Staphylocoques Faculté de Pharmacie • Niveau 1 : Objectifs S. aureus – Ecologie : Flore normale du sujet sain. Fosses nasales +++ – Clinique : Bactérie pyogène (pus) et toxinogène (tableaux spécifiques selon certaines toxines) – Prél pour diagnostic : tissus lésés, pus. Pas de sérologie – Premiers résultats labo : Culture en 24h : cocci à Gram (+) en amas, coagulase (si + : = S. aureus). – Traitement : • Pénicillinase : 90% des souches. Celles Meti R sont β-lactamines R • Fréquence en milieu hospitalier des souches devenues résistantes à de nombreux autres antibiotiques à connaître • Sensibilité habituelle à la vancomycine (teicoplanine) • Niveau 2 : – Transmission directe ou indirecte – Connaître les toxines et la clinique associée – Autres espèces : inf sur biomatériaux (S. epidermidis ou autre) et infection urinaire (S. saprophyticus) Staphylocoques • • • • Cocci (ou coques) groupés en amas, Gram + Diamètre : 1 µm Aérobies-anaérobies facultatifs Plus de 30 espèces dans le genre Staphylococcus • Surtout : S. aureus, S. epidermidis, S. saprophyticus • Souvent : S. hominis, S. haemolyticus, S. capitis, S. warneri Deux grands groupe de staphylocoques • Staphylococcus aureus (= 1 espèce, coagulase positive) • Les staphylocoques à coagulase négative (plusieurs dizaines d’espèces) Habitat de Staphylococcus aureus • Flore normale de 20 -75 % des individus sains • Souches potentiellement responsables : – D’auto-infections – De contamination d’autres sujets • Présence dans les FOSSES NASALES ANTERIEURES et dans d’autres localisations cutanées chaudes et humides • Contamination interhumaine directe ou indirecte Staphylococcus aureus : bactérie pyogène Substances protéiques produites par Staphylococcus aureus • TOXINES PROTÉIQUES Nombreuses, inconstamment produites, solubles – Hémolysines (α, β, γ, δ) et leucocidine de Panton-Valentine : Membranes de cellules – Entérotoxines (A P…) : système immunitaire (superantigènes) et tube digestif – Toxic shock syndrome toxin-1 (TSST-1) : système immunitaire (superantigènes) – Exfoliatines A, B,D : kératinocytes Autres substances protéiques produites par Staphylococcus aureus • ENZYMES – – – – Nombreuses, solubles Coagulase : caractéristique de S. aureus Pénicillinase 90% des souches Beaucoup d’autres enzymes • FACTEURS D’ADHESION – Insolubles – Adhésion à fibronectine, fibrinogène, IgG (= protéine A), à de nombreux autres substrats • CAPSULE POLYSACCHARIDIQUE Inconstante Physiopathologie des infections à Staphylococcus aureus (1) • Infection si : – Pénétration de la bactérie dans l’organisme : follicule pileux, plaie – Rupture de l’équilibre hôte-bactérie • Rôle des facteurs d’adhésion – Adhésion à la fibronectine ou au fibrinogène ou ….. recouvrant les cellules – Rôle des protéines de surface de S. aureus et des acides teichoïques Physiopathologie des infections à Staphylococcus aureus (2) • Facteurs inhibant les défenses de l’hôte – – – – Hémolysines, leucocidine Coagulase Protéine A …. • Facteurs agressifs – – – – Coagulase Staphylokinase (ou fibrinolysine) Hémolysines, entérotoxines, TSST-1, exfoliatine Hyaluronidase, lipases, protéases Pouvoir pathogène : très varié • Staphylococcies cutanées, sous-cutanées et muqueuses – Impétigo, folliculite – Furoncles, anthrax, staphylococcie maligne de la face (leucocidine de Panton-Valentine) – Phlegmon de l’amygdale, otite, sinusite – Rashes scarlatiniformes (TSST-1), syndrome de Kawasaki ? – Impetigo contagiosa ou maladie exfoliante généralisée (exfoliatine) Pouvoir pathogène : très varié • Localisations viscérales Isolément ou au décours d’une bactériémie Tous les organes peuvent être atteints • Bactériémie • Toxi-infections alimentaires • TSS Diagnostic des infections à S. aureus • Diagnostic direct : isolement de la bactérie – Cocci à Gram positif en amas – Culture en 18-24 heures sur milieux usuels – Coagulase • Diagnostic indirect : = sérodiagnostic Ininterprétable et donc inutile Espèces autres que S. aureus • S. epidermidis – Bactériémies (cathéters, …), méningite, endocardite Plusieurs échantillons positifs nécessaires au diagnostic – Virulence : production d’une abondante CAPSULE polysaccharidique : accumulation de microcolonies adhérentes entre elles et au support sur lequel elles sont fixées • S. saprophyticus – Infections urinaires – Femme, jeune, non hospitalisée, sexuellement active • Autres espèces de staphylocoques Plusieurs échantillons positifs nécessaires au diagnostic Traitement (1) • Bêta-lactamines – 1er mécanisme de résistance : pénicillinase 90% isolats (dans et hors hôpital). Activité des pénicillines M (méticilline et oxacilline) et céphalosporines insensibles à cette enzyme – 2e méca de R : résistance intrinsèque (souches méti R) Acquisition d’une nouvelle PLP sur laquelle les bêta lactamines sont inactives : 20-40% souches hospitalières Résistance aux péni M et à toutes β-lactamines. Associée à autres résistances (aminosides, fluoroquinolones et à pénicillinase) – 3e méca de R : tolérance à l’action bactéricide des pénicillines: CMB/CMI 32 Traitement (2) • Aminoglycosides – Habituellement actifs hors hôpital – Hôpital fréquence de souches résistant à tous les aminoglycosides ou à [Amikacine ET Tobramycine] + Méticilline R • Macrolides, lincosamides, streptogramines B – Souvent efficaces hors hôpital – Hôpital : 30% résistance • Glycopeptides (vancomycine, teicoplanine) Actifs en règle générale. Des diminution de sensibilité à la teicoplanine • Rifampicine, fosfomycine, fluoroquinolones, acide fusidique A n’utiliser qu’en association avec d’autres antibiotiques