Chez l'animal
Staphylococcus aureus, ainsi que d’autres espèces apparentées telles que Staphylococcus
intermedius et Staphylococcus hyicus, sont des pathogènes majeurs du monde animal : à les
furonculoses du chien (S. intermedius) sont souvent récurrentes et parfois difficiles à traiter.
Les mammites des vaches, brebis et chèvres (S. aureus le plus souvent), la maladie des abcès
du mouton (S. aureus sous-espèce anaerobius) ou encore la dermite exsudative du porcelet (S.
hyicus) ont une incidence économique non négligeable.
Augmentation des infections
S. aureus est retrouvé, en dehors de toute pathologie, chez environ 30% des sujets sains : bien
que porteuses de la bactérie, ces personnes ne présentent pas de symptômes. A l’hôpital,
l’infection peut survenir quand les défenses immunitaires des patients diminuent, ou quand la
barrière cutanéo-muqueuse est rompue, ce qui favorise la pénétration dans l’organisme de
souches véhiculées par les patients ou par les membres de l’équipe soignante. L’élévation de
l’incidence des infections staphylococciques s’explique par le nombre croissant de personnes
immunodéprimées (au système immunitaire affaibli) mais aussi par la multiplication des
procédures invasives altérant la barrière cutanéo-muqueuse : interventions chirurgicales, pose
de cathéters ou de sondes, implantation de prothèses…
L'hygiène comme rempart
Seuls l’isolement des patients et le respect permanent des mesures d’hygiène peuvent limiter
la dissémination et la persistance des souches hospitalières.
Les staphylocoques de la flore cutanée et des muqueuses
Des bactéries potentiellement pathogènes
A la différence de Staphylococcus aureus, les staphylocoques « blancs » ou à « coagulase
négative », principalement Staphylococcus epidermidis (70%), font naturellement partie des
flores cutanéo-muqueuses de l’homme. Ces staphylocoques peuvent néanmoins devenir
pathogènes dans certaines circonstances, lorsque le sujet présente une immunodéficience
(sida, radiothérapie, chimiothérapie, néonatalité) ou à l’occasion de l’implantation dans
l’organisme de corps étrangers (prothèses osseuses ou cardiaques, sondes, cathéters,…). Le
matériel implanté peut alors être contaminé par des souches de la flore cutanéo-muqueuse du
patient ou du personnel soignant. Ces bactéries, qui ne deviennent pathogènes que dans
certaines conditions, sont dites « opportunistes ».
Symptomes