Revue de presse spéciale 20ème Tripartite (06 mars2017 à Annaba) Mardi 07 mars 2017 Mobile: 0770 88 90 80 Lotissement Sylvain Fourastier N°08 El Mouradia, Alger Mobile: 0770 88 90 80 / 0556 48 67 56 [email protected] www.fce.dz. SOMMAIRE Patronat : Le FCE plaide pour un «capitalisme national» (Reporters) ....................... 4 20ème tripartite Gouvernement-UGTA-Patronat public et privé: Le temps des réconciliations (Le Quotidien d’Oran) ........................................................................ 5 Sidi Saïd et Haddad sur la même longueur d'onde (L’Expression) ............................ 8 "Le capitalisme national intègre" vu sous l’angle FCE (L’Econews) ........................ 9 Le FCE plaide pour un "Partenariat public/privé national (L’Econews) .................. 11 Tripartite d’Annaba : Sidi Saïd plaide pour une "défonctionnarisation" de l’économie nationale (Radioalgérie.dz) .................................................................... 13 Tripartite : L’appel au partenariat public-privé fait l’unanimité (Reporters)............ 13 Boualem M’rakach, président de la CAP : «Près de la moitié de l’économie détenue par le circuit informel» (Reporters) .......................................................................... 14 Gouvernement-UGTA-patronat : Un «front commun» scellé à Annaba (Le Soir d’Algérie) .................................................................................................................. 15 Tripartite : Sellal toujours rassurant (Algérie1) ........................................................ 17 À Annaba, Sellal et Haddad enterrent la hache de guerre (TSA) ............................. 18 Algérie : Ali Haddad préconise l'offensive en Afrique et l'adhésion aux accords de libre-échange interafricains (Maghreb Emergent) .................................................... 20 Sellal : "le gouvernement maîtrise tous les indicateurs économiques" (Algérie1) ... 22 M. Sellal préside la réunion tripartite et entreprend une visite de travail à Annaba : Maintien de la politique sociale de l’État (El Moudjahid) ........................................ 22 Sellal insiste sur l'impératif de la justice sociale et la lutte contre la corruption (Algérie1) .................................................................................................................. 24 Economie: Sellal veut rassurer (Le Quotidien d’Oran) ............................................ 26 Contre la crise : L’Exécutif veut stimuler la croissance (Reporters) ........................ 28 Hausse de 25% des crédits destinés à l’économie (L’Econews) .............................. 29 Les propositions des patronats et la réponse du Premier ministre (Reporters) ......... 30 Hausse de 25% des crédits destinés à l’économie (L’Econews) .............................. 32 Sellal fait le bilan des trois ans de crise économique : "On a résisté" (L’Expression) ................................................................................................................................... 33 Tripartite à Annaba : relancer l’économie et maintenir le dialogue social en l’absence des syndicats autonomes (TSA) ................................................................ 34 Tripartite d'Annaba - "Nous faisons juste plus attention à nos moyens financiers" sans faire dans l'austérité (Sellal) (Maghreb Emergent) ........................................... 36 Tripartite: les transferts sociaux continueront à soutenir la politique sociale de l'Etat (APS)......................................................................................................................... 38 La préservation du pouvoir d'achat des citoyens, une "ligne rouge à ne pas franchir" (Sellal) (APS) ............................................................................................................ 39 Concrétiser la justice sociale et dire la vérité aux Algériens pour mettre en échec les colporteurs de calomnies (APS)................................................................................ 40 La Tripartite insiste sur les partenariats pour le développement de la base industrielle (DK News) ............................................................................................. 42 Sellal : «Nous n’interdirons aucun produit à l’importation» (Algériepatriotique) ... 43 Ce qu’il faut retenir de la 20e Tripartite (TSA) ........................................................ 45 Importations et situation économique : Sellal s’emmêle les pinceaux et annonce des chiffres erronés (TSA) .............................................................................................. 47 2 Tripartite: institution d'un comité chargé du suivi et du développement des investissements (APS) .............................................................................................. 47 La conjoncture actuelle commande de rester "vigilants" sur le plan budgétaire (APS) ................................................................................................................................... 48 Babaammi: Rationaliser les dépenses publiques pour atténuer les tensions budgétaires (APS) ..................................................................................................... 50 Tripartite : placer le redressement industriel sur une trajectoire inaltérable pour rompre avec l’importation (APS).............................................................................. 52 Tripartite: les gestionnaires d’entreprises publiques appelés à prendre plus d'initiatives (APS) ..................................................................................................... 52 Selon Boualem M'Rakach : L'informel bloque le développement de l'économie nationale (Maghreb) .................................................................................................. 53 Tripartite: pour une "défonctionnarisation" de l’économie nationale (APS) ............ 54 Tripartite d’Annaba : Sidi Saïd plaide pour une "défonctionnarisation" de l’économie nationale (Radio Algérie.dz) .................................................................. 54 Abdelmadjid Sidi Said : « Le moment est venu de mettre fin graduellement à l’importation » (TSA) ............................................................................................... 55 Tripartite : Sidi Said appelle à lever le «tutorat» sur l’entreprise publique (Algérie1) ................................................................................................................................... 56 Le gouvernement compte réduire à 30 milliards de dollars le volume des importations en 2017 (APS)...................................................................................... 57 Sellal s’alarme du nombre important de cimenteries et de minoteries en Algérie (TSA) ........................................................................................................................ 57 Les usines sidérurgiques de Bellara et de Bettioua opérationnelles en avril prochain (Reporters) ................................................................................................................ 58 Sidérurgie : L’espoir renaît à El Hadjar (Le Soir d’Algérie) .................................... 59 Remise en service du Haut Fourneau d’El-Hadjar : Premier pas vers l’exportation de l’acier (El Moudjahid) ............................................................................................... 60 Le complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) sera mis en exploitation en avril (Sellal) (APS)......................................................................................................................... 61 3 Patronat : Le FCE plaide pour un «capitalisme national» (Reporters) Le FCE est pour un «capitalisme national intègre» et «un partenariat étranger équitable». C’est en ces termes qu’il a défendu sa vision hier devant le gouvernement, les autres associations patronales et l’UGTA. Ils ne sont pas de lui - ils ont été utilisés pour la première fois par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour le 46e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures - mais ils indiquent bien la proximité actuelle du Forum avec le chef de l’Etat et son programme économique. Cette proximité n’est pas fortuite et est construite depuis de longues années avec un succès certain, puisque les thèses avancées par l’association, si elles ne sont pas toutes appliquées, sont largement prises en considération par l’Exécutif. « En tant que partenaires du gouvernement, nous sommes totalement en adéquation avec la démarche qui consiste à réagir vigoureusement à la conjoncture que traverse notre pays, à la fois par des décisions de sauvegarde et par l’intensification des efforts qui visent à l’amélioration du climat des affaires et la promotion de l’investissement et la création d’entreprises », a déclaré à ce propos, hier, son président Ali Haddad. Et c’est cette adéquation qui le pousse, lui et les dirigeants du FCE à poursuivre leur demande de réforme. Ali Haddad a ainsi remis sur le tapis hier la «nécessité», entre autres, d’« engager une réforme profonde de l’administration économique » pour se recentrer sur ses missions de contrôle et de régulation. Avec une précaution qui consiste à défendre la règle du 51/49 «de nature à consolider le secteur public et le secteur privé producteurs», a-t-il dit. Et à prendre des marges dont profitent actuellement selon lui les entreprises étrangères, perçues, sans que cela soit dit explicitement, comme une menace pour l’entreprise nationale privée. L’idée d’un mariage d’intérêt entre le privé et le public national est exprimée depuis plusieurs années déjà, elle vient d’être systématisée par M. Haddad qui la présente comme une alternative à l’investissement étranger dont la seule logique est le profit. Autre idée systématisée, le nécessaire pilotage pour atteindre le cap africain de l’investissement : hier le président du FCE a insisté sur les liens d’affaires à nouer avec les autres pays d’Afrique surtout après «la réussite du le Forum africain d’investissement et d’affaires qui a été un succès», at-il plaidé. Le FCE va plus loin maintenant en proposant la mise en place d’un Comité national pour l’Afrique sous la haute autorité d’Abdelmalek 4 Sellal, la création d’une Banque algéro-africaine et/ou le développement du réseau d’une banque algérienne en Afrique ainsi que l’adhésion de l’Algérie aux accords de coopération et de libres échanges interafricains existants (COMESA, CEN-SAD, CDAO, etc.). Concernant les secteurs financier et bancaire, le Forum des chefs d’Entreprise propose la réforme de ses secteurs et la conception d’un système fiscal qui favorise la décentralisation de la décision économique et, de façon générale, adapter la fiscalité aux besoins d’un développement à grande échelle des entreprises et de nos territoires. Enfin, M. Haddad recommande d’aménager des conditions plus attractives pour attirer la diaspora algérienne surtout pour « les besoins économiques en matière de transfert de technologie, de savoir-faire et de management ». Il appelle également à la mise en place de dispositions pour encourager et soutenir deux secteurs vitaux de l’économie nationale : le BTPH et la production du médicament. 20ème tripartite Gouvernement-UGTA-Patronat public et privé: Le temps des réconciliations (Le Quotidien d’Oran) Les travaux de la 20ème tripartite semblent avoir permis d'aplanir les divergences qui émaillaient, depuis des mois, les relations entre, d'une part le gouvernement et le FCE et d'autre part, le ministre de l'Industrie et des Mines et le secrétaire général de l'UGTA. «Il nous faut construire un consensus autour de la croissance» plaide le secrétaire général de l'UGTA, à partir de Annaba. Sur un ton ferme et tranchant, il lance «si nous n'avons pas les IDE (investissements directs étrangers), les IDI (investissements directs internes) sont freinés par une volonté non pas destructrice mais une habitude bureaucratique.» Abdelmadjid Sidi Saïd en appelle au Premier ministre pour débloquer l'investissement qui selon lui, subit une lourde bureaucratie «économique.» Il lui dit «s'il n'y a pas d'investissements nationaux, si on ne les accompagne pas, si on leur garde les dos d'ânes, sans blesser personne, ce n'est ni ma culture ni celle de l'UGTA, nous n'en sortirons pas indemnes de cette crise.» Il conseille alors «nous devons nous atteler à libérer l'investissement et on exige de l'investisseur le respect de trois conditions : la création d'emplois, le paiement de ses cotisations et enfin de ses impôts, ça doit se faire dans la transparence, sinon on ferme les vannes !» Le patron de la Centrale syndicale est persuadé que «l'investisseur est obligé de faire le parcours du combattant, il est dégoûté, bien sûr, il nous insulte.» Il pense qu'il y a «trop de commissions et d'intervenants» et interroge «quelle est sa faute de se retrouver devant toutes ces troupes pour qu'il soit traité, à la fin d'incapable ?!» Il est d'accord pour que «celui qui a eu une concession de foncier et qui n'a pas investi, on la lui enlève, si on arrive à nous entendre sur cette question, 5 on aura réussi, on doit faire disparaître les toxicités parmi nous.» Le SG de l'UGTA fait savoir que «quand des investisseurs nous demandent de les aider, on nous accuse de prendre une ‘ tchipa' (pot de vin), qu'on le dise ! S'il me crée 50 emplois, je l'aide sans réfléchir !» Le Premier ministre intervient pour évoquer «la nécessité du partenariat public-privé», en faveur duquel il consacre, dit-il, toute l'année 2017. «On vous remercie pour le Forum africain» Sellal estime que «nous en avons les moyens, nous avons un grand projet au ministère de l'Energie de 4.000 mégawats, le partenariat est bien recherché pour le réaliser.» Il rappelle que lors du dernier conseil du gouvernement, il a donné «des instructions claires au secteur de la Santé pour que la PCH (Pharmacie centrale) doit acheter des médicaments produits localement.» Sellal est persuadé que «nous avons des capacités énormes et de la valeur ajoutée importante en matière d'industrie pharmaceutique.» Le Premier ministre appelle les investisseurs algériens à explorer les marchés africains. Ici, il marquera une halte et lancera à l'adresse du patron du FCE, Ali Haddad, un «on vous remercie pour le Forum africain.» Ce clin d'œil amical et rassurant de Sellal laisse entrevoir un dégel dans sa relation avec le patron du FCE et ce, après que de grandes supputations l'aient donnée fortement détériorée, depuis bien sûr, la tenue du Forum Algérie-Afrique des travaux desquels le Premier ministre s'était retiré, brusquement, avec tout son gouvernement sans se retourner. Sellal assure même Haddad que le gouvernement prendra en charge «toutes les doléances du FCE. Il enchaînera sur l'Afrique et affirmera qu' «on ne peut exporter que vers les pays africains, l'Afrique est le seul marché que nous avons parce qu'on ne peut concurrencer les Européens et les Américains chez eux.» Il fait savoir qu'«on peut, aussi exporter notre industrie militaire, réalisée dans le cadre du partenariat public-privé.» Il recommande aux investisseurs «il faut aller vers la conquête des marchés africains, le privé peut y jouer un rôle important.» Il revient sur les importations pour promettre qu' «on peut les diminuer mais sans toucher à la consommation, l'Algérien a de nouveaux besoins, on ne peut lui interdire d'acheter par exemple un véhicule, on en rouvrira le marché mais doucement.» En chiffres «nous avons importé, en 2 ans, 456.000 véhicules, en 2013, on a ramené 600.000 véhicules, aujourd'hui, on en aura 45.682, on n'a pas bouleversé le marché !» Sellal est pour la restructuration du secteur public marchand Le Premier ministre déplore l'absence d'une culture industrielle chez l'investisseur algérien. Pourtant «Mercedes travaille bien à Tiaret, les emplois ont été créés, c'est fini kahwa ou garou khir me soltan fi daro.» Il assure qu' «on diminuera, encore, l'importation, mais ça ne veut pas dire qu'on va l'interdire.» Il interroge «je ne vois pas pourquoi on importe 500 millions de dollars de matériaux de construction, 600 autres d'électroménagers, des gâteaux secs, 18 millions de dollars de chewinggum ?!» 6 Il fait savoir que «l'industrie automobile, naissante chez nous, peut permettre de créer toute une famille de sous-traitants, d'autant que nous avons 68.000 entreprises créées avec l'aide de l'ANSEJ.» Il veut recadrer l'investissement «non pas par une planification centralisée mais sur la base des besoins du pays». Il affirme que pour ce qui est du phosphate «nous sommes concurrencés par des pays voisins qui bloquent au plan international.» Mais sa relance à Tebessa nous oblige à créer d'autres groupes d'industries.» Un autre clin d'œil mais celui-ci au SG de l'UGTA qui demande une nouvelle restructuration du secteur public marchand. Au président de l'UNEP qui demande «des mesures multidimensionnelles pour relancer l'entreprise publique, Sellal répond «il faut, définitivement, comprendre que vous êtes une entreprise privée à capitaux publics, vous êtes des gestionnaires, il faut que vous appreniez à vous débrouiller sur cette base, on ne peut continuer avec cette cadence, je souhaiterai faire avec le patronat un séminaire sur le partenariat public-privé, parce qu'on n'a pas bougé ! Il faut changer de mentalité !» Le Premier ministre affirme que «nous sommes dans un virage, on fait tout pour maîtriser les facteurs macroéconomiques pour ne pas aller à l'endettement extérieur, la dette qui existe est insignifiante, elle est privée et non publique.» Réglementer le marché locatif Il déclare, par ailleurs, que «nous allons revoir les textes régissant la promotion immobilière et réglementer le marché locatif, on va en parler, très prochainement, avec les ministres concernés.» Dans son intervention, un responsable d'une organisation patronale lui rétorque «on ne peut régler des problèmes économiques avec ces slogans politiques.» Pour l'intervenant «le monopole privé est plus dangereux que le monopole public.» Il rappelle, en même temps, que «le Conseil de la concurrence est mort alors qu'il doit réguler et contrôler les disciplines.» Sellal lui répond «le Conseil existe toujours, il surveille et intervient quand il le faut, il impose qu'en matière de concurrence, le produit commercialisé localement ne doit pas accaparer plus de 40% du marché.» Il dira, plus loin que «la Badr n'a pas le monopole du financement de l'Agriculture, toutes les banques peuvent le faire.» Le Premier ministre interpellera le collège des experts qui l'a accompagné et qui sont ses conseillers mais qu'ils qualifient de «contradicteurs.» Ils lui apportent d'emblée la contradiction, en notant que «les réserves de change seront en 2019 de 85 milliards de dollars, mais si on mène des réformes et qu'on gère bien la balance des paiements, elles seront de 100 milliards». Ils reprochent au gouvernement de n'avoir pas établi de corrélation entre l'économie et la création de l'emploi. «Le taux de chômage est resté toujours entre 10 et 11%, il faudra mener une réflexion sur le contenu en emploi dans le nouveau modèle de croissance, il faut de nouvelles politiques économiques et une réforme du marché de l'emploi.» Sellal rebondit «il y a quelques années, il était extrêmement élevé, il est à 10,5% actuellement, il y a des problèmes de productivité, plusieurs employés pour un même travail.» «Je salue mon ami Sidi Saïd» 7 Le ministre de l'Industrie et des Mines présentera une allocution d'une intelligence raffinée. C'est avec des chiffres à l'appui qu'il répondra aux attaques et accusations implicites que lui a lancées Sidi Saïd. «Je tiens à saluer deux vieux compagnons des tripartites précédentes, mon ami Sidi Saïd et Mustapha Mekkidèche, je salue mes amis de l'UGTA pour leur persévérance à entretenir un dialogue social calme, apaisé et responsable.» Abdesselam Bouchouareb ne manquera pas de rendre hommage au Premier ministre «pour son choix pertinent de Annaba.» Pour le ministre «Annaba, c'est un symbole pour l'Industrie nationale, toute une histoire.» C'est, dit-il «aussi le symbole d'une renaissance d'un bastion de la sidérurgie nationale, d'une région, d'un pays et de la volonté politique du président de la république, de redonner à l'Algérie un destin industriel, à la hauteur de la grandeur de notre pays.» Il dira, en substance, que «la réorganisation du secteur public marchand ne se limite pas à sa reconfiguration en groupes industriels ou en grandes entreprises, mais fait partie des réformes majeures, inscrites dans le programme du président de la république (… ).» Une précision par laquelle il répondra, bien sûr, au SG de l'UGTA qui réclame une nouvelle restructuration du secteur public marchand. Il fait savoir, entre autres, que le projet d'organisation du marché d'occasion de l'automobile est finalisé. Il dit aussi avoir soumis au gouvernement un avant-projet sur le partenariat public-privé. Bouchouareb prendra le soin de décortiquer la promotion de l'investissement par son secteur et ses services. «C'est ce qui me permet de dire à mon ami Madjid (Sidi Saïd ndlr) que l'investissement est véritablement défonctionnalisé.» Le ministre mettra en avant pour toutes ses précisions «la grande amitié qui me lie, depuis de longues années à mon ami Sidi Saïd.» Annaba aura été ainsi «coquette» jusqu'à réconcilier des partenaires qui n'en ont pas fini avec les tripartites. … Sidi Saïd et Haddad sur la même longueur d'onde (L’Expression) Le FCE considère l'exportation hors hydrocarbures comme véritable panacée pour l'économie du pays. Elle est une priorité de tout premier ordre. 8 Le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd a mis l'accent sur la nécessité de la «défonctionnarisation» de l'économie nationale lors de la tripartite qui s'est déroulée hier à Annaba. Pour ce faire, le numéro un de la Centrale syndicale a été clair. «Aujourd'hui, il est plus que nécessaire de défonctionnariser l'économie nationale, de libérer l'initiative et de restituer ses lettres de noblesse à l'entreprise et à son manager», affirmet-il. Le secrétaire général de l'Ugta focalise son attention sur l'urgence de libérer l'investissement et l'initiative économique pour qu'elle soit compétitive en affirmant qu'il faut asseoir «la souveraineté nationale en termes économiques à travers la libération de l'investissement». M.Sidi Saïd a estimé que le tutorat doit «accompagner et non se substituer à l'entreprise», appelant, dans ce sens, à un «épanouissement de l'investissement sans contraintes, conformément aux orientations des pouvoirs publics», a-t-il dit. Abdelmadjid Sidi Saïd croit fort que le défi réside dans la relance du tissu industriel susceptible de booster l'économie nationale. Pour ainsi dire, le patron de l'Ugta mise sur «la construction d'un véritable tissu industriel basé sur une coopération permanente entre les différents intervenants concernés par ce dossier», précise-t-il. Lors de son intervention, le secrétaire général de l'Ugta a exhorté le gouvernement et le patronat à faire en sorte qu'il y ait l'adhésion et «la mobilisation de l'ensemble des acteurs pour dynamiser l'industrie nationale selon une vision productive de richesse et d'emplois», note-t-il. De son côté, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE). Ali Haddad, considère cette réunion comme «une volonté des pouvoirs publics et des partenaires économiques et sociaux de perpétuer le débat qui nous permet de progresser dans nos réflexions et de renouveler nos analyses, afin de percevoir correctement les enjeux liés à la poursuite du développement de notre économie, de sa diversification et de son émergence», précise-t-il.Pour le président du FCE, la tripartite doit faire «évoluer notre vision du capitalisme national intègre et du partenariat étranger équitable... et accepter plus aisément les réformes nécessaires pour l'amélioration des conditions d'investissement dans notre pays», affirme-t-il. Quant au partenariat économique et social, le président du FCE insiste sur l'adhésion du Forum des chefs d'entreprise «à la politique économique qui, en totale adéquation avec la démarche, consiste à réagir vigoureusement à la conjoncture que traverse notre pays», et d'ajouter que: «nous soutenons le patriotisme économique et nous le revendiquons. Nous défendons à ce titre la règle des 51/49% qui en est l'expression première, parce qu'elle est de nature à consolider le secteur public et le secteur privé producteurs», tonne-t-il. Le FCE considère l'exportation hors hydrocarbures comme véritable panacée pour l'économie du pays. Elle est une priorité de tout premier ordre. "Le capitalisme national intègre" vu sous l’angle FCE (L’Econews) 9 Ali Haddad s’est montré sous un autre jour à Annaba, celui de marcher sur les pas de son prédécesseur comme pour souligner une logique toute crue de conférer à l’organisation patronale un caractère plus revendicatif et plus agressif qu’elle ne l’était jusque-là. Il s’en est allé puiser dans de vieilles idées avancées par Hamiani avec toutefois quelques correctifs comme le soutien inconditionnel de la règle 51/49% « nous le soutenons et nous le revendiquons » car, de son optique cela, relève du «patriotisme économique ». Une adhésion qui se décline en une série de revendications à même d’appâter le gouvernement en quête de ressources financières supplémentaires. Ali Haddad, prenant à témoin les orientations du président de la république s’offre la crédibilité de défendre « le capitalisme national intègre ». Pour cela, il va puiser dans les 50 propositions du FCE élaborées du temps de Reda Hamiani. Que de raccourcis pour arriver enfin aux propositions de Annaba ou, « en tant que partenaires du Gouvernement, nous soutenons et adhérons » à la politique économique du gouvernement que le patron du FCE complète par l’instauration du partenariat public-privé. « Nous pensons qu’il est impératif d’organiser cet instrument pour servir le développement de partenariats entre le secteur public et les entreprises privées nationales ». Donc, contrairement à son prédécesseur il rejoint et soutien le gouvernement dans le maintien de la règle 51/49 et pour ne pas dire conditionne, il complète par une réglementation qui permette au privé national de bénéficier de ce type de partenariat qu’il explique d’ailleurs « A l’heure actuelle, le Partenariat Public/Privé se réalise, essentiellement, entre le secteur public et des entreprises étrangères. Le FCE plaide, pour que cette tendance soit inversée et que ce soient les entreprises nationales qui tirent profit du Partenariat Public/Privé ». Une approche qu’il soutiendra avec un léger copier coller de la proposition 47 de Hamiani, qui consiste en une réforme « profonde de l’administration » mais, ce n’est pas tout puisque il réactive aussi la proposition ancienne « d’engager une reforme fiscale profonde qui visera, d’une façon générale, à simplifier l’environnement fiscal… » Ce que Ali Haddad va résumer en une phrase, « l’administration économique doit se recentrer sur ses missions de contrôle et de régulation. Elle doit aussi déployer ses efforts dans le soutien et l’encouragement de l’investissement et l’amélioration du climat des affaires ». 10 C’est un chapitre qui s’ouvre sur la réforme, souhaitée du secteur financier et bancaire, une « grande priorité » aux yeux du FCE qui plaide, à partir d’Annaba pour la mise en place d’instruments financiers et bancaires et dont l’entrée en bourse des banques publiques est une priorité. « L’ouverture de l'activité bancaire au capital privé national serait d'un apport important pour la réforme de ce secteur » a soutenu Haddad. Et ce, par le biais de la bourse des valeurs mobilières, une idée qui a fait du chemin depuis la première tentative de privatisation des banques publiques, maintes fois revendiquée depuis par l’ex Patron du FCE et remise au gout du jour aujourd’hui à Annaba. En accompagnement à la revendication de lever les « contraintes » fiscales il s’agit notamment de mettre en place un dispositif de rééchelonnement des dettes fiscales. Il est à se demander toutefois comment des chefs d’entreprises qui, de l’aveu même du premier responsable de l’organisation patronale parle de fragilité et de difficultés d’évolution d’où le besoin de rééchelonner les dettes soient intéressés par l’achat d’actifs des banques publiques et que, pour une organisation patronale tout aussi engagée dans l’édification de l’économie nationale et la dynamisation du marché financier relègue au second rang l’introduction des entreprises privées qui lui sont affiliées pour se focaliser sur l’entrée en bourse des entreprises de l’Etat et plus encore des banques publiques. Le FCE plaide pour un "Partenariat public/privé national (L’Econews) Profitant de la participation de son organisation à la 20ème réunion Tripartite organisée ce lundi à Annaba, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad a tenu à présenter quelques réflexions sous forme de propositions au gouvernement pour booster l’économie nationale. Ali Haddad, qui a exprimé sa satisfaction pour la tenue de cette édition a affiché son soutien au gouvernement qui a réalisé selon lui, des avancées considérables réalisées dans le cadre de la politique économique. Le patron des patrons a estimé que son organisation soutient, revendique et défend la règle du 51/49, qui en est l’expression première, parce qu’elle est de nature à consolider le secteur public et le secteur privé producteurs. « Nous souhaitons qu’elle soit complétée par un autre levier qui est de nature à renforcer puissamment les synergies entre ces secteurs et qui est le Partenariat Public/Privé », souligne Ali Haddad. A l’heure actuelle, le partenariat Public/Privé se réalise, essentiellement, entre le secteur public et des entreprises étrangères. «Le FCE plaide, pour que cette tendance soit inversée et que ce soient les entreprises nationales qui tirent profit du Partenariat Public/Privé », plaide Haddad. Tout en plaidant que les entreprises nationales tirent profit du Partenariat Public/Privé, le président du FCE a tenu à avancer quelques propositions. Il s’agit entre autre de « la nécessité d’engager une réforme profonde de 11 l’administration ». Sur ce point, il est nécessaire, souligne l’intervenant que l’administration économique se recentre sur ses missions de contrôle et de régulation et elle déploie aussi ses efforts dans le soutien et l’encouragement de l’investissement et l’amélioration du climat des affaires. « L’Algérie doit absolument confirmer sa volonté d’investir le marché africain à travers une démarche adéquate ». A cet égard, une dynamique a été lancée par le Forum Africain d’Investissement et d’Affaires qui a été un succès du point de vue des résultats enregistrés : pas moins de 28 accords ont été conclus, certains sont déjà en voie de concrétisation. Pour Haddad, il est important de développer cette dynamique. Pour conquérir l’Afrique, il nous faut imaginer des instruments appropriés à savoir la mise en place d’un Comité national pour l’Afrique sous la haute autorité de le Premier ministre; la création d’une Banque Algéro-Africaine et/ou le développement du réseau d'une banque Algérienne en Afrique; l'adhésion de l'Algérie aux accords de coopération et de libres échanges Interafricains existants (ex: COMESA, CEN-SAD, CDAO, etc.). La réduction de la commande publique inquiète les entreprises du BTPH Le FCE propose aussi « la réforme du secteur financier et bancaire », qui doit, selon Ali Haddad, mettre en place des instruments financiers et bancaires modernes capables de soutenir le développement économique du pays; répondre à la nécessité de disposer de modes de financement alternatifs adaptés aux besoins des différents secteurs de l’économie; et assurer que le crédit ne soit plus assujetti à des garanties prohibitives. L’organisation patronale attache également un intérêt particulier à « la réforme fiscale ». A cet égard, estime Haddad, il est urgent, de concevoir un système fiscal qui favorise la décentralisation de la décision économique et, d’une façon générale, adapte la fiscalité aux besoins d’un développement à grande échelle des entreprises et de nos territoires. « Nos préoccupations concernent également la question du foncier industriel », rappelle Ali Haddad, qui estime que les enjeux liés à cet aspect sont fondamentaux car il y va de la capacité de notre pays à donner corps à sa volonté d’investir et de créer. L’intervenant a souligné également le « besoin de notre économie en matière de transfert de technologie, de savoir-faire, et de management », qui selon Ali Haddad, nous commande d’aménager des conditions plus attractives pour la Diaspora algérienne, qui souhaite apporter sa contribution à l’édification nationale. Le président du FCE clôture ses propositions par rappeler les autorités sur la situation de deux secteurs vitaux de l’économie nationale, qui est le secteur du BTPH et celui de la production du médicament. Ainsi, Ali Haddad, aborde les contraintes du secteur du BTPH. « La contrainte sur la commande publique induite par le resserrement des dépenses publiques a mis à mal des centaines d’entreprises de ce secteur », estime-t-il et d’ajouter « cette situation accroît le risque de mortalité de ces entreprises. Par conséquent, une menace sérieuse pèse sur des milliers d’emplois. Il est essentiel, dans la conjoncture actuelle, d’accorder la plus grande attention à ce secteur et d’encourager les entreprises à se 12 déployer dans d’autres secteurs (énergies renouvelables, agroalimentaire, pharmacie, etc.) » Tripartite d’Annaba : Sidi Saïd plaide pour une "défonctionnarisation" de l’économie nationale (Radioalgérie.dz) Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a plaidé lundi à Annaba, au cours de la réunion de la tripartite (Gouvernement-UGTA-patronat), pour "la défonctionnarisation de l’économie nationale". "Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de defonctionnariser l’économie nationale, de libérer l’initiative et de restituer ses lettres de noblesse à l’entreprise et à son manager", a considéré le secrétaire général de l’UGTA. Mettant l’accent sur l’importance d’asseoir une "souveraineté nationale en terme économique" à travers la libération de l’investissement, M. Sidi Saïd a estimé que le tutorat doit "accompagner et non se substituer à l’entreprise", appelant, dans ce sens, pour un "épanouissement de l’investissement sans contraintes, conformément aux orientations des pouvoirs publics". L’objectif, a ajouté le même intervenant, était de "construire un véritable tissu industriel", basé sur une coopération permanente entre les différents intervenants concernés par ce dossier. Pour le SG de l’UGTA, la crise économique et financière mondiale doit constituer un "stimulant" pour optimiser les capacités nationales dans le domaine industriel, affirmant qu’outre le soutien de l’Etat, "il faut également la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour dynamiser l’industrie nationale selon une vision productive de richesse et d’emplois". Tripartite : L’appel au partenariat public-privé fait l’unanimité (Reporters) Lors de la 20e Tripartite, qui s’est tenue hier à Annaba, un appel au partenariat public privé (PPP) a fait l’unanimité entre le Gouvernement, l’Union générale des travailleurs (UGTA) et le patronat. C’est la deuxième fois que cet évènement est délocalisé hors de la capitale Alger, après qu’il se soit déroulé à Biskra en 2015. Appelant à valoriser les ressources naturelles minières et énergétiques pour diversifier l’économie nationale, qui s’est matérialisée par le « nouveau modèle économique », soit la nouvelle politique économique, adoptée en juillet dernier, et « rester vigilants sur le plan budgétaire », imposé par la chute des cours du pétrole dont l’économie du pays est dépendante, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a parlé de trois fronts sur lesquels son gouvernement a 13 concentré ses efforts. Le premier porte sur la rationalisation des dépenses publiques directement liée aux réserves de change qui vont connaître une chute de 112 milliards (Mds) de dollars à 96 Mds de dollars en juillet prochain pour reprendre ensuite vers la hausse, a affirmé M. Sellal. Sur un autre plan, ces réserves couvrent aussi les importations qui atteindraient 30 Mds de dollars en 2017, a promis le Premier ministre qui affirme que les réserves de changes seront supérieures à 100 Mds de dollars à la fin de cette année. Cette chute des importations « ne touchera pas le pouvoir d’achat », a-t-il assuré. L’inflation sera de 4% en moyenne bien qu’elle a atteint 6,4% conjoncturellement à la fin de janvier dernier. La croissance sera de 3,9% avec une progression des segments hors hydrocarbures de 3,7%. Le troisième front est d’encourager l’investissement et la création d’activité avec un montant de 9 100 Mds de dinars (DA) de transferts sociaux, soit 23,7% du budget de l’Etat, orientés vers les produits de base, l’éducation, l’accès à l’eau et à l’énergie, la santé, le logement, les retraites et l’accompagnement des faibles revenus, des démunis et des handicapés. Pour ce faire, un contrôle « rigoureux » des prix à la consommation, a-t-il souligné. Dans sa stratégie, le gouvernement freine les investissements dans des activités «saturées» telles que les minoteries ou les cimenteries, alors que des segments de production et de services demeurent vierges et contraignent le recours à l’étranger, dont l’agriculture, l’agroalimentaire, le renouvelable, le fret, l’ingénierie et les études, les technologies de l’information et de la communication (TIC), le tourisme domestique et autres domaines. Avec l’entrée en exploitation de certaines entreprises, la fiscalité ordinaire a augmenté de 10% entre 2015 et 2016, a signalé M. Sellal sans donner de montants. Boualem M’rakach, président de la CAP : «Près de la moitié de l’économie détenue par le circuit informel» (Reporters) Le marché informel en Algérie menace l’économie et pénalise les finances de l’Etat. Une « vérité » soutenue par le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP). Boualem M’rakach, a, en effet, estimé lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale que le développement économique et social du pays «ne saurait se concevoir sans une démarche commune impliquant le gouvernement, les opérateurs économique et le syndicat, particulièrement, dans le contexte actuel ». Rappelant les centaines de proposition avancées, par le passé, lors des multiples rencontres organisées entre ces partenaires, Boualem M’Rakach, venu présenter quelques-unes des propositions qu’il compte soumettre aux travaux de la 20eTripartite, s’est inquiété de savoir pourquoi nombre parmi elles n’ont pas été prises en compte, jugeant que si l’on en est arrivé à ce stade, c’est en raison, selon lui, de « la spéculation, de la bureaucratie et l’économie informelle ». A propos de ce dernier aspect, il a affirmé que près de la moitié de l’économie de l’Algérie reste encore 14 détenue par le circuit informel. «C’est une situation de non-retour», s’estil alarmé. Selon lui, cette pratique bloque tout investissement. Ce qui, à ses yeux, nécessite de réactiver sa proposition de création d’une structure chargée de mener une lutte contre ce phénomène, dont il a relevé qu’il génère un pactole de 35 milliards de dollars, « soit la moitié du budget de l’Algérie ». «L’informel, a-t-il soutenu, est le plus grand handicap du développement socio-économique du pays ». Avant d’affirmer que les « pouvoirs publics doivent réagir très vite ». Toujours s’agissant de l’économie informelle, il convient de rappeler que le ministère du Commerce vient de lancer une étude, en partenariat avec le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), pour mieux connaître l’économie informelle dans ses différentes dimensions (financement, production, commercialisation, emploi), de cerner et de quantifier son impact sur l’économie nationale afin d’élaborer une stratégie adéquate pour lutter contre ce phénomène», avait-on expliqué lors de l’atelier consacré au lancement de cette étude. L’économie informelle, selon le ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, «est considérée comme un obstacle majeur pour la promotion de la production nationale», mais les mesures prises demeurent «insuffisantes». D’ailleurs, selon une enquête de l’Office national des statistiques (ONS), le poids de l’économie souterraine est estimé à 45% du Produit national brut (PNB), correspondant à une valeur de 124 milliards de dollars pour un PNB de 276.2 milliards de dollars en 2012. L’informel, toujours selon l’ONS, accapare 45,3% des activités du commerce et services, le BTP (37%) et les activités manufacturières (17,7%). Des statistiques qui renseignent sur l’étendue de ce phénomène. Par ailleurs, le président de la CAP estime que « notre économie est pénalisée, puisque notre tissu productif ne répond pas au besoin local. On doit s’inscrire dans cette démarche de productivité puisque nous avons la chance d’avoir un marché local à fournir». Pour lui, le seul moyen de le réaliser« est de mettre sur pied des accords déjà signés sur des projets qui vont dans ce sens entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques ». Enfin, au titre de la nouvelle démarche de croissance économique prônée par le gouvernement, M’rakach appelle à faire table rase des anciennes méthodes de gestion et à prendre désormais en compte les propositions formulées par les partenaires sociaux pour remédier aux erreurs du passé. Gouvernement-UGTA-patronat : Un «front commun» scellé à Annaba (Le Soir d’Algérie) C’est un Abdelmalek Sellal offensif qui est intervenu hier devant les participants de la 20e réunion tripartite, dont les travaux ont eu lieu à l’hôtel Sheraton d’Annaba. «Tout ce que nous avons dit et prédit s’est 15 avéré juste et vrai, et ce, contrairement à ce qui a été avancé par certains cercles et personnes», a-t-il souligné. C’est un discours plaidant son bilan à la tête du gouvernement mais surtout les actions entreprises depuis la dernière tripartite qui a eu lieu à Biskra, que le Premier ministre a développé hier lors de son intervention devant les participants à la 20e tripartite. D’emblée, M. Abdelmalek Sellal dira que «le gouvernement est parvenu à stabiliser le cadre macroéconomique sans pratiquer une politique d’austérité et a privilégié la recherche constante de la croissance et de la création de richesses à la gestion comptable froide et cynique». L’entrée en matière du Premier ministre lui a permis de passer à l’offensive et entamer sa plaidoirie. Quelque peu crispé, l’orateur a déclaré que «le temps nous a donné raison». Bien évidemment, la question financière était le principal argument avancé par le Premier ministre. A ce propos, il dira : «En rationalisant l’exécution de la dépense publique et en ciblant les niches de gaspillage, nous avons pu obtenir une stabilisation du budget de fonctionnement ainsi qu’une réduction notable d’équipement». Chiffres à l’appui, il fera savoir que «les réserves de change se stabilisent à plus de 112 milliards de dollars US et le niveau de liquidité dans les banques a atteint en janvier 2017, 1 037 milliards de DA, contrairement aux présages alarmants de certains». Toutefois, le Premier ministre avertit que ces mêmes réserves de change «vont progressivement diminuer pour atteindre en juin prochain 96 milliards de dollars US, pour qu’elles remontent avant la fin de l’année». «Evitons l’hypocrisie» Pour le Premier ministre, «il relève du devoir de dire la vérité aux Algériens pour mettre en échec les colporteurs de calomnies et de mensonges qui n’arrivent pas à accepter que notre pays demeure stable, uni et en paix». A ce propos, il dira que «l’Algérie brave la conjoncture économique et les tentatives de déstabilisation, car elle commence à enregistrer les résultats de sa démarche de renouveau économique et social». Et à ce titre, il réexplique les contours de la démarche du renouveau économique et social. Il n’en demeure que le discours de Sellal a été attentivement suivi par les acteurs concernés par cette tripartite, à l’image du secrétaire général de l’UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, qui a tenu à développer un discours marqué par quelques critiques adressées à certains cercles «qui feignent de ne pas voir le développement économique». Sidi Saïd, qui a réitéré le soutien des syndicalistes de son organisation à «toutes les actions qu’entreprend le Premier ministre», a demandé «d’éviter d’être hypocrite». «Je vais parler avec cœur et vérité sans blesser personne : si vous voulez aller de l’avant, il faut libérer l’investisseur et débureaucratiser l’action de l’investissement.» Et d’ajouter : «Nous syndicalistes, en présence de nos partenaires économiques, vous livrons notre intime conviction qui consiste à dire qu’avec vous, et notre gouvernement, nous sommes convaincus, aujourd’hui, que notre maturité et notre confiance mutuelle dans la prise en charge des enjeux socio-économiques propulseront notre économie 16 nationale vers des réussites certaines qui dureront dans l’intérêt national. Evitons seulement l’hypocrisie entre nous.» Patriotisme économique Pour sa part, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), M. Ali Haddad, dira que cette rencontre «traduit, encore une fois, la volonté des pouvoirs publics et des partenaires économiques et sociaux de perpétuer le débat qui nous permet de progresser dans nos réflexions et de renouveler nos analyses, afin de percevoir correctement les enjeux liés à la poursuite du développement de notre économie, de sa diversification et de son émergence.» Saluant les résultats enregistrés par le gouvernement Sellal, le président du FCE a plaidé pour l’instauration du «patriotisme économique». «Ce patriotisme économique, nous le soutenons et nous le revendiquons. Nous défendons à ce titre la règle du 51/49 qui en est l’expression première, parce qu’elle est de nature à consolider le secteur public et le secteur privé producteurs. Nous souhaitons qu’elle soit complétée par un autre levier qui est de nature à renforcer puissamment les synergies entre ces secteurs et qui est le partenariat public-privé», a-t-il expliqué, tout en ajoutant en guise de conclusion : «Nous pensons qu’il est impératif d’organiser cet instrument pour servir le développement de partenariats entre le secteur public et les entreprises privées nationales. Le FCE plaide pour que cette tendance soit inversée et que ce soient les entreprises nationales qui tirent profit du partenariat public-privé.» Fin des travaux de la tripartite Un front commun regroupant le gouvernement, le patronat et l’UGTA a vu le jour à l’issue des travaux de la 20e tripartite, dont les travaux ont eu lieu hier à Annaba. Le communiqué final sanctionnant la fin des travaux fait état de la nécessité «de renforcer l’esprit de solidarité, d’entente et de solidarité entre les différents partenaires économiques et sociaux et de mettre à profit pour la concrétisation des objectifs stratégiques de développement économique et de bien-être social». Les signataires de la déclaration finale ont convenu, lit-on dans le document, de «renforcer et d’encourager les instruments alternatifs et innovants de financement de l’économie, à l’instar du marché financier et du partenariat, qui constituent un levier important dans le domaine de l’investissement». Il s’agit, explique-t-on, «de privilégier des partenariats pour les projets structurants et de développement de la base industrielle et productive nationale, en s’entourant des garanties nécessaires et en instaurant un environnement réglementaire, économique et financier favorable pour faciliter aux opérateurs économiques algériens la captation du savoir-faire et des possibilités de financement disponibles sur le marché domestique ou international». Tripartite : Sellal toujours rassurant (Algérie1) 17 Les crédits à l'économie estimés à 9.100 milliards de DA en 2016 atteindront les 11.400 milliards de DA en 2017, soit une hausse de 25%, a indiqué ce lundi à Annaba, le Premier Ministre, Abdelmalek Sellal, dans son allocution d'ouverture de la 20e session de la tripartite. Quant à la facture d’importation, une baisse de l’ordre de cinq milliards de dollars devrait être enregistrée au titre de cette année, a affirmé le Premier Ministre, soulignant que celle-ci s’inscrit dans le cadre de « rationalisation souple » des dépenses publiques. « La montée en cadence de l’appareil de production national dans plusieurs domaines a permis de substituer les marques étrangères ainsi que de faciliter la mise en place d'un dispositif de licence d'importation simple, équitable et transparent», a fait savoir Abdelmalek Sellal, tout en précisant que les résultats obtenus « n’ont pas créer de situations de pénuries pour ce dernier.» Réserves de change à 95 milliards en juillet 2017 Par ailleurs, concernant les réserves de change, Sellal a indiqué qu'elles continueront de baisser à 95 milliards de dollars à juillet 2017, mais une légère hausse est prévue pour la fin de l'année en cours, affirme-t-il. A ce propos, le Premier ministre a rappelé que les réserves de change actuelles de l'Algérie sont de 112 milliards de dollars, soit une baisse de 2,1 milliards depuis fin décembre 2016. Le niveau de liquidité bancaire est, quant à lui, de l'ordre de 1037 milliards de dinars à janvier 2017. Le Premier ministre a par ailleurs assuré que le gouvernement continuera à soutenir les programmes de l'Habitat, de la Santé et de l'Education.(photo de l'arrivée de Sellal à Annaba). À Annaba, Sellal et Haddad enterrent la hache de guerre (TSA) La 20e Tripartite, regroupant le gouvernement, le Patronat et le syndicat UGTA s’est ouverte ce lundi 6 mars à Annaba. C’est la première réunion officielle réunissant le premier ministre Abdelmalek Sellal et le président du Forum des chefs d’entreprise (FCE) Ali Haddad, depuis le Forum africain des affaires, tenu à Alger au mois de décembre dernier. À cette occasion, le « patron des patrons » a évoqué, dans un discours, les principales revendications des chefs d’entreprises du FCE. Se tourner vers l’Afrique L’Algérie doit se tourner vers le marché africain. C’est une priorité partagée par le Patronat et le gouvernement, à en croire les déclarations de Haddad et Sellal lors de cette 20e tripartite. Trois mois après la tenue du Forum africain des affaires, au bilan pour le moins contrasté, le FCE affirme que « l’Algérie doit absolument confirmer sa volonté d’investir le marché africain ». 28 accords ont été conclus avec des partenaires du continent, dont certains sont « déjà en voie de concrétisation », selon Ali Haddad. Pour confirmer cette dynamique, le FCE appelle à la mise en place d’un 18 « Comité national pour l’Afrique », placé sous la tutelle du Premier ministre, mais dont les missions n’ont pas été définies. « Nous remercions le FCE » Par ailleurs, Haddad milite pour la création d’une « banque algéroafricaine » ainsi que pour le développement d’un réseau bancaire algérien sur le continent. Une revendication portée depuis plusieurs années afin de faciliter les partenariats et l’implantation d’entreprises algériennes en Afrique. Pour sa part, le premier ministre Abdelmalek Sellal en profite pour tourner la page des tensions entre lui et Ali Haddad, enterrant ainsi la hache de guerre. Pour Sellal, « le Forum africain (…) est véritablement une réussite ». « Nous remercions le FCE et nous sommes persuadés que le marché africain représente effectivement un marché d’avenir pour nos entreprises », poursuit-il, affichant ainsi une entente entre le gouvernement et le FCE. Réformes fiscale, bancaire et foncière Par ailleurs, les réformes préconisées par Ali Haddad touchent à des secteurs centraux pour le développement économique et souvent pointés du doigt pour leur archaïsme. Parmi les principales propositions, Haddad évoque notamment la nécessité de réformer le secteur financier et bancaire. Pour ce faire, le FCE développe sept axes que sont la modernisation, les financements alternatifs, l’allègement des garanties « prohibitives » pour l’accès au crédit et la réduction des délais de traitement des dossiers, le développement du crédit à long terme, la concrétisation de la couverture des risques de change, ainsi que l’introduction en bourse des banques publiques. Et à Haddad d’insister : « L’ouverture de l’activité bancaire au capital privé national serait d’un apport important pour la réforme du secteur ». En d’autres termes, le FCE appelle le gouvernement à autoriser l’ouverture de banques privées à capitaux algériens. Chose interdite depuis le scandale de l’affaire Khalifa. Par ailleurs, le président du Patronat interpelle le Premier ministre sur l’urgence d’une réforme de la fiscalité. « Il est urgent, Monsieur le Premier ministre, de concevoir un système fiscal qui favorise la décentralisation de la décision économique et, d’une façon générale, adapte la fiscalité aux besoins d’un développement à grande échelle des entreprises et de nos territoires », explique Ali Haddad. Enfin, l’épineux dossier du foncier industriel est également mis sur la table. À ce titre, « les membres du FCE sont prêts à contribuer et à solutionner ce problème », affirme Haddad, en référence à la création de zones industrielles aménagées et gérées par le secteur privé. « La réponse apportée par la Loi de finances pour 2017 répond parfaitement à nos propositions », se réjouit-il. Réformer l’administration en profondeur Mais la grande priorité, selon le FCE, reste « d’engager une réforme profonde de l’administration ». Haddad appelle indirectement à un repli de 19 l’État de la sphère économique : « L’administration économique dois se recentrer sur ses missions de contrôle et de régulation », affirme-t-il. Selon lui, les efforts de cette administration doivent également être consacrés au « soutien et l’encouragement de l’investissement et l’amélioration du climat des affaires. » En d’autres termes, le représentant des chefs d’entreprises algériens souhaite que l’État se cantonne à des missions de gestion et d’organisation du marché, au lieu d’être un acteur prépondérant, comme c’est le cas aujourd’hui. Dans ce contexte, le FCE appelle le gouvernement à encourager le partenariat entre les entreprises publiques et privées algériennes. Ali Haddad déplore que ce partenariat bénéficie actuellement en priorité aux entreprises étrangères. « Le FCE plaide pour que cette tendance soit inversée et que ce soit les entreprises nationales qui tirent profit du Partenariat public-privé », déclare-t-il. Soutien au gouvernement et au «51/49%» Dans le même temps, le FCE affiche son soutien au gouvernement et se présente « en tant que partenaire du gouvernement ». Il insiste à plusieurs reprises sur les « avancées considérables réalisées sous » la direction de Sellal. Appelant à un patriotisme économique que le FCE « revendique », Haddad défend alors la règle 51/49%, « qui en est l’expression première. » Enfin, Ali Haddad a souhaité « attirer l’attention » du Premier ministre sur « deux secteurs vitaux » de l’économie nationale. Celui du BTPH et celui de la production de médicaments. Pour son propre secteur d’activité, Haddad s’alarme de « la contrainte sur la commande publique induite par le resserrement des dépenses » de l’État, qui met à mal et menace les entreprises. Il appelle ainsi à encourager ces entreprises à se diversifier, se reconvertir et «se déployer dans d’autres secteurs [que sont] les énergies renouvelables, agroalimentaire, pharmacie, etc. » Justement, dans le domaine de la production de médicaments, Haddad estime que le marché algérien a « beaucoup bénéficié à l’importation. » Il indique qu’une « politique judicieuse d’appui aux producteurs locaux permettrait de cibler un objectif de 70% de parts de marché ». Pour ce faire, le FCE évoque deux pistes prioritaires : résoudre les difficultés d’enregistrement des produits locaux et les prix et marges appliquées à la production locale. Algérie : Ali Haddad préconise l'offensive en Afrique et l'adhésion aux accords de libre-échange interafricains (Maghreb Emergent) 20 Ali Haddad, président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) a appellé lundi à Annaba le gouvernement à "confirmer" la volonté d'investir le marché africain et à adhérer aux accords de libre-échange interafricains existants. Ali Haddad a appelé à confirmer la volonté de l’Algérie «d’investir le marché africain ». En dépit du gros couac politico-protocolaire qui a marqué le Forum Africain d’Investissement et d’Affaires, le président du FCE affirme qu’il a été un «succès ». Il a cité à cet effet la conclusion de 28 accords dont «certains sont déjà en voie de concrétisation ». Le patron du FCE préconise d’ailleurs une attitude offensive pour «conquérir » l’Afrique en se dotant d’instruments. Le FCE propose ainsi de mettre en place d’un « Comité national pour l’Afrique » sous l’autorité du Premier Ministre, la « création d’une Banque Algéro-Africaine et/ou le développement du réseau d’une banque Algérienne en Afrique ». Ali Haddad préconise par une adhésion tous azimuts de « l'Algérie aux accords de coopération et de libres échanges Interafricains existants (ex : COMESA, CEN-SAD, CDAO, etc.). ». Réorienter le partenariat public-privé en faveur des nationaux Par ailleurs, le chef du patronat a demandé une réorientation du partenariat prive-public en faveur des entreprises privées algériennes. Oui au «patriotisme économique » et la règle de 51/49% mais il faut inverser le partenariat public/privé, actuellement en faveur des étrangers, au profit des nationaux, a-t-il. Dans un discours dont le texte a été transmis à la rédaction, il note qu’à l’heure actuelle, « le Partenariat Public/Privé se réalise, essentiellement, entre le secteur public et des entreprises étrangères » et réclame que la tendance soit inversée. Le FCE plaide pour que « ce soient les entreprises nationales qui tirent profit du Partenariat Public/Privé. Ali Haddad a appelé par ailleurs à une « réforme profonde de l’administration ». « L’administration économique doit se recentrer sur ses missions de contrôle et de régulation » et déployer ses « efforts dans le soutien et l’encouragement de l’investissement et l’amélioration du climat des affaires. ». Le chef du patronat peut se prévaloir à cet effet du soutien du patron du syndicat UGTA, Abdelmadjid Sidi Said qui a appelé à «défonctionnariser » l’économie. 21 Sellal : "le gouvernement maîtrise tous les indicateurs économiques" (Algérie1) Abdelmalek Sellal a prononcé lundi à Annaba une allocution à l’ouverture de la tripartite pour faire un point sommaire de la situation financière du pays. Selon notre correspondant dans la "coquette", le Premier ministre a commencé par assurer que son gouvernement « maîtrise tous les indicateurs économiques » Il reconnaîtra néanmoins que les prix des produits de large consommation ont bien connu une hausse, mais « sans pour autant affecter considérablement le pouvoir d’achat des citoyens. » Au sujet des réserves de change, le premier ministre indique qu’elles sont actuellement de 112 milliards de dollars mais prévoit une baisse de l’ordre 16 milliards de dollars, d’ici le mois de juillet, date à laquelle la cagnotte nationale ne contiendra plus que de 96 milliards de dollars. Soit une baisse de 14 milliards de dollars. Sellal ne donnera pas d’indication sur la destination de ces 14 milliards de dollars, mais assure que les réserves seront reconstituées en fin d’année 2017. Au sujet des liquidités bancaires, elle sont actuellement estimées à 1037 milliards de dinars, un chiffre largement supérieur à celui régulièrement avancé par ceux qu’il qualifie d’ « alarmistes ». Les importation, Sellal en parle pour apporter une précision de taille, à savoir que son gouvernement n’a jamais interdit les importations, En revanche, Sellal parle de volonté du gouvernement de « rationaliser » ses importations en privilégiant la production nationale, selon le principe de la préférence nationale. Sellal assure enfin que les programmes de réalisations des logements dans les différentes formules ne sont pas abandonnées, malgré la crise économique. M. Sellal préside la réunion tripartite et entreprend une visite de travail à Annaba : Maintien de la politique sociale de l’État (El Moudjahid) Le Premier ministre a relevé que des secteurs, ayant connu par le passé un recul, sont «en train de reprendre», citant le cas de celui du textile, insistant pour une «consolidation de l’économie réelle». Il a évoqué, à cet égard, des projets d’investissements en matière de production du ciment dans le sud du pays, lesquels, a-t-il souligné, peuvent constituer une opportunité d’exportation vers le marché africain. Il a ajouté que le gouvernement envisageait de mettre en place une structure de « veille » pour l’accompagnement de tous les projets d’investissements et l’identification des éventuels blocages. Sur un autre 22 plan, M. Sellal a relevé l’impératif du renforcement de la stabilité du pays, sans laquelle, a-t-il considéré, « il serait difficile d’agir », observant qu’« il y a eu des tentatives de déstabilisation » de l’Algérie. Par ailleurs, il a convié les membres de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs, partie prenante pour la première fois de la Tripartie, à « orienter » les Petites et moyennes entreprises (PME) vers le domaine des nouvelles technologies. Il a alerté, à ce propos, sur le fait que l’Algérie est un pays « sensible » aux attaques de cybercriminels, déplorant précisément le « manque » existant dans le domaine des PME spécialisées dans les nouvelles technologies. Il estime que celles-ci sont à même de « prémunir » le pays d’éventuelles attaques de ce type. Les travaux de la 20e tripartie Gouvernement-Syndicat-Patronat, ouvert hier à Annaba, ont été sanctionnés par un communiqué. Pérenniser le modèle social fondé sur la solidarité entre les générations et les catégories sociales et la poursuite des programmes publics Les transferts sociaux continueront à soutenir la politique sociale de l’Etat, notamment par les multiples soutiens aux familles et aux couches défavorisées, indique le communiqué commun sanctionnant les travaux de la tripartite. Ces transferts sociaux continueront à soutenir la politique sociale de l’Etat et notamment par le soutien aux familles, à travers la subvention des produits de base, l’éducation et l’accès à l’eau et l’énergie, la santé, le logement, les retraites et enfin l’accompagnement des faibles revenus, des démunis et des handicapés, selon le communiqué commun. Il s’agit, plus concrètement, de pérenniser « notre modèle social fondé sur la solidarité entre les générations et les catégories sociales et la poursuite des programmes publics ». Il a été rappelé que le tripartisme que porte avec « ferveur » l’UGTA est traversé par une « valeur immuable » qui est celle de la dimension sociale, en estimant que la dynamique du dialogue social constitue le « socle » de la stabilité sociale, indique le communiqué. Présidée par le Premier ministre, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des orientations du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans son message à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire de la création de l’UGTA et du 46e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Précisément, dans ce message, le Président Bouteflika avait exhorté les partenaires à mettre l’Algérie à l’abri de la crise financière, à travers « une relance solide et multidimensionnelle aux fins de remettre sur rails le processus de construction de l’économie nationale, une économie libérée de l’hégémonie des hydrocarbures et diversifiée à l’image de la diversification des capacités agricoles, touristiques, minières, industrielles et autres de notre pays ». Enfin, tout en renouvelant avec « force » leur soutien « indéfectible » au Président de la République, les participants ont exprimé une « convergence de vues » concernant les défis auxquels fait face l’Algérie par la mise en œuvre de la démarche économique prônée par les pouvoirs publics et se sont félicités des résultats de la 20e session de la tripartite. Les partenariats pour le développement de la base industrielle 23 Les participants ont convenu de privilégier les partenariats pour les projets industriels et de renforcer les instruments alternatifs de financement de l’économie, indique le communiqué commun qui a sanctionné les travaux de cette réunion. Les participants à la tripartite « ont insisté sur la nécessité de privilégier des partenariats pour les projets structurants et de développement de la base industrielle et productive nationale en s’entourant des garanties nécessaires et en instaurant un environnement réglementaire, économique et financier favorable ». L’objectif, ont-ils expliqué, est de « faciliter aux opérateurs économiques algériens la captation du savoir-faire et des possibilités de financement disponibles sur le marché national ou international », note le communiqué. Promotion immobilière Un conseil interministériel prochainement Le Premier ministre a annoncé la tenue prochaine d’un Conseil interministériel qui sera consacré à la promotion immobilière, durant lequel, précise-t-il, les membres du gouvernement chercheront de meilleures solutions pour mieux organiser ce créneau. Abdelmalek Sellal annonce le recours à des facilitations supplémentaires pour l’achat ou la location des logements. En termes de chiffres, il souligne que durant les trois dernières années, 43.000 logements ont été construits dans le cadre de la promotion immobilière, soit 2,5% de la construction globale. Complexe sidérurgique de Bellara En exploitation en avril Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a indiqué hier à Annaba que le complexe sidérurgique de Bellara, dans la wilaya de Jijel, sera mis en exploitation en avril prochain. M. Sellal a souligné que le complexe sidérurgique de Bellara, d’importance et d’intérêt nationaux, consolidera la stratégie nationale visant à mettre fin à l’importation de l’acier. Lancé en réalisation en 2015, le complexe sidérurgique de Bellara est appelé à assurer, dans une première phase, une production de l’ordre de 2 millions de tonnes d’acier par an, pour atteindre 4 millions de tonnes, dans une deuxième phase. Le complexe sidérurgique produira l’acier plat et des aciers spéciaux, et accompagnera l’évolution des différentes filiales industrielles, celle ferroviaire et du secteur automobile. Sellal insiste sur l'impératif de la justice sociale et la lutte contre la corruption (Algérie1) 24 Dans son intervention lors de la réunion de la tripartite qui réunit, aujourd’hui lundi à Annaba, le gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le patronat, le Premier ministre a longuement insisté sur le principe de la justice sociale et la transparence. Se voulant persuasif dans son message, Abdelmalek Sellal appuie avec force :"Tous les jours et dans tous les domaines de la vie du citoyen, l'Etat a pour mission constante de concrétiser l'impératif de justice sociale». A cet effet, il a mis en avant la ligne directrice de l’action de son gouvernement consistant en « des règles justes et simples acceptées par tous et appliquées à tous dans l’équité et la transparence» au plan socioéconomique. Sellal rappellera résolument à ce niveau la courbe de progression du produit de la fiscalité ordinaire (+10% entre 2015 et 2016), en soulignant que le fait "ne découlait pas des prélèvements sur les salariés mais du secteur économique où de nombreux projets sont entrés en phase d’exploitation", a-t-il expliqué. Mais pas que ! Le chef de l’Exécutif juge que de telles règles « constituent à la fois un rempart contre la corruption et les passe-droits». Soit deux grand maux avérés qui ébranlent la confiance entre gouvernés et gouvernants. Se voulant démonstratif dans ce sillage, Sellal a fait observer que «la réforme de plusieurs textes législatifs (douanes, investissements, procédures et code pénal) ainsi que le niveau de professionnalisme des services de sécurité permettent l'obtention « d’excellents résultats dans la lutte contre la corruption ». S’adossant aux chiffres, il n’a pas manqué de préciser que la lutte contre la corruption a vu ces trois dernières années, le traitement de 5.498 affaires par les tribunaux couvrant la corruption (3.058), l'évasion fiscale (144), l’infraction douanière et les mouvements illicites de capitaux (2.299). «C’est un combat sans relâche que mènent au quotidien et avec détermination les institutions concernées car en plus d’être une pratique illégale et immorale, la corruption sape le moral des citoyens et érode la confiance au sein de la société », a-t-il encore asséné, estimant que la confiance était « un bien des plus précieux». Dans le même ordre d’idées, le Premier ministre estime, également, primordial de dire la vérité aux Algériens «afin» explique-t-il , «de barrer la route les colporteurs de calomnies et de mensonges qui n’arrivent pas à accepter que notre pays demeure stable, uni et surtout en paix». S'exprimant sur la tripartite, Abdelmalek Sellal y voit un «acquis de la démocratie et un indicateur fort de la société en Algérie», en dira-t-il avant de mettre en avant la disponibilité de son gouvernement à la concertation et au dialogue sans exclusion et sur toutes les questions d'intérêt national « mais dans le cadre du strict respect des lois et règlements», a-t-il nuancé, toutefois. 25 Economie: Sellal veut rassurer (Le Quotidien d’Oran) Plus rassurant que le 1er ministre, il n'existe peut-être pas. Chiffres à l'appui, il fait savoir à ses partenaires économiques et sociaux que «l'Algérie commence à enregistrer les premiers résultats de son renouveau économique et social». «Après Biskra en 2015, la tripartite délocalise pour la seconde fois ses travaux en dehors de la capitale pour marquer encore plus fort notre volonté commune d'assurer un développement socioéconomique harmonieux et équilibré entre les différentes régions du pays», a commencé le 1er ministre à noter dans son allocution d'ouverture. Il estime d'emblée que «les éléments de conjoncture commandent de rester vigilants sur le plan budgétaire, afin de soutenir la gestion de la vie socioéconomique du pays car il est important de rappeler que les efforts importants de l'Etat pour soutenir la croissance et honorer les engagements sociaux sont déployés dans un contexte mondial de décélération de la croissance et où le gouvernement travaillait en parallèle sur trois fronts : la maîtrise de la dépense publique, la réduction des importations et le soutien à l'investissement productif». Il rassure cependant que «le gouvernement est parvenu à stabiliser le cadre macroéconomique sans pratiquer une politique d'austérité et a privilégié la recherche constante de la croissance et de la création de richesse à la gestion comptable froide et cynique». Il fit savoir alors qu' «en rationnalisant l'exécution de la dépense publique et en ciblant les niches de gaspillage, nous avons pu obtenir une stabilisation du budget de fonctionnement ainsi qu'une réduction notable de celui d'équipement». Les réserves de change se stabilisent à plus de 112 milliards de dollars et le niveau de liquidité dans les banques a atteint en janvier 2017, 1.037 milliards de dinars «contrairement aux présages alarmants de certains», dit-il. La rationalisation en matière d'importations a permis, selon lui, de passer de 66,6 milliards de dollars en 2014 à 35 milliards en 2016. «Nous visons pour l'année en cours une réduction supplémentaire de 5 autres milliards de dollars», avance-t-il. Il est convaincu que «ces résultats ont été obtenus sans créer des situations de pénurie ou de non approvisionnement de l'appareil national de production(… ), ce qui a permis la substitution aux marques étrangères et a facilité la mise en place d'un dispositif de licence d'importation simple, équitable et transparent». Les chiffres «rassurants» du 1er ministre Objectifs visés, dit-il, «un taux de croissance de 3,9% avec une progression des segments hors hydrocarbures de 3,7%, la stabilisation de l'inflation au niveau de 4% et la clôture de l'exercice avec des réserves de change supérieures à 100 milliards de dollars». Il promet qu'en juin elles seront à 94 milliards de dollars. Il annonce dans la foulée «un train de mesures financières et fiscales allant dans le sens de la simplification et de la transparence tout en continuant à développer les crédits à l'économie qui passeront de 9.100 milliards de DA en 2016 à 11.400 milliards pour 26 2017, soit une progression de près de 25% alors qu'ils étaient de 5.156 milliards en 2013». Les transferts sociaux cumulent, selon lui, «1.630 milliards de DA (23,7% du budget de l'Etat)». Il pense néanmoins que «des instruments alternatifs et innovants de financement de l'économie sont et seront mis en place et encouragés à l'instar du marché financier et du partenariat pour l'investissement». Sellal relève cependant «la duplication d'activités similaires et le phénomène de saturation dans certaines filières (minoteries et cimenteries) alors que des segments entiers de production et de services demeurent quasi vierges et nous contraignent à la prestation extérieure». Le 1er ministre prévient que «l'Algérie brave la conjoncture économique et les tentatives de déstabilisation, elle commence à enregistrer les premiers résultats de sa démarche de renouveau économique et social». Ainsi fait-il savoir que «si nous obtenons aujourd'hui une progression significative du produit de la fiscalité ordinaire (+ 10% entre 2015 et 2016), cela n'est sûrement pas le fait des prélèvements sur les salariés dont le nombre n'a varié que légèrement à la hausse mais bien du secteur économique où de nombreux projets sont entrés en phase d'exploitation». Pou lui, «la réforme de plusieurs textes législatifs ainsi que le niveau de professionnalisation de nos services de sécurité permettent l'obtention d'excellents résultats dans la lutte contre la corruption qui a vu ces trois dernières années le traitement de 5.498 affaires devant les tribunaux couvrant la corruption (3.058), l'évasion fiscale (144), l'infraction douanière et les mouvements illicites de capitaux (2.299)». «Il faut défonctionnaliser l'économie nationale» Sellal conclut en soutenant que «c'est un combat sans relâche(… ), car en plus d'être une pratique illégale et immorale, la corruption sape le moral des citoyens et érode la confiance au sein de la société». Le secrétaire général de l'UGTA enchaîne en soutenant que «la sécurité économique nationale est aujourd'hui au centre de nos préoccupations et actions pour construire un patrimoine économique national durable». Il estime alors que «le contexte actuel mondial nous exige de valoriser et de faire confiance à l'entreprise, qu'elle soit publique ou privée(… ).» Abdelmadjid Sidi Saïd pense qu' «il est nécessaire aujourd'hui de défonctionnaliser l'économie nationale en restituant ses titres de noblesse, d'initiatives et de décisions à l'entreprise et à son manager». Il estime que «le tutorat doit accompagner et non se substituer à l'entreprise, l'épanouissement de l'investissement sans contraintes absolues doit être notre maître-mot». Sidi Saïd affirme à cet effet que «le développement durable doit être assis sur une industrie-moteur qui consacre la production nationale et la consommation citoyenne algérienne». Il affirme qu' «à ce titre, il faut favoriser l'éclosion d'une dynamique d'investisseurs innovateurs et porteurs de projets facilitant la ré-industrialisation de l'Algérie». Ce qui selon lui oblige à «une nouvelle démarche industrielle et la guerre contre le phénomène de l'importation néfaste à l'économie et à l'emploi». Il appelle le gouvernement à «redonner à l'investissement tous ses attributs d'actions loin de toute contrainte(… )». 27 Pour le président du FCE, «ce n'est que par le consensus que nous sortirons victorieux». Les animateurs des organisations patronales dénoncent eux aussi les blocages et la bureaucratie. Contre la crise : L’Exécutif veut stimuler la croissance (Reporters) Avec une situation financière qui ne fait que se gâter au fur et à mesure que les cours pétroliers peinent à remonter au-dessus de 55 dollars le baril, le gouvernement réunit aujourd’hui les partenaires sociaux pour fédérer les forces autour d’un nouveau modèle de croissance. Plus clairement, le gouvernement veut éviter que le plan d’ajustement budgétaire ne fasse l’effet d’un grain de sable dans un moteur économique déjà à la traîne sous l’effet de la baisse drastique de la commande publique. L’an dernier, les allocations budgétaires dédiées à l’équipement ont baissé de 16%, tandis que la loi de finances de l’actuel exercice prévoit une coupe de 28%. Avec de telles coupes, les plus importantes depuis l’Indépendance, le gouvernement et ses partenaires devraient débattre aujourd’hui d’un nouveau régime de croissance qui ne compromet pas l’investissement, mais qui prend en charge la contrainte financière qu’impose la conjoncture. En impliquant les organisations patronales, le gouvernement veut montrer son engagement à donner la priorité désormais à l’investissement privé. Les patrons s’en réjouissent, mais pointent du doigt les «retards accusés en matière de concrétisation des décisions économiques». C’est du moins ce qu’estiment Boualem M’Rakach et Mohand-Saïd N’Aït Abdelaziz, respectivement président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) et président de la CNPA (Confédération nationale du patronat algérien), joints par téléphone. Les deux traditionnels partenaires du gouvernement saluent néanmoins cette nouvelle réorientation des politiques économiques vers l’entreprise privée et l’ambition de diversification. En effet, depuis 2014, alors que la crise ne faisait que commencer, l’Exécutif s’est tourné vers l’entreprise privée et la mise en place d’une nouvelle orthodoxie budgétaire et économique dont l’objectif est de permettre au pays, au bout de trois années, de s’affranchir de sa dépendance maladive aux recettes d’hydrocarbures. 28 Boualem M’Rakach qui estime que l’économie est menacée par la chute des cours du brut et la fragilisation des indicateurs macroéconomiques, croit néanmoins que le gouvernement dispose encore de belles cordes à son arc, pour peu que les réformes soient menées jusqu’au bout. En facilitant fortement l’investissement et la création de valeur ajoutée, le gouvernement peut, selon le président de la CAP, stimuler davantage la croissance, mais en assainissant l’environnement direct dans lequel évolue l’entreprise. Il dit que son organisation s’est penchée sur la situation économique et les facteurs-clés pouvant jouer le rôle de leviers de croissance, dans une étude qu’elle doit transmettre aujourd’hui au Premier ministère. Il fait du dialogue social une priorité à renforcer, par la mise en place d’une commission tripartite permanente qui ne doit pas être, selon lui, une instance de consultation, mais un organisme doté d’un pouvoir de décision et d’arbitrage afin de mener à bon port les différentes décisions de la tripartite. Mohand-Said N’Ait Abdelaziz abonde dans le même sens en précisant que l’Exécutif, qui veut passer d’une économie de rente à une économie de production doit faire sauter les verrous bureaucratiques. Il ne manque pas d’évoquer l’impératif de fédérer l’ensemble des administrations économiques dans cet impérative réforme. En plaçant la barre de la croissance un peu plus haut, la considérant désormais comme étant une «priorité nationale», et donc en facilitant les choses au profit des entreprises privées, appelées à y contribuer plus fortement, le gouvernement veut se donner une marge de manœuvre pour pouvoir réduire la pression du choc externe sur les fondamentaux économiques. Le patron de la CNPA juge que les résultats obtenus, matérialisés par la dynamique que connaissent certains secteurs d’activité, dont l’agriculture et l’industrie, sont encourageants, mais il juge nécessaire que l’Exécutif redouble d’effort pour que cette dynamique soit perceptible dans bien de secteurs. Quoi qu’il en soit, ce rendez-vous hautement économique revêt une importance particulièrement cruciale, tant il est vrai que le défi de croissance est intact et ne peut éclipser, cette fois-ci, les éléments d’une conjoncture pour le moins pesante. Hausse de 25% des crédits destinés à l’économie (L’Econews) 29 Les crédits à l'économie passeront de 9.100 milliards de dinars en 2016 à 11.400 milliards de dinars en 2017, soit une hausse de 25% alors qu'ils étaient de 5.156 milliards de dinars en 2013. Cette annonce a été faite aujourd’hui à Annaba par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans son allocution d'ouverture de la réunion de la tripartite. Abdelmalek Sellal a affirmé, à propos du commerce extérieur, qu'à l'instar de ces toutes dernières années, la facture d'importation devait aussi connaître une baisse en 2017 de l'ordre de 5 milliards de dollars dans le cadre de la méthode de "rationalisation souple" des dépenses publiques. Ces résultats ont été obtenus "sans créer des situations de pénuries ou de non approvisionnement de l'appareil national de production dont la montée en cadence dans plusieurs domaines a permis la substitution aux marques étrangères et a facilité la mise en place d'un dispositif de licence d'importation simple, équitable et transparent", estime le Premier ministre. Par ailleurs le premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué que le gouvernement compte réduire à 30 milliards de dollars le volume des importations en 2017. "Notre objectif en 2017 est de réduire à 30 milliards de dollars le volume de nos importations", a déclaré M. Sellal, ajoutant que la réduction des importations "participe dans l’encouragement de la production nationale". Le Premier ministre a souligné, dans ce sens, que les efforts de rationalisation ont permis de "ramener les importations de 66 milliards dollars en 2014 à 35 milliards dollars en 2016", mettant en évidence les "avancées réalisées" dans les industries mécanique et pharmaceutique. M. Sellal a promis aussi une réduction des importations, notamment dans l’électroménager et les céramiques, expliquant que "la volonté de réduire les importations ne signifie pas une intention d’interdire cette activité, même si nous comptons la réduire de manière conséquente". Il a cité, dans le chapitre de l’importation, l’exemple de l’industrie pharmaceutique nationale qui "possède des capacités énormes pour conquérir le marché africain". Les propositions des patronats et la réponse du Premier ministre (Reporters) Les patronats ont proposé des solutions pour aller vers la diversification de l’économie qui reposerait essentiellement sur le partenariat public-privé (PPP) avec l’option d’investir dans des secteurs autres que les leurs. Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, qui a pris le premier la parole parmi ses collègues, a appelé à « inverser la tendance » jusque-là privilégiant le partenariat étranger au profit des entreprises nationales privées. « A l’heure actuelle, le Partenariat Public/Privé se réalise, essentiellement, entre le secteur public et des 30 entreprises étrangères. Le FCE plaide pour que cette tendance soit inversée et que ce soient les entreprises nationales qui tirent profit du Partenariat Public/Privé », a-t-il dit à propos. « Nous souhaitons qu’elle soit complétée par un autre levier qui est de nature à renforcer puissamment les synergies entre ces secteurs qui est le Partenariat Public/Privé», a-t-il encore ajouté insistant sur les partenariats publics/privés (PPP). Il indiquera que cet instrument est impératif pour servir le développement de partenariats entre le secteur public et les entreprises privées nationales. Cette option permettra la conquête du marché africain. Pour ce faire, M. Haddad a demandé encore l’ouverture de l’activité bancaire au privé, la création d’une banque algéro-africaine et le déploiement d’un réseau bancaire algérien dans des pays africains à cet effet. En matière de réforme fiscale, le FCE s’est réjoui de l’apport de la loi de finances pour 2017 qui a permis le rééchelonnement des dettes fiscales des entreprises, dont 90% ont engagé leur remboursement. S’agissant du foncier industriel, M. Haddad a proposé l’aide des entreprises privées pour « solutionner » le problème. Il a interpellé Sellal sur deux secteurs « vitaux », le BTPH et le pharmaceutique en se réjouissant de la décision prise lors du dernier Conseil du gouvernement instruisant les hôpitaux à s’approvisionner en production locale afin d’atteindre l’objectif de 70% de part de marché. Intervenant après lui, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a relevé que « la culture industrielle n’existe pas dans nos entreprises». C’est pourquoi, il a demandé, selon lui en citant l’usine Mercedes à Tiaret, aux Allemands d’« inculquer cette culture aux Algériens dans le cadre de la formation professionnelle ». Prenant ensuite la parole, Boualem Mrakech, président de Confédération algérienne du patronat (CAP), le plus vieux syndicat patronal, a soulevé quatre problématiques freinant l’élan de l’économie nationale : «bureaucratie », «spéculation», « corruption » et «informel». Dans le cadre du PPP, il a parlé brièvement des 5 projets pilotes qui serviront pour trouver les modes de financement adaptés à chaque secteur « prioritaires», sans les citer faute de temps. Mohand Said Nait Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), a insisté sur « la mise en valeur du Sud » du pays et des énergies renouvelables (ENR), notamment dans les domaines électrique et l’irrigation pour le secteur de l’agriculture. Mouloud Kheloufi, président de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), dominée par le BTPH, a proposé deux solutions au Premier ministre qui pourrait être appliquées dans l’immédiat : signer des conventions de sous-traitance avec le secteur public et lancer 1 à 3 projets public-privé entre deux entreprises publiques et une privée. L’autre solution concerne les agences foncières pour envisager des contrats avec les entreprises de réalisations privées. Une dernière suggestion remise sur la table a porté sur l’observatoire de l’entreprise qui n’a pas reçu d’échos à ce jour. M. Kheloufi a également réclamé du Gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, d’intervenir pour permettre des achats groupés d’équipement. 31 Dans ce sens, M. Sellal a suggéré aux entreprises nationales d’envisager des formules de partenariat public-privé (PPP) sans passer par le gouvernement en notant à l’adresse du président de l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), Lakhdar Rekhroukh, également P-DG du Groupe Cosider, que «vous êtes des entreprises privées à capitaux publics » et « à vous de trouver des partenaires privés». A l’adresse des patronats privés, il suggère la conversion d’un secteur ou activité à une autre. Hausse de 25% des crédits destinés à l’économie (L’Econews) Les crédits à l'économie passeront de 9.100 milliards de dinars en 2016 à 11.400 milliards de dinars en 2017, soit une hausse de 25% alors qu'ils étaient de 5.156 milliards de dinars en 2013. Cette annonce a été faite aujourd’hui à Annaba par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans son allocution d'ouverture de la réunion de la tripartite. Abdelmalek Sellal a affirmé, à propos du commerce extérieur, qu'à l'instar de ces toutes dernières années, la facture d'importation devait aussi connaître une baisse en 2017 de l'ordre de 5 milliards de dollars dans le cadre de la méthode de "rationalisation souple" des dépenses publiques. Ces résultats ont été obtenus "sans créer des situations de pénuries ou de non approvisionnement de l'appareil national de production dont la montée en cadence dans plusieurs domaines a permis la substitution aux marques étrangères et a facilité la mise en place d'un dispositif de licence d'importation simple, équitable et transparent", estime le Premier ministre. Par ailleurs le premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué que le gouvernement compte réduire à 30 milliards de dollars le volume des importations en 2017. "Notre objectif en 2017 est de réduire à 30 milliards de dollars le volume de nos importations", a déclaré M. Sellal, ajoutant que la réduction des importations "participe dans l’encouragement de la production nationale". Le Premier ministre a souligné, dans ce sens, que les efforts de rationalisation ont permis de "ramener les importations de 66 milliards dollars en 2014 à 35 milliards dollars en 2016", mettant en évidence les "avancées réalisées" dans les industries mécanique et pharmaceutique. M. Sellal a promis aussi une réduction des importations, notamment dans l’électroménager et les céramiques, expliquant que "la volonté de réduire les importations ne signifie pas une intention d’interdire cette activité, même si nous comptons la réduire de manière conséquente". Il a cité, dans le chapitre de l’importation, l’exemple de l’industrie pharmaceutique nationale qui "possède des capacités énormes pour conquérir le marché africain". 32 Sellal fait le bilan des trois ans de crise économique : "On a résisté" (L’Expression) Les réserves de changes devraient baisser vers le mois de juillet jusqu'aux alentours de 96 milliards de dollars avant de remonter à leur niveau actuel à la fin de l'année. Hier, Annaba la Coquette accueillait la 20ème tripartite. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a profité de cette traditionnelle réunion, qui regroupe dans le même endroit gouvernement, patronat et syndicat, pour faire le bilan des trois ans de crise économique que vient de traverser le pays. «On a résisté», s'est-il réjoui en affirmant que l'Algérie n'a jamais subi, mais a toujours agi. Le chef de l'Exécutif argumente son optimisme par les indicateurs macroéconomiques qui, selon ses dires, sont «maîtrisés». «Le gouvernement est parvenu à stabiliser le cadre macroéconomique sans pratiquer une politique d'austérité et privilégier la recherche constante de la croissance et la création de richesse», a-t-il soutenu, avant de donner des indicateurs chiffrés. «En rationalisant l'exécution de la dépense publique et en ciblant les niches de gaspillage, nous avons pu obtenir une stabilisation du budget de fonctionnement ainsi qu'une réduction notable de celui d'équipement», a-t-il souligné. «Les réserves de changes se stabilisent à plus de 112 milliards de dollars. Elles devraient baisser vers le mois de juillet jusqu'aux alentours de 96 milliards de dollars avant de remonter à leur niveau actuel à la fin de l'année», a-t-il révélé. «Le niveau de liquidité dans les banques a atteint en janvier 2017, 1037 milliards de dinars», a poursuivi un Sellal en grande forme. Il s'est également félicité de la réduction des volumes d'importation qui sont passés de 66 milliards de dollars en 2014 à 35 milliards en 2016. «Nous visons cette année une réduction supplémentaire de 5 autres milliards de dollars», assure-t-il en se réjouissant que cette situation ait été obtenue sans créer de pénurie ou de problème d'approvisionnement de l'appareil national de production. Pour Abdelmalek Sellal, cette «résistance» se poursuivra en 2017 pour se transformer en victoire... «Le budget 2017 vise la réalisation d'un taux de croissance de 3,9% avec une progression des segments hors hydrocarbures de 3,7%, la stabilisation de l'inflation au niveau de 4% contre 6,4% actuellement et la 33 clôture de l'exercice avec des réserves de changes de 100 milliards de dollars», a-t-il dévoilé. Il assure que cela sera accompagné par un train de mesures financières et fiscales allant dans le sens de la simplification et de la transparence tout en continuant à développer les crédits à l'économie qui passeront de 9100 milliards de dinars à 11.400 milliards de dinars, soit une progression de 25%. «Entrepreneurs, diversifiez vos activités» Le chef de l'Exécutif a dans ce sens réitéré l'engagement de l'Etat à aider les entrepreneurs dans leurs investissements, notamment en ce qui concerne l'élimination de freins bureaucratiques. Néanmoins, il appelle ces derniers à diversifier leurs investissements en «assiégeant» de nouveaux domaines que ceux qui sont déjà saturés. «Le dynamisme et l'enthousiasme de nos entrepreneurs ne doivent pas mener vers la duplication et la saturation que nous enregistrons dans certaines filières comme la minoterie ou les cimenteries, alors que des segments entiers de production et services demeurent vierges et nous contraignent à la prestation extérieure», a-t-il averti, avant de donner quelques niches aux investisseurs. Il cite entre autres l'agriculture et l'agroalimentaire, le renouvelable, le fret, l'ingénierie et les études, les Toic, le tourisme domestique... Sellal rassure également la population sur l'engagement du Président Bouteflika a poursuivre la politique de transferts sociaux avec une enveloppe de plus de 1630 milliards de DA qui leur sont réservés dans le budget de l'Etat. «On est ouvert au dialogue» Aux syndicats tous genres confondus, il garantit la disponibilité du gouvernement au dialogue. «Je renouvelle la disponibilité du gouvernement à la concertation et au dialogue sans exclusive et sur toutes les questions d'intérêt national, mais dans le cadre du strict respect des lois et règlements», précise-t-il. Enfin, Abdelmalek Sellal a lancé un avertissement à ceux qui seront tentés par l' «aventure» de la corruption. C'est en effet avec ce sujet sensible qui gangrène la société qu'il a tenu à conclure son discours à l'ouverture de cet important rendez-vous. «La lutte contre la corruption a vu ces trois dernières années, le traitement de 5498 affaires par les tribunaux couvrant la corruption «3058», l'évasion fiscale «144», l'infraction douanière et les mouvements illicites de capitaux (2299)», a-t-il mis en avant. «C'est un combat sans relâche que mènent au quotidien et avec détermination les institutions concernées car, en plus d'être une pratique illégale et immorale, la corruption sape le moral des citoyens et érode la confiance au sein de la société», a-t-il conclu avec ce qui sonne comme un message. Tripartite à Annaba : relancer l’économie et maintenir le dialogue social en l’absence des syndicats autonomes (TSA) 34 La Tripartite, qui regroupe le gouvernement, l’UGTA et le Patronat, se réunit loin d’Alger pour sa vingtième édition, comme en octobre 2015 pour la 18e Tripartite qui s’est déroulée à Biskra. Ce lundi 6 mars, le premier ministre Abdelmalek Sellal est à Annaba entouré par ses ministres pour discuter avec les représentants des organisations patronales, dont le FCE et la Centrale syndicale, de plusieurs questions sociales et économiques. « La rencontre aura à aborder en particulier l’évaluation de la situation socio-économique, se penchera notamment sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour consolider l’économie nationale, ainsi que sur les politiques visant à promouvoir le partenariat public privé et la production nationale conformément au Modèle de croissance économique adopté en juillet 2016 », résume les services du Premier ministre, dans un communiqué, publié via l’agence officielle APS. Le 26 juillet dernier, le Conseil des ministres a adopté le nouveau modèle de croissance économique qui se fonde sur « une politique budgétaire rénovée », soutenue par une amélioration des recettes de la fiscalité ordinaire pour pallier la baisse des recettes pétrolières. Le but principal est que la fiscalité ordinaire couvre, à l’horizon 2019, les dépenses de fonctionnement de l’État et le budget d’équipement. Le gouvernement entend, à travers la politique budgétaire rénovée, réduire le déficit du Trésor public en 2019 et mobiliser des ressources additionnelles sur le marché financier local comme l’emprunt obligataire. Dans le même sillage, les pouvoirs publics veulent limiter l’investissement qu’aux secteurs à forte valeur ajoutée comme l’économie numérique, les services, l’industrie en aval des hydrocarbures, les énergies renouvelables et l’industrie agro-alimentaire. À ce propos, les ministres de l’Industrie et des Mines et de l’Agriculture présenteront, lors de la Tripartite de Annaba, des plans pour relancer les deux secteurs avec précision des objectifs à moyen terme en prenant en compte les contraintes financières. Le ministère en charge du Tourisme doit également présenter ses propositions pour relancer un secteur marginalisé. Amélioration du climat des affaires Le rendez-vous de Annaba sera également l’occasion pour les représentants du patronat de revenir sur les obstacles qui freinent l’investissement à partir des recommandations de la Tripartite d’Alger de juin 2016. Le nouveau modèle économique souligne la nécessité de stimuler la création d’entreprises, l’amélioration du climat des affaires et l’ouverture des secteurs non stratégiques à l’investissement privé. La Confédération algérienne du patronat (CAP) va présenter à Annaba un projet détaillant « une stratégie claire » étalée sur 15 ans relative au développement économique en Algérie. Il s’appuie sur l’encouragement des IDE (Investissements directs étrangers), la sécurisation juridique des investissements, l’assouplissement fiscal et la simplification de l’accès aux crédits bancaires. 35 Le gouvernement veut s’assurer du soutien du patronat et de l’UGTA pour s’assurer de la réussite de son plan de sortie de crise, et surtout éviter l’embrasement du front social. Mais en l’absence des syndicats autonomes, ce consensus demeure fragile. Les syndicats autonomes absents Les syndicats autonomes ne seront pas présents en effet à cette Tripartite en tant que partenaires à part entière. L’intersyndicale autonome a dénoncé, samedi 4 mars, son exclusion de cette rencontre et accusé le gouvernement de vouloir « gagner du temps » à travers l’engagement d’un dialogue ces dernières semaines. Dimanche, Mohamed El Ghazi, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, a déclaré à la Chaîne I de la radio nationale que le dialogue avec les syndicats autonomes sera maintenu mais n’a pas expliqué leur absence de la Tripartite. « Nous avons déjà répondu à des revendications alors que d’autres sont à l’étude. Nous serons francs avec les partenaires sociaux pour leur dire qu’on ne peut pas répondre favorablement à certaines revendications. Notre main est toujours tendue aux syndicats automnes avec qui nous avons eu une discussion en décembre dernier », a souligné M. El Ghazi, en précisant avoir chargé l’inspecteur général du travail Akli Berkati de se réunir avec les syndicats autonomes en vue de leur remettre une copie de l’avant-projet du Code de travail. « Nous attendons leurs propositions, observations et critiques. Ce texte, qui date de presque 30 ans, doit être réactualisé et adapté à la situation actuelle du monde du travail », a-t-il dit. Les jeunes entrepreneurs invités pour la première fois La Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE) est invitée, pour la première fois, à assister aux travaux de la Tripartite. « C’est un geste du gouvernement pour associer au dialogue les jeunes qui doivent présenter leur vision sur le développement de l’économie, la création des richesses et des postes d’emploi », a expliqué M. El Ghazi. La FNJE, qui revendique 66.000 adhérents, est présente dans 44 wilayas. Elle n’a toujours pas de bureaux à Alger et à Ghardaïa notamment. Le 19 mars prochain, la FNJE tiendra ses assises nationales à Alger. Par ailleurs, et pour joindre le geste à la parole sur la relance de l’industrie, le Premier ministre va procéder à la remise en service du haut fourneau numéro 2 du complexe sidérurgique Sider d’El Hadjar, à l’arrêt depuis septembre 2015 pour une opération de modernisation. La reprise du fourneau numéro 2 et l’aciérie et la centrale à oxygène va permettre au complexe d’El Hadjar d’augmenter à terme sa production qui pourrait atteindre 1,2 million de tonnes à la fin 2018. Tripartite d'Annaba - "Nous faisons juste plus attention à nos moyens financiers" sans faire dans l'austérité (Sellal) (Maghreb Emergent) 36 A Annaba, le Premier Ministre, Abdelmalek Sellal s'est dit "vigilant" sur le plan budgétaire sans faire dans la politique d'austérité. Une rationalisation qui a permis de réduire les importations 66,6 milliards de dollars en 2014, à 35 milliards en 2016 "sans créer des situations de pénuries" Les éléments de conjoncture commandent de rester "vigilants" sur le plan budgétaire afin de soutenir la gestion de la vie socioéconomique du pays mais sans pratiquer une politique d'austérité, a affirmé lundi à Annaba le Premier ministre Abdelmalek Sellal dans son allocution d'ouverture de la réunion de la tripartite. Dans ce sens, le Premier ministre a rappelé que "les efforts importants de l'Etat pour soutenir la croissance et honorer les engagements sociaux, sont déployés dans un contexte mondial de décélération de la croissance et où le gouvernement travaille en parallèle sur trois autres fronts : la maîtrise de la dépense publique, la réduction des importations et le soutien à l'investissement productif". Il a, cependant, assuré que le gouvernement était parvenu "à stabiliser le cadre macroéconomique sans pratiquer une politique d'austérité, et a privilégié la recherche constante de la croissance et de la création de richesses à la gestion comptable froide et cynique". Selon le Premier ministre, en rationalisant l'exécution de la dépense publique et en ciblant les niches de gaspillage, le gouvernement a pu obtenir une stabilisation du budget de fonctionnement ainsi qu’une réduction notable de celui de l’équipement. Les "présages alarmants" ont été démentis Concernant les réserves de change, il a relevé qu’elles s’étaient stabilisées à plus de 112 milliards de dollars alors que le niveau de liquidités dans les banques a atteint, en janvier 2017, 1.037 milliards de DA, "contrairement aux présages alarmants de certains». "Le volume d’importations illustre également l’efficience de cette méthode de rationalisation souple qui a permis de passer de 66,6 milliards de dollars en 2014, à 35 milliards en 2016, et nous visons pour l'année en cours une réduction supplémentaire de 5 autres milliards de dollars", a-t-il affirmé. "Ces résultats ont été obtenus sans créer des situations de pénuries ou de nos approvisionnement de l'appareil national de production dont la montée en cadence dans plusieurs domaines a permis la substitution aux marques étrangères et a facilité la mise en place d’un dispositif de licence d'importation simple, équitable et transparent", a souligné M. Sellal. "Nous faisons juste plus attention ..." En résumé nous n’interdisons et nous n’interdirons aucun produit. Nous ne stopperons pas non plus les programmes de logements, de santé ou d’éducation" a encore assuré M. Sellal, soulignant que "nous faisons juste plus attention à nos moyens financiers qui se sont réduits et les mettons là où ils créent de la plus-value en termes d’emplois et de développement socioéconomique du pays". Selon M. Sellal, l'encouragement de l'investissement et de la création d’activités seront confortées par un train de mesures financières et 37 fiscales allant dans le sens de la simplification et de la transparence tout en continuant à développer les crédits à l’économie. Ces crédits passeront de 9.100 milliards de dinars en 2016 à 11.400 milliards pour 2017, soit une progression de près de 25% alors qu’ils étaient de 5.156 milliards DA en 2013. Avec plus de 1.630 milliards de dinars, les transferts sociaux continueront de constituer un chapitre important dans le budget de l’État (23,7%), et sont essentiellement orientés vers le soutien aux familles à travers la subvention des produits de base, l’éducation et l’accès à l’eau et l’énergie, la santé, le logement, les retraites et enfin l'accompagnement des faibles revenus, des démunis et des handicapés, a encore indiqué le Premier ministre. "A cela s’ajoutera un contrôle plus rigoureux des prix à la consommation", a-t-il insisté. Dans ce sillage, il a soutenu que des instruments alternatifs et innovants de financements de l’économie sont et seront mis en place et encouragés à l'instar du marché financier et du partenariat qui constitue un levier important dans le domaine de l'investissement. Tout en rappelant que la démarche de diversification de l’économie et de soutien à la production nationale reste le cap de l'Algérie, M. Sellal a indiqué que les grands projets structurants de pétrochimie, de ciment, de sidérurgie et dans les phosphates "confortent nos choix pour la valorisation de nos ressources naturelles minières et énergétiques dans une logique de plus-value, de couverture de la demande nationale et de conquête du marché international". Le Premier ministre a, par ailleurs, souligné que le budget 2017 vise la réalisation d'un taux de croissance de 3,9% avec une progression des segments hors hydrocarbures de 3,7%, la stabilisation de l'inflation au niveau de 4% (pour la fin janvier, elle était conjoncturellement à 6,4%) et la clôture de l’exercice avec des réserves de change supérieures à 100 milliards de dollars. Tripartite: les transferts sociaux continueront à soutenir la politique sociale de l'Etat (APS) Les transferts sociaux continueront à soutenir la politique sociale de l'Etat notamment par les multiples soutiens aux familles et aux couches défavorisées, indique le communiqué commun sanctionnant les travaux de la 20ème tripartite tenue lundi à Annaba. Ces transferts sociaux continueront à soutenir la politique sociale de l'Etat et notamment par le soutien aux familles, à travers la subvention des produits de base, l'éducation et l'accès à l'eau et à l'énergie, la santé, le logement, les retraites et enfin l'accompagnement des faibles revenus, des démunis et des handicapés, selon le communiqué commun . 38 Il s'agit, plus concrètement, de pérenniser "notre modèle social fondé sur la solidarité entre les générations et les catégories sociales et la poursuite des programmes publics". Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, tout en soulignant que le tripartite est un "acquis" de la démocratie algérienne, a rappelé que cette rencontre avait permis de faire le point sur l'évolution des principaux indicateurs de l'économie nationale après la mise en oeuvre du nouveau modèle pour la croissance et pour explorer des "voies nouvelles et innovantes" pour soutenir et promouvoir la production nationale. De son côté, le secrétaire général de l'Union général des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, tout en relevant les efforts "remarquables" du chef de l'Etat, a souligné que le "solide consensus" bâti à travers les bipartites et les tripartites, témoigne de la "justesse" de "la persévérance" de l'organisation syndicale à construire le dialogue social et que cette "démarche civilisationnelle" demeure un "important facteur" de stabilité sociale, en tant que "force de proposition" sur les plans économique, social et sociétal. Il a été rappelé que le tripartisme que porte avec "ferveur" l'UGTA est traversé par une "valeur immuable" qui est celle de la dimension sociale, en estimant que la dynamique du dialogue social constitue le "socle" de la stabilité sociale, indique le communiqué. Présidée par le Premier ministre, cette rencontre s'inscrit dans le cadre des orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans son message à l'occasion de la célébration du 61ème anniversaire de la création de l'UGTA et du 46ème anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures. Précisément, dans ce message, le président Bouteflika avait exhorté les partenaires à mettre l'Algérie à l'abri de la crise financière, à travers "une relance solide et multidimensionnelle aux fins de remettre sur rail le processus de construction de l'économie nationale, une économie libérée de l'hégémonie des hydrocarbures et diversifiée à l'image de la diversification des capacités agricoles, touristiques, minières, industrielles et autres de notre pays". Enfin, tout en renouvelant avec "force" leur soutien "indéfectible" au Président de la République, les participants ont exprimé une "convergence de vue" concernant les défis auxquels fait face l'Algérie par la mise en œuvre de la démarche économique prônée par les pouvoirs publics et se sont félicités des résultats de la 20e session de la tripartite. Les travaux de la 20ème rencontre tripartite qui réunit le Gouvernement, l'UGTA et le patronat, se sont tenus cette année à Annaba. La préservation du pouvoir d'achat des citoyens, une "ligne rouge à ne pas franchir" (Sellal) (APS) 39 Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a déclaré lundi depuis Annaba, que la préservation du pouvoir d'achat des citoyens est une "ligne rouge à ne pas franchir". "Nous devons préserver le pouvoir d'achat des Algériens qui constitue une ligne rouge à ne pas franchir", a déclaré M. Sellal, dans une courte allocution de clôture des travaux de la 20éme Tripartite qui regroupe le gouvernement, le syndicat et le patronat. Plaidant pour une réhabilitation de la "valeur du travail", il a appelé à un "renforcement" du partenariat public-privé, susceptible, selon lui, d'"accroître le volume de la production nationale". Le Premier ministre a relevé que des secteurs, ayant connu par le passé un recul, sont "en train de reprendre", citant le cas de celui du textile, insistant pour une "consolidation de l'économie réelle". Il a évoqué, à cet égard, des projets d'investissements en matière de production du ciment dans le sud du pays, lesquels, a-t-il souligné, peuvent constituer une opportunité d'exportation vers le marché africain. Il a ajouté que le gouvernement envisageait de mettre en place une structure de "veille" pour l'accompagnement de tous les projets d'investissements et l'identification des éventuels blocages. Sur un autre plan, M. Sellal a relevé l'impératif du renforcement de la stabilité du pays, sans laquelle, a-t-il considéré, "il serait difficile d'agir", observant qu"'il y a eu des tentatives de déstabilisation" de l'Algérie. Par ailleurs, il a convié les membres de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs, partie prenante pour la première fois de la Tripartie, à "orienter" les Petites et moyennes entreprises (PME) vers le domaine des nouvelles technologies. Il a alerté, à ce propos, sur le fait que l'Algérie est un pays "sensible" aux attaques de cybercriminels, déplorant précisément le "manque" existant dans le domaine des PME spécialisées dans les nouvelles technologies. Il estime que celles-ci sont à même de "prémunir" le pays d'éventuelles attaques de ce type. Les travaux de la 20éme Tripartie Gouvernement-Syndicat-Patronat, ouvert lundi à Annaba, ont été sanctionnés par un communiqué. Concrétiser la justice sociale et dire la vérité aux Algériens pour mettre en échec les colporteurs de calomnies (APS) Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé lundi à Annaba que l'Etat a pour mission constante de concrétiser l'impératif de la justice sociale et de dire la vérité aux Algériens pour mettre en échec les colporteurs de calomnies et de mensonges. "Tous les jours et dans tous les domaines de la vie du citoyen, l'Etat a pour mission constante de concrétiser l'impératif de justice sociale. Il a également le devoir de dire la vérité aux Algériens pour mettre en échec 40 les colporteurs de calomnies et de mensonges qui n’arrivent pas à accepter que notre pays demeure stable, uni et surtout en paix", a affirmé M. Sellal dans son intervention lors de la réunion de la tripartite qui réunit le gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le patronat. "Oui mes amis, l’Algérie brave la conjoncture économique et les tentatives de déstabilisation. Elle commence à enregistrer les premiers résultats de sa démarche de renouveau économique et social". "Si nous obtenons aujourd’hui une progression significative du produit de la fiscalité ordinaire (+10% entre 2015 et 2016), cela n’est sûrement pas le fait des prélèvements sur les salariés dont le nombre n’a varié que légèrement à la hausse, mais bien du secteur économique où de nombreux projets sont entrés en phase d’exploitation", a expliqué le chef de l'Exécutif. "Des règles justes et simples acceptées par tous et appliquées à tous dans l’équité et la transparence. Voilà la ligne directrice de notre action et qui est à la fois un gage de réussite et un rempart contre la corruption et les passe-droits", a affirmé M. Sellal. Dans ce sillage, le Premier ministre a fait observer que la réforme de plusieurs textes législatifs (douanes, investissements, procédures et code pénal) ainsi que le niveau de professionnalisme des services de sécurité permettent l'obtention "d’excellents résultats" dans la lutte contre la corruption. Il a précisé que la lutte contre la corruption a vu ces trois dernières années, le traitement de 5.498 affaires par les tribunaux couvrant la corruption (3.058), l'évasion fiscale (144), l’infraction douanière et les mouvements illicites de capitaux (2.299). "C’est un combat sans relâche que mènent au quotidien et avec détermination les institutions concernées car en plus d’être une pratique illégale et immorale, la corruption sape le moral des citoyens et érode la confiance au sein de la société". "Or, la confiance est un bien des plus précieux. Je suis persuadé que comme moi, l’immense majorité des Algériennes et des Algériens ont confiance dans leur pays et dans le Moudjahid qui le dirige. Ils veulent aussi que l'Algérie demeure souveraine et maître de sa décision politique et économique et maintienne sa vocation d'Etat démocratique et social", a souligné M. Sellal. S'exprimant sur la tripartite, le Premier ministre a affirmé qu'elle est un "acquis" de la démocratie et un "indicateur fort" de la société en Algérie. "La tripartite est un acquis de la démocratie algérienne et un indicateur fort de l’évolution de notre société", ajoutant que "cet espace de dialogue et d’innovation fait également, référence au plan international". Dans le même sens, M. Sellal a souligné que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, "salue amicalement chacun des participants à cette 20ème session de la tripartite, précisant qu'"il sait votre patriotisme et votre engagement et vous encourage à redoubler d’efforts en faveur de l’essor de l'Algérie et l'épanouissement des Algériens dans le cadre de la paix et de la justice sociale". 41 Pour le Premier ministre, "la pérennisation de notre modèle social, fondé sur la solidarité entre les générations et les catégories sociales, et la poursuite des programmes publics dans les domaines du logement de la santé et de l’éducation, nécessite l’émergence d’une économie créatrice de richesse et d’emplois dont l’entreprise restera la clé de voûte et où l’Etat ne doit plus demeurer le seul bailleur de fonds". M. Sellal a renouvelé à cette occasion "la disponibilité" du gouvernement à la concertation et au dialogue sans exclusion et "sur toutes les questions d'intérêt national mais dans le cadre du strict respect des lois et règlements". La Tripartite insiste sur les partenariats pour le développement de la base industrielle (DK News) Les participants à la réunion de la tripartite, tenue lundi à Annaba sous la présidence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ont convenu de privilégier les partenariats pour les projets industriels et de renforcer les instruments alternatifs de financement de l'économie, indique le communiqué commun qui a sanctionné les travaux de cette réunion. Les participants à la tripartite (Gouvernement, UGTA et patronat) "ont insisté sur la nécessité de privilégier des partenariats pour les projets structurants et de développement de la base industrielle et productive nationale en s'entourant des garanties nécessaires et en instaurant un environnement réglementaire, économique et financier favorable". L'objectif, ont-ils expliqué, est de "faciliter aux opérateurs économiques algériens la captation du savoir-faire et des possibilités de financement disponibles sur le marché national ou international", note le communiqué. A l'issue des travaux et des débats de cette réunion, ils ont aussi convenu "de renforcer et d'encourager les instruments alternatifs et innovants de financement de l'économie, à l'instar du marché financier et du partenariat, qui constituent un levier important dans le domaine de l'investissement". Par ailleurs, les participants ont salué la création du Comité de veille et d'accompagnement de l'investissement placé sous l'autorité directe du Premier ministre, "préconisé pour lutter davantage contre les difficultés à l'acte d'investir, et ce, afin de dynamiser le dispositif de gestion du foncier 42 agricole, des dispositions nouvelles du code des investissements ainsi que des mesures d'encouragement et de facilités introduites par les lois de finances successives et dont les opérateurs économiques commencent à ressentir les effets bénéfiques." En matière de création d'activités, ils ont recommandé d'éviter le recours à la duplication d'activités similaires et le phénomène de saturation enregistré dans certaines filières. Dans ce sens, ils ont préconisé de s'orienter vers des segments de production et de services insuffisamment exploités tels que l'agriculture et l'agroalimentaire, les énergies renouvelables, le fret, l'ingénierie et les études, les TIC, le tourisme domestique et d'autres domaines qui contribuent considérablement à la démarche de diversification de l'économie nationale. Durant la réunion de la tripartite, le Premier ministre a affirmé, dans son allocution d'ouverture, que l’encouragement de l’investissement et de la création d’activités seraient confortés par un train de mesures financières et fiscales allant dans le sens de la simplification et de la transparence, tout en continuant à développer les crédits à l’économie. Il a affiché, par ailleurs, sa volonté de continuer la politique sociale de l’Etat à travers les transferts sociaux afin de pérenniser le modèle social du pays fondé sur la solidarité entre les générations et les catégories sociales et la poursuite des programmes publics. Quant aux organisations patronales, elles ont fait part de leur soutien aux mesures prises par le gouvernement pour contrer les effets de la baisse des prix de pétrole et stabiliser la situation macro-économique du pays. Elles ont aussi loué les "avancées considérables" réalisées sous la direction du Premier ministre dans le cadre de la politique économique qui place l'entreprise comme l'acteur essentiel de la création de valeur et qui vise à mobiliser au maximum les moyens en direction de l'investissement productif et de l'accroissement des exportations hors hydrocarbures. En outre, ils ont réitéré leurs propositions se rapportant à la réforme de l’administration, au financement de l’investissement, au foncier industriel rappelant la nécessité de mettre en £uvre la nouvelle vision économique pour assurer les meilleures conditions de développement pour l’entreprise. Les organisations patronales ont également relevé leur adhésion à cette politique économique en se considérant en totale adéquation avec la démarche qui consiste à réagir vigoureusement à la conjoncture que traverse notre pays, à la fois par des décisions de sauvegarde et par l'intensification des efforts qui visent l'amélioration du climat des affaires. Sellal : «Nous n’interdirons aucun produit à l’importation» (Algériepatriotique) 43 Le Premier ministre Abdelmalek Sellal assure que la rationalisation des dépenses, notamment en matière d’importation, se fera de manière graduelle et en douceur. Lors de son intervention à la tripartite qui se tient aujourd’hui dans la ville d’Annaba, à l’est du pays, le Premier ministre dément les rumeurs selon lesquelles il y aura une liste de produits notamment alimentaires qui seraient interdits à l’importation. «En résumé, nous n’interdisons et nous n’interdirons aucun produit. Nous ne stopperons pas non plus les programmes de logements, de santé ou d’éducation», a assuré M. Sellal, soulignant que «nous faisons juste plus attention à nos moyens financiers qui se sont réduits et les mettons là où ils créent de la plus-value en termes d’emploi et de développement socioéconomique du pays.» M. Sellal, qui préside la commission d’attribution des licences d’importation, parle de «rationalisation souple» afin de réduire le déficit commercial. «A l’instar de ces toutes dernières années, la facture d’importation devait aussi connaître une baisse en 2017 de l’ordre de cinq milliards de dollars dans le cadre de la méthode de cette rationalisation souple des dépenses publiques», indique-t-il, estimant ainsi que ces résultats ont été obtenus «sans créer des situations de pénuries ou de non-approvisionnement de l’appareil national de production dont la montée en cadence dans plusieurs domaines a permis la substitution aux marques étrangères et a facilité la mise en place d’un dispositif de licence d’importation simple, équitable et transparent». Pour le Premier ministre, la brutalité dans la réduction des importations ne profiterait qu’aux maîtres spéculateurs avides de gain facile. Elle ne pourrait pas donc constituer une solution aux problèmes économiques du pays. Abdelmalek Sellal se dit conscient de la situation de l’économie nationale. «Les éléments de conjoncture commandent de rester vigilants sur le plan budgétaire afin de soutenir la gestion de la vie socioéconomique du pays, mais sans pratiquer une politique d’austérité», insiste-t-il devant les représentants de l’UGTA et du patronat. «Les efforts importants de l’Etat pour soutenir la croissance et honorer les engagements sociaux sont déployés dans un contexte mondial de décélération de la croissance et où le gouvernement travaille en parallèle sur trois autres fronts : la maîtrise de la dépense publique, la réduction des importations et le soutien à l’investissement productif», souligne-t-il, assurant que «le gouvernement est parvenu à stabiliser le cadre macroéconomique sans pratiquer une politique d'austérité, et a privilégié la recherche constante de la croissance et de la création de richesse à la gestion comptable froide et cynique». Le Premier ministre explique donc la philosophie du gouvernement en la matière, en ciblant les niches de gaspillage. Une démarche qui a, selon lui, porté ses fruits, et le gouvernement a pu obtenir une stabilisation du budget de fonctionnement ainsi qu’une réduction notable de celui d’équipement. Abdelmalek Sellal a rassuré également sur les réserves de change qui s’étaient stabilisées à plus de 112 milliards de dollars, alors que le niveau des liquidités dans les banques a atteint, en janvier 2017, 1 037 milliards DA. 44 Le Premier ministre dénonce dans ce sillage les «présages alarmants de certains». «Le volume d’importations illustre également l’efficience de cette méthode de rationalisation souple qui a permis de passer de 66,6 milliards de dollars en 2014 à 35 milliards en 2016, et nous visons pour l’année en cours une réduction supplémentaire de cinq autres milliards de dollars», a-t-il souligné. Le Premier ministre dit également que les transferts sociaux vont continuer. L’Algérie assure chaque année une moyenne de 1 600 milliards de dinars de transferts sociaux qui représentent cette année 23,7% du budget de l’Etat. Ces transferts sont essentiellement orientés vers le soutien aux familles à travers la subvention des produits de base, l’éducation et l’accès à l’eau et l’énergie, la santé, le logement, les retraites et enfin l’accompagnement des faibles revenus, des démunis et des handicapés, a assuré le Premier ministre, selon lequel il y aura un contrôle plus rigoureux des prix à la consommation pour faire face aux spéculateurs. Ce qu’il faut retenir de la 20e Tripartite (TSA) Florilège de chiffres, parfois approximatif, allocution des membres du gouvernement, déclarations et propositions du FCE et de la centrale syndicale de l’UGTA… TSA vous propose un récapitulatif des principaux éléments à retenir de la 20e réunion de la Tripartite qui s’est tenue, ce lundi 6 mars, à Annaba. Confusion sur les chiffres de l’importation Le premier ministre Abdelmalek Sellal a été l’auteur d’une confusion sur les chiffres des importations. Évaluées a « 66 milliards de dinars » en 2014, celles-ci seraient passées à « 35 milliards de dinars en 2016», selon Sellal. Mieux, les importations devraient de nouveau baisser pour atteindre les « 30 milliards de dinars » en 2017. Or, il y a tout d’abord une erreur sur la monnaie, les importations étant traditionnellement libellées en dollar, du moins lorsqu’elles sont exprimées en dizaines de milliards. Par ailleurs, ces montants ne correspondent aucunement aux chiffres officiels communiqués par les diverses institutions en charge des statistiques, dont la Direction générale des Douanes. En effet, les importations étaient 46,7 milliards de dollars en 2016, et non 35 milliards de dinars. Par ailleurs, l’on voit mal comment l’Algérie pourrait réduire ces importations à 30 milliards en 2017, même en dollars. En effet, un tel objectif semble réalisable, mais à moyen terme dans le meilleur des cas et à condition d’une relance significative de la production nationale, pour la substituer aux achats extérieurs. Croissance, inflation, réserves de change et liquidité bancaire : les assurances de Sellal Abdelmalek Sellal a également rappelé le niveau des réserves de change. À « plus de 112 milliards de dollars actuellement », elles devraient baisser 45 de manière significative, à 96 milliards de dollars d’ici le mois de juillet, avant de remonter à 100 milliards de dollars à la fin de l’année 2017, assure-t-il. Par ailleurs, l’Algérie vise un taux de croissance de 3,9% en 2017, avec un taux de 3,7% pour l’économie hors-hydrocarbures, selon le Premier ministre. Dans le même temps, les autorités maintiennent la prévision de l’inflation à 4% pour cette année, malgré un début en fanfare, atteignant les 6,7% en janvier. « Une hausse conjoncturelle », rassure Sellal. Enfin, la liquidité bancaire se situerait, toujours selon Sellal, à 1037 milliards de dinars. De quoi couvrir les besoins, à en croire le Premier ministre, qui en profite pour critiquer les « prévisions catastrophiques de certains analystes ». Haddad et Sellal enterrent «la hache de guerre» Lors de son allocution, le Président du FCE, Ali Haddad a salué le gouvernement et appuyé le maintien de la règle 51/49% sur l’investissement étranger. Il a également présenté les revendications des chefs d’entreprise, appelant à des réformes dans divers domaines, notamment fiscal, administratif et bancaire. Il a également souhaité que l’Algérie se tourne résolument vers le marché africain. L’occasion pour le premier ministre Sellal d’afficher une entente cordiale avec Haddad, confirmant l’intérêt du pays envers l’Afrique. Sellal va même jusqu’à remercier le FCE pour la tenue du Forum africain d’Alger. À l’époque, des tensions ont émergé entre Sellal et Haddad. Affaire classée. Sidi Said veut « mettre fin aux importations » En parallèle, le Secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Said s’est fendu d’une déclaration forte. Il appelle purement et simplement à « mettre fin graduellement aux importations ». Il soutient ainsi la politique gouvernementale de réduction des importations. Par ailleurs, la centrale syndicale a également formulé 26 propositions, fortement similaires aux revendications du patronat. Cimenteries et minoteries : la « saturation » Deux unités de minoteries de tailles diverses, une douzaine de cimenteries pour le seul groupe public GICA, sans compter les usines de production privées…C’en est trop pour le Premier ministre qui évoque une « saturation ». « Parce qu’il y a du profit, certains ont beaucoup investi dans les minoteries qui ne sont pas exploitées aujourd’hui. Actuellement, nous avons atteint la saturation en matière de production de ciment », at-il déclaré. Il appelle ainsi les investisseurs à s’intéresser à « d’autres secteurs de production et de services [qui] ne sont pas explorés et nous conduisent à solliciter les sociétés étrangères », a-t-il déploré. De son côté, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb a répondu indirectement en avançant que les excédents de production pourront dégager des marges pour l’exportation. Pour le reste, les discours de Bouchouareb et de son Premier ministre vont dans le même sens : encouragement et facilitation de l’investissement, diversification économique et stratégie transversale et intégrée de développement pour faire monter en puissance différents secteurs de 46 l’industrie, comme renouvelables. la mécanique, l’électronique et les énergies Importations et situation économique : Sellal s’emmêle les pinceaux et annonce des chiffres erronés (TSA) « En trois ans, la valeur des importations est passée de 66 milliards de dinars à 35 milliards de dinars en 2016, c’est la moitié. En 2017, nous allons réduire les importations pour s’approcher de 30 milliards de dinars ». Ces annonces ont été faites par Abdelmalek Sellal, ce lundi 6 mars, lors de l’ouverture de la 20e Tripartite à Annaba. Dans son discours, le Premier ministre s’est trompé sur toute la ligne. Non seulement il a exprimé les montants en dinar au lieu du dollar, mais il a fourni de faux chiffres. En 2016, l’Algérie a importé pour 46,72 milliards de dollars, selon les derniers chiffres des douanes et non 35 milliards, comme annoncé par le Premier ministre. Sur ce montant de 2016, l’Algérie a importé pour 15,89 milliards de dollars de biens d’équipement et 14,33 milliards de dollars de biens destinés à l’outil de production, soit un total de 30 milliards de dollars destinés à l’économie. L’importation de biens alimentaires a, quant à elle, coûté 8,22 milliards de dollars à l’Algérie, tandis que les biens de consommation non alimentaires importés se sont chiffrés à 8,27 milliards de dollars. Tripartite: institution d'un comité chargé du suivi et du développement des investissements (APS) Un comité de veille chargé du suivi et du développement des investissements vient d'être institué par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a-t-on appris lundi à Annaba lors de la 20ème réunion tripartite qui a regroupé le Gouvernement, l'UGTA et le patronat. Placé sous l'autorité du Premier ministre, ce comité de veille a pour mission de suivre les actions d'investissement, de proposer l'ensemble des voies et moyens devant concourir au développement de l'acte d'investir en Algérie, selon la décision de création signée par le Premier ministre et consultée par l'APS. Le comité sera chargé également d'anticiper sur toutes les difficultés pouvant surgir et freiner la politique nationale d'investissement et d'être interactif pour proposer des actions et solutions de facilitation. Présidé par le ministre, directeur de cabinet du Premier ministre, ce comité est composé des secrétaires généraux des ministères de l'Intérieur et des Collectivités locales, des Finances, de l'Industrie et des Mines, de 47 l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, ainsi que du ministère de l'Aménagement du territoire, du tourisme et de l'artisanat, précise-t-on. Il comprend aussi le directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), celui de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) et le président de l'Association professionnelle des banques et établissements financiers (Abef). Le comité de veille procède en relation avec le Conseil national de l'investissement (CNI) à la collecte, le traitement et l'analyse des données et informations relatives à l'investissement, la surveillance et l'observation active de son environnement et des conditions dans lesquelles sont réalisés les projets d'investissement. Il détectera aussi les évolutions et changements dans le domaine de l'investissement, des entraves à l'acte d'investir et à la création d'entreprise et des bonnes pratiques pouvant faire l'objet d'échange (benchmarking) inter wilayas, ajoute la décision de création de cette structure. Dans l'exercice de ses missions, le comité vielle à l'analyse périodique des bases de données relatives à l'allocation des ressources foncières par les wilayas, au financement des projets par les banques, aux projets en cours de réalisation et ceux non engagés et leur classification selon les difficultés et les entraves rencontrées, ainsi que toute autre base de données pouvant contribuer à l'amélioration de la visibilité et l'anticipation dans ce domaine. Il élabore régulièrement des notes d’analyse et d'alerte sur la situation de l'investissement et les perspectives de son développement, l'anticipation des contraintes et des opportunités d'investissement, les mesures permettant de favoriser l'amélioration de l'environnement de l'investissement, selon le document. La conjoncture actuelle commande de rester "vigilants" sur le plan budgétaire (APS) Les éléments de conjoncture commandent de rester "vigilants" sur le plan budgétaire afin de soutenir la gestion de la vie socioéconomique du pays 48 mais sans pratiquer une politique d'austérité, a affirmé lundi à Annaba le Premier ministre Abdelmalek Sellal dans son allocution d'ouverture de la réunion de la tripartite. Dans ce sens, le Premier ministre a rappelé que "les efforts importants de l'Etat pour soutenir la croissance et honorer les engagements sociaux, sont déployés dans un contexte mondial de décélération de la croissance et où le gouvernement travaille en parallèle sur trois autres fronts: la maîtrise de la dépense publique, la réduction des importations et le soutien à l'investissement productif". Il a, cependant, assuré que le gouvernement était parvenu "à stabiliser le cadre macroéconomique sans pratiquer une politique d'austérité, et a privilégié la recherche constante de la croissance et de la création de richesses à la gestion comptable froide et cynique". Selon le Premier ministre, en rationalisant l'exécution de la dépense publique et en ciblant les niches de gaspillage, le gouvernement a pu obtenir une stabilisation du budget de fonctionnement ainsi qu’une réduction notable de celui d’équipement. Concernant les réserves de change, il a relevé qu'elle s'étaient stabilisées à plus de 112 milliards de dollars alors que le niveau de liquidités dans les banques a atteint, en janvier 2017, 1.037 milliards de DA, "contrairement aux présages alarmants de certains". "Le volume d’importations illustre également l’efficience de cette méthode de rationalisation souple qui a permis de passer de 66,6 milliards de dollars en 2014, à 35 milliards en 2016, et nous visons pour l'année en cours une réduction supplémentaire de 5 autres milliards de dollars", a-t-il affirmé. "Ces résultats ont été obtenus sans créer des situations de pénuries ou de nos approvisionnement de l'appareil national de production dont la monté en cadence dans plusieurs domaines a permis la substitution aux marques étrangères et a facilité la mise en place d’un dispositif de licence d'importation simple, équitable et transparent", a souligné M. Sellal. "En résumé nous n’interdisons et nous n’interdirons aucun produit. Nous ne stopperons pas non plus les programmes de logements, de santé ou d’éducation" a encore assuré M. Sellal, soulignant que "nous faisons juste plus attention à nos moyens financiers qui se sont réduits et les mettons là où ils créent de la plus-value en termes d’emplois et de développement socioéconomique du pays". La diversification de l’économie et de soutien à la production nationale, reste notre cap Selon M. Sellal, l'encouragement de l'investissement et de la création d’activités seront confortées par un train de mesures financières et fiscales allant dans le sens de la simplification et de la transparence tout en continuant à développer les crédits à l’économie. Ces crédits passeront de 9.100 milliards de dinars en 2016 à 11.400 milliards pour 2017, soit une progression de près de 25% alors qu’ils étaient de 5.156 milliards DA en 2013. 49 Avec plus de 1.630 milliards de dinars, les transferts sociaux continueront de constituer un chapitre important dans le budget de l’Etat (23,7%), et sont essentiellement orientés vers le soutien aux familles à travers la subvention des produits de base, l’éducation et l’accès à l’eau et l’énergie, la santé, le logement, les retraites et enfin l'accompagnement des faibles revenus, des démunis et des handicapés, a encore indiqué le Premier ministre. "A cela s’ajoutera un contrôle plus rigoureux des prix à la consommation", a-t-il insisté. Dans ce sillage, il a soutenu que des instruments alternatifs et innovants de financements de l’économie sont et seront mis en place et encouragés à l'instar du marché financier et du partenariat qui constitue un levier important dans le domaine de l'investissement. Tout en rappelant que la démarche de diversification de l’économie et de soutien à la production nationale reste le cap de l'Algérie, M. Sellal a indiqué que les grands projets structurants de pétrochimie, de ciment, de sidérurgie et dans les phosphates "confortent nos choix pour la valorisation de nos ressources naturelles minières et énergétiques dans une logique de plus-value, de couverture de la demande nationale et de conquête du marché international". Le Premier ministre a, par ailleurs, souligné que le budget 2017 vise la réalisation d'un taux de croissance de 3,9% avec une progression des segments hors hydrocarbures de 3,7%, la stabilisation de l'inflation au niveau de 4% (pour la fin janvier, elle était conjoncturellement à 6,4%) et la clôture de l’exercice avec des réserves de change supérieures à 100 milliards de dollars. Babaammi: Rationaliser les dépenses publiques pour atténuer les tensions budgétaires (APS) Le ministre des Finances Hadji Babaammi a affirmé lundi à Annaba qu'un meilleur encadrement de la dépense publique et le raffermissement des cours pétroliers contribueront à atténuer la tension sur les équilibres budgétaires. Dans son intervention lors de la réunion de la tripartite, le ministre des Finances a avancé qu'il était prévu, en 2017, une croissance en volume hors hydrocarbures de 3,8% sous l’effet de la variation de plusieurs secteurs économiques. 50 Il a ainsi précisé que la croissance devrait atteindre 5% dans l’industrie, 4,8% dans l’agriculture ainsi que dans les services marchands et 4,6% dans le BTPH. Selon lui, ces perspectives de 2017 soulignent la nécessaire poursuite de la rationalisation des dépenses publiques, de la modernisation de l’administration fiscale, et de l’amélioration de la croissance par l'encouragement de l’investissement productif. Au titre de l’année 2016, a-t-il poursuivi, les principaux indicateurs de l’économie nationale ont évolué dans un contexte économique et financier mondial marqué par des niveaux faibles de croissance de l’investissement et d’inflation. Dans ce sens, il a considéré que l'économie algérienne qui a affiché un taux de croissance de 3,7% en 2016 témoignaient d’une "résilience remarquable" malgré la baisse des revenus extérieurs. Au plan du comportement des grands agrégats budgétaires à fin novembre 2016, il est à constater une stabilisation des dépenses de fonctionnement et une relative contraction des dépenses d'équipement, qui a permis une réduction significative de 29% du déficit du Trésor par rapport à fin novembre 2015, a-t-il précisé. Le financement du déficit du Trésor a été assuré par le recours à la mobilisation de l’Etat des ressources intérieures, notamment le Fonds de régulation des recettes (FRR), et l’argent mobilisé dans le cadre de l’emprunt national de la croissance économique, selon lui. Concernant les recettes fiscales en prévision de clôture de 2016, elles s’élèvent à 3.075,5 milliards DA, dont un montant de 511,1 milliards DA représente les recettes affectés aux collectivités locales et aux Fonds spéciaux. Néanmoins, il a observé que l'année 2016 s’était toutefois caractérisée par un repli de la liquidité globale des banques qui est passée de 1.832,6 milliards DA à fin décembre 2015 à 992,1 milliards DA à fin septembre 2016. Malgré ce contexte de baisse de liquidités bancaires, les crédits à l’économie ont enregistré, à fin septembre 2016, une croissance de 10%. Ce niveau de croissance a été porté par la combinaison des mouvements à la hausse aussi bien des crédits octroyés au secteur public (+10%) que par ceux destinés au secteur privé (+9%). Lors de cette 20ème réunion de la tripartite, le ministre de l'Industrie et des mines, M. Abdesselam Bouchouareb, a indiqué dans son intervention que les efforts de son secteur se concentraient sur la politique de développement des filières. Il s'agit aussi, a-t-il ajouté, d'engager un processus d'encouragement de l'investissement productif et de promotion de la production nationale en s'appuyant sur le partenariat à l'international. Selon le ministre, les efforts déployés commencent à produire leurs effets en termes d'impact sur la facture d'importation et en termes d'élargissement des capacités de production. 51 Tripartite : placer le redressement industriel sur une trajectoire inaltérable pour rompre avec l’importation (APS) Le redressement industriel en cours doit être placé sur une "trajectoire inaltérable" pour permettre au pays de rompre graduellement avec l’importation, a estimé lundi à Annaba le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd. S’exprimant au cours de la 20ème réunion de la Tripartite (Gouvernement-syndicat-patronat), le SG de l’UGTA a soutenu que le "moment était venu pour favoriser l’éclosion d’une dynamique d’investisseurs innovants et de porteurs de projets ambitieux pour faciliter la ré-industrialisation de l’Algérie". Dans ce sens, il a indiqué qu’il était nécessaire d’orienter les efforts vers une "nouvelle démarche industrielle pour réussir la bataille en cours de la ré-industrialisation et remporter la guerre contre le phénomène de l’importation néfaste à l’économie et à l’emploi". "C’est en redonnant à l’investissement tous ses attributs d’actions loin de toute contrainte, que l’Algérie pourra mettre en place une économie nationale développée et épanouie", a encore estimé M. Sidi Saïd. Le dynamisme d’action doit agir sur la valorisation, la promotion et la performance des entreprises et de la production nationale, a ajouté le même intervenant, insistant sur l’impératif de "faire confiance à l’entreprise qu’elle soit publique ou privée". Faisant part de l’importance d’une économie garante de la cohésion sociale, le SG de l’UGTA a souligné que la relation "amicale et citoyenne" liant l’UGTA et les Organisations patronales obéit à "une volonté politique sincère de construire un édifice économique patriotique comme socle de l’émergence sociale des travailleurs et de leurs familles". Saluant le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour "l’attention particulière qu’il a toujours manifesté à l’endroit des travailleurs actifs et retraités", M. Sidi Saïd a appelé à oeuvrer en "démarche collective pour l’épanouissement de l’économie nationale, de l’entreprise, des travailleurs et de leurs familles". Tripartite: les gestionnaires d’entreprises publiques appelés à prendre plus d'initiatives (APS) Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a appelé lundi à Annaba, les responsables d’entreprises publiques à prendre plus d'initiatives dans leur gestion en vue de trouver de nouvelles sources de financement pour créer de la richesse. "Il faut entreprendre davantage. Certes nous avons réalisé des choses, mais nous attendons encore plus de vous", a-t-il indiqué à l’adresse des 52 managers lors des débats de la 20eme réunion de la tripartie, qui regroupe le gouvernement, le syndicat et le patronat. Pour M. Sellal: "Il faut changer les mentalités et aller chercher d’autres sources de financement de nature à créer de la richesse". Le Premier ministre a rappelé, par la même occasion, aux managers d’entreprises publiques les mesures prises par le Gouvernement en "enlevant les obstacles bloquant l’essor des entreprises, notamment la dépénalisation de l’acte de gestion". Insistant sur la nécessité d’exporter le produit national, M. Sellal a indiqué que l’Algérie "possède les capacités nécessaires pour réussir un tel pari", ajoutant que "le marché africain est à la portée de la production nationale''. Selon Boualem M'Rakach : L'informel bloque le développement de l'économie nationale (Maghreb) La relance du moteur économique algérien nécessite un combat sans merci contre l'économie informelle et la bureaucratie, a fait savoir le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) Boualem M'Rakach; ce dernier considère que le marché reste " pénalisé " par un tissu industriel encore incapable de répondre aux besoins du pays. Entre outre, M. Boualem M'Rakach propose dans ce sens une reformation des ressources humaines et une réévaluation de nos diplômes scolaires, et soutenir les grandes réformes que mène l'Algérie dans le secteur de l'Education nationale. Venu présenter quelques-unes des propositions qu'il compte soumettre aux travaux de la 20ème Tripartite, M. Boualem M'Rakach président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), reçu, hier, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, estime que le développement économique et social du pays ne saurait se concevoir sans une démarche commune impliquant le gouvernement, les opérateurs économiques et le syndicat, " particulièrement, dit-il, dans le contexte actuel ". Rappelant les centaines de propositions avancées par le passé, lors des multiples rencontres organisées entre ses partenaires, M. M'Rakach s'inquiète de savoir pourquoi nombre parmi elles n'ont pas été prises en compte, jugeant que si l'on en est arrivé à ce stade, c'est en raison, selon lui, de " la spéculation, de la bureaucratie et l'économie informelle ". A propos de ce dernier aspect, il affirme que près de la moitié de l'économie de l'Algérie reste encore détenue par le circuit de l'informel, " une situation de non-retour ", constate-t-il. Selon lui, cette présence bloque tout investissement, ce qui à ses yeux, nécessite de réactiver sa proposition de création d'une structure chargée de mener la lutte contre ce phénomène, dont il assure qu'il génère un pactole de 35 milliards de dollars, " soit la moitié du budget de l'Algérie ". Au titre de la nouvelle démarche de croissance économique prônée par le gouvernement, M. M'Rakach appelle, par ailleurs, à faire table rase des 53 anciennes méthodes de gestion mais à prendre désormais en compte, les propositions chaque fois formulées par les partenaires sociaux pour remédier aux erreurs du passé. Tripartite: pour une "défonctionnarisation" de l’économie nationale (APS) Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a plaidé lundi à Annaba, au cours de la réunion de la tripartite (Gouvernement-UGTA-patronat), pour "la défonctionnarisation de l’économie nationale". "Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de defonctionnariser l’économie nationale, de libérer l’initiative et de restituer ses lettres de noblesse à l’entreprise et à son manager", a considéré le secrétaire général de l’UGTA. Mettant l’accent sur l’importance d’asseoir une "souveraineté nationale en terme économique" à travers la libération de l’investissement, M. Sidi Saïd a estimé que le tutorat doit "accompagner et non se substituer à l’entreprise", appelant, dans ce sens, pour un "épanouissement de l’investissement sans contraintes, conformément aux orientations des pouvoirs publics". L’objectif, a ajouté le même intervenant, était de "construire un véritable tissu industriel", basé sur une coopération permanente entre les différents intervenants concernés par ce dossier. Pour le SG de l’UGTA, la crise économique et financière mondiale doit constituer un "stimulant" pour optimiser les capacités nationales dans le domaine industriel, affirmant qu’outre le soutien de l’Etat, "il faut également la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour dynamiser l’industrie nationale selon une vision productive de richesse et d’emplois". Tripartite d’Annaba : Sidi Saïd plaide pour une "défonctionnarisation" de l’économie nationale (Radio Algérie.dz) 54 Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a plaidé lundi à Annaba, au cours de la réunion de la tripartite (Gouvernement-UGTA-patronat), pour "la défonctionnarisation de l’économie nationale". "Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de defonctionnariser l’économie nationale, de libérer l’initiative et de restituer ses lettres de noblesse à l’entreprise et à son manager", a considéré le secrétaire général de l’UGTA. Mettant l’accent sur l’importance d’asseoir une "souveraineté nationale en terme économique" à travers la libération de l’investissement, M. Sidi Saïd a estimé que le tutorat doit "accompagner et non se substituer à l’entreprise", appelant, dans ce sens, pour un "épanouissement de l’investissement sans contraintes, conformément aux orientations des pouvoirs publics". L’objectif, a ajouté le même intervenant, était de "construire un véritable tissu industriel", basé sur une coopération permanente entre les différents intervenants concernés par ce dossier. Pour le SG de l’UGTA, la crise économique et financière mondiale doit constituer un "stimulant" pour optimiser les capacités nationales dans le domaine industriel, affirmant qu’outre le soutien de l’Etat, "il faut également la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour dynamiser l’industrie nationale selon une vision productive de richesse et d’emplois". Abdelmadjid Sidi Said : « Le moment est venu de mettre fin graduellement à l’importation » (TSA) L’Union nationale des travailleurs algériens (UGTA), seul syndicat admis à la Tripartite, réunie ce lundi 6 mars, à Annaba, soutient la politique du gouvernement en matière de réduction des importations. «Le moment est venu de mettre fin graduellement à l’importation. Nous le disons et le répétons : nous sommes avec vous monsieur le Premier ministre. Nos adhérents, qui sont 2,6 millions sur 8 millions de salariés, sont là derrière vous et derrière le Président de la République pour limiter l’importation. Nous n’avons peur de personne. Et ceux qui font des pressions sur Abdelmadjid Tebboune (ministre du Commerce par intérim) n’ont qu’à aller vendre les navets ! », a déclaré Abdelmadjid Sidi Said, secrétaire général de l’UGTA. Le 25 février dernier, Abdelmadjid Tebboune a annoncé de nouvelles restrictions en matière d’achats en extérieur pour protéger les recettes en devise « affectées par la diminution des cours du baril de pétrole ». M. Tebboune a parlé de la volonté des pouvoirs publics d’élargir la liste des produits dont l’importation est réglementée (le régime des licences) comme les eaux de source et les pommes. «Défonctionnariser l’économie nationale» 55 Le secrétaire général de l’UGTA a appelé, par ailleurs, à défonctionnariser l’économie nationale, « en restituant ses titres de noblesse, d’initiative et de décision à l’entreprise et à son manager ». »Le tutorat doit accompagner et non se substituer à l’entreprise. L’épanouissement de l’investissement, sans contrainte absolue, doit être notre maître-mot », at-il dit. «On ne doit pas mettre des dos d’âne sur la route de celui qui veut investir. Si nous voulons asseoir l’économie et la souveraineté nationales, nous devons nous atteler à libérer l’investisseur», a-t-il ajouté, précisant que l’objectif est de « construire un véritable tissu industriel national». Tripartite : Sidi Said appelle à lever le «tutorat» sur l’entreprise publique (Algérie1) Abdelmadjid Sidi Said s’est fait lundi l’avocat des entreprises publiques, appelant à une levée du tutorat sur elle, de façon à donner plus de marge de manœuvre à leurs managers. "Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de «defonctionnariser » l’économie nationale, de libérer l’initiative et de restituer ses lettres de noblesse à l’entreprise et à son manager", a-t-il plaidé dans son intervention, à l’ouverture des travaux de la tripartite. Le patron de l’ugta a encore estimé que le tuteurât doit accompagner et non se substituer à l’entreprise, appelant dans ce sens à un "épanouissement de l’investissement sans contraintes, conformément aux orientations des pouvoirs publics". L’objectif, a ajouté le même intervenant, était de "construire un véritable tissu industriel", basé sur une coopération permanente entre les différents intervenants concernés par ce dossier. Elogieux sur la démarche du Gouvernement le SG de l’UGTA, veut croire que la crise économique et financière mondiale doive constituer un "stimulant" pour optimiser les capacités nationales dans le domaine industriel. Outre le soutien de l’Etat, "il faut également la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour dynamiser l’industrie nationale selon une vision productive de richesse et d’emplois", souligne-t-il. Partisan du patriotisme économique, une option qui est dans l’air du temps même dans les pays libéraux, le patron de l’UGTA a fustigé, sans les citer, à « ceux qui veulent imposer à l’Algérie la politique des importations » Il plaide enfin pour «une carte nationale de l’investissement » de façon à éviter un déséquilibre entre les différentes régions du pays. 56 Le gouvernement compte réduire à 30 milliards de dollars le volume des importations en 2017 (APS) Le premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué lundi à Annaba que le gouvernement compte réduire à 30 milliards de dollars le volume des importations en 2017. "Notre objectif en 2017 est de réduire à 30 milliards de dollars le volume de nos importations", a déclaré M. Sellal lors des débats tenus dans le cadre de la 20ème réunion de la tripartie (gouvernement-syndicatpatronat), ajoutant que la réduction des importations "participe dans l’encouragement de la production nationale". Il a souligné, dans ce sens, que les efforts de rationalisation ont permis de "ramener les importations de 66 milliards dollars en 2014 à 35 milliards dollars sen 2016", mettant en évidence les "avancées réalisées" dans les industries mécanique et pharmaceutique. M. Sellal a promis aussi une réduction des importations, notamment dans l’électroménager et les céramiques, expliquant que "la volonté de réduire (les importations) ne signifie pas une intention d’interdire (cette activité), même si nous comptons la réduire de manière conséquente". Le Premier ministre a appelé, par la même occasion, les représentants du patronat à conquérir le marché africain, estimant que le secteur privé national "peut jouer un rôle important dans ce domaine". Il a cité, dans le chapitre de l’importation, l’exemple de l’industrie pharmaceutique nationale qui "possède des capacités énormes pour conquérir le marché africain". M. Sellal a invité, par ailleurs, les organisations patronales à œuvrer dans le sens de "développer la culture industrielle au sein des entreprises, chose qui fait défaut actuellement dans ces entités", a-t-il précisé. Sellal s’alarme du nombre important de cimenteries et de minoteries en Algérie (TSA) « Il y a beaucoup de minoteries et de cimenteries dans le pays alors que d’autres secteurs de production et de services ne sont pas explorés et nous conduisent à solliciter les sociétés étrangères », a déclaré, lundi 6 mars, Abdelmalek Sellal, Premier ministre, lors de la 20e Tripartite à Annaba. « Parce qu’il y a du profit, certains ont beaucoup investi dans les minoteries qui ne sont pas exploitées aujourd’hui. Actuellement, nous avons atteint la saturation en matière de production de ciment », a-t-il ajouté, appelant les opérateurs économiques algériens à diversifier les investissements. L’Algérie compte plus de 200 unités de tailles différentes entre semouleries, minoteries et moulins, concentrées surtout dans le Centre, le 57 Centre-Ouest et l’Ouest du pays. Le nombre de cimenteries est moins important mais en constante évolution. Le groupe public GICA produit plus de 13 millions de tonnes de ciment par an, et compte une douzaine de cimenteries. Il domine, avec son partenaire franco-suisse LafargeHolcine, le marché algérien. Le complexe de Bellara entrera en production en avril prochain Sellal a, par ailleurs, annoncé que le complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) entrera en production en avril 2017. Le complexe, qui est construit sur une superficie de 200 hectares et qui devra employer 1500 salariés, produira plus de 4 millions de tonnes d’acier par an. « Bientôt, une deuxième usine sidérurgique de Bethioua entrera en production. Après la remise en service au complexe d’El Hadjar, l’Algérie sera en mesure d’exporter l’acier. Nous devons parler de ces succès aussi », a-t-il relevé, en évoquant l’amélioration dans le système de collecte de la fiscalité ordinaire. « Certains disent, il n’y a que les fonctionnaires qui payent les impôts et que les opérateurs économiques et les hommes d’affaires fuient le fisc. Entre 2015 et 2016, la fiscalité ordinaire a augmenté de 10%. Ce qui est sûr est que cette augmentation n’est pas venue des salariés. Vous avez constaté que les salaires n’ont pas bougé », a-t-il noté. Le Premier ministre a annoncé une hausse des crédits à l’économie estimée à 25% en 2017. « Des crédits qui vont passer de 9.100 milliards de dinars en 2016 à 11.400 milliards de dinars en 2017 », a-t-il promis. Cette hausse est, selon lui, un vrai indice du développement de l’investissement économique dans le pays. « Il y a des instruments alternatifs au financement de l’économie qui se trouvent dans le marché financier et dans les partenariats », a-t-il dit. Les usines sidérurgiques de Bellara et de Bettioua opérationnelles en avril prochain (Reporters) Les usines sidérurgiques de Bellara à Jijel et de Bettioua à Oran seront opérationnelles en avril prochain, a annoncé hier à Annaba le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Le projet du complexe sidérurgique de Bellara, d’Algerian Qatar Steel (AQS), dont la réalisation a été lancée en 2015, est le fruit d’un partenariat entre l'Algérie, qui détient 51%, et le Qatar, avec 49% du capital social. Il s’étale sur une superficie de 216 hectares et devrait produire 2 millions de tonnes pour atteindre 4 millions de tonnes d’acier dans une deuxième phase et créer 3 000 emplois. Dès son exploitation pas moins de 10 000 emplois directs sont prévus. Son coût est de 170 milliards de dinars. Créé en 2008, le premier complexe sidérurgique turc Tosyali à Bethioua est mis en exploitation pour la production d’acier et de rond à béton en juin 2013 et, en 2015, une extension du complexe, 58 constituée d’une unité laminoir de production de fil machine. A ce jour, sa capacité de production est de 900 000 tonnes/an de rond à béton et de 700 000 tonnes/an de fil machine. Il emploie 1 450 personnes et le nouveau complexe devrait employer 2 400 autres. Le coût du projet de 750 millions de dollars, théoriquement, il devrait produire au total 1,25 million de tonnes d’acier. Sidérurgie : L’espoir renaît à El Hadjar (Le Soir d’Algérie) Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a présidé, hier, un meeting regroupant les travailleurs du complexe sidérurgique Sider El Hadjar propriété du groupe Imétal. La cérémonie de remise en marche du haut fourneau N°2 du complexe, après sa rénovation. Y ont participé des membres du gouvernement accompagnant le Premier ministre, Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de la Centrale syndicale UGTA, seul syndicat admis à prendre part à la tripartite, les membres du Forum des chefs d’entreprise, conduits par leur président Ali Haddad. La présence de cet important aréopage à Annaba entre dans le cadre de la tenue de la 20e session de la tripartite «gouvernement, syndicat, patronat» dont les travaux ont été ouverts dans la matinée à l’hôtel Sheraton. Dans sa déclaration à l’ouverture des travaux de la tripartite, Sellal avait souligné : «La détermination de l’Etat à préserver l’outil national de production et à le développer. La remise en service du haut fourneau du complexe d’El Hadjar confirme cette volonté forte en faveur d’une base industrielle moderne et compétitive, qu’elle soit privée, publique ou en partenariat», estime-t-il. Pour Sidi Saïd, «la crise économique et financière mondiale doit être considérée comme un stimulant pour optimiser nos capacités industrielles, à activer la mise en place d’un véritable tissu industriel public et privé. Outre l’appui de l’Etat, ce dernier devra mobiliser l’ensemble des acteurs pour dynamiser notre économie nationale dans une sphère productive créatrice de richesses et d’emplois et qui garantisse un revenu décent aux travailleurs et à leurs familles». Après la récupération de la totalité des actions par l’Etat en septembre 2015, les pouvoirs publics ont décidé de réhabiliter et moderniser la totalité des installations du complexe sidérurgique d’El Hadjar. La démarche est motivée par la vétusté avérée du fait de leur utilisation à outrance par le partenaire indien. Depuis son installation au complexe en 2001, celui-ci cherchait à maximaliser ses profits. Les installations avaient, donc, un besoin urgent de réhabilitation. Prévus pour une durée de cent jours, les travaux se sont étalés pour dépasser les 17 mois. Différentes entreprises étrangères se sont succédé au complexe pour cette réhabilitation avec plus ou moins de réussite. Et 59 ce n’est que le mois de février 2017 que les essais ont été jugés concluants. La production effective est prévue pour la fin du mois de mars courant au grand bonheur des sidérurgistes qui craignaient à un certain moment de ne plus revoir leur outil de travail reprendre du service. Après la rénovation, les responsables du complexe prévoient une production de 1,2 million de tonnes/an pour la période 2017-2018 avant de monter en cadence pour atteindre les 2 millions de tonnes à l’horizon 2020. Auparavant, le Premier ministre devait effectuer une visite au complexe sidérurgique du groupe privé Attia, implanté dans la localité de Bergouga, non loin de Sider El Hadjar commune de Sidi Amar. Ce complexe comprend deux unités, dont celle de profilé cornières, fer plat et tubes carrés d’une capacité de 150 000 tonnes/an, mise en service lors de cette visite, et une aciérie électrique accusant un taux de réalisation de 85 % et qui produira, une fois mise en service, 600 000 tonnes/an avec un effectif de 550 salariés. Remise en service du Haut Fourneau d’El-Hadjar : Premier pas vers l’exportation de l’acier (El Moudjahid) Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a procédé hier à Annaba à Sider El Hadjar à la mise en service du haut fourneau numéro deux qui a fait l’objet depuis 14 mois de travaux de rénovation et de modernisation. Plusieurs ministres et le secrétaire général de l’UGTA ont assisté à la mise à feu du haut fourneau qui s’est déroulée dans une ambiance exceptionnelle. Pour la circonstance, M. Sellal a prononcé un discours devant les travailleurs de Sider El Hadjar . «Aujourd’hui est un grand jour car le complexe sidérurgique d’El Hadjar est revenu de loin grâce aux travailleurs», a-t-il souligné en rendant hommage au défunt syndicaliste Larkem Abdelhak. C’est grâce au Président Houari Boumediène et l’actuel Chef d’Etat, Abdelaziz Bouteflika, que le complexe sidérurgique d’El Hadjar a été construit après la fin de la colonisation, a affirmé le chef du gouvernement, soutenant qu’avec l’entrée en production de l’usine sidérurgique de Bellara (Jijel), l’Algérie peut exporter de l’acier. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a exhorté les travailleurs du complexe sidérurgique d’El-Hadjar à « préserver » l’outil de travail que représente 60 ce site industriel, le qualifiant d’« acquis économique et historique ». Dans un meeting animé devant les travailleurs du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, M. Sellal a exhorté ces derniers à « préserver » ce site qui constitue, selon ses propos, un « acquis économique et historique » et à « très forte symbolique » pour l’industrie métallurgique en Algérie. Il a rappelé, à cette occasion, que la réhabilitation de ce complexe a été décidée « grâce à la volonté » du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et par un investissement public global de l’ordre de 720 millions de dollars. « Avec le complexe d’El-Hadjar, celui de Bellara (Jijel) et d’autres investissements, ce sont des perspectives prometteuses qui s’ouvrent pour la sidérurgie algérienne, laquelle se portera mieux à l’avenir, ce qui permettra à l’Algérie de devenir un pays exportateur dans ce domaine », a-t-il poursuivi. « A travers la réhabilitation d’El-Hadjar, le message doit parvenir à tous les Algériens, qu’en période de crise, il existe des hommes qui ont défendu les acquis de l’Algérie et son économie », at-il souligné. M. Sellal a appelé, par ailleurs, les travailleurs à aller voter lors des législatives du 4 mai prochain. Poursuivant sa visite en marge des travaux de la 20e session de la tripartite, le chef du gouvernement a inauguré une unité de profilé en cornières, fers plats et tubes carrés qui a une capacité de production de 150.000 tonnes par an, avant de visiter dans le même groupe industriel Attia une aciérie électrique en cours de réalisation avec une capacité de production de 600.000 tonnes par an. Auparavant, le chef du gouvernement a inauguré l’hôtel Sheraton, classé 5 étoiles, entré en production le 15 décembre de l’année passée. Par ailleurs et en marge des travaux de la tripartie, les ministres des Finances, de l’Industrie et des Mines et de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche ont fait des expositions sur la situation de leurs secteurs respectifs et leurs perspectives de développement. Il a été surtout question des investissements projetés notamment dans l’industrie du textile, de la mise en valeur des terres agricoles et l’exploitation en partenariat des fermes pilotes. Le Premier ministre est intervenu de nouveau pour expliquer la stagnation du taux de chômage qui est de l’ordre de 10,5%. Il a donné l’exemple d’Air Algérie qui emploie 9.500 personnes au lieu de 3.500 employés. Le complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) sera mis en exploitation en avril (Sellal) (APS) Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a indiqué lundi à Annaba que le complexe sidérurgique de Bellara dans la wilaya de Jijel sera mis en exploitation en avril prochain. Au cours de son intervention lors de la réunion de la Tripartite qui réunit le Gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le patronat, M. Sellal a souligné que le complexe sidérurgique de Bellara, 61 d’importance et d’intérêt nationaux, consolidera la stratégie nationale visant à mettre fin à l’importation de l’acier. Lancé en réalisation en 2015, le complexe sidérurgique de Bellara est appelé à assurer, dans une première phase, une production de l’ordre de 2 millions de tonnes d’acier par an, pour atteindre 4 millions de tonnes, dans une deuxième phase. Le complexe sidérurgique produira l’acier plat et des aciers spéciaux, et accompagnera l’évolution des différentes filiales industrielles, celle ferroviaire et du secteur automobile. 62