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le journal du
La rédaction
donne la parole
aux associations
professionnelles
du marketing
L'Association française du
marketing doit se... marketer !
lassociation française du marketing (AFM) fête ses 30 ans cette année.
Avec Pierre Voile à sa tête, l'association, qui fait office de référence scientifique,
souhaite rendre plus lisible ses travaux. Rencontre avec le nouveau président.
30 ans. Le bel âge pour
tenter un premier bilan.
Cest ce à quoi s'emploie
l'Association française du
marketing qui, sous k nouvelle
présidence dè Pierre Voile -
enseignant chercheur à
l'Université Paris-Dauphine0' -,
tente de «rendreplus lisible les
recherches de la communauté
membre, sans pour autant
vulgariser ses travaux. Il s'agit
donc davantage de traduction.
Et rendre plus lisible fe contenu
sans dénaturer les travaux n'est
pas chose aisée pour des
chercheurs. HAFM est le lieu
de toutes les recherches. Et notre
terrain est tres vaste: du pricing
aux thématiques sociétales, tout
est matière à penser, à chercher,
à trouver». Forte d une
communauté de 700 membres
(à 95 % des enseignants-
chercheurs de grandes écoles et
d'universités),lassociation tente
donc de se... marketer.
LAFM, sans être un média,
compte sur la diffusion de
ses contenus pour enrichir et
stimuler k réflexion marketing.
Éditorialiser
les contenus
Avec ses revues scientifiques,
Décisions Marketing ëi
Recherche et Applications en
Marketing, environ une centaine
de travaux sont publiées chaque
année. Un blog, créé en 2012,
complète ce dispositif de
diffusion de contenus,
accompagné de l'envoi de
newsletters diffusées auprès
de 5000 contacts. Enfin,
un congrès annuel, qui se tient
généralement en mai, réunit
ses membres pour présenter des
travaux de recherche et prendre
le pouls des thématiques qui
occupent k communauté
et la société tout entière.
Cette année, par exemple, sur
LAFM est le lieu de toutes
les recherches
une trentaine de sessions
présentées à Montpellier,
on a pu se familiariser avec
"le marquage régional entre
marketing territorial et
marketing commercial",
"l'étude implicite de k dualité
marque/région d une marque-
région", "l'impact à long terme
des promotions de prix sur
le capital client" ou encore
"le chocolat sans sucre n'est
pas du chocolat: le rôle
de la similarité perçue sur
la catégorisation des aliments
plaisir orientés santé". Une vraie
mine d'or pour les entreprises et
les directions marketing...
hélas, trop souvent méconnue.
Le monde de la recherche
intimide toujours plus qu'il
n'attire. «Pour se faire connaître
plus largement, I AFM doit faire
un
effort
pour
rapprocher
les
mondes académique et
professionnel poursuit Pierre
Vofle. En renforçant ou en
nouant des partenariats avec
linstitut de recherches et
d'études publicitaires (Irep),
le Syntec études marketing et
opinion ou l'Adetem, par
exemple. » Autre chantier en
cours: la refonte du site de
I association. « Nous avons un
fonds documentaire très riche,
constitué déplus de 3000 articles
d'une dizaine de pages, affirme
le nouveau président. // nous
semble donc pertinent de
valoriser ces travaux par une
véritable éditorialisation du
travail des chercheurs. » Enfin,
l'AFM publie des travaux via
des appels à contribution
pour la publication d'ouvrages
collectifs. Cette année,
c'est le marketing en milieu
africain qui va préoccuper
les chercheurs francophones.
Mieux comprendre ce continent,
souvent cité comme l'Eldorado
du
XXIe
siècle
pour
les
marques,
est le rôle des chercheurs.
Celui des directeurs marketing
est de lire - et de comprendre -
le résultat de leurs travaux. «
AMEUENEBIA
(I) Voir aussi "La véritable histoire du
marketing", lin entretien paru dans Marketing
[Dévolution, n°163 de Marketing Magazine