Année 2013 COR TD 2 Exercice 1. Déterminer si les applications f1 : R2 → R2 f2 : R3 → R3 f3 : R3 → R3 f4 : R2 → R4 f5 : R3 [X] → R3 fi suivantes sont linéaires : f1 (x, y) = (2x + y, x − y) f2 (x, y, z) = (xy, x, y) f3 (x, y, z) = (2x + y + z, y − z, x + y) f4 (x, y) = (y, 0, x − 7y, x + y) f5 (P ) = P (−1), P (0), P (1) (x, y) ∈ R2 f1 (x, y) + (x0 , y 0 ) = f1 x + x0 , y + y 0 Correction 1. 1. f1 est linéaire. Pour et (x0 , y 0 ) ∈ R2 : = 2(x + x0 ) + (y + y 0 ), (x + x0 ) − (y + y 0 ) = 2x + y + 2x0 + y 0 , x − y + x0 − y 0 = 2x + y, x − y + 2x0 + y 0 , x0 − y 0 = f1 (x, y) + f1 (x0 , y 0 ) (x, y) ∈ R2 et λ ∈ R : f1 λ·(x, y) = f1 λx, λy = 2λx+λy, λx−λy = λ· 2x+y, x−y = λ·f1 (x, y). Pour 2. f2 n'est pas linéaire, en eet par exemple pas égal à f2 (1, 1, 0) + f2 (1, 1, 0) n'est f2 (2, 2, 0). 3. f3 est linéaire : il faut vérier d'abord que pour tout (x, y, z) et (x0 , y 0 , z 0 ) 0 0 0 0 0 0 alors f3 (x, y, z)+(x , y , z ) = f3 (x, y, z)+f3 (x , y , z ). Et ensuite que pour tout (x, y, z) et λ on a f3 λ · (x, y, z) = λ · f3 (x, y, z). 4. f4 est linéaire : il faut vérier d'abord que pour tout alors tout 5. f5 (x0 , y 0 ) f4 (x, y) + (x, y) et λ on a (x, y) et (x0 , y 0 ) f4 (x0 , y 0 ). Et ensuite que pour = f4 (x, y) + f4 λ · (x, y) = λ · f4 (x, y). est linéaire : soient P, P 0 ∈ R3 [X] alors f5 P + P 0 = (P + P 0 )(−1), (P + P 0 )(0), (P + P 0 )(1) = P (−1) + P 0 (−1), P (0) + P 0 (0), P (1) + P 0 (1) = P (−1), P (0), P (1) + P 0 (−1), P 0 (0), P 0 (1) = f5 (P ) + f5 (P 0 ) 1 Et si P ∈ R3 [X] λ∈R: f5 λ · P = (λP )(−1), (λP )(0), (λP )(1) et = λ × P (−1), λ × P (0), λ × P (1) = λ · P (−1), P (0), P (1) = λ · f5 (P ) Exercice 2. Soit E un espace vectoriel et soient vectoriels de dimension nie de par E, E1 et E2 deux sous-espaces on dénit l'application f : E1 × E2 → E f (x1 , x2 ) = x1 + x2 . 1. Montrer que f est linéaire. 2. Déterminer le noyau et l'image de f. 3. Que donne le théorème du rang ? Correction 2. 1. Aucun problème... 2. Par dénition de f et de ce qu'est la somme de deux sous-espaces vectoriels, l'image est Im f = {f (x1 , x2 ) | x1 ∈ E1 , x2 ∈ E2 } = {x1 +x2 | x1 ∈ E1 , x2 ∈ E2 } = E1 +E2 . Pour le noyau : ker f = {(x1 , x2 ) | f (x1 , x2 ) = 0} = {(x1 , x2 ) | x1 + x2 = 0} (x1 , x2 ) ∈ ker f , x1 ∈ E1 , x2 ∈ E2 et x1 = −x2 . Donc x1 ∈ E2 . Donc x1 ∈ E1 ∩E2 . Réciproquement si x ∈ E1 ∩ E2 , alors (x, −x) ∈ ker f . Donc Mais on peut aller un peu plus loin. En eet un élément vérie ker f = {(x, −x) | x ∈ E1 ∩ E2 }. De plus l'application x 7→ (x, −x) montre que ker f est isomorphe à E1 ∩ E2 . 3. Le théorème du rang s'écrit : dim ker f + dim Im f = dim(E1 × E2 ). Compte tenu de l'isomorphisme entre ker f et E1 ∩ E2 on obtient : dim(E1 ∩ E2 ) + dim(E1 + E2 ) = dim(E1 × E2 ). Mais dim(E1 × E2 ) = dim E1 + dim E2 , donc on retrouve ce que l'on appelle le théorème des quatre dimensions : dim(E1 + E2 ) = dim E1 + dim E2 − dim(E1 ∩ E2 ). 2 Exercice 3. Soit linéaire de E E un espace vectoriel de dimension n et f une application dans lui-même. Montrer que les deux assertions qui suivent sont équivalentes : (i) (ii) ker f = Im f f2 = 0 et n = 2 · rg(f ) ⇒ (ii) Supposons ker f = Im f . Soit x ∈ E , alors f (x) ∈ f (x) ∈ ker f , cela entraîne f (f (x)) = 0 ; donc f 2 = 0. De plus d'après la formule du rang dim ker f + rg(f ) = n, mais dim ker f = dim Im f = rgf , ainsi 2rg(f ) = n. 2 (ii) ⇒ (i) Si f = 0 alors Im f ⊂ ker f car pour y ∈ Im f il existe x tel que y = f (x) et f (y) = f 2 (x) = 0. De plus si 2rg(f ) = n alors la formule du rang donne dim ker f = rg(f ) c'est-à-dire dim ker f = dim Im f . Nous savons donc que Im f est inclus dans ker f mais ces espaces sont de même dimension donc sont égaux : ker f = Im f . Correction 3. (i) Im f donc Exercice 4. Pour les applications linéaires suivantes, déterminer Im fi . En déduire si fi ker fi et est injective, surjective, bijective. f1 : R2 → R2 f2 : R3 → R3 f3 : R2 → R4 f4 : R3 [X] → R3 f1 (x, y) = (2x + y, x − y) f2 (x, y, z) = (2x + y + z, y − z, x + y) f3 (x, y) = (y, 0, x − 7y, x + y) f4 (P ) = P (−1), P (0), P (1) Correction 4. Calculer le noyau revient à résoudre un système linéaire, et calculer l'image aussi. On peut donc tout faire à la main. Mais on peut aussi appliquer un peu de théorie ! Noyau et image sont liés par la formule du rang : dim ker f + dim Im f = dim E pour f : E → F. Donc si on a trouvé le noyau alors on connaît la dimension de l'image. Et il sut alors de trouver autant de vecteur de l'image. 1. f1 est injective, surjective (et donc bijective). (a) Faisons tout à la main. Calculons le noyau : (x, y) ∈ ker f1 ⇐⇒ f1 (x, y) = (0, 0) ⇐⇒ (2x + y, x − y) = (0, 0) ( 2x + y = 0 ⇐⇒ ⇐⇒ (x, y) = (0, 0) x−y =0 Ainsi ker f1 = {(0, 0)} et donc 3 f1 est injective. (b) Calculons l'image. Quels éléments (X, Y ) peuvent s'écrire f1 (x, y) ? f1 (x, y) = (X, Y ) ⇐⇒ (2x + y, x − y) = (X, Y ) ( ( 2x + y = X x= ⇐⇒ ⇐⇒ x−y =Y y= X + Y X − 2Y ⇐⇒ (x, y) = , 3 3 Donc pour n'importe quel (X, Y ) ∈ R2 X−2Y (x, y) = ( X+Y 3 , 3 ) qui vérie donc 2 Im f1 = R . Ainsi f1 est surjective. (c) Conclusion : 2. Pour f2 f1 X+Y 3 X−2Y 3 on trouve un antécédent f1 (x, y) = (X, Y ). Donc est injective et surjective donc bijective. on pourrait raisonner similairement, mais on va simplier le travail pour l'image de f2 . (a) Calculons d'abord le noyau : (x, y, z) ∈ ker f2 ⇐⇒ f1 (x, y, z) = (0, 0, 0) ⇐⇒ (2x + y + z, y − z, x + y) = (0, 0, 0) 2x + y + z = 0 ⇐⇒ y − z = 0 x+y =0 ⇐⇒ · · · ⇐⇒ (x, y, z) = (0, 0, 0) Ainsi ker f2 = {(0, 0, 0)} et donc f2 est injective. ker f2 = {(0, 0, 0)} , autredim ker f2 = 0. La formule du rang, appliquée à f2 : R3 → R3 s'écrit dim ker f2 +dim Im f2 = dim R3 . Donc dim Im f2 = 3. Ainsi Im f2 est un espace vectoriel de dimension 3 inclus dans R3 de dimension 3 donc Im f2 = R3 . Ainsi f2 est surjective. (b) Maintenant nous allons utiliser que ment dit (c) f2 est injective, surjective donc bijective. 3. Sans aucun calcul on sait f3 : R2 → R4 ne peut être surjective car l'espace d'arrivée est de dimension strictement supérieur à l'espace de départ. 4 (a) Calculons le noyau : (x, y) ∈ ker f3 ⇐⇒ f3 (x, y) = (0, 0, 0, 0) ⇐⇒ (y, 0, x − 7y, x + y) = (0, 0, 0, 0) y=0 0 = 0 ⇐⇒ x − 7y = 0 x + y = 0 ⇐⇒ · · · ⇐⇒ (x, y) = (0, 0) Ainsi ker f3 = {(0, 0)} et donc f3 est injective. f3 : R2 → R4 s'écrit dim ker f3 + dim Im f3 = 2. Ainsi Im f3 est un es3 dimension 2 inclus dans R , f3 n'est pas surjec- (b) La formule du rang, appliquée à dim Im f3 = dim R2 . Donc pace vectoriel de tive. Im f3 nous allons trouver deux vecteurs indépendants Im f3 . Il y a un nombre inni de choix : prenons par exemple v1 = f (1, 0) = (0, 0, 1, 1). Pour v2 on cherche (un peu à tâtons) un vecteur linéairement indépendant de v1 . Essayons v2 = f (0, 1) = (1, 0, −7, 1). Par construction v1 , v2 ∈ Im f ; ils sont clairement linéairement indépendants et comme dim Im f3 = 2 alors {v1 , v2 } est une base de Im f3 . Ainsi Im f3 = Vect{v1 , v2 } = λ(0, 0, 1, 1) + µ(1, 0, −7, 1) | λ, µ ∈ R . Par décrire de 4. f4 : R3 [X] → R3 va d'un espace de dimension dimension strictement plus petit et donc f4 (a) Calculons le noyau. Écrivons un polynôme la forme P (X) = aX 3 + bX 2 5 4 vers un espace de ne peut être injective. + cX + d. P Alors ≤ 3 sous P (0) = d, P (1) = de degré a + b + c + d, P (−1) = −a + b − c + d. P (X) ∈ ker f4 ⇐⇒ P (−1), P (0), P (1) = (0, 0, 0) ⇐⇒ (−a + b − c + d, d, a + b + c + d) = (0, 0, 0) −a + b − c + d = 0 ⇐⇒ d = 0 a+b+c+d=0 ⇐⇒ · · · a = −c ⇐⇒ b = 0 d=0 ⇐⇒ (a, b, c, d) = (t, 0, −t, 0) t ∈ R ker f4 = tX 3 − tX | t ∈ R = Vect{X 3 − X}. f4 injective son noyau étant de dimension 1. Ainsi le noyau n'est pas f4 : R3 [X] → R3 s'écrit dim ker f4 + dim Im f4 = dim R3 [4]. Autrement dit 1 + dim Im f4 = 4. Donc dim Im f4 = 3. Ainsi Im f4 est un espace de dimension 3 dans R3 3 donc Im f4 = R . Conclusion f4 est surjective. (b) La formule du rang pour Exercice 5. Soit de E, et t E un espace vectoriel de dimension Démontrer que la donnée de linéaire α3 e 3 . φ 3, {e1 , e2 , e3 } une base un paramètre réel. de E dans φ(e1 ) = e1 + e2 φ(e2 ) = e1 − e2 φ(e3 ) = e1 + te3 dénit une application E . Écrire le transformé du vecteur x = α1 e1 + α2 e2 + t pour que φ soit injective ? surjective ? Comment choisir Correction 5. φ à partir de la dénition sur les x ∈ E alors x s'écrit dans la base {e1 , e2 , e3 }, Et φ est dénie sur E par la formule 1. Comment est dénie éléments de la base ? Pour x = α1 e 1 + α2 e 2 + α3 e 3 . φ(x) = α1 φ(e1 ) + α2 φ(e2 ) + α3 φ(e3 ). Soit ici : φ(x) = (α1 + α2 + α3 )e1 + (α1 − α2 )e2 + tα3 e3 . Cette dénition rend automatiquement n'êtes pas convaincu !). 6 φ linéaire (vériez-le si vous φ est injective. Soit x ∈ E tel que φ(x) = 0 donc (α1 + α2 + α3 )e1 + (α1 − α2 )e2 + tα3 e3 = 0. Comme {e1 , e2 , e3 } est une 2. On cherche à savoir si base alors tous les coecients sont nuls : α1 − α2 = 0, α1 + α2 + α3 = 0, tα3 = 0. t 6= 0 alors en résolvant le système on obtient α1 = 0, α2 = 0, α3 = 0. Donc x = 0 et φ est injective. Si t = 0, alors φ n'est pas injective, en résolvant le même système on obtient des solutions non triviales, par exemple α1 = 1, α2 = 1, α3 = −2. Donc pour x = e1 + e2 − 2e3 on obtient φ(x) = 0. Si 3. Pour la surjectivité on peut soit faire des calculs, soit appliquer la φ est surjective Im φ est égale à la dimension de dimension 3). Or on a une formule pour formule du rang. Examinons cette deuxième méthode. si et seulement si la dimension de l'espace d'arrivée (ici dim Im φ E de : dim ker φ + dim Im φ = dim E. t 6= 0, φ est injective donc ker φ = {0} est de dimension 0. Donc dim Im φ = 3 et φ est surjective. Si t = 0 alors φ n'est pas injective donc ker φ est de dimension au moins 1 (en fait 1 exactement), donc dim Im φ 6 2. Donc φ n'est pas Si surjective. On remarque que φ est injective si et seulement si elle est surjective. Ce qui est un résultat du cours pour les applications ayant l'espace de départ et d'arrivée de même dimension (nie). Exercice 6. Soit et f :E→E E = Rn [X] l'espace vectoriel des polynômes de degré ≤ n, dénie par : f (P ) = P + (1 − X)P 0 . Montrer que f est une application linéaire et donner une base de Im f et de ker f. Correction 6. 2. Soit P 1. tel que f est bien linéaire... f (P ) = 0. Alors P vérie l'équation diérentielle P + (1 − X)P 0 = 0. Dont la solution est 1 P = λ(X − 1), λ ∈ R. Donc ker f est de dimension X − 1. et une base est donnée par un seul vecteur : 3. Par le théorème du rang la dimension de l'image est : dim Im f = dim Rn [X] − dim ker f = (n + 1) − 1 = n. 7 n Il faut donc trouver Évaluons f (X k ), vecteurs linéairement indépendants dans Im f . alors f (X k ) = (1 − k)X k + kX k−1 . f (1) = 1, f (X) = 1, f (X 2 ) = −X 2 + 2X, ... on remarque k = 2, . . . n, f (X k ) est de degré k sans terme constant. Donc Cela donne que pour l'ensemble f (X), f (X 2 ), . . . , f (X n ) est une famille de n vecteurs, appartenant à Im f , et libre Im f . (car les degrés sont distincts). Donc ils forment une base de e1 , e2 , e3 formant une base de R3 . On note par φ(e1 ) = e3 , φ(e2 ) = −e1 + e2 + e3 et Exercice 7. Soient trois vecteurs φ l'application φ(e3 ) = e3 . linéaire dénie 1. Écrire la matrice A de φ dans la base (e1 , e2 , e3 ). Déterminer le noyau de cette application. f1 = e1 −e3 , f2 = e1 −e2 , f3 = −e1 +e2 +e3 . Calculer e1 , e2 , e3 fonction de f1 , f2 , f3 . Les vecteurs f1 , f2 , f3 forment-ils une base de 2. On pose en R3 ? φ(f1 ), φ(f2 ), φ(f3 ) en fonction de f1 , f2 , f3 . Écrire la matrice (f1 , f2 , f3 ) et trouver la nature de l'application φ. 1 1 −1 −1 1 . Vérier que P est inversible et calculer 4. On pose P = 0 −1 0 1 −1 P . Quelle relation lie A, B , P et P −1 ? x Correction 7. 1. On note la base B = (e1 , e2 , e3 ) et X = y = z B xe1 + ye2 + ze3 . La matrice A = MatB (f ) est composée des vecteurs colonnes φ(ei ), on sait 0 −1 0 φ(e1 ) = e3 = 0 φ(e2 ) = −e1 +e2 +e3 = 1 φ(e3 ) = e3 = 0 1 B 1 B 1 B 3. Calculer B de φ dans la base donc Le noyau de φ (ou celui de 0 −1 0 A = 0 1 0 1 1 1 A) est l'ensemble de AX = 0. 8 x X = y z tel que −1 0 x 0 −y = 0 1 0 × y = 0 ⇐⇒ y = 0 1 1 z 0 x+y+z = 0 1 x 3 0 ∈ R | x ∈ R = Vect 0 = Vect(e1 − −1 B −x B donc de dimension 1. 0 AX = 0 ⇐⇒ 0 1 Donc Kerφ = e3 ). Le noyau est 2. On applique le pivot de Gauss comme si c'était un système linéaire : − e3 = f1 e1 e1 − e2 = f2 −e1 + e2 + e3 = f3 On en déduit L1 L2 ⇐⇒ e1 L3 − e2 e2 − e3 = f1 + e3 = f2 − f1 = f3 + f1 e1 = f1 + f2 + f3 e2 = f1 + f3 e3 = f2 + f3 B = (e1 , e2 , e3 ) s'expriment en fonction de (f1 , f2 , f3 ), ainsi la famille (f1 , f2 , f3 ) est génératrice. Comme 3 elle a exactement 3 éléments dans l'espace vectoriel R de dimension 3 0 alors B = (f1 , f2 , f3 ) est une base. Donc tous les vecteurs de la base 3. φ(f1 ) = φ(e1 − e3 ) = φ(e1 ) − φ(e3 ) = e3 − e3 = 0 φ(f2 ) = φ(e1 −e2 ) = φ(e1 )−φ(e2 ) = e3 −(−e1 +e2 +e3 ) = e1 −e2 = f2 φ(f3 ) = φ(−e1 + e2 + e3 ) = −φ(e1 ) + φ(e2 ) + φ(e3 ) = −e1 + e2 + e3 = f3 B 0 = (f1 , f2 , f3 ), nous avons 0 0 0 φ(f1 ) = 0 = 0 φ(f2 ) = f2 = 1 φ(f3 ) = f3 = 0 0 B0 0 B0 1 B0 Donc, dans la base Donc la matrice de φ dans la base B0 est 0 0 0 B = 0 1 0 0 0 1 φ est la projection sur Vect(f2 , f3 ) parallèlement à Vect(f1 ) (autrement 0 dit c'est la projection sur le plan d'équation (x = 0), parallèlement à 0 0 l'axe des x , ceci dans la base B ). 9 L2 −L1 L3 +L1 4. P est la matrice de passage de B vers B 0 . En eet la matrice de passage contient -en colonnes- les coordonnées des vecteurs de la nouvelle base B0 B. coordonnées X exprimés dans l'ancienne base Si un vecteur a pour B 0 alors dans la base B et X0 dans la base P X0 dans la base = X (attention à l'ordre). Et si A est la matrice B et B est la matrice de φ dans la base B 0 alors de φ une application linéaire de E B = P −1 AP (Une matrice de passage entre deux bases est inversible.) Ici on calcule l'inverse de P −1 P 1 1 0 = 1 0 1 1 1 1 : donc 0 0 0 B = P −1 AP = 0 1 0 0 0 1 On retrouve donc bien les mêmes résultats que précédemment. Exercice 8. Soit E un espace vectoriel et dans lui-même telle que 1. Montrer que f f2 = f. E = Kerf o + Imf . 2. Supposons que E n. Posons r = dim Im f . B = (e1 , . . . , en ) de E telle que : f (ei ) = ei i > r. Déterminer la matrice de f dans cette soit de dimension nie Montrer qu'il existe une base i≤r base B . si et Correction 8. f (ei ) = 0 si 1. Nous devons montrer Kerf ∩ Imf = {0} et Kerf + Imf = E . x ∈ Kerf ∩ Imf alors d'une part f (x) = 0 et d'autre part il 0 0 0 existe x ∈ E tel que x = f (x ). Donc 0 = f (x) = f f (x ) = f (x0 ) = x donc x = 0 (on a utilisé f ◦f = f ). Donc Kerf ∩Imf = {0}. (a) Si x ∈ E on le réécrit x = x − f (x) + f (x). Alors x − f (x) ∈ (car f x − f (x) = f (x) − f ◦ f (x) = 0) et f (x) ∈ Im f . Donc x ∈ Kerf + Imf . Donc Kerf + Imf = E . (b) Pour Kerf (c) Conclusion : E = Kerf o + Imf . r le rang de f : r = dim Imf . Soit {e1 , . . . , er } une base de Im f {er+1 , . . . , en } une base de Kerf . Comme E = Kerf ⊕ Im f alors (e1 , . . . , en ) est une base de E . Pour i > r alors ei ∈ Kerf donc f (ei ) = 0. Comme f ◦ f = f alors pour n'importe quel x ∈ Im f on a f (x) = x : 0 0 en eet comme x ∈ Im f , il existe x ∈ E tel que x = f (x ) ainsi f (x) = f f (x0 ) = f (x0 ) = x. En particulier si i ≤ r alors f (ei ) = ei . 2. Notons et soit 10 3. La matrice de où I f dans la base (e1 , . . . , en ) I (0) (0) (0) désigne la matrice identité de taille est donc : r×r et les (0) désignent des matrices nulles. Exercice 9. Soit l'application f : R3 → R3 donnée par : f (x, y, z) = (x + 2y + z, 2x + y + 3z, −x − y − z). 1. Justier que f est linéaire. 2. Donner la matrice de 3. dans la base canonique de R3 . (a) Déterminer une base et la dimension du noyau de (b) L'application 4. A f est-elle injective ? (a) Donner le rang de (b) L'application f f et une base de Imf . est-elle surjective ? Exercice 10. Soit la matrice 2 7 1 A = −1 2 0 . 3 5 1 1. Déterminer une base du noyau de A. 2. Déterminer une base de l'image de 11 A. f, noté ker f .