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toujours que les Chinois peuvent utiliser leur politique de taux d'intérêt ou augmenter
leurs dépenses budgétaires pour soutenir la croissance au moment où les dirigeants
opèrent une transition vers une économie qui n'est plus uniquement axée sur
l'exportation, mais aussi sur la consommation intérieure.
États-Unis
Nous avions noté au début de l'année que les États-Unis montraient des signes
d'optimisme susceptibles d'aider l'économie américaine à reprendre un peu de vigueur.
Certains indicateurs économiques, dont celui de l'emploi, se sont effectivement
améliorés mais d'autres, comme l'habitation, ont été chancelants. Nous avons toujours
prédit une reprise économique lente aux États-Unis en raison des dommages structurels
causés au système financier en 2008 et bien que les données économiques puissent
s'améliorer, nous estimons que « lente » est toujours le bon qualificatif pour décrire la
reprise jusqu'ici. Néanmoins, l'économie américaine semble aujourd'hui se porter mieux
que jamais depuis la récession, la plupart des « excès » économiques ayant été
éliminés et le système financier ayant commencé à recoller les morceaux. La tâche de
recoller les morceaux au bon endroit incombe surtout à la Réserve fédérale (Fed), qui a
maintenu ses perspectives pour l'économie américaine pendant la majeure partie du
premier trimestre et qui, à l'issue de sa plus récente réunion, a réitéré sa conviction que
les taux d'intérêt aux États-Unis n'allaient pas remonter avant 2014 au plus tôt. Or,
même si cette prévision de la Fed pourrait très bien changer d'ici là, elle transmet un
message clair quant à la fragilité de la reprise américaine, et la Fed veut éviter que quoi
que ce soit puisse menacer les gains obtenus jusqu'ici.
Dans le passé, nous avons mentionné que les politiques de la Fed comme
25%
20%
15%
10%
5%
0%
Rendements boursiers au
1er trimestre en monnaie locale
Source : Bloomberg
Indice des prix des maisons
l'assouplissement quantitatif (qui consiste à inonder le système financier de liquidités)
avaient été efficaces la première fois, mais moins la deuxième, ce qui nous incitait à
penser qu'une troisième ronde d’assouplissement n'était pas nécessaire. Toutefois, le
marché de l'habitation étant toujours anémique, nous estimons qu'une troisième ronde
de détente quantitative est maintenant hautement probable, mais sous une forme
différente de ce que nous avons vu jusqu'ici. Alors que la Réserve fédérale avait
précédemment consenti des prêts à des taux extrêmement avantageux aux institutions
financières, nous pensons qu'il y a de bonnes chances qu’elle utilise cette fois ses
réserves pour garder les taux hypothécaires bas et inciter les acheteurs à revenir sur le
marché de l'habitation afin de liquider le surplus de logements vacants sur le marché. À
la fin du mois de mars, on discutait ferme sur la possibilité que la Fed envisage une
troisième phase de détente quantitative (DQ3), or maintenant nous dirions qu'une telle
option est non seulement envisagée, mais sérieusement considérée.
Sur le front budgétaire, il n'y a pas eu beaucoup de conflits partisans aux États-Unis ces
trois derniers mois, peut-être parce que les républicains et les démocrates sont déjà
tournés vers la prochaine élection présidentielle de novembre et leurs conventions
respectives, qui se tiendront à la fin du mois d'août et au début du mois de septembre.
Peu importe qui fera la lutte au président Obama cette année, nous ne pensons pas que
des politiques budgétaires importantes seront proposées aux États-Unis d'ici la
prochaine élection. On peut le déplorer, puisque les États-Unis auraient bien besoin de
quelques politiques bipartites pour créer de l'emploi et faire croître l'économie.
Parlant d'emploi, l'économie américaine a enregistré un taux de création d'emplois
raisonnable au premier trimestre. Même si nous nous réjouissons que des emplois
soient créés aux États-Unis, notre inquiétude reste la même, à savoir que le taux de
création d'emplois est trop lent pour permettre de récupérer les emplois perdus en 2008
et 2009. Selon les derniers rapports, quelque 200 000 emplois sont créés chaque mois,
mais il en faudrait 300 000 pour que nous nous sentions plus rassurés sur le rythme de
Case- Shiller (variation en % sur 12 mois)
10
5
0
-5
-10
-15
-20
Source : Bloomberg