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– végétaline, huile de palme, palmiste,
coprah, noix de coco, margarines ordi-
naires enveloppées dans du papier.
Favoriser l’apport en acides gras
insaturés, protecteurs
Les acides gras monoinsaturés qui
augmentent les HDL sont apportés par
les huiles d’olive, de colza, les
volailles. En pratique, il est recomman-
dé une à deux cuillères à soupe d’huile
d’olive ou de colza par jour et de préfé-
rer les volailles (sans la peau) aux
viandes rouges.
Les acides gras polyinsaturés qui dimi-
nuent les triglycérides et l’HTA se trou-
vent sous deux formes : les AG oméga 3
apportés par les poissons gras : saumon,
thon, hareng, maquereau, sardines,
anchois, anguille, mérou, etc. En pra-
tique, il est recommandé 30 g de poisson
gras par jour, soit un plat deux fois par
semaine, à la place d’une viande ; les AG
oméga 6 apportés par les huiles de tour-
nesol, maïs, soja, pépins de raisins, car-
thame, germes de blé, noix fraîche,
ainsi que les margarines issues de ces
huiles (bien que moins efficaces que
ces dernières). En pratique, il est
recommandé 10 à 20 g de ces huiles par
jour, soit une à deux cuillères à soupe.
Ces huiles sont à consommer crues, car
elles supportent mal la cuisson qui
dénature leurs composants (acide lino-
léique...) et en particulier la vitamine E.
À noter également, l’intérêt des huiles
mélangées (acides gras mono- et polyinsa-
turés) qui supportent toutes les utilisations
culinaires. À l’heure actuelle des connais-
sances, les huiles d’olive et de colza sem-
blent les plus bénéfiques sur le plan car-
diovasculaire. Cependant, il est conseillé
de varier les huiles. Par exemple : olive
plus tournesol ou colza plus maïs.
Privilégier les aliments riches en anti-
oxydants qui protègent les artères
contre le LDL-cholestérol
La vitamine C : crudités, agrumes,
fruits de la passion, kiwi, mangue,
goyave, cassis, fraises, etc.
La vitamine E : huiles de tournesol,
soja, germes de blé, mais aussi colza,
maïs, etc.
Le bêta carotène pigment des fruits et
légumes : orange, mangue, abricot,
melon, carotte, partie verte des feuilles
(épinards, etc.)
Le sélénium : poissons, viandes
(volailles), céréales complètes, etc.
S’il y a surcharge pondérale, il faut
réduire l’apport calorique initial et
rééquiliber l’alimentation.
S’il y a hypertriglycéridémie asso-
ciée, le régime sera plus sévère en ce
qui concerne les sucres et l’alcool.
Le modèle méditerranéen
De l’huile d’olive en priorité
Pour l’apport en acides gras monoinsa-
turés et en vitamine E. Soit un à deux
cuillères à soupe par jour, à compléter
avec les huiles de colza, tournesol,
maïs, etc. En pratique : varier les huiles
d’assaisonnement.
Plus de poisson
Pour l’apport en acides gras polyinsaturés,
oméga 3. Soit 200 g de poissons gras deux
fois par semaine et le plus souvent possible
du poisson maigre.
Plus de fruits et de légumes
Pour l’apport en antioxydants (vitamine
C, provitamine A) et en fibres (les
fibres freinant l’absorption intestinale
des graisses). Soit chaque jour deux
fruits plus un plat de légumes verts cuits
plus une crudité.
Plus de féculents et de pain
Pour leur richesse en sucres complexes.
Soit du pain à chaque repas et un plat de
céréales ou autre féculent par jour
(pâtes, riz, semoule, légumes secs,
pommes de terre, etc.).
À noter, par ailleurs, la richesse en fibres
du pain complet, de son, de seigle, aux
céréales, des céréales complètes (blé, riz
complet, etc.), des légumes secs (len-
tilles, haricots secs, etc.).
La préférence aux aliments maigres
ou dégraissés
Choisir les produits laitiers écrémés ou
demi-crémés, les viandes maigres et
dégraissées.
Moins de fromage
À cause des acides gras saturés. Soit
30 g de fromage à 50 % de matière
grasse plus deux laitages demi-écrémés
autorisés par jour.
Moins de sucre, sucreries
L’ e xcès se transformant en graisses.
Moins d’alcool
Bien que l’alcool ait, à petite dose, un effet
bénéfique sur le taux de HDL, il reste rai-
sonnable de ne pas dépasser les doses
toxiques de 30 g par jour pour la femme et
de 40 g par jour pour l’homme. En pra-
tique, et selon la ration calorique totale
journalière, ne pas dépasser deux verres
de vin à 12 degrés par jour pour la femme
et trois verres pour l’homme.
Du sel avec modération
La préférence aux cuissons sans graisse
À la vapeur, au four, au court bouillon, au
gril, au micro-ondes, à la poële ou en
cocotte anti-adhésifs, en papillotte, etc.
Les matières grasses d’assaisonnement
(mono- et polyinsaturées) seront ser-
vies crues sur les viandes, poissons et
légumes, cuits au préalable sans graisse.
Diététique et hypertriglycéridémie
L’objectif étant de ramener le taux de tri-
glycéridémie inférieur à 1,50 g/l, il est
nécessaire de tenir compte des quatre
grandes causes : trop de sucres, trop
d’alcool, la surcharge pondérale, l’insuf-
fisance rénale. L’enquête alimentaire
doit permettre de corriger l’excès de
sucres et d’alcool, ainsi que le surpoids.
Dans tous les cas, il est recommandé de
respecter les 15 à 20 % des calories pro-
téiques, 30 à 35 % des calories lipidiques
et 45 à 50 % des calories glucidiques.
Par ailleurs, il faut veiller à ne pas
dépasser 5 % des calories sous forme
d’alcool, et 5 % des calories sous forme