10-10- 2010 J.F.C. p. 1 MATRICES 1 Exercice 1 Matrice de passage. B, B 0 et B 00 sont trois bases d’un espace vectoriel E sur K. Pas (B, B 00 ) = Pas (B, B 0 ) × Pas (B 0 , B 00 ) Exercice 2 Caractérisation des matrices de rang 1. c1 c2 Q1. C = ... est une matrice non nulle de Mn,1 (K) et L = (`1 `2 · · · `n ) une matrice non nulle de M1,n (K). cn Ecrire la matrice A = CL et montrer, en raisonnant sur les colonnes, qu’elle est de rang 1. Q2. Enoncer et démontrer une réciproque. Exercice 3 Formule d’inversion de Pascal. HEC 1998 Q1. n est un élément de N. a) Vérifier rapidement que l’application ϕ de Rn [X] dans lui-même définie par : ∀P ∈ Rn [X], ϕ(P (X)) = P (X + 1) est un automorphisme de Rn [X]. Déterminer ϕ−1 . b) Déterminer la matrice M de ϕ dans la base canonique (1, X, . . . , X n ) de Rn [X]. c) Déterminer M −1 . Q2. n est un élément de N. On suppose que (a0 , a1 , . . . , an ) et (b0 , b1 , . . . , bn ) appartiennent à Rn+1 et vérifient : ∀j ∈ [[0, n]], bj = j X k Cj ak . k=0 a) Trouver un lien entre les deux matrices lignes (a0 , a1 , . . . , an ), (b0 , b1 , . . . , bn ) et M . b) En déduire, pour tout j dans [[0, n]], l’expression de aj en fonction des nombres b0 , ..., bj . Q3. Retouver le nombre de surjections d’un ensemble de p éléments dans un ensemble de n éléments. Exercice 4 Base duale. Transposée. Q1. B = (e1 , e2 , . . . , ep ) est une base de E espace vectoriel de dimension p sur K. E ∗ est l’espace vectoriel des formes linéaires sur E. Pour tout i dans [[1, p]], e∗i est la forme linéaire sur E définie par : 1 si k = i ∗ ∀k ∈ [[1, p]], ei (ek ) = 0 si k 6= i Q1. Montrer que B ∗ = (e∗1 , e∗2 , · · · , e∗p ) est une base de E ∗ . Q2. E 0 est un espace vectoriel de dimension n sur K et B 0 = (e01 , e02 , . . . , e0n ) en est une base. u est une application linéaire de E dans E 0 et A = M (u, B, B 0 ). Pour tout f dans E 0∗ on pose : ϕ(f ) = f ◦ u. J.F.C. p. 2 a) Montrer que ϕ est une application linéaire de E 0∗ dans E ∗ et que M (ϕ, B 0∗ , B ∗ ) = t A. b) Montrer que u et ϕ ont même rang (construire, si possible, une base (t1 , t2 , . . . , tp ) de E telle que u(t1 ), u(t2 ), , . . . , u(tr ) soit une base de Im u et (tr+1 , tr+2 , . . . , tp ) une base de Ker u, compléter u(t1 ), u(t2 ), . . . , u(tr ) ... et déterminer Ker ϕ ). Que dire alors pour A et t A ? Exercice 5 Pseudo-inverse d’une matrice ESCP 98 n est un élément de [[2, +∞[[ et E = Mn (K). Soit A une matrice de E de rang p. On appelle pseudo-inverse de A tout élément X de E tel que : AXA = A, XAX = X et AX = XA 0 . Calculer A2 . A admet-elle un pseudo-inverse ? 0 0 1 0 Q2. Même chose avec A = . 0 0 Q1. Ici A = 1 0 Q3. On suppose A inversible. Déterminer l’ensemble des pseudo-inverses de A. Q4. X et X 0 sont deux pseudo-inverses de A. En partant de AXAX 0 , montrer que AX 0 = XA, puis que X = X 0 . Conclusion ? Q5. On note f l’endomorphisme de Kn de matrice A dans la base canonique B de Kn . a) On suppose que X est un pseudo-inverse de A. On note g l’endomorphisme de Kn de matrice X dans la base canonique B de Kn . Montrer que Im g = Im f et Ker g = Ker f et que Kn = Im f ⊕ Ker f . b) Réciproquement on suppose que Kn = Im f ⊕ Ker f . Montrer que A possède un pseudo-inverse. Exercice 6 Tout matrice de Mn (K) possède au moins un polynôme annulateur non nul. Exercice 7 Polynôme minimal A est une matrice de Mn (K). 1. Si P est un polynôme annulateur non nul de A, de degré minimal, l’ensemble des polynômes annulateurs de A est l’ensemble des multiples de P . 2. A possède un polynôme annulateur unitaire et un seul tel que l’ensemble des polynômes annulateurs de A soit l’ensemble des multiples de ce polynôme. Exercice 8 Rang d’une matrice Soit A une matrice de Mn,p (K) de rang r non nul. Montrer qu’à deux petits abus près : Ir Or,p−r −1 ∃(P, Q) ∈ Glp (K) × Gln (K), Q AP = On−r,r On−r,p−r Ir est la matrice indentité de Mr (K), Or,p−r , On−r,r et On−r,p−r sont les matrices nulles de Mr,p−r (K), Mn−r,r (K) et Mn−r,p−r (K). Exercice 9 Les matrices au service d’un grand classique d’analyse ESSEC 1992 J.F.C. p. 3 n est un élément de [[2, +∞[[. f est une application de classe C n de R dans R. On suppose que f et f (n) sont bornées sur R. On pose M0 = Sup |f (x)| et Mn = Sup |f (n) (x)|. On se propose de montrer que, pour tout élément k de [[1, n − 1]], x∈R x∈R f (k) est bornée. h1 , h2 , ..., hn−1 sont n − 1 réels non nuls et deux à deux distincts. h1 h21 hn−1 1 · · · 1! 2! (n − 1)! 2 h2 h2 hn−1 2 ··· 1! 2! (n − 1)! Q1. Montrer que Hn−1 = est une matrice inversible de Mn−1 (R). . .. .. .. . . . . . n−1 hn−1 h2 h n−1 n−1 ··· 1! 2! (n − 1)! F (x) f 0 (x) 1 F2 (x) f 00 (x) . = H Q2. Pour tout réel x on pose : .. .. n−1 . . Fn−1 (x) f n−1 (x) a) Soit x un réel et k un élément de [[1, n − 1]]. En majorant |f (x + hk ) − f (x) − Fk (x)| avec l’inégalité de TaylorLagrange, établir que : |hk |n |Fk (x)| 6 2M0 + Mn n! b) En déduire que, pour tout élément k de [[1, n − 1]], f (k) est bornée. Exercice 10 Matrice à diagonale strictement dominante. A = (aij ) est un élément de Mn (R) tel que : ∀i ∈ [[1, n]], n X |aij | < |aii | j=1 j6=i x1 x2 Montrer que A est inversible (prendre X = ... tel que AX=0 et considérer : |xi0 | = Max(|x1 |, |x2 | · · · , |xn |)). xn Exercice 11 Ensemble des matrices qui commutent avec une matrice diagonale. D est une matrices diagonale de Mn (K) dont les éléments de la diagonale sont deux à deux distincts. Q1. Montrer que l’ensemble S des matrices de Mn (K) qui commutent avec D est le sous-espace vectoriel des matrices diagonales de Mn (K). Q2. Montrer que (In , D, D2 , . . . , Dn−1 ) est une base de S. Exercice 12 Pratique du produit matriciel. (Eij )(i,j)∈[[1,n]]2 est la base canonique de Mn (K). Q1. Soit A = (aij ) un élément de Mn (K). Soient p et q deux éléments de [[1, n]]. a) Calculer AEpq et Epq A. b) Soient r et s deux éléments de [[1, n]]. Calculer Epq Ers (on peut utiliser a)). J.F.C. Q2. Application 1 p. 4 C est l’ensemble des éléments de Mn (K) qui commutent avec tous les éléments de Mn (K). a) Montrer que C contient la droite vectorielle engendrée par In . b) Utiliser Q1 a) pour montrer l’inclusion inverse. Q3. Application 2 E = Mn (K) et S est l’ensemble des formes linéaires f sur E vérifiant ∀(A, B) ∈ E 2 , f (AB) = f (BA). a) f0 est l’application qui à tout élément de E associe sa trace. Montrer que S contient la droite vectorielle engendrée par f0 . b) Utiliser Q1 b) pour montrer l’inclusion inverse. Exercice 13 Opérations élémentaires sur les lignes d’une matrice. Dans cet exercice si M est un élément de Mn (K) et si i est un élément de [[1, n]], nous noterons Li (M ) la ième ligne de M . (Eij )(i,j)∈[[1,n]]2 est la base canonique de Mn (K). Q1. Soit A = (aij ) un élément de Mn (K). Soient p et q deux éléments distincts de [[1, n]]. Calculer Epq A. Q2. i et j sont deux éléments distincts de [[1, n]] et λ est un éléments de K. On note ϕ l’application de Mn (K) dans lui même qui a une matrice A de Mn (K) associe la matrice déduite de A par l’opération Li ← Li + λ Lj . a) Montrer que ϕ(In ) = In + λ Eij . b) Montrer que ∀A ∈ Mn (K), ϕ(A) = ϕ(In ) A. c) Montrer que In + λ Eij est inversible et d’inverse In − λ Eij .