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Staphylococcus aureus mai 2003
multirésistance à diverses familles
d’antibiotiques, est fréquente parmi les
souches responsables d’infections
nosocomiales en milieu hospitalier, mais reste
exceptionnelle parmi les souches responsables
d’infections mammaires de la vache laitière.
Sensibilité aux désinfectants
Connu pour sa résistance et sa persistance
dans l’environnement, S. aureus est souvent
retenu comme bactérie-test dans les normes
d’évaluation de l’activité des antiseptiques et
désinfectants. Il présente une résistance
particulière vis à vis des produits à base
d’iode, de chlore et les peroxydes. Il est
particulièrement sensible aux aldéhydes et
aux produits alcalins.
Inactivation par des traitements physiques
-Bactérie thermosensible : une exposition à
une température de 60°C pendant 0,43 à 8
minutes permet de détruire 90% des cellules
bactériennes.. Une réduction partielle du
nombre de bactéries dans de la viande hachée
a été observée après 8 jours de stockage à -
20°C. Un traitement de 0,1 à 0,6 kGray
permettent de détruire 90% des cellules
-Les entérotoxines sont thermostables ou
partiellement dénaturées à la chaleur. La
thermorésistance est fonction du sérotype
(l’entérotoxine C est plus thermostable que
l’entérotoxine B elle-même plus thermostable
que la A) et de nombreux autres paramètres
dont la nature du milieu, la concentation et le
degré de pureté des entérotoxines. Les
entérotoxines A, B et C (100 ng/ml) n’ont été
complètement inactivées qu’après 20 à
40 min à 120°C, selon une étude réalisée avec
dans du tampon phosphate Dans une autre
étude, les entérotoxines A et D ajoutées à
50 ng/ml dans du lait ont été inactivées
respectivement à 96 et 92 % après un
traitement UHT (143°C, 9 sec) Plus
récemment, de l’entérotoxine A (58 ng/g)
formée dans des champignons artificiellement
contaminés par une souche toxinogène a
conservé en partie ses activités biologique et
sérologique après appertisation en boîte
pendant 28 min à 121°C et 15 min à 120°C.
La dénaturation des entérotoxines pourrait
être réversible. Elles sont résistantes aux
rayonnements ionisants et à la congélation.
Vie et Survie dans l'environnement
La température minimale de croissance est
pour certaines souches de 6°C, pour d’autres
elle est supérieure à 12°C. La température
maximale de croissance est de 48,5°C pour
certaines souches alors qu’elle ne dépasse pas
39,5°C pour d’autres. La production
d’entérotoxines peut se faire entre 10°C et
48°C mais la zone de température permettant
la toxinogénèse est en réalité beaucoup plus
étroite pour certaines souches. S. aureus est
sensible aux acides (pH minimum de
croissance de 4) mais tolère une activité de l’
eau exceptionnellement basse pour une
bactérie (aw minimum de 0,83 en aérobiose,
0,90 en anaérobiose).
S. aureus présente une bonne capacité de
survie dans l’environnement grâce à sa faculté
d’adaptation et à sa résistance au stress. Les
études de survie ont été effectuées
principalement sur des souches isolées à
l’hôpital. Des souches de S. aureus sensibles
ou résistantes à la méticilline (SASM ou
SARM) ont survécu entre 1 et 56 jours sur
différents textiles et entre 22 et plus de 90
jours sur des tabliers en polyethylène,
artificiellement contaminés à 104-105 CFU.
Avec des inoculums plus faibles (102 –103), la
survie était plus courte mais néanmoins de 1 à
plusieurs jours. Les souches SARM
disséminées par des malades sur le sol de leur
chambre d’hôpital peuvent survivre plusieurs
semaines sur des franges de balais. Des
souches SARM ont survécu plus de 6 mois
dans du tampon phosphate salin.
V - ASPECTS MÉDICAUX
Diagnostic
Diagnostic clinique :
Surveiller les symptômes et confirmer par
mise en évidence de l'organisme et des
entérotoxines dans les aliments suspects et
dans les selles des malades
Premiers soins et traitement :
Traitement symptomatique en cas de TIA :
réhydratation. Pas de traitement spécifique vis
à vis des toxines qui s’éliminent
naturellement.