Fusion: le VIH pénètre dans la cellulaire
immunitaire humaine. Le virus libère alors son
patrimoine génétique (ARN) et ses propres
enzymes.
Transcription inverse: à l’aide d’une enzyme,
la transcriptase inverse, le VIH adapte son
matériel génétique à celui de la cellule
humaine.
Intégration et synthèse virale: une deuxième
enzyme, l’intégrase, introduit le matériel
génétique viral du VIH dans celui de l’être
humain. La cellule CD4 est alors infecté par
le VIH et est maintenant utilisé par le virus
comme site de production pour sa propre
prolifération.
L’intégration du patrimoine génétique viral
dans l’ADN de cellules immunitaires humaines
dormantes (réservoir) empêche jusqu’à présent
la guérison du VIH. Ces cellules peuvent être
activées à un moment non prévisible et la
multiplication précédemment inhibée du VIH
peut alors reprendre.
11
13
La charge virale du VIH au cours de l’infection non
traitée
Lymphocytes T
auxiliaires CD4
Lymphocytes T
auxiliaires CD4
VIH
Charge virale
VIH
Lymphocytes T
auxiliaires CD4
VIH
Temps
Séroconversion
14
12
Phase chronique
Phase tardive/SIDA
La multiplication du VIH
Sans médicament, le VIH se multiplie à hauteur de millions de fois
par jour
Chaque jour, des millions de nouveaux virus
sont produits. La quantité de VIH que l’on peut
mesurer dans le sang est nommée charge
virale (en anglais, Viral Load). Une charge
virale élevée signifie que de nombreux virus se
trouvent dans le sang, que le VIH est actif et
se multiplie rapidement. Le schéma de la page
de gauche montre le développement de la
charge virale au cours de l’infection chez les
sujets infectés par le VIH qui ne sont pas traités:
1
Séroconversion:
directement
après
l’infection par le VIH, la charge virale est
très élevée. Le risque de transmission du
virus à des partenaires sexuels non protégés
est donc particulièrement élevé pendant
cette phase – d’autant plus qu’à ce stade,
l’infection n’est généralement pas encore
connue. Le système immunitaire est encore
fonctionnel à ce moment et peut lutter
efficacement contre la multiplication du
virus. C’est pourquoi la charge virale diminue
après un certain temps.
2
3
Phase chronique: longtemps, parfois même
pendant de nombreuses années, le nombre
de virus dans l’organisme reste constant car
il s’est établi un équilibre entre la production
de virus et les défenses immunitaires.
Cependant, des maladies chroniques
peuvent se développer dans l’organisme
pendant cette phase.
Phase tardive/SIDA: avec la progression de
l’infection au VIH, le système immunitaire
est toujours plus affaibli, le VIH continue
à se développer tranquillement et la
charge virale recommence à augmenter.
L’affaiblissement des défenses immunitaires
entraîne une recrudescence des infections.
Le système immunitaire ne peut pas lutter à
lui seul contre le VIH, il lui faut le soutien de
médicaments.
13
15
Défenses du système immunitaire
Lymphocytes T auxiliaires CD4
par µl de sang
Lymphocytes T CD4 au cours de l’infection non traitée
Début de l’infection
Équilibre entre la multiplication du virus et
la nouvelle production de lymphocytes T auxiliaires CD4
Le système immunitaire
est épuisé.
Diminution du nombre
de CD4.
L’organisme a trop peu de CD4. Il ne peut plus se protéger contre
des maladies opportunistes menaçant le pronostic vital.
Temps
16
14
Les lymphocytes T auxiliaires CD4
Sans traitement, le système immunitaire est défaillant
Le nombre de cellules CD4 permet d’en savoir
plus sur les défenses de l’organisme contre des
agents pathogènes. Le schéma suivant montre
le développement du nombre de cellules
CD4 chez un patient non traité pendant une
infection au VIH.
1
Le VIH pénètre dans les cellules CD4, s’y
multiplie et les détruit. Le nombre de CD4
diminue donc au début de l’infection.
2
Le système immunitaire est encore
fonctionnel et peut se défendre contre le
VIH. Le VIH continue à se multiplier dans les
cellules CD4 et les détruit mais le système
immunitaire produit toujours de nouvelles
cellules CD4. Le nombre de cellules CD4
reste donc pendant longtemps relativement
constant. Des variations sont cependant
probables en raison de l’individualité
de la personne concernée. L’élément
déterminant pour l’évaluation de l’état de
santé est la tendance à l’augmentation
et la diminution du nombre de cellules
CD4. Ce n’est que lorsque la baisse est
marquée qu’il est nécessaire d’agir.
3
La nouvelle production constante de cellules
CD4 entraîne toutefois un épuisement des
réserves d’énergie du système immunitaire
– il ne parvient plus à assumer la nouvelle
production et le nombre de cellules CD4
diminue.
4
Le système immunitaire toujours plus affaibli
avec un nombre réduit de cellules CD4 ne
peut plus lutter contre des agents pathogènes
opportunistes. La probabilité de la survenue
de maladies définissant le SIDA augmente.
Il s’agit par exemple d’une certaine forme
d’inflammation pulmonaire, de tuberculose,
de toxoplasmose et de certains cancers. Les
médecins parlent maintenant de véritable
SIDA.
15
17
Points d’attaque pour le succès du traitement
Inhibiteurs de fusion
Empêchent la
pénétration du virus
Inhibiteurs de l’intégrase
Empêchent l’intégration du matériau génétique viral
dans la substance génétique humaine
Antagonistes de CCR5
Empêchent l’ancrage
du virus
Inhibiteurs de la transcriptase inverse
(INTI et INNTI)
Inhibent la traduction de la substance
génétique virale
18
16
Inhibiteurs de la protéase
Empêchent la constitution correcte
du virus
Le traitement contre le VIH
Points d’attaque du traitement antirétroviral (abrégé: ARV)
Les médicaments antirétroviraux s’attaquent
aux outils du VIH dont a absolument besoin
le virus pour sa multiplication. Ces outils sont
également nommés enzymes.
Le traitement moderne contre le VIH
comprend des inhibiteurs contre la plupart des
mécanismes nécessaires à la multiplication
virale. On distingue ici:
:
Il existe en outre des inhibiteurs qui empêchent
la pénétration du virus dans la cellule humaine.
On distingue ici:
les antagonistes du CCR5, qui inhibent
l’ancrage du virus à la cellule humaine
les inhibiteurs de fusion, qui empêchent la
pénétration du virus dans la cellule
les inhibiteurs de la transcriptase inverse,
eux-mêmes subdivisés en:
a) inhibiteurs nucléosidiques de la
transcriptase inverse (INTI)
b) inhibiteurs non nucléosidiques de la
transcriptase inverse (INNTI)
les inhibiteurs de la protéase ou IP
les inhibiteurs de l’intégrase ou INI
17
19
Le traitement contre le VIH
Points d’attaque du traitement antirétroviral (abrégé: ARV)
Les médicaments interrompent l’activité de l’enzyme
respective ou bloquent des récepteurs. De ce fait, la
multiplication du VIH est inhibée.
Si le virus est exposé à un seul principe actif, il n’est
généralement inhibé que de façon insuffisante.
Le risque est grand qu’il se modifie peu à peu en
formant graduellement des mutations résistantes, de
sorte que le médicament ou d’autres médicaments
de la même classe ne combattent plus le virus de
façon aussi efficace. Celui-ci devient résistant.
20
18
Plus le nombre de médicaments attaquant le virus
simultanément est important, plus le virus a du
mal à s’installer. C’est pour cette raison que l’on
utilise actuellement des combinaisons de plusieurs
médicaments contre le VIH (généralement 3). Ce
mode thérapeutique est nettement plus efficace
que le traitement avec un seul médicament. On
parle donc de thérapie antirétrovirale hautement
active ou HAART.
Médicaments pour le traitement contre le VIH
Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI)
Le mécanisme d’action de la classe des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse
repose sur l’intégration de faux éléments (analogues) lors de la traduction des informations
génétiques, ce qui arrête le processus de copie. La multiplication du virus est ainsi inhibée.
Classe de médicaments
Substance active
Abréviation
INTI
Abacavir
ABC
INTI
Emtricitabine
FTC
INTI
Lamivudine
3TC
INTI
Ténofovir
TDF
INTI
Zidovudine
ZDV ou AZT
Préparations combinées de plusieurs INTI
Combinaison
Substance active
Abréviation
2 INTI
Abacavir + Lamivudine
ABC/3TC
3 INTI
Abacavir + Lamivudine +
Zidovudine
ABC/3TC/ZDV
2 INTI
Emtricitabine + Ténofovir
FTC/TDF
2 INTI
Lamivudine + Zidovudine
3TC/ZDV
19
21
Inhibiteurs de l’intégrase (INI)
Les INI inhibent l’enzyme intégrase et empêchent ainsi l’intégration de l’information génétique
virale dans le génome humain et donc, une infection durable de la cellule CD4.
Classe de médicaments
Substance active
Abréviation
INI
Dolutegravir
DTG
INI
Elvitegravir
EVG
INI
Raltegravir
RAL
Préparations combinées comprenant des INTI et INI
Combinaison
Substance active
Abréviation
1 INI + 2 INTI
Dolutegravir + Abacavir +
Lamivudine
DTG/ABC/3TC
1 INI + agent de
potentialisation + 2 INTI
Elvitegravir + Cobicistat* +
Emtricitabine + Ténofovir
EVG/Cobi/FTC/TDF
*Booster ou agent de potentialisation sans action antirétrovirale
22
20
Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI)
Les INNTI inhibent directement l’enzyme transcriptase inverse et ainsi la formation de nouvelles
informations génétiques.
Classe de médicaments
Substance active
Abréviation
INNTI
Efavirenz
EFV
INNTI
Etravirine
ETV
INNTI
Névirapine
NVP
INNTI
Rilpivirine
RPV
Préparations combinées comprenant des INTI et INNTI
Combinaison
Substance active
Abréviation
1 INNTI + 2 INTI
Efavirenz + Emtricitabine +
Ténofovir
EFV/FTC/TDF
1 INNTI + 2 INTI
Rilpivirine + Emtricitabine +
Ténofovir
RPV/FTC/TDF
21
23
Inhibiteurs de la protéase (IP)
Les IP inhibent la fonction de l’enzyme protéase. Ils empêchent alors le clivage à la taille appropriée
du virus et son intégration ou entraînent une intégration incorrecte dans les nouveaux virus. Pour
obtenir une concentration supérieure du principe actif dans le sang ou prolonger l’intervalle
entre deux prises, les inhibiteurs de la protéase sont administrés en combinaison avec le Ritonavir
(également inhibiteur de la protéase). Ce processus est nommé «booster».
Classe de médicaments
Substance active
Abréviation
IP
Atazanavir
ATV
IP
Darunavir
DRV
IP
Fosamprénavir
FPV
IP + booster
(combinaison fixe)
Lopinavir + Ritonavir
LPV/RTV
IP
Saquinavir
SQV
IP
Tipranavir
TPV
Agents de potentialisation (boosters) sans action antirétrovirale
Les agents de potentialisation (nommés également « boosters ») augmentent la concentration
du principe actif d’autres médicaments dans le sang sans exercer eux-mêmes d’action inhibitrice
sur le VIH.
Classe de médicaments
Substance active
Abréviation
Agent de potentialisation
Cobicistat
Cobi
IP faiblement dosé
Ritonavir
RTV
24
22
Inhibiteurs d’entrée
Inhibiteurs de CCR5
Les inhibiteurs de CCR5 empêchent l’ancrage du VIH aux cellules CD4.
Initialement, les cellules CD4 ne sont donc pas du tout infectées par le virus. Actuellement, un
représentant de cette classe de médicaments est autorisé pour le traitement des patients soumis
à un prétraitement.
Classe de médicaments
Substance active
Abréviation
Inhibiteur de CCR5
Maraviroc
MVC
Inhibiteurs de fusion
Les inhibiteurs de fusion empêchent, tout comme les inhibiteurs de CCR5, la pénétration du virus
dans la cellule hôte. Actuellement, un représentant de cette classe de médicament est autorisé.
Classe de médicaments
Substance active
Abréviation
Inhibiteur de fusion
Enfuvirtide
ENF (T-20)
23
25
Le traitement contre le VIH
La thérapie antirétrovirale est un traitement combiné individuel
Les médicaments antirétroviraux actuellement
disponibles sont combinés les uns aux autres pour
un traitement efficace. Actuellement, au moins 3
substances actives sont prescrites généralement
pour pouvoir combattre efficacement le VIH. Le
nombre de substances actives prescrites ne peut
toutefois pas toujours être assimilé au nombre de
médicaments qui sont prescrits. Un médicament
peut déjà consister en plusieurs substances actives
(préparation combinée).
Chez un patient qui reçoit un traitement pour la
première fois (patient « naïf au traitement »), on utilise
généralement une combinaison de 2 INTI et d’une
troisième substance. Cette troisième substance peut
être une INI, INNTI ou IP.
26
Avec quelques médicaments, certains principes
alimentaires doivent être respectés. Certains
principes actifs ne sont pas bien absorbés par
l’organisme lorsqu’ils sont pris avec une quantité trop
importante ou trop faible d’aliments, ou avec une
nourriture trop riche/trop pauvre en matières grasses.
Quelques préparations présentent éventuellement
des interactions avec d’autres médicaments qui
doivent être pris pour traiter d’autres maladies. Ils
ne doivent en aucun cas être pris ensemble ou
ne peuvent l’être qu’en respectant des intervalles
temporels particuliers.
Le traitement contre le VIH
Tous les médicaments contre le VIH peuvent en
principe, mais ne doivent pas impérativement,
entraîner des effets secondaires. De même,
l’ampleur des effets secondaires peut être
différente selon la personne ou ressentie
différemment. Un effet qui peut être
supportable pour l’un peut être une contrainte
intolérable pour l’autre.
Ces quelques motifs expliquent pour quelle
raison le traitement contre le VIH ne comprend
pas de combinaisons médicamenteuses qui
conviennent de la même façon à tous les
patients. Il est donc très positif que l’on dispose
aujourd’hui d’un choix de médicaments qui
présentent une bonne efficacité contre le
VIH, ce qui permet d’obtenir pour chacun la
meilleure combinaison individuelle possible.
Le médecin déterminera la combinaison
appropriée lors d’une conversation avec le
patient. Il convient d’établir ensemble une
thérapie qui conviendra autant que possible
au rythme de vie individuel et aux propres
besoins du sujet afin de s’assurer que tous les
médicaments pourront être pris régulièrement.
Si à un moment quelconque du traitement
un problème se pose avec les médicaments,
il est recommandé d’en parler activement
au médecin. Ce n’est que de cette façon
que celui-ci pourra proposer des alternatives
et éventuellement adapter ou modifier le
traitement.
27
27
La concentration en principe actif doit rester dans la
plage thérapeutique pendant la prise
Concentration du médicament dans le sang
La concentration de médicament est trop élevée. Des intolérances peuvent se produire.
Concentration
thérapeutique
Quantité trop faible de médicament, le VIH ne peut pas être stoppé.
Prise
28
Prise
Prise
Temps
L’application appropriée du traitement
Tout dépend de la concentration du principe actif
Le succès d’un traitement antirétroviral dépend
essentiellement de la prise régulière des
médicaments. La concentration du principe
actif varie au cours de la période de prise:
1
Peu après la prise des médicaments, la
concentration atteint son niveau maximal.
2
Le médicament est métabolisé dans
l’organisme, la concentration diminue.
3
Moment de la prise suivante, afin que la
quantité de médicaments ne soit pas trop
faible dans le sang. Si la concentration du
médicament est trop faible, la multiplication
du VIH ne peut plus être bloquée
suffisamment et des résistances peuvent se
développer.
La fréquence de la prise dépend des
propriétés biochimiques du médicament. Les
médicaments qui se décomposent lentement
dans l’organisme nécessitent seulement deux
prises quotidiennes, voire une seule prise.
Si toutefois une dose est oubliée, il ne faut
pas prendre une dose double lors de la prise
suivante pour compenser la dose oubliée. En
effet, si le sujet prend une dose supérieure à
celle prescrite par le médecin, les médicaments
pourraient atteindre une concentration
intolérable dans le sang.
29
29
Quantité de virus
Prise appropriée
Efficacité
élevée
Maintien de l’efficacité du médicament
Seuil de détection
Début du traitement:
le VIH de type sauvage peut
difficilement se multiplier.
La quantité de virus diminue.
Succès du traitement:
la quantité de virus dans le sang diminue en dessous du seuil de
détection. Pas de développement d’une résistance.
La bonne efficacité des médicaments reste conservée.
Temps
Prise inappropriée
Quantité de virus
Perte de l’efficacité du médicament
ité
Efficac
ible
fa
p
o
tr
Seuil de détection
Début du traitement:
le VIH de type sauvage peut
difficilement se multiplier.
La quantité de virus diminue
tout d’abord.
30
Défaillances du traitement et développement de résistances:
la quantité de virus dans le sang ne diminue pas en dessous
du seuil de détection. Le VIH se multiplie encore et mute.
Des résistances peuvent se développer.
Les médicaments sont de moins en moins efficaces.
Temps
Réduire le risque de tolérance
Les VIH qui ne présentent pas de résistances
sont nommés virus de type sauvage. Le VIH
est cependant un virus très adaptable. À
chacune de ses multiplications, de légères
modifications (= mutations) se produisent
dans son patrimoine génétique. Certains de
ces modifications rendent le virus insensible
(= résistant) aux médicaments. Si un principe
actif médicamenteux est constamment dans
le sang en quantité suffisante, ces virus ne
peuvent pas du tout se former.
Les facteurs importants responsables d’une
réduction de la concentration du médicament
sont les suivants:
1
Troubles de l’absorption du médicament
dans l’organisme (par ex. diarrhée,
vomissements, etc.).
2
Prise irrégulière des médicaments.
3
Prise de médicaments qui ne correspond pas
aux prescriptions (par ex. avec trop ou trop
peu d’aliments ou avec une alimentation
inappropriée).
4
Interactions de votre médicament contre le
VIH avec des médicaments concomitants,
les médicaments délivrés sur ordonnance et
également ceux en accès libre.
Il convient dans tous les cas d’informer le
médecin si des problèmes liés à la prise de
médicaments sont survenus. Le médecin doit
toujours être informé des autres médicaments
que vous prenez. Il est important de ne pas
penser uniquement aux médicaments prescrits
par un médecin mais également à ceux qui
sont en vente libre. Les préparations à base
de millepertuis ou des inhibiteurs de l’acidité
gastrique (par ex. inhibiteurs de la pompe à
protons) peuvent être problématiques.
31
31
Éviter les résistances
Rester ouvert aux options de traitement
Sans résistances du VIH
Avec résistances du VIH
D’après une idée du Dr Barry Peters, St. Thomas Hospital, Londres, Grande-Bretagne (modifié).
32
Empêcher les résistances
Empêcher les résistances signifie conserver des possibilités
de traitement
Si le VIH ne présente aucune résistance, il
s’offre de multiples possibilités de traitement.
De ce fait, la prise de médicaments devrait
se dérouler de façon à éliminer autant
que possible les résistances. Cette situation
est comparable à celle d’une voiture qui
s’approche d’un carrefour et peut tourner
dans toutes les directions.
Si dans le cadre du traitement contre le VIH,
des résistances apparaissent, les possibilités
pour une thérapie consécutive sont limitées.
Cette situation est relativement comparable
au cas où les possibilités de changer de
direction au prochain carrefour sont réduites
car les résistances ne s’appliquent pas à un
seul médicament mais en même temps aux
autres. Il reste alors peu d’alternatives pour la
suite du traitement.
Dans le cadre de la comparaison avec la
circulation routière, ces résistances peuvent
signifier:
1
Qu’il existe moins de médicaments efficaces
(moins de possibilités de changement de
direction).
2
Que certains médicaments ne présentent
plus qu’une efficacité partielle (limitation de
vitesse).
3
Que quelques médicaments ne sont
absolument plus efficaces (accès interdit).
Le niveau d’éventualité qu’un traitement
contre le VIH soit limité dépend de la nature et
du nombre de résistances du VIH.
33
33
Tests de laboratoires avant le début du traitement
Au début d’un traitement et lors d’un changement de
traitement, le médecin traitant évaluera exactement
les médicaments qui seront utilisés individuellement.
Pour vérifier les médicaments les plus adaptés, il
est possible qu’au début du traitement certains
paramètres soient analysés. Il peut s’agir des
paramètres suivants:
Test de résistance
Dans certains cas, les personnes concernées sont
infectées par des virus résistants contre lesquels
certains médicaments n’agissent plus. C’est
pourquoi un test de résistance doit être effectué
avant le traitement. Ce test permet d’établir si un
patient est contaminé par des virus résistants et
quels médicaments pourraient attaquer l’organisme
pathogène.
L’administration de médicaments peut entraîner
une défaillance virologique du traitement dans
certaines conditions (la cause la plus fréquente
est la prise irrégulière des médicaments).
34
Dans ce cas , on effectue un test de résistance.
En fonction du résultat, on peut constituer une
combinaison médicamenteuse d’une efficacité
optimale pour la poursuite de la thérapie.
Test du tropisme
Les VIH se distinguent par les portes d’entrée
(récepteurs) qui seront choisies dans la cellule
hôte. Le virus utilisera les récepteurs CCR5 ou les
récepteurs CXCR4 ou, dans de rares cas, les deux.
Le terme tropisme désigne l’utilisation de l’un ou
l’autre récepteur. Si le test du tropisme révèle que le
virus utilise les récepteurs CCR5 pour pénétrer dans
la cellule, on peut utiliser avec succès des inhibiteurs
de CCR5; si le virus a plutôt une préférence pour les
récepteurs CXCR4, cela ne conviendra pas. Le test du
tropisme, tout comme le test de résistance, permet
de prévoir l’efficacité probable d’un médicament.
Test HLA (ou dépistage du HLA)
Certains médicaments peuvent être mal
supportés en présence d’une prédisposition
génétique particulière du patient. Dans ce
cas, avant l’utilisation, on effectue un test
génétique du patient. S’il est négatif pour cette
caractéristique, le médicament peut être
utilisé sans grand risque d’effets secondaires.
Le test HLA permet donc d’évaluer le risque
de survenue d’un certain effet secondaire et
aide le médecin et le patient à éviter cet effet
secondaire.
35
35
Paramètres biologiques: charge virale et nombre de CD4
Inhibition de la multiplication du virus:
Diminution de la charge virale
Traitement antirétroviral
36
Repos du système immunitaire:
Augmentation du nombre de CD4
Traitement antirétroviral
Tests de laboratoire: mesures de routine
La charge virale et le taux de CD4 sont les deux valeurs cibles
les plus importantes
Le médecin traitant demandera régulièrement
au patient de venir en consultation pour
contrôler le succès du traitement. Pour cela,
deux paramètres seront notamment évalués
pour déterminer l’efficacité du traitement:
1
La charge virale (Viral Load) indique le
nombre de virus dans le sang. L’objectif
premier du traitement est de faire baisser la
charge virale. Elle est toujours indiquée en
nombre de virus (ou ARN du VIH) par ml de
sang. Généralement, le médecin traitant
détermine tous les 3 mois la charge virale.
Parfois, il est cependant nécessaire de la
mesurer plus fréquemment, par exemple
lors d’un changement de traitement.
2
Le nombre de cellules CD4 dans le sang
indique si le système immunitaire se restore
à nouveau. L’organisme est alors moins
sensible aux infections opportunistes (voir
page 9). Le nombre de cellulesCD4 est
généralement mesuré tous les 3 mois
également. Il est indiqué en nombre de
CD4 par μl (= 1/1000 ml) de sang.
3
On trouve fréquemment trois valeurs
différentes en rapport avec les CD4:
• le nombre absolu de cellules CD4:
nombre total de CD4 par μl de sang,
• le pourcentage de cellulesCD4:
proportion de CD4 dans la totalité
des cellules immunitaires; elle doit être
d’environ 30 %,
• le rapport CD4/CD8: rapport entre les
cellules CD4 et les «cellules tueuses» CD8;
il doit être > 1,2.
37
37
Même si ces valeurs sont satisfaisantes, il peut exister
des motifs d’ajustement du traitement.
En outre, toute une série d’autres paramètres sont
recueillis, par exemple pour vérifier la capacité de
fonctionnement du foie, des reins et d’autres organes.
La présence de valeurs anormales peut également
constituer un motif d’ajustement du traitement, de
même que la survenue d’autres effets secondaires,
par ex. des diarrhées chroniques qui ne sont pas
supportables à long terme.
38
Vivre avec le VIH
Alimentation
En principe, il n’existe pas de recommandations
différentes en matière d’alimentation pour
les sujets positifs ou négatifs au VIH. Une
alimentation saine et équilibrée, apportant
suffisamment de vitamines, de sels minéraux et
de fibres est de toute façon utile.
L’absorption de quelques médicaments peut
être modifiée par certains aliments, par exemple
le pamplemousse, l’ail, le millepertuis. Pour ne
pas nuire à l’efficacité des médicaments, il
convient de lire attentivement sa notice.
Une alimentation saine peut également avoir
un effet positif sur d’éventuelles maladies
concomitantes.
Par ailleurs, des conseils alimentaires individuels
et des cours de cuisine sont souvent proposés
par les services locaux d’assistance pour le
SIDA. De même, le médecin peut apporter son
aide par le biais de conseils sur l’alimentation.
39
39
Activité physique et sport
Le VIH n’exclut pas le sport, au contraire. Le sport a
un effet positif général sur le système immunitaire.
Grâce à une activité sportive, la sensibilité aux
maladies infectieuses telles que la grippe peut être
réduite en renforçant les défenses immunitaires de
l’organisme. De même, certains effets secondaires
des médicaments tels que l’obésité abdominale
peuvent ainsi être réduits. Il est important que le type
de sport tienne compte de la condition physique du
moment.
Les recommandations générales s’appliquent ici
essentiellement comme pour les sujets non infectés:
avant de débuter ou de reprendre l’entraînement, il
convient d’effectuer un examen médical.
40
Les règles fondamentales pour l’activité physique et
le sport sont les suivantes:
1
2
3
Le sport doit être un plaisir.
Être actif régulièrement et au moins 150 minutes
par semaine.
Dans les sports d’endurance tels que la course à
pied et le vélo, éviter les excès qui peuvent entraîner
un affaiblissement du système immunitaire.
Fondamentalement cependant, tout type de sport
peut être pratiqué.
Il est attesté que le sport est sain et peut avoir
des répercussions favorables sur l’évitement ou
l’amélioration des maladies opportunistes.
Voyager en étant infecté par le VIH
Les voyages sont l’un des passe-temps favoris
de nombreuses personnes. À cet égard, il faut
naturellement veiller à quelques aspects qui
sont dans l’intérêt de la personne et relèvent
également de la responsabilité vis-à-vis des
compagnons de voyage.
Dans les voyages sur de longues distances, il
faut veiller au préalable à certains éléments,
par exemple à une réserve de médicaments
suffisante, aux vaccins, aux risques particuliers
d’infections dans les pays, au décalage
horaire. Naturellement, ceci est également
valable pour les personnes non infectées: si
l’état de santé le permet, les voyages lointains
et individuels sont tout à fait possibles.
Il peut exister quelques restrictions de voyage
pour les personnes infectées par le VIH. Certains
pays ont établi des dispositions d’entrée
relativement restrictives pour les personnes
infectées par le VIH et demandent à l’entrée
dans le pays si la personne est infectée par le
VIH. Il convient dans tous les cas de prendre
les renseignements correspondants au début
de la planification du voyage (par ex. services
d’aide pour le SIDA, sur Internet).
Les services d’aide aux personnes atteintes du
SIDA ou le médecin vous donneront dans ce
cas des renseignements plus précis.
Un conseil: veillez à disposer d’une quantité
suffisante de médicaments dans votre bagage
à main en cas de perte de valise.
41
41
Traitement antirétroviral et drogues
Traitement antirétroviral
(En particulier,
inhibiteurs de la protéase)
Drogues récréatives
(par ex. amphétamines,
méthanone, cathinone,
cocaïne, kétamine,
GHB, cannabis)
42
La dégradation des
drogues dans le foie
est inhibée
Augmente le taux de drogue
dans le sang
Plus d’effets secondaires psychiques:
● Confusion
● Angoisse
● Accès de fureur
● Hallucinations
Traitement antirétroviral et drogues
Au cours des 10 dernières années, on a observé
une nette tendance à passer des drogues
hallucinogènes
aux
drogues
entactogènes
(favorisant les contacts) et aux substances
augmentant les performances.
La consommation des drogues récréatives les plus
utilisées actuellement (par ex. amphétamines,
méthanone, cathinone, cocaïne, kétamine, GHB,
cannabis) s’est nettement accrue dans le groupe
des personnes présentant un risque d’infection au
VIH. Cela entraîne deux dangers:
1
2
Les drogues mentionnées agissent entre autres
comme stimulant sexuel tout en réduisant
l’esprit critique. Cet effet augmente le risque
d’infection par des maladies sexuellement
transmissibles (VIH, VHC, VHB, gonorrhée,
syphilis, chlamydia) ou le risque de contracter
d’autres maladies en plus de l’infection au VIH.
Le deuxième danger est lié aux interactions
mentales ou physiques indésirables des
drogues récréatives avec les substances du
traitement antirétroviral. Ceci est valable
principalement pour la plupart des inhibiteurs
de la protéase et leurs boosters. Ils inhibent
la dégradation des drogues dans le foie,
augmentant ainsi les taux de drogue même
si la dose
habituelle était prise. Certains
médicaments antirétroviraux ont fréquemment
des effets secondaires psychiques dont le sujet
n’a souvent pas conscience. Ces effets peuvent
soudain être potentialisés en combinaison avec
des drogues récréatives et entraîner confusion,
angoisse, accès de fureur et hallucinations. La
consommation de plusieurs drogues au cours
de la même soirée est également dangereuse.
Ceci concerne principalement l’association
entre alcool et cannabis. Des effets exacerbés
sont d’une manière imprévisible avec la prise
concomitante de GHB, kétamine, ecstasy,
amphétamines et cocaïne.
Au début d’un traitement antirétroviral ou
d’une thérapie pour l’hépatite C, il est conseillé
d’indiquer au médecin les drogues que l’on prend
occasionnellement ou fréquemment. Les médecins
dans les centres de traitement spécialisés dans le
VIH ont l’habitude que leurs patients prennent des
drogues. Un médecin informé en temps opportun
pourra consulter sur des pages internet spécifiques
les interactions potentielles de traitement, il pourra
conseiller ses patients et éventuellement adapter le
mode de traitement aux habitudes de vie du patient.
43
43
Responsabilité et relations avec un partenaire
Lorsque le diagnostic de séropositivité est établi
se posent de nombreuses questions relatives à la
propre responsabilité du sujet ainsi qu’au devoir
d’information éventuel, aux relations avec un
partenaire et à l’environnement social. L’une des
questions les plus importantes est de savoir à qui
parler de l’infection et dans quel cas il est obligatoire
d’en parler. Il est recommandé de demander au
préalable des conseils approfondis au médecin ou
d’en parler dans un groupe de soutien.
En principe, on n’est pas tenu d’avertir son
employeur ou son propriétaire de sa séropositivité.
De manière générale, il n’existe pas de restriction
dans la vie professionnelle liée la seule infection par
le VIH. Même des chirurgiens, par exemple, peuvent
continuer à exercer leur profession si leur infection est
efficacement traitée et si leur charge virale se situe
en dessous du seuil de détection.
44
Même si, d’un point de vue purement légal, l’infection
par le VIH ne doit pas entraîner d’inconvénients,
il convient cependant de réfléchir attentivement
jusqu’à quel point peut aller la transparence.
Dans une relation avec un conjoint, la question de
la responsabilité se pose particulièrement car des
relations sexuelles non protégées sont la voie de
transmission la plus fréquente du VIH. Dans le cas
d’une relation avec une personne non infectée par
le VIH, il est conseillé d’en parler à son médecin avec
son partenaire pour réduire le risque.
Actuellement, outre les relations sexuelles protégées,
il existe deux moyens de prévention médicamenteux
qui seront décrits de manière plus détaillée ci-après.
Treatment as Prevention («TasP») = traitement pour la prévention
Cette approche, qui peut également être
décrite comme une «protection du partenaire
sexuel par un traitement efficace du VIH»,
repose sur l’hypothèse que le risque de
transmettre le VIH est à peine possible par un
partenaire infecté lorsque sa charge virale est
maintenue de façon stable en dessous du seuil
de détection . Une charge viral indetectable
peut être obtenu grâce à la prise régulière de
médicaments.
Une étude de très grande ampleur (HPTN 052),
qui a été réalisée principalement chez des
couples hétérosexuels dans une relation stable,
a pu confirmer en principe ces allégations. Il est
apparu que la prise régulière de médicaments
et une charge virale non détectable peuvent
abaisser de 96 % le risque de transmission du
VIH à un partenaire non infecté.
Il reste à savoir dans quelle mesure ces résultats
peuvent être transposés également à d’autres
groupes en dehors du cadre de relations
hétérosexuelles stables. D’autres études sont
en cours actuellement.
La probabilité de transmission peut dépendre
également d’autres facteurs (notamment
des infections concomitantes telles que la
syphilis, des ulcérations ouvertes dans la zone
génitale). C’est la raison pour laquelle une
évaluation individuelle du risque sur la base des
connaissances disponibles nécessite toujours
d’en discuter avec le médecin.
La communauté organisée a édité des
déclarations sur ce thème, que l’on peut
consulter par exemple par le biais du centre
d’aide allemand (Deutsche AIDS Hilfe) ou du
réseau d’experts allemands sur le VIH/l’hépatite
(Deutsche Expertennetzwerk HIV/Hepatitis e.V.,
DCAB) (voir les liens correspondants figurant sur
la page suivante de cette brochure).
45
45
PrEP (prophylaxie pré-exposition)
Le
terme
PrEP
désigne
la
prophylaxie
médicamenteuse pour la protection contre la
contamination par le VIH en cas de contacts
sexuels à risque. Les mesures de prévention reposent
sur la considération du fait qu’en présence de
médicaments antirétroviraux dans le sang ou les
sécrétions génitales, une infection récente par le VIH
ne pourrait pas se diffuser. Cette approche suppose
que les personnes saines, non infectées, prennent
régulièrement (quotidiennement) des médicaments
appropriés. Les coûts d’un traitement PrEP ne sont pas
pris en charge par les caisses d’assurance maladie
en Allemagne et doivent donc être supportés
individuellement.
46
Les résultats d’études de grande ampleur (iPrex/
Partners PrEP) montrent que la prise quotidienne
d’une PrEP sous forme d’un ou deux INTI (Ténofovir
ou Ténofovir/ Emtricitabine) peut réduire de 42 à
73 % les taux de nouvelles infections dans les relations
homosexuelles et hétérosexuelles. L’efficacité de
cette mesure dépend toutefois en particulier de
l’adhésion des individus au traitement, c’est-à-dire
de la prise attentive des médicaments.
Ces éléments indiquent qu’une PrEP peut être
efficace jusqu’à un certain point. En l’état actuel des
choses, cette prophylaxie n’est toutefois pas fiable
à 100 % et ne peut donc remplacer des pratiques
de protection sexuelle comprenant l’utilisation de
préservatifs.
Perspectives
Guérison du VIH
Au début de l’infection, le VIH s’installe
également dans plusieurs milliers de cellules
immunitaires dormantes. Il transmet son matériel
génétique dans le noyau de ces cellules sans
entraîner de multiplication (latence). Si toutefois
l’une de ces cellules immunitaires dormantes
est activée, par exemple par des infections,
ces cellules commencent à produire le VIH.
D’autres cellulesCD4 seront alors contaminés.
L’infection commence à nouveau et la charge
virale remonte.
Pour obtenir une guérison définitive, il
faudrait donc, parallèlement à un traitement
antirétroviral qui fonctionne, détruire en
même temps les cellules saines infectées
ou au moins éliminer de celles-ci le matériel
génétique du VIH. Pour l’instant, les recherches
se poursuivent intensivement dans cette
direction. Les deux rapports publiés à ce jour
sur des guérisons (traitement avec des cellules
souches et traitement directement après une
infection chez un nourrisson) ne peuvent pas
être transposés dans le quotidien médical et se
limitent à des cas particuliers.
Les approches prometteuses semblent être
liées soit à l’évacuation du matériel génétique
viral de façon ciblée des informations
génétiques humaines, soit au marquage des
cellules infectées de façon latente et à leur
destruction.
À l’heure actuelle, la guérison n’est toujours
qu’une perspective et l’on ne sait pas si et
quand elle pourra devenir une certitude. Il est
difficile, et en réalité peu sérieux, de définir
un cadre temporel à cet égard, pour ne pas
susciter de faux espoirs.
En attendant nous devons nous concentrer,
dans la pratique médicale quotidienne, sur la
meilleure utilisation possible de notre arsenal
thérapeutique existant pour pouvoir assurer un
traitement efficace pendant toute la durée de
vie, en conservant une bonne qualité de vie à
long terme.
47
47
Ressources en
ligne pour
d’entraide
en l‘auto-assistance
ligne
Österreich
1. AIDS-Hilfen Österreichs
http://www.aidshilfen.at/
www.aidshilfe.de
2.
ÖAG Österreichische AIDS Gesellschaft
Outils d’information sur la prévention et la promotion
http://www.aidsgesellschaft.info/
de la santé, renseignements actuels, calendriers
3.
Österreichische Gesellschaft niedergelassener
d’évènements.
Ärzte zur Betreuung HIV-Infizierter
http://www.oegnae-hiv.at/
www.aids-stiftung.de
La Fondation
Buddy
Verein allemande pour le SIDA aide les
personnes
séropositives et celles souffrant du SIDA
http://www.buddy-verein.org/
dans des situations d’urgence matérielle.
Hepatitis Hilfe Österreich
http://www.gesundeleber.at/
www.dagnae.de
IInformations fournies par l’Association des médecins
HIVmobil
allemands spécialisés dans les soins aux personnes
http://www.hivmobil.org/
infectées par le VIH (Deutsche Arbeitsgemeinschaft
Österreichische Hämophiliegesellschaft
niedergelassener Ärzte in der Versorgung HIVhttp://bluter.at/
Infizierter e.V.), notamment les adresses des centres
spécialisés
pour le traitement du VIH.
Positiver
Dialog
http://www.positiverdialog.at/
www.daignet.de
PulsHIV
Informations de la Société allemande contre le SIDA
http://www.pulshiv.at/
(Deutsche AIDS-Gesellschaft e.V.).
Rechtskomitee Lambda
http://www.rklambda.at/
http://lifeball.org/
www.dcab-hiv.de
L’Association du réseau d’experts allemands sur
le VIH/hépatite (DCAB) réunit des experts sur la
séropositivité pour la défense des intérêts des
Deutschland
individus
infectés et des personnes solidaires.
Deutsche Aids-Hilfe
www.ehk-kids.de
http://www.aidshilfe.de/
Initiative parentale pour les enfants atteints du VIH.
Verein Deutsches Expertennetzwerk HIV/Hepaitis e.V.
http://www.dcab-hiv.de/
www.hivcommunity.net
Portail
commun
des différentes
*Elterninitiative
HIV-betroffener
Kinder structures
e.V.
représentation
des
patients
atteints
du VIH.
http://www.ehk-kids.de/
*Wechselwirkungen von Party Drugs und Medikawww.hiv-drogen.de
menten
Informations sur les interactions entre les médicaments
http://www.hiv-drogen.de/
contre le VIH et les drogues.
Projekt-Lifeboat
http://www.projekt-lifeboat.de/
Projekt Info
http://www.projektinfo.de/
Remarque: tous les tableaux avec les médicaments pour le traitement contre le VIH adaptés selon les EACS-Guidelines
(principes actifs dans l‘ordre alphabétique)
48
de
Centres de dépistage VIH
Linz
Wien:
AKH Linz
Otto-Wagner Spital
Dermatolog. Abteilung
II. Interne Abteilung
Krankenhausstr. 9
Immunambulanz
www.projekt-lifeboat.de
4020 Linzwww.stiftung-gssg.org
Sanatoriumstrasse
2
Lifeboat
est
un
projet
international
de
médias
Tel: 0732/Informations,
78 06 3730 projets de coopération et projets
Tel: 01/ 910 60- 42008
sur
la
maternité
en
cas
de
VIH.
Par
le
biais
contre
l’exclusion.
1140 Wien
Innsbruck
de
courts-métrages,
l’idée
est
de
redonner
Tel: 01/ 404 00- 42400
LKH Innsbruck
courage et espoir à d’autres femmes atteintes
www.waldschloesschen.org
Univ.-Klinik
für Dermatologie
AKH Wien
du VIH.
Séminaire
pour les personnes séropositives
(Spezialambulanz)
Haut
Klinik für Dermatologie
et atteintes
du5 SIDA ainsi que pour leurs
Anichstraße
35
Abteilung für Immundermatologie
4
–
Süd
www.projektinfo.de
partenaires, manifestations de formation sur
6020 Innsbruck
Währinger Gürtel
le SIDA, thèmes pédagogiques sociaux et
Un 18-20
site Internet créé par des personnes
Tel: 0512/sexuels,
504 48 47
A-1090 Wien concernées pour les personnes concernées.
cours de langue et formation continue
Tel: 01/ 404 00 42400
Graz
d’accompagnement professionnel.
LKH Graz Süd-West
SMZ Süd
Abteilung für Innere Medizin 2
Innere Med 4/ Infektiologie + Tropenkrankheiten
Göstingerstraße 22
Kundratstrasse 3
8021 Graz
1100 Wien
Tel: 0316/5466 6023
Tel: 01/ 60191- 2407
Salzburg
Klagenfurt
LKH Salzburg
Klinikum Klagenfurt
Innere Med. III
1.Med. Abteilung
Müllner Hauptstrasse 48
St. Veiter Str. 47
5020 Salzburg
9026 Klagenfurt
Tel: 0662/ 44 82 582 75
Tel: 0463/538 29300
49
49
Notes
Ressources
d’entraide en ligne
www.aidshilfe.de
Outils d’information sur la prévention et la promotion
de la santé, renseignements actuels, calendriers
d’évènements.
www.aids-stiftung.de
La Fondation allemande pour le SIDA aide les
personnes séropositives et celles souffrant du SIDA
dans des situations d’urgence matérielle.
www.dagnae.de
IInformations fournies par l’Association des médecins
allemands spécialisés dans les soins aux personnes
infectées par le VIH (Deutsche Arbeitsgemeinschaft
niedergelassener Ärzte in der Versorgung HIVInfizierter e.V.), notamment les adresses des centres
spécialisés pour le traitement du VIH.
www.daignet.de
Informations de la Société allemande contre le SIDA
(Deutsche AIDS-Gesellschaft e.V.).
50
48
www.dcab-hiv.de
L’Association du réseau d’experts allemands sur
le VIH/hépatite (DCAB) réunit des experts sur la
séropositivité pour la défense des intérêts des
individus infectés et des personnes solidaires.
www.ehk-kids.de
Initiative parentale pour les enfants atteints du VIH.
www.hivcommunity.net
Portail commun des différentes structures
représentation des patients atteints du VIH.
de
www.hiv-drogen.de
Informations sur les interactions entre les médicaments
contre le VIH et les drogues.
Mes médicaments
Traitement concomitant
Il est important que votre médecin soit informé de tous les autres médicaments ou compléments
alimentaires que vous prenez en plus de votre traitement antirétroviral. Il peut ainsi mieux évaluer
les éventuelles interactions médicamenteuses et adapter éventuellement la posologie de vos
médicaments contre le VIH. Vous pouvez indiquer ces substances dans le tableau suivant.
Emportez ensuite si possible cette liste lorsque vous vous rendez chez le médecin.
Principe actif
Nom commercial
Dosage
À quoi faut-il veiller?
AT/HIVP/0006/15b
April 2016
WORKING ON BEHALF OF
ViiV HEALTHCARE IN HIV
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