montre que q4=hhN(a), N (b), T (a), T (b)ii ou Net Td´esignent respectivement la norme et la trace de
l’extension k0/k (lorsque T(a) ou T(b) est nul, cette formule doit ˆetre remplac´ee par «q4= 0»).
2. R´eduction au cas o`u l’alg`ebre Aest un corps
Si An’est pas un corps, elle admet une factorisation de la forme (1) o`u Q2est une alg`ebre de quaternions
d´eploy´ee. La forme nQ2est hyperbolique ; il en est donc de mˆeme de qA. De plus, l’alg`ebre A⊗kAest
d´eploy´ee, et Aest cyclique car si Q1= (a1, b1)kalors A= (a1, b2
1)i,k. D`es lors, les th´eor`emes valent avec
q2=q4= 0.
Dans la suite de cette note, on suppose que Aest un corps.
3. Construction de q4
D’apr`es un th´eor`eme d’Albert [1, Theorem 11.9], l’alg`ebre Acontient un sous-corps commutatif maximal
Kqui est une extension galoisienne de degr´e 4 de k, de groupe de Galois ab´elien ´el´ementaire. (Cela r´esulte
aussi du fait que A×Aop est l’alg`ebre de Clifford paire d’une forme hermitienne de rang 3 sur une alg`ebre
de quaternions, voir [3, Exercise 4, p. 270].) Soient σ1,σ2et σ3les ´el´ements non triviaux du groupe de
Galois de K/k. On pose pour j= 1, 2, 3,
Kj={x∈A|xy =σj(y)xpour tout y∈K}.
Alors A=K⊕K1⊕K2⊕K3, et cette d´ecomposition est orthogonale pour la forme qA. On d´esigne par
ϕ0,ϕ1,ϕ2,ϕ3les restrictions de qA`a K,K1,K2,K3respectivement, de sorte que
qA=ϕ0⊕ϕ1⊕ϕ2⊕ϕ3.(2)
Lemme 4 Pour x∈K1et y∈K2, soit
b(x, y) = (1 + i)xy + (1 −i)yx.
Alors b(x, y)∈K3et ϕ3b(x, y)=ϕ1(x)ϕ2(y).
Preuve : Pour x∈K1,y∈K2et z∈Kon a xz =σ1(z)xet yz =σ2(z)y, donc (xy)z=σ3(z)(xy) et
(yx)z=σ3(z)(yx). Par cons´equent, xy ∈K3et yx ∈K3, donc b(x, y)∈K3.
Comme (1 + i)2+ (1 −i)2= 0 et (1 + i)(1 −i) = 2, on a Trd(b(x, y)2) = 4 Trd(x2y2) car Trd(xyxy) =
Trd(yxyx) et Trd(xy2x) = Trd(x2y2) = Trd(yx2y). Il suffit d`es lors de prouver que 4 Trd(x2y2) =
Trd(x2) Trd(y2). Or, x2,y2∈Ket σ1(x2) = x2,σ2(y2) = y2, donc
Trd(x2y2) = x2y2+σ1(x2y2) + σ2(x2y2) + σ3(x2y2) = (x2+σ2(x2))(y2+σ1(y2))
tandis que Trd(x2) = x2+σ1(x2) + σ2(x2) + σ3(x2) = 2(x2+σ2(x2)) et Trd(y2) = 2(y2+σ1(y2)). 2
Ce lemme montre que les formes ϕ1,ϕ2,ϕ3de rang 4 «permettent la composition». D’apr`es [4, Theo-
rem 2.10], il existe une 2-forme de Pfister ϕet des ´el´ements r1,r2∈k×tels que
ϕ1=hr1i ⊗ ϕ, ϕ2=hr2i ⊗ ϕ, ϕ3=hr1r2i ⊗ ϕ.
La forme q4=h1, r1, r2, r1r2i ⊗ ϕest une 4-forme de Pfister et l’´equation (2) donne
qA= (ϕ0−ϕ) + q4dans W(k).(3)
On montre dans la section suivante que ϕ0−ϕest ´equivalente au sens de Witt `a une 2-forme de Pfister.
3