Revue de presse spéciale 20 Tripartite (06 mars2017 à Annaba)

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Revue de presse spéciale 20ème
Tripartite (06 mars2017 à
Annaba)
Mardi 07 mars 2017
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Lotissement Sylvain Fourastier
N°08 El Mouradia, Alger
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www.fce.dz.
SOMMAIRE
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Patronat : Le FCE plaide pour un «capitalisme national» (Reporters) ....................... 4
20ème tripartite Gouvernement-UGTA-Patronat public et privé: Le temps des
réconciliations (Le Quotidien d’Oran) ........................................................................ 5
Sidi Saïd et Haddad sur la même longueur d'onde (L’Expression) ............................ 8
"Le capitalisme national intègre" vu sous l’angle FCE (L’Econews) ........................ 9
Le FCE plaide pour un "Partenariat public/privé national (L’Econews) .................. 11
Tripartite d’Annaba : Sidi Saïd plaide pour une "défonctionnarisation" de
l’économie nationale (Radioalgérie.dz) .................................................................... 13
Tripartite : L’appel au partenariat public-privé fait l’unanimité (Reporters)............ 13
Boualem M’rakach, président de la CAP : «Près de la moitié de l’économie détenue
par le circuit informel» (Reporters) .......................................................................... 14
Gouvernement-UGTA-patronat : Un «front commun» scellé à Annaba (Le Soir
d’Algérie) .................................................................................................................. 15
Tripartite : Sellal toujours rassurant (Algérie1) ........................................................ 17
À Annaba, Sellal et Haddad enterrent la hache de guerre (TSA) ............................. 18
Algérie : Ali Haddad préconise l'offensive en Afrique et l'adhésion aux accords de
libre-échange interafricains (Maghreb Emergent) .................................................... 20
Sellal : "le gouvernement maîtrise tous les indicateurs économiques" (Algérie1) ... 22
M. Sellal préside la réunion tripartite et entreprend une visite de travail à Annaba :
Maintien de la politique sociale de l’État (El Moudjahid) ........................................ 22
Sellal insiste sur l'impératif de la justice sociale et la lutte contre la corruption
(Algérie1) .................................................................................................................. 24
Economie: Sellal veut rassurer (Le Quotidien d’Oran) ............................................ 26
Contre la crise : L’Exécutif veut stimuler la croissance (Reporters) ........................ 28
Hausse de 25% des crédits destinés à l’économie (L’Econews) .............................. 29
Les propositions des patronats et la réponse du Premier ministre (Reporters) ......... 30
Hausse de 25% des crédits destinés à l’économie (L’Econews) .............................. 32
Sellal fait le bilan des trois ans de crise économique : "On a résisté" (L’Expression)
................................................................................................................................... 33
Tripartite à Annaba : relancer l’économie et maintenir le dialogue social en
l’absence des syndicats autonomes (TSA) ................................................................ 34
Tripartite d'Annaba - "Nous faisons juste plus attention à nos moyens financiers"
sans faire dans l'austérité (Sellal) (Maghreb Emergent) ........................................... 36
Tripartite: les transferts sociaux continueront à soutenir la politique sociale de l'Etat
(APS)......................................................................................................................... 38
La préservation du pouvoir d'achat des citoyens, une "ligne rouge à ne pas franchir"
(Sellal) (APS) ............................................................................................................ 39
Concrétiser la justice sociale et dire la vérité aux Algériens pour mettre en échec les
colporteurs de calomnies (APS)................................................................................ 40
La Tripartite insiste sur les partenariats pour le développement de la base
industrielle (DK News) ............................................................................................. 42
Sellal : «Nous n’interdirons aucun produit à l’importation» (Algériepatriotique) ... 43
Ce qu’il faut retenir de la 20e Tripartite (TSA) ........................................................ 45
Importations et situation économique : Sellal s’emmêle les pinceaux et annonce des
chiffres erronés (TSA) .............................................................................................. 47
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Tripartite: institution d'un comité chargé du suivi et du développement des
investissements (APS) .............................................................................................. 47
La conjoncture actuelle commande de rester "vigilants" sur le plan budgétaire (APS)
................................................................................................................................... 48
Babaammi: Rationaliser les dépenses publiques pour atténuer les tensions
budgétaires (APS) ..................................................................................................... 50
Tripartite : placer le redressement industriel sur une trajectoire inaltérable pour
rompre avec l’importation (APS).............................................................................. 52
Tripartite: les gestionnaires d’entreprises publiques appelés à prendre plus
d'initiatives (APS) ..................................................................................................... 52
Selon Boualem M'Rakach : L'informel bloque le développement de l'économie
nationale (Maghreb) .................................................................................................. 53
Tripartite: pour une "défonctionnarisation" de l’économie nationale (APS) ............ 54
Tripartite d’Annaba : Sidi Saïd plaide pour une "défonctionnarisation" de
l’économie nationale (Radio Algérie.dz) .................................................................. 54
Abdelmadjid Sidi Said : « Le moment est venu de mettre fin graduellement à
l’importation » (TSA) ............................................................................................... 55
Tripartite : Sidi Said appelle à lever le «tutorat» sur l’entreprise publique (Algérie1)
................................................................................................................................... 56
Le gouvernement compte réduire à 30 milliards de dollars le volume des
importations en 2017 (APS)...................................................................................... 57
Sellal s’alarme du nombre important de cimenteries et de minoteries en Algérie
(TSA) ........................................................................................................................ 57
Les usines sidérurgiques de Bellara et de Bettioua opérationnelles en avril prochain
(Reporters) ................................................................................................................ 58
Sidérurgie : L’espoir renaît à El Hadjar (Le Soir d’Algérie) .................................... 59
Remise en service du Haut Fourneau d’El-Hadjar : Premier pas vers l’exportation de
l’acier (El Moudjahid) ............................................................................................... 60
Le complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) sera mis en exploitation en avril (Sellal)
(APS)......................................................................................................................... 61
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Patronat : Le FCE plaide pour un «capitalisme national»
(Reporters)
Le FCE est pour un «capitalisme national intègre» et «un partenariat
étranger équitable». C’est en ces termes qu’il a défendu sa vision hier
devant le gouvernement, les autres associations patronales et l’UGTA.
Ils ne sont pas de lui - ils ont été utilisés pour la première fois par le
président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour le 46e anniversaire
de la nationalisation des hydrocarbures - mais ils indiquent bien la
proximité actuelle du Forum avec le chef de l’Etat et son programme
économique. Cette proximité n’est pas fortuite et est construite depuis de
longues années avec un succès certain, puisque les thèses avancées par
l’association, si elles ne sont pas toutes appliquées, sont largement prises
en considération par l’Exécutif. « En tant que partenaires du
gouvernement, nous sommes totalement en adéquation avec la démarche
qui consiste à réagir vigoureusement à la conjoncture que traverse notre
pays, à la fois par des décisions de sauvegarde et par l’intensification des
efforts qui visent à l’amélioration du climat des affaires et la promotion de
l’investissement et la création d’entreprises », a déclaré à ce propos, hier,
son président Ali Haddad. Et c’est cette adéquation qui le pousse, lui et les
dirigeants du FCE à poursuivre leur demande de réforme. Ali Haddad a
ainsi remis sur le tapis hier la «nécessité», entre autres, d’« engager une
réforme profonde de l’administration économique » pour se recentrer sur
ses missions de contrôle et de régulation. Avec une précaution qui
consiste à défendre la règle du 51/49 «de nature à consolider le secteur
public et le secteur privé producteurs», a-t-il dit. Et à prendre des marges
dont profitent actuellement selon lui les entreprises étrangères, perçues,
sans que cela soit dit explicitement, comme une menace pour l’entreprise
nationale privée. L’idée d’un mariage d’intérêt entre le privé et le public
national est exprimée depuis plusieurs années déjà, elle vient d’être
systématisée par M. Haddad qui la présente comme une alternative à
l’investissement étranger dont la seule logique est le profit.
Autre idée systématisée, le nécessaire pilotage pour atteindre le cap
africain de l’investissement : hier le président du FCE a insisté sur les liens
d’affaires à nouer avec les autres pays d’Afrique surtout après «la réussite
du le Forum africain d’investissement et d’affaires qui a été un succès», at-il plaidé. Le FCE va plus loin maintenant en proposant la mise en place
d’un Comité national pour l’Afrique sous la haute autorité d’Abdelmalek
4
Sellal, la création d’une Banque algéro-africaine et/ou le développement
du réseau d’une banque algérienne en Afrique ainsi que l’adhésion de
l’Algérie aux accords de coopération et de libres échanges interafricains
existants (COMESA, CEN-SAD, CDAO, etc.). Concernant les secteurs
financier et bancaire, le Forum des chefs d’Entreprise propose la réforme
de ses secteurs et la conception d’un système fiscal qui favorise la
décentralisation de la décision économique et, de façon générale, adapter
la fiscalité aux besoins d’un développement à grande échelle des
entreprises et de nos territoires. Enfin, M. Haddad recommande
d’aménager des conditions plus attractives pour attirer la diaspora
algérienne surtout pour « les besoins économiques en matière de transfert
de technologie, de savoir-faire et de management ». Il appelle également
à la mise en place de dispositions pour encourager et soutenir deux
secteurs vitaux de l’économie nationale : le BTPH et la production du
médicament.
20ème tripartite Gouvernement-UGTA-Patronat public et privé: Le
temps des réconciliations (Le Quotidien d’Oran)
Les travaux de la 20ème tripartite semblent avoir permis d'aplanir les
divergences qui émaillaient, depuis des mois, les relations entre, d'une
part le gouvernement et le FCE et d'autre part, le ministre de l'Industrie et
des Mines et le secrétaire général de l'UGTA.
«Il nous faut construire un consensus autour de la croissance» plaide le
secrétaire général de l'UGTA, à partir de Annaba. Sur un ton ferme et
tranchant, il lance «si nous n'avons pas les IDE (investissements directs
étrangers), les IDI (investissements directs internes) sont freinés par une
volonté non pas destructrice mais une habitude bureaucratique.»
Abdelmadjid Sidi Saïd en appelle au Premier ministre pour débloquer
l'investissement qui selon lui, subit une lourde bureaucratie
«économique.» Il lui dit «s'il n'y a pas d'investissements nationaux, si on
ne les accompagne pas, si on leur garde les dos d'ânes, sans blesser
personne, ce n'est ni ma culture ni celle de l'UGTA, nous n'en sortirons
pas indemnes de cette crise.» Il conseille alors «nous devons nous atteler
à libérer l'investissement et on exige de l'investisseur le respect de trois
conditions : la création d'emplois, le paiement de ses cotisations et enfin
de ses impôts, ça doit se faire dans la transparence, sinon on ferme les
vannes !» Le patron de la Centrale syndicale est persuadé que
«l'investisseur est obligé de faire le parcours du combattant, il est
dégoûté, bien sûr, il nous insulte.» Il pense qu'il y a «trop de commissions
et d'intervenants» et interroge «quelle est sa faute de se retrouver devant
toutes ces troupes pour qu'il soit traité, à la fin d'incapable ?!» Il est
d'accord pour que «celui qui a eu une concession de foncier et qui n'a pas
investi, on la lui enlève, si on arrive à nous entendre sur cette question,
5
on aura réussi, on doit faire disparaître les toxicités parmi nous.» Le SG
de l'UGTA fait savoir que «quand des investisseurs nous demandent de les
aider, on nous accuse de prendre une ‘ tchipa' (pot de vin), qu'on le dise
! S'il me crée 50 emplois, je l'aide sans réfléchir !»
Le Premier ministre intervient pour évoquer «la nécessité du partenariat
public-privé», en faveur duquel il consacre, dit-il, toute l'année 2017.
«On vous remercie pour le Forum africain»
Sellal estime que «nous en avons les moyens, nous avons un grand projet
au ministère de l'Energie de 4.000 mégawats, le partenariat est bien
recherché pour le réaliser.» Il rappelle que lors du dernier conseil du
gouvernement, il a donné «des instructions claires au secteur de la Santé
pour que la PCH (Pharmacie centrale) doit acheter des médicaments
produits localement.» Sellal est persuadé que «nous avons des capacités
énormes et de la valeur ajoutée importante en matière d'industrie
pharmaceutique.»
Le Premier ministre appelle les investisseurs algériens à explorer les
marchés africains. Ici, il marquera une halte et lancera à l'adresse du
patron du FCE, Ali Haddad, un «on vous remercie pour le Forum africain.»
Ce clin d'œil amical et rassurant de Sellal laisse entrevoir un dégel dans sa
relation avec le patron du FCE et ce, après que de grandes supputations
l'aient donnée fortement détériorée, depuis bien sûr, la tenue du Forum
Algérie-Afrique des travaux desquels le Premier ministre s'était retiré,
brusquement, avec tout son gouvernement sans se retourner. Sellal
assure même Haddad que le gouvernement prendra en charge «toutes les
doléances du FCE. Il enchaînera sur l'Afrique et affirmera qu' «on ne peut
exporter que vers les pays africains, l'Afrique est le seul marché que nous
avons parce qu'on ne peut concurrencer les Européens et les Américains
chez eux.»
Il fait savoir qu'«on peut, aussi exporter notre industrie militaire, réalisée
dans le cadre du partenariat public-privé.» Il recommande aux
investisseurs «il faut aller vers la conquête des marchés africains, le privé
peut y jouer un rôle important.»
Il revient sur les importations pour promettre qu' «on peut les diminuer
mais sans toucher à la consommation, l'Algérien a de nouveaux besoins,
on ne peut lui interdire d'acheter par exemple un véhicule, on en rouvrira
le marché mais doucement.» En chiffres «nous avons importé, en 2 ans,
456.000 véhicules, en 2013, on a ramené 600.000 véhicules, aujourd'hui,
on en aura 45.682, on n'a pas bouleversé le marché !»
Sellal est pour la restructuration du secteur public marchand
Le Premier ministre déplore l'absence d'une culture industrielle chez
l'investisseur algérien. Pourtant «Mercedes travaille bien à Tiaret, les
emplois ont été créés, c'est fini kahwa ou garou khir me soltan fi daro.» Il
assure qu' «on diminuera, encore, l'importation, mais ça ne veut pas dire
qu'on va l'interdire.» Il interroge «je ne vois pas pourquoi on importe 500
millions de dollars de matériaux de construction, 600 autres
d'électroménagers, des gâteaux secs, 18 millions de dollars de chewinggum ?!»
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Il fait savoir que «l'industrie automobile, naissante chez nous, peut
permettre de créer toute une famille de sous-traitants, d'autant que nous
avons 68.000 entreprises créées avec l'aide de l'ANSEJ.» Il veut recadrer
l'investissement «non pas par une planification centralisée mais sur la
base des besoins du pays». Il affirme que pour ce qui est du phosphate
«nous sommes concurrencés par des pays voisins qui bloquent au plan
international.» Mais sa relance à Tebessa nous oblige à créer d'autres
groupes d'industries.» Un autre clin d'œil mais celui-ci au SG de l'UGTA
qui demande une nouvelle restructuration du secteur public marchand.
Au président de l'UNEP qui demande «des mesures multidimensionnelles
pour relancer l'entreprise publique, Sellal répond «il faut, définitivement,
comprendre que vous êtes une entreprise privée à capitaux publics, vous
êtes des gestionnaires, il faut que vous appreniez à vous débrouiller sur
cette base, on ne peut continuer avec cette cadence, je souhaiterai faire
avec le patronat un séminaire sur le partenariat public-privé, parce qu'on
n'a pas bougé ! Il faut changer de mentalité !» Le Premier ministre affirme
que «nous sommes dans un virage, on fait tout pour maîtriser les facteurs
macroéconomiques pour ne pas aller à l'endettement extérieur, la dette
qui existe est insignifiante, elle est privée et non publique.»
Réglementer le marché locatif
Il déclare, par ailleurs, que «nous allons revoir les textes régissant la
promotion immobilière et réglementer le marché locatif, on va en parler,
très prochainement, avec les ministres concernés.» Dans son intervention,
un responsable d'une organisation patronale lui rétorque «on ne peut
régler des problèmes économiques avec ces slogans politiques.» Pour
l'intervenant «le monopole privé est plus dangereux que le monopole
public.» Il rappelle, en même temps, que «le Conseil de la concurrence est
mort alors qu'il doit réguler et contrôler les disciplines.» Sellal lui répond
«le Conseil existe toujours, il surveille et intervient quand il le faut, il
impose qu'en matière de concurrence, le produit commercialisé localement
ne doit pas accaparer plus de 40% du marché.» Il dira, plus loin que «la
Badr n'a pas le monopole du financement de l'Agriculture, toutes les
banques peuvent le faire.»
Le Premier ministre interpellera le collège des experts qui l'a accompagné
et qui sont ses conseillers mais qu'ils qualifient de «contradicteurs.» Ils lui
apportent d'emblée la contradiction, en notant que «les réserves de
change seront en 2019 de 85 milliards de dollars, mais si on mène des
réformes et qu'on gère bien la balance des paiements, elles seront de 100
milliards». Ils reprochent au gouvernement de n'avoir pas établi de
corrélation entre l'économie et la création de l'emploi. «Le taux de
chômage est resté toujours entre 10 et 11%, il faudra mener une
réflexion sur le contenu en emploi dans le nouveau modèle de croissance,
il faut de nouvelles politiques économiques et une réforme du marché de
l'emploi.» Sellal rebondit «il y a quelques années, il était extrêmement
élevé, il est à 10,5% actuellement, il y a des problèmes de productivité,
plusieurs employés pour un même travail.»
«Je salue mon ami Sidi Saïd»
7
Le ministre de l'Industrie et des Mines présentera une allocution d'une
intelligence raffinée. C'est avec des chiffres à l'appui qu'il répondra aux
attaques et accusations implicites que lui a lancées Sidi Saïd. «Je tiens à
saluer deux vieux compagnons des tripartites précédentes, mon ami Sidi
Saïd et Mustapha Mekkidèche, je salue mes amis de l'UGTA pour leur
persévérance à entretenir un dialogue social calme, apaisé et
responsable.» Abdesselam Bouchouareb ne manquera pas de rendre
hommage au Premier ministre «pour son choix pertinent de Annaba.»
Pour le ministre «Annaba, c'est un symbole pour l'Industrie nationale,
toute une histoire.» C'est, dit-il «aussi le symbole d'une renaissance d'un
bastion de la sidérurgie nationale, d'une région, d'un pays et de la volonté
politique du président de la république, de redonner à l'Algérie un destin
industriel, à la hauteur de la grandeur de notre pays.»
Il dira, en substance, que «la réorganisation du secteur public marchand
ne se limite pas à sa reconfiguration en groupes industriels ou en grandes
entreprises, mais fait partie des réformes majeures, inscrites dans le
programme du président de la république (… ).» Une précision par laquelle
il répondra, bien sûr, au SG de l'UGTA qui réclame une nouvelle
restructuration du secteur public marchand. Il fait savoir, entre autres,
que le projet d'organisation du marché d'occasion de l'automobile est
finalisé. Il dit aussi avoir soumis au gouvernement un avant-projet sur le
partenariat public-privé. Bouchouareb prendra le soin de décortiquer la
promotion de l'investissement par son secteur et ses services. «C'est ce
qui me permet de dire à mon ami Madjid (Sidi Saïd ndlr) que
l'investissement est véritablement défonctionnalisé.» Le ministre mettra
en avant pour toutes ses précisions «la grande amitié qui me lie, depuis
de longues années à mon ami Sidi Saïd.» Annaba aura été ainsi
«coquette» jusqu'à réconcilier des partenaires qui n'en ont pas fini avec
les tripartites. …
Sidi Saïd et Haddad sur la même longueur d'onde (L’Expression)
Le FCE considère l'exportation hors hydrocarbures comme véritable
panacée pour l'économie du pays. Elle est une priorité de tout premier
ordre.
8
Le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd a mis l'accent sur la
nécessité de la «défonctionnarisation» de l'économie nationale lors de la
tripartite qui s'est déroulée hier à Annaba. Pour ce faire, le numéro un de
la Centrale syndicale a été clair. «Aujourd'hui, il est plus que nécessaire
de défonctionnariser l'économie nationale, de libérer l'initiative et de
restituer ses lettres de noblesse à l'entreprise et à son manager», affirmet-il. Le secrétaire général de l'Ugta focalise son attention sur l'urgence de
libérer l'investissement et l'initiative économique pour qu'elle soit
compétitive en affirmant qu'il faut asseoir «la souveraineté nationale en
termes économiques à travers la libération de l'investissement». M.Sidi
Saïd a estimé que le tutorat doit «accompagner et non se substituer à
l'entreprise», appelant, dans ce sens, à un «épanouissement de
l'investissement sans contraintes, conformément aux orientations des
pouvoirs publics», a-t-il dit. Abdelmadjid Sidi Saïd croit fort que le défi
réside dans la relance du tissu industriel susceptible de booster l'économie
nationale. Pour ainsi dire, le patron de l'Ugta mise sur «la construction
d'un véritable tissu industriel basé sur une coopération permanente entre
les différents intervenants concernés par ce dossier», précise-t-il. Lors de
son intervention, le secrétaire général de l'Ugta a exhorté le
gouvernement et le patronat à faire en sorte qu'il y ait l'adhésion et «la
mobilisation de l'ensemble des acteurs pour dynamiser l'industrie
nationale selon une vision productive de richesse et d'emplois», note-t-il.
De son côté, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE). Ali
Haddad, considère cette réunion comme «une volonté des pouvoirs
publics et des partenaires économiques et sociaux de perpétuer le débat
qui nous permet de progresser dans nos réflexions et de renouveler nos
analyses, afin de percevoir correctement les enjeux liés à la poursuite du
développement de notre économie, de sa diversification et de son
émergence», précise-t-il.Pour le président du FCE, la tripartite doit faire
«évoluer notre vision du capitalisme national intègre et du partenariat
étranger équitable... et accepter plus aisément les réformes nécessaires
pour l'amélioration des conditions d'investissement dans notre pays»,
affirme-t-il. Quant au partenariat économique et social, le président du
FCE insiste sur l'adhésion du Forum des chefs d'entreprise «à la politique
économique qui, en totale adéquation avec la démarche, consiste à réagir
vigoureusement à la conjoncture que traverse notre pays», et d'ajouter
que: «nous soutenons le patriotisme économique et nous le revendiquons.
Nous défendons à ce titre la règle des 51/49% qui en est l'expression
première, parce qu'elle est de nature à consolider le secteur public et le
secteur privé producteurs», tonne-t-il.
Le FCE considère l'exportation hors hydrocarbures comme véritable
panacée pour l'économie du pays. Elle est une priorité de tout premier
ordre.
"Le capitalisme national intègre" vu sous l’angle FCE (L’Econews)
9
Ali Haddad s’est montré sous un autre jour à Annaba, celui de marcher sur
les pas de son prédécesseur comme pour souligner une logique toute crue
de conférer à l’organisation patronale un caractère plus revendicatif et
plus agressif qu’elle ne l’était jusque-là.
Il s’en est allé puiser dans de vieilles idées avancées par Hamiani avec
toutefois quelques correctifs comme le soutien inconditionnel de la règle
51/49% « nous le soutenons et nous le revendiquons » car, de son
optique cela, relève du «patriotisme économique ». Une adhésion qui se
décline en une série de revendications à même d’appâter le gouvernement
en quête de ressources financières supplémentaires.
Ali Haddad, prenant à témoin les orientations du président de la
république s’offre la crédibilité de défendre « le capitalisme national
intègre ». Pour cela, il va puiser dans les 50 propositions du FCE
élaborées du temps de Reda Hamiani.
Que de raccourcis pour arriver enfin aux propositions de Annaba ou, « en
tant que partenaires du Gouvernement, nous soutenons et adhérons » à
la politique économique du gouvernement que le patron du FCE complète
par l’instauration du partenariat public-privé. « Nous pensons qu’il est
impératif d’organiser cet instrument pour servir le développement de
partenariats entre le secteur public et les entreprises privées nationales ».
Donc, contrairement à son prédécesseur il rejoint et soutien le
gouvernement dans le maintien de la règle 51/49 et pour ne pas dire
conditionne, il complète par une réglementation qui permette au privé
national de bénéficier de ce type de partenariat qu’il explique d’ailleurs « A
l’heure actuelle, le Partenariat Public/Privé se réalise, essentiellement,
entre le secteur public et des entreprises étrangères. Le FCE plaide, pour
que cette tendance soit inversée et que ce soient les entreprises
nationales qui tirent profit du Partenariat Public/Privé ».
Une approche qu’il soutiendra avec un léger copier coller de la proposition
47 de Hamiani, qui consiste en une réforme « profonde de l’administration
» mais, ce n’est pas tout puisque il réactive aussi la proposition ancienne
« d’engager une reforme fiscale profonde qui visera, d’une façon générale,
à simplifier l’environnement fiscal… » Ce que Ali Haddad va résumer en
une phrase, « l’administration économique doit se recentrer sur ses
missions de contrôle et de régulation. Elle doit aussi déployer ses efforts
dans le soutien et l’encouragement de l’investissement et l’amélioration du
climat des affaires ».
10
C’est un chapitre qui s’ouvre sur la réforme, souhaitée du secteur financier
et bancaire, une « grande priorité » aux yeux du FCE qui plaide, à partir
d’Annaba pour la mise en place d’instruments financiers et bancaires et
dont l’entrée en bourse des banques publiques est une priorité. «
L’ouverture de l'activité bancaire au capital privé national serait d'un
apport important pour la réforme de ce secteur » a soutenu Haddad. Et
ce, par le biais de la bourse des valeurs mobilières, une idée qui a fait du
chemin depuis la première tentative de privatisation des banques
publiques, maintes fois revendiquée depuis par l’ex Patron du FCE et
remise au gout du jour aujourd’hui à Annaba.
En accompagnement à la revendication de lever les « contraintes »
fiscales il s’agit notamment de mettre en place un dispositif de
rééchelonnement des dettes fiscales. Il est à se demander toutefois
comment des chefs d’entreprises qui, de l’aveu même du premier
responsable de l’organisation patronale parle de fragilité et de difficultés
d’évolution d’où le besoin de rééchelonner les dettes soient intéressés par
l’achat d’actifs des banques publiques et que, pour une organisation
patronale tout aussi engagée dans l’édification de l’économie nationale et
la dynamisation du marché financier relègue au second rang l’introduction
des entreprises privées qui lui sont affiliées pour se focaliser sur l’entrée
en bourse des entreprises de l’Etat et plus encore des banques publiques.
Le FCE plaide pour un "Partenariat public/privé national
(L’Econews)
Profitant de la participation de son organisation à la 20ème réunion
Tripartite organisée ce lundi à Annaba, le président du Forum des chefs
d’entreprises (FCE), Ali Haddad a tenu à présenter quelques réflexions
sous forme de propositions au gouvernement pour booster l’économie
nationale.
Ali Haddad, qui a exprimé sa satisfaction pour la tenue de cette édition a
affiché son soutien au gouvernement qui a réalisé selon lui, des avancées
considérables réalisées dans le cadre de la politique économique. Le
patron des patrons a estimé que son organisation soutient, revendique et
défend la règle du 51/49, qui en est l’expression première, parce qu’elle
est de nature à consolider le secteur public et le secteur privé
producteurs. « Nous souhaitons qu’elle soit complétée par un autre levier
qui est de nature à renforcer puissamment les synergies entre ces
secteurs et qui est le Partenariat Public/Privé », souligne Ali Haddad. A
l’heure actuelle, le partenariat Public/Privé se réalise, essentiellement,
entre le secteur public et des entreprises étrangères. «Le FCE plaide, pour
que cette tendance soit inversée et que ce soient les entreprises
nationales qui tirent profit du Partenariat Public/Privé », plaide Haddad.
Tout en plaidant que les entreprises nationales tirent profit du Partenariat
Public/Privé, le président du FCE a tenu à avancer quelques propositions.
Il s’agit entre autre de « la nécessité d’engager une réforme profonde de
11
l’administration ». Sur ce point, il est nécessaire, souligne l’intervenant
que l’administration économique se recentre sur ses missions de contrôle
et de régulation et elle déploie aussi ses efforts dans le soutien et
l’encouragement de l’investissement et l’amélioration du climat des
affaires. « L’Algérie doit absolument confirmer sa volonté d’investir le
marché africain à travers une démarche adéquate ». A cet égard, une
dynamique a été lancée par le Forum Africain d’Investissement et
d’Affaires qui a été un succès du point de vue des résultats enregistrés :
pas moins de 28 accords ont été conclus, certains sont déjà en voie de
concrétisation.
Pour Haddad, il est important de développer cette dynamique. Pour
conquérir l’Afrique, il nous faut imaginer des instruments appropriés à
savoir la mise en place d’un Comité national pour l’Afrique sous la haute
autorité de le Premier ministre; la création d’une Banque Algéro-Africaine
et/ou le développement du réseau d'une banque Algérienne en Afrique;
l'adhésion de l'Algérie aux accords de coopération et de libres échanges
Interafricains existants (ex: COMESA, CEN-SAD, CDAO, etc.).
La réduction de la commande publique inquiète les entreprises du BTPH
Le FCE propose aussi « la réforme du secteur financier et bancaire », qui
doit, selon Ali Haddad, mettre en place des instruments financiers et
bancaires modernes capables de soutenir le développement économique
du pays; répondre à la nécessité de disposer de modes de financement
alternatifs adaptés aux besoins des différents secteurs de l’économie; et
assurer que le crédit ne soit plus assujetti à des garanties prohibitives.
L’organisation patronale attache également un intérêt particulier à « la
réforme fiscale ». A cet égard, estime Haddad, il est urgent, de concevoir
un système fiscal qui favorise la décentralisation de la décision
économique et, d’une façon générale, adapte la fiscalité aux besoins d’un
développement à grande échelle des entreprises et de nos territoires. «
Nos préoccupations concernent également la question du foncier industriel
», rappelle Ali Haddad, qui estime que les enjeux liés à cet aspect sont
fondamentaux car il y va de la capacité de notre pays à donner corps à sa
volonté d’investir et de créer.
L’intervenant a souligné également le « besoin de notre économie en
matière de transfert de technologie, de savoir-faire, et de management »,
qui selon Ali Haddad, nous commande d’aménager des conditions plus
attractives pour la Diaspora algérienne, qui souhaite apporter sa
contribution à l’édification nationale. Le président du FCE clôture ses
propositions par rappeler les autorités sur la situation de deux secteurs
vitaux de l’économie nationale, qui est le secteur du BTPH et celui de la
production du médicament.
Ainsi, Ali Haddad, aborde les contraintes du secteur du BTPH. « La
contrainte sur la commande publique induite par le resserrement des
dépenses publiques a mis à mal des centaines d’entreprises de ce secteur
», estime-t-il et d’ajouter « cette situation accroît le risque de mortalité de
ces entreprises. Par conséquent, une menace sérieuse pèse sur des
milliers d’emplois. Il est essentiel, dans la conjoncture actuelle, d’accorder
la plus grande attention à ce secteur et d’encourager les entreprises à se
12
déployer dans d’autres secteurs (énergies renouvelables, agroalimentaire,
pharmacie, etc.) »
Tripartite d’Annaba : Sidi Saïd plaide pour une
"défonctionnarisation" de l’économie nationale (Radioalgérie.dz)
Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens
(UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a plaidé lundi à Annaba, au cours de la
réunion de la tripartite (Gouvernement-UGTA-patronat), pour "la
défonctionnarisation de l’économie nationale".
"Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de defonctionnariser l’économie
nationale, de libérer l’initiative et de restituer ses lettres de noblesse à
l’entreprise et à son manager", a considéré le secrétaire général de
l’UGTA.
Mettant l’accent sur l’importance d’asseoir une "souveraineté nationale en
terme économique" à travers la libération de l’investissement, M. Sidi Saïd
a estimé que le tutorat doit "accompagner et non se substituer à
l’entreprise", appelant, dans ce sens, pour un "épanouissement de
l’investissement sans contraintes, conformément aux orientations des
pouvoirs publics".
L’objectif, a ajouté le même intervenant, était de "construire un véritable
tissu industriel", basé sur une coopération permanente entre les différents
intervenants concernés par ce dossier.
Pour le SG de l’UGTA, la crise économique et financière mondiale doit
constituer un "stimulant" pour optimiser les capacités nationales dans le
domaine industriel, affirmant qu’outre le soutien de l’Etat, "il faut
également la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour dynamiser
l’industrie nationale selon une vision productive de richesse et d’emplois".
Tripartite : L’appel au partenariat public-privé fait l’unanimité
(Reporters)
Lors de la 20e Tripartite, qui s’est tenue hier à Annaba, un appel au
partenariat public privé (PPP) a fait l’unanimité entre le Gouvernement,
l’Union générale des travailleurs (UGTA) et le patronat.
C’est la deuxième fois que cet évènement est délocalisé hors de la capitale
Alger, après qu’il se soit déroulé à Biskra en 2015. Appelant à valoriser les
ressources naturelles minières et énergétiques pour diversifier l’économie
nationale, qui s’est matérialisée par le « nouveau modèle économique »,
soit la nouvelle politique économique, adoptée en juillet dernier, et «
rester vigilants sur le plan budgétaire », imposé par la chute des cours du
pétrole dont l’économie du pays est dépendante, le Premier ministre
Abdelmalek Sellal a parlé de trois fronts sur lesquels son gouvernement a
13
concentré ses efforts. Le premier porte sur la rationalisation des dépenses
publiques directement liée aux réserves de change qui vont connaître une
chute de 112 milliards (Mds) de dollars à 96 Mds de dollars en juillet
prochain pour reprendre ensuite vers la hausse, a affirmé M. Sellal. Sur un
autre plan, ces réserves couvrent aussi les importations qui atteindraient
30 Mds de dollars en 2017, a promis le Premier ministre qui affirme que
les réserves de changes seront supérieures à 100 Mds de dollars à la fin
de cette année. Cette chute des importations « ne touchera pas le pouvoir
d’achat », a-t-il assuré. L’inflation sera de 4% en moyenne bien qu’elle a
atteint 6,4% conjoncturellement à la fin de janvier dernier. La croissance
sera de 3,9% avec une progression des segments hors hydrocarbures de
3,7%. Le troisième front est d’encourager l’investissement et la création
d’activité avec un montant de 9 100 Mds de dinars (DA) de transferts
sociaux, soit 23,7% du budget de l’Etat, orientés vers les produits de
base, l’éducation, l’accès à l’eau et à l’énergie, la santé, le logement, les
retraites et l’accompagnement des faibles revenus, des démunis et des
handicapés. Pour ce faire, un contrôle « rigoureux » des prix à la
consommation, a-t-il souligné. Dans sa stratégie, le gouvernement freine
les investissements dans des activités «saturées» telles que les minoteries
ou les cimenteries, alors que des segments de production et de services
demeurent vierges et contraignent le recours à l’étranger, dont
l’agriculture, l’agroalimentaire, le renouvelable, le fret, l’ingénierie et les
études, les technologies de l’information et de la communication (TIC), le
tourisme domestique et autres domaines. Avec l’entrée en exploitation de
certaines entreprises, la fiscalité ordinaire a augmenté de 10% entre 2015
et 2016, a signalé M. Sellal sans donner de montants.
Boualem M’rakach, président de la CAP : «Près de la moitié de
l’économie détenue par le circuit informel» (Reporters)
Le marché informel en Algérie menace l’économie et pénalise les finances
de l’Etat. Une « vérité » soutenue par le président de la Confédération
algérienne du patronat (CAP).
Boualem M’rakach, a, en effet, estimé lors de son intervention sur les
ondes de la Chaîne III de la Radio nationale que le développement
économique et social du pays «ne saurait se concevoir sans une démarche
commune impliquant le gouvernement, les opérateurs économique et le
syndicat, particulièrement, dans le contexte actuel ».
Rappelant les centaines de proposition avancées, par le passé, lors des
multiples rencontres organisées entre ces partenaires, Boualem M’Rakach,
venu présenter quelques-unes des propositions qu’il compte soumettre
aux travaux de la 20eTripartite, s’est inquiété de savoir pourquoi nombre
parmi elles n’ont pas été prises en compte, jugeant que si l’on en est
arrivé à ce stade, c’est en raison, selon lui, de « la spéculation, de la
bureaucratie et l’économie informelle ». A propos de ce dernier aspect, il a
affirmé que près de la moitié de l’économie de l’Algérie reste encore
14
détenue par le circuit informel. «C’est une situation de non-retour», s’estil alarmé. Selon lui, cette pratique bloque tout investissement. Ce qui, à
ses yeux, nécessite de réactiver sa proposition de création d’une structure
chargée de mener une lutte contre ce phénomène, dont il a relevé qu’il
génère un pactole de 35 milliards de dollars, « soit la moitié du budget de
l’Algérie
».
«L’informel, a-t-il soutenu, est le plus grand handicap du développement
socio-économique du pays ». Avant d’affirmer que les « pouvoirs publics
doivent réagir très vite ». Toujours s’agissant de l’économie informelle, il
convient de rappeler que le ministère du Commerce vient de lancer une
étude, en partenariat avec le Centre de recherche en économie appliquée
pour le développement (Cread) avec l’appui du Programme des Nations
unies pour le développement (Pnud), pour mieux connaître l’économie
informelle dans ses différentes dimensions (financement, production,
commercialisation, emploi), de cerner et de quantifier son impact sur
l’économie nationale afin d’élaborer une stratégie adéquate pour lutter
contre ce phénomène», avait-on expliqué lors de l’atelier consacré au
lancement de cette étude. L’économie informelle, selon le ministre du
Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, «est considérée comme un
obstacle majeur pour la promotion de la production nationale», mais les
mesures prises demeurent «insuffisantes». D’ailleurs, selon une enquête
de l’Office national des statistiques (ONS), le poids de l’économie
souterraine est estimé à 45% du Produit national brut (PNB),
correspondant à une valeur de 124 milliards de dollars pour un PNB de
276.2 milliards de dollars en 2012. L’informel, toujours selon l’ONS,
accapare 45,3% des activités du commerce et services, le BTP (37%) et
les activités manufacturières (17,7%). Des statistiques qui renseignent
sur l’étendue de ce phénomène. Par ailleurs, le président de la CAP estime
que « notre économie est pénalisée, puisque notre tissu productif ne
répond pas au besoin local. On doit s’inscrire dans cette démarche de
productivité puisque nous avons la chance d’avoir un marché local à
fournir». Pour lui, le seul moyen de le réaliser« est de mettre sur pied des
accords déjà signés sur des projets qui vont dans ce sens entre les
pouvoirs publics et les acteurs économiques ». Enfin, au titre de la
nouvelle démarche de croissance économique prônée par le
gouvernement, M’rakach appelle à faire table rase des anciennes
méthodes
de
gestion
et
à
prendre
désormais
en
compte les propositions formulées par les partenaires sociaux pour
remédier aux erreurs du passé.
Gouvernement-UGTA-patronat : Un «front commun» scellé à
Annaba (Le Soir d’Algérie)
C’est un Abdelmalek Sellal offensif qui est intervenu hier devant les
participants de la 20e réunion tripartite, dont les travaux ont eu lieu à
l’hôtel Sheraton d’Annaba. «Tout ce que nous avons dit et prédit s’est
15
avéré juste et vrai, et ce, contrairement à ce qui a été avancé par certains
cercles et personnes», a-t-il souligné.
C’est un discours plaidant son bilan à la tête du gouvernement mais
surtout les actions entreprises depuis la dernière tripartite qui a eu lieu à
Biskra, que le Premier ministre a développé hier lors de son intervention
devant les participants à la 20e tripartite.
D’emblée, M. Abdelmalek Sellal dira que «le gouvernement est parvenu à
stabiliser le cadre macroéconomique sans pratiquer une politique
d’austérité et a privilégié la recherche constante de la croissance et de la
création de richesses à la gestion comptable froide et cynique».
L’entrée en matière du Premier ministre lui a permis de passer à
l’offensive et entamer sa plaidoirie. Quelque peu crispé, l’orateur a déclaré
que «le temps nous a donné raison». Bien évidemment, la question
financière était le principal argument avancé par le Premier ministre. A ce
propos, il dira : «En rationalisant l’exécution de la dépense publique et en
ciblant les niches de gaspillage, nous avons pu obtenir une stabilisation du
budget de fonctionnement ainsi qu’une réduction notable d’équipement».
Chiffres à l’appui, il fera savoir que «les réserves de change se stabilisent
à plus de 112 milliards de dollars US et le niveau de liquidité dans les
banques a atteint en janvier 2017, 1 037 milliards de DA, contrairement
aux présages alarmants de certains».
Toutefois, le Premier ministre avertit que ces mêmes réserves de change
«vont progressivement diminuer pour atteindre en juin prochain 96
milliards de dollars US, pour qu’elles remontent avant la fin de l’année».
«Evitons l’hypocrisie»
Pour le Premier ministre, «il relève du devoir de dire la vérité aux
Algériens pour mettre en échec les colporteurs de calomnies et de
mensonges qui n’arrivent pas à accepter que notre pays demeure stable,
uni et en paix». A ce propos, il dira que «l’Algérie brave la conjoncture
économique et les tentatives de déstabilisation, car elle commence à
enregistrer les résultats de sa démarche de renouveau économique et
social». Et à ce titre, il réexplique les contours de la démarche du
renouveau économique et social.
Il n’en demeure que le discours de Sellal a été attentivement suivi par les
acteurs concernés par cette tripartite, à l’image du secrétaire général de
l’UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, qui a tenu à développer un discours
marqué par quelques critiques adressées à certains cercles «qui feignent
de ne pas voir le développement économique».
Sidi Saïd, qui a réitéré le soutien des syndicalistes de son organisation à
«toutes les actions qu’entreprend le Premier ministre», a demandé
«d’éviter d’être hypocrite». «Je vais parler avec cœur et vérité sans
blesser personne : si vous voulez aller de l’avant, il faut libérer
l’investisseur et débureaucratiser l’action de l’investissement.»
Et d’ajouter : «Nous syndicalistes, en présence de nos partenaires
économiques, vous livrons notre intime conviction qui consiste à dire
qu’avec vous, et notre gouvernement, nous sommes convaincus,
aujourd’hui, que notre maturité et notre confiance mutuelle dans la prise
en charge des enjeux socio-économiques propulseront notre économie
16
nationale vers des réussites certaines qui dureront dans l’intérêt national.
Evitons seulement l’hypocrisie entre nous.»
Patriotisme économique
Pour sa part, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), M. Ali
Haddad, dira que cette rencontre «traduit, encore une fois, la volonté des
pouvoirs publics et des partenaires économiques et sociaux de perpétuer
le débat qui nous permet de progresser dans nos réflexions et de
renouveler nos analyses, afin de percevoir correctement les enjeux liés à
la poursuite du développement de notre économie, de sa diversification et
de son émergence.»
Saluant les résultats enregistrés par le gouvernement Sellal, le président
du FCE a plaidé pour l’instauration du «patriotisme économique». «Ce
patriotisme économique, nous le soutenons et nous le revendiquons. Nous
défendons à ce titre la règle du 51/49 qui en est l’expression première,
parce qu’elle est de nature à consolider le secteur public et le secteur
privé producteurs. Nous souhaitons qu’elle soit complétée par un autre
levier qui est de nature à renforcer puissamment les synergies entre ces
secteurs et qui est le partenariat public-privé», a-t-il expliqué, tout en
ajoutant en guise de conclusion : «Nous pensons qu’il est impératif
d’organiser cet instrument pour servir le développement de partenariats
entre le secteur public et les entreprises privées nationales. Le FCE plaide
pour que cette tendance soit inversée et que ce soient les entreprises
nationales qui tirent profit du partenariat public-privé.»
Fin des travaux de la tripartite
Un front commun regroupant le gouvernement, le patronat et l’UGTA a vu
le jour à l’issue des travaux de la 20e tripartite, dont les travaux ont eu
lieu hier à Annaba. Le communiqué final sanctionnant la fin des travaux
fait état de la nécessité «de renforcer l’esprit de solidarité, d’entente et de
solidarité entre les différents partenaires économiques et sociaux et de
mettre à profit pour la concrétisation des objectifs stratégiques de
développement économique et de bien-être social».
Les signataires de la déclaration finale ont convenu, lit-on dans le
document, de «renforcer et d’encourager les instruments alternatifs et
innovants de financement de l’économie, à l’instar du marché financier et
du partenariat, qui constituent un levier important dans le domaine de
l’investissement». Il s’agit, explique-t-on, «de privilégier des partenariats
pour les projets structurants et de développement de la base industrielle
et productive nationale, en s’entourant des garanties nécessaires et en
instaurant un environnement réglementaire, économique et financier
favorable pour faciliter aux opérateurs économiques algériens la captation
du savoir-faire et des possibilités de financement disponibles sur le
marché domestique ou international».
Tripartite : Sellal toujours rassurant (Algérie1)
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Les crédits à l'économie estimés à 9.100 milliards de DA en 2016
atteindront les 11.400 milliards de DA en 2017, soit une hausse de 25%,
a indiqué ce lundi à Annaba, le Premier Ministre, Abdelmalek Sellal, dans
son allocution d'ouverture de la 20e session de la tripartite.
Quant à la facture d’importation, une baisse de l’ordre de cinq milliards de
dollars devrait être enregistrée au titre de cette année, a affirmé le
Premier Ministre, soulignant que celle-ci s’inscrit dans le cadre de «
rationalisation souple » des dépenses publiques.
« La montée en cadence de l’appareil de production national dans
plusieurs domaines a permis de substituer les marques étrangères ainsi
que de faciliter la mise en place d'un dispositif de licence d'importation
simple, équitable et transparent», a fait savoir Abdelmalek Sellal, tout en
précisant que les résultats obtenus « n’ont pas créer de situations de
pénuries pour ce dernier.»
Réserves de change à 95 milliards en juillet 2017
Par ailleurs, concernant les réserves de change, Sellal a indiqué qu'elles
continueront de baisser à 95 milliards de dollars à juillet 2017, mais une
légère hausse est prévue pour la fin de l'année en cours, affirme-t-il.
A ce propos, le Premier ministre a rappelé que les réserves de change
actuelles de l'Algérie sont de 112 milliards de dollars, soit une baisse de
2,1 milliards depuis fin décembre 2016. Le niveau de liquidité bancaire
est, quant à lui, de l'ordre de 1037 milliards de dinars à janvier 2017.
Le Premier ministre a par ailleurs assuré que le gouvernement continuera
à soutenir les programmes de l'Habitat, de la Santé et de
l'Education.(photo de l'arrivée de Sellal à Annaba).
À Annaba, Sellal et Haddad enterrent la hache de guerre (TSA)
La 20e Tripartite, regroupant le gouvernement, le Patronat et le syndicat
UGTA s’est ouverte ce lundi 6 mars à Annaba. C’est la première réunion
officielle réunissant le premier ministre Abdelmalek Sellal et le président
du Forum des chefs d’entreprise (FCE) Ali Haddad, depuis le Forum
africain des affaires, tenu à Alger au mois de décembre dernier. À cette
occasion, le « patron des patrons » a évoqué, dans un discours, les
principales revendications des chefs d’entreprises du FCE.
Se tourner vers l’Afrique
L’Algérie doit se tourner vers le marché africain. C’est une priorité
partagée par le Patronat et le gouvernement, à en croire les déclarations
de Haddad et Sellal lors de cette 20e tripartite. Trois mois après la tenue
du Forum africain des affaires, au bilan pour le moins contrasté, le FCE
affirme que « l’Algérie doit absolument confirmer sa volonté d’investir le
marché africain ».
28 accords ont été conclus avec des partenaires du continent, dont
certains sont « déjà en voie de concrétisation », selon Ali Haddad. Pour
confirmer cette dynamique, le FCE appelle à la mise en place d’un
18
« Comité national pour l’Afrique », placé sous la tutelle du Premier
ministre, mais dont les missions n’ont pas été définies.
« Nous remercions le FCE »
Par ailleurs, Haddad milite pour la création d’une « banque algéroafricaine » ainsi que pour le développement d’un réseau bancaire algérien
sur le continent. Une revendication portée depuis plusieurs années afin de
faciliter les partenariats et l’implantation d’entreprises algériennes en
Afrique.
Pour sa part, le premier ministre Abdelmalek Sellal en profite pour tourner
la page des tensions entre lui et Ali Haddad, enterrant ainsi la hache de
guerre. Pour Sellal, « le Forum africain (…) est véritablement une
réussite ». « Nous remercions le FCE et nous sommes persuadés que le
marché africain représente effectivement un marché d’avenir pour nos
entreprises », poursuit-il, affichant ainsi une entente entre le
gouvernement et le FCE.
Réformes fiscale, bancaire et foncière
Par ailleurs, les réformes préconisées par Ali Haddad touchent à des
secteurs centraux pour le développement économique et souvent pointés
du doigt pour leur archaïsme. Parmi les principales propositions, Haddad
évoque notamment la nécessité de réformer le secteur financier et
bancaire.
Pour ce faire, le FCE développe sept axes que sont la modernisation, les
financements alternatifs, l’allègement des garanties « prohibitives » pour
l’accès au crédit et la réduction des délais de traitement des dossiers, le
développement du crédit à long terme, la concrétisation de la couverture
des risques de change, ainsi que l’introduction en bourse des banques
publiques.
Et à Haddad d’insister : « L’ouverture de l’activité bancaire au capital privé
national serait d’un apport important pour la réforme du secteur ». En
d’autres termes, le FCE appelle le gouvernement à autoriser l’ouverture de
banques privées à capitaux algériens. Chose interdite depuis le scandale
de l’affaire Khalifa.
Par ailleurs, le président du Patronat interpelle le Premier ministre sur
l’urgence d’une réforme de la fiscalité. « Il est urgent, Monsieur le Premier
ministre, de concevoir un système fiscal qui favorise la décentralisation de
la décision économique et, d’une façon générale, adapte la fiscalité aux
besoins d’un développement à grande échelle des entreprises et de nos
territoires », explique Ali Haddad.
Enfin, l’épineux dossier du foncier industriel est également mis sur la
table. À ce titre, « les membres du FCE sont prêts à contribuer et à
solutionner ce problème », affirme Haddad, en référence à la création de
zones industrielles aménagées et gérées par le secteur privé. « La réponse
apportée par la Loi de finances pour 2017 répond parfaitement à nos
propositions », se réjouit-il.
Réformer l’administration en profondeur
Mais la grande priorité, selon le FCE, reste « d’engager une réforme
profonde de l’administration ». Haddad appelle indirectement à un repli de
19
l’État de la sphère économique : « L’administration économique dois se
recentrer sur ses missions de contrôle et de régulation », affirme-t-il.
Selon lui, les efforts de cette administration doivent également être
consacrés au « soutien et l’encouragement de l’investissement et
l’amélioration du climat des affaires. » En d’autres termes, le représentant
des chefs d’entreprises algériens souhaite que l’État se cantonne à des
missions de gestion et d’organisation du marché, au lieu d’être un acteur
prépondérant, comme c’est le cas aujourd’hui.
Dans ce contexte, le FCE appelle le gouvernement à encourager le
partenariat entre les entreprises publiques et privées algériennes. Ali
Haddad déplore que ce partenariat bénéficie actuellement en priorité aux
entreprises étrangères. « Le FCE plaide pour que cette tendance soit
inversée et que ce soit les entreprises nationales qui tirent profit du
Partenariat public-privé », déclare-t-il.
Soutien au gouvernement et au «51/49%»
Dans le même temps, le FCE affiche son soutien au gouvernement et se
présente « en tant que partenaire du gouvernement ». Il insiste à
plusieurs reprises sur les « avancées considérables réalisées sous » la
direction de Sellal. Appelant à un patriotisme économique que le FCE
« revendique », Haddad défend alors la règle 51/49%, « qui en est
l’expression première. »
Enfin, Ali Haddad a souhaité « attirer l’attention » du Premier ministre sur
« deux secteurs vitaux » de l’économie nationale. Celui du BTPH et celui
de la production de médicaments. Pour son propre secteur d’activité,
Haddad s’alarme de « la contrainte sur la commande publique induite par
le resserrement des dépenses » de l’État, qui met à mal et menace les
entreprises.
Il appelle ainsi à encourager ces entreprises à se diversifier, se reconvertir
et «se déployer dans d’autres secteurs [que sont] les énergies
renouvelables, agroalimentaire, pharmacie, etc. »
Justement, dans le domaine de la production de médicaments, Haddad
estime que le marché algérien a « beaucoup bénéficié à l’importation. » Il
indique qu’une « politique judicieuse d’appui aux producteurs locaux
permettrait de cibler un objectif de 70% de parts de marché ». Pour ce
faire, le FCE évoque deux pistes prioritaires : résoudre les difficultés
d’enregistrement des produits locaux et les prix et marges appliquées à la
production locale.
Algérie : Ali Haddad préconise l'offensive en Afrique et l'adhésion
aux accords de libre-échange interafricains (Maghreb Emergent)
20
Ali Haddad, président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) a appellé
lundi à Annaba le gouvernement à "confirmer" la volonté d'investir le
marché africain et à adhérer aux accords de libre-échange interafricains
existants.
Ali Haddad a appelé à confirmer la volonté de l’Algérie «d’investir le
marché africain ». En dépit du gros couac politico-protocolaire qui a
marqué le Forum Africain d’Investissement et d’Affaires, le président du
FCE affirme qu’il a été un «succès ». Il a cité à cet effet la conclusion de
28 accords dont «certains sont déjà en voie de concrétisation ».
Le patron du FCE préconise d’ailleurs une attitude offensive pour
«conquérir » l’Afrique en se dotant d’instruments. Le FCE propose ainsi de
mettre en place d’un « Comité national pour l’Afrique » sous l’autorité du
Premier Ministre, la « création d’une Banque Algéro-Africaine et/ou le
développement du réseau d’une banque Algérienne en Afrique ».
Ali Haddad préconise par une adhésion tous azimuts de « l'Algérie aux
accords de coopération et de libres échanges Interafricains existants (ex :
COMESA, CEN-SAD, CDAO, etc.). ».
Réorienter le partenariat public-privé en faveur des nationaux
Par ailleurs, le chef du patronat a demandé une réorientation du
partenariat prive-public en faveur des entreprises privées algériennes.
Oui au «patriotisme économique » et la règle de 51/49% mais il faut
inverser le partenariat public/privé, actuellement en faveur des étrangers,
au profit des nationaux, a-t-il.
Dans un discours dont le texte a été transmis à la rédaction, il note qu’à
l’heure actuelle, « le Partenariat Public/Privé se réalise, essentiellement,
entre le secteur public et des entreprises étrangères » et réclame que la
tendance soit inversée.
Le FCE plaide pour que « ce soient les entreprises nationales qui tirent
profit du Partenariat Public/Privé. Ali Haddad a appelé par ailleurs à une
« réforme profonde de l’administration ».
« L’administration économique doit se recentrer sur ses missions de
contrôle et de régulation » et déployer ses « efforts dans le soutien et
l’encouragement de l’investissement et l’amélioration du climat des
affaires. ».
Le chef du patronat peut se prévaloir à cet effet du soutien du patron du
syndicat UGTA, Abdelmadjid Sidi Said qui a appelé à «défonctionnariser »
l’économie.
21
Sellal : "le gouvernement maîtrise tous les indicateurs
économiques" (Algérie1)
Abdelmalek Sellal a prononcé lundi à Annaba une allocution à l’ouverture
de la tripartite pour faire un point sommaire de la situation financière du
pays.
Selon notre correspondant dans la "coquette", le Premier ministre a
commencé par assurer que son gouvernement « maîtrise tous les
indicateurs économiques » Il reconnaîtra néanmoins que les prix des
produits de large consommation ont bien connu une hausse, mais « sans
pour autant affecter considérablement le pouvoir d’achat des citoyens. »
Au sujet des réserves de change, le premier ministre indique qu’elles sont
actuellement de 112 milliards de dollars mais prévoit une baisse de
l’ordre 16 milliards de dollars, d’ici le mois de juillet, date à laquelle la
cagnotte nationale ne contiendra plus que de 96 milliards de dollars. Soit
une baisse de 14 milliards de dollars.
Sellal ne donnera pas d’indication sur la destination de ces 14 milliards de
dollars, mais assure que les réserves seront reconstituées en fin d’année
2017.
Au sujet des liquidités bancaires, elle sont actuellement estimées à 1037
milliards de dinars, un chiffre largement supérieur à celui régulièrement
avancé par ceux qu’il qualifie d’ « alarmistes ».
Les importation, Sellal en parle pour apporter une précision de taille, à
savoir que son gouvernement n’a jamais interdit les importations, En
revanche, Sellal parle de volonté du gouvernement de « rationaliser » ses
importations en privilégiant la production nationale, selon le principe de la
préférence nationale.
Sellal assure enfin que les programmes de réalisations des logements
dans les différentes formules ne sont pas abandonnées, malgré la crise
économique.
M. Sellal préside la réunion tripartite et entreprend une visite de
travail à Annaba : Maintien de la politique sociale de l’État (El
Moudjahid)
Le Premier ministre a relevé que des secteurs, ayant connu par le passé
un recul, sont «en train de reprendre», citant le cas de celui du textile,
insistant pour une «consolidation de l’économie réelle».
Il a évoqué, à cet égard, des projets d’investissements en matière de
production du ciment dans le sud du pays, lesquels, a-t-il souligné,
peuvent constituer une opportunité d’exportation vers le marché africain.
Il a ajouté que le gouvernement envisageait de mettre en place une
structure de « veille » pour l’accompagnement de tous les projets
d’investissements et l’identification des éventuels blocages. Sur un autre
22
plan, M. Sellal a relevé l’impératif du renforcement de la stabilité du pays,
sans laquelle, a-t-il considéré, « il serait difficile d’agir », observant qu’« il
y a eu des tentatives de déstabilisation » de l’Algérie. Par ailleurs, il a
convié les membres de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs,
partie prenante pour la première fois de la Tripartie, à « orienter » les
Petites et moyennes entreprises (PME) vers le domaine des nouvelles
technologies. Il a alerté, à ce propos, sur le fait que l’Algérie est un pays «
sensible » aux attaques de cybercriminels, déplorant précisément le «
manque » existant dans le domaine des PME spécialisées dans les
nouvelles technologies. Il estime que celles-ci sont à même de « prémunir
» le pays d’éventuelles attaques de ce type. Les travaux de la 20e tripartie
Gouvernement-Syndicat-Patronat, ouvert hier à Annaba, ont été
sanctionnés par un communiqué.
Pérenniser le modèle social fondé sur la solidarité entre les
générations et les catégories sociales et la poursuite des
programmes publics
Les transferts sociaux continueront à soutenir la politique sociale de l’Etat,
notamment par les multiples soutiens aux familles et aux couches
défavorisées, indique le communiqué commun sanctionnant les travaux de
la tripartite. Ces transferts sociaux continueront à soutenir la politique
sociale de l’Etat et notamment par le soutien aux familles, à travers la
subvention des produits de base, l’éducation et l’accès à l’eau et l’énergie,
la santé, le logement, les retraites et enfin l’accompagnement des faibles
revenus, des démunis et des handicapés, selon le communiqué commun.
Il s’agit, plus concrètement, de pérenniser « notre modèle social fondé sur
la solidarité entre les générations et les catégories sociales et la poursuite
des programmes publics ». Il a été rappelé que le tripartisme que porte
avec « ferveur » l’UGTA est traversé par une « valeur immuable » qui est
celle de la dimension sociale, en estimant que la dynamique du dialogue
social constitue le « socle » de la stabilité sociale, indique le communiqué.
Présidée par le Premier ministre, cette rencontre s’inscrit dans le cadre
des orientations du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans
son message à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire de la
création de l’UGTA et du 46e anniversaire de la nationalisation des
hydrocarbures. Précisément, dans ce message, le Président Bouteflika
avait exhorté les partenaires à mettre l’Algérie à l’abri de la crise
financière, à travers « une relance solide et multidimensionnelle aux fins
de remettre sur rails le processus de construction de l’économie nationale,
une économie libérée de l’hégémonie des hydrocarbures et diversifiée à
l’image de la diversification des capacités agricoles, touristiques, minières,
industrielles et autres de notre pays ». Enfin, tout en renouvelant avec «
force » leur soutien « indéfectible » au Président de la République, les
participants ont exprimé une « convergence de vues » concernant les
défis auxquels fait face l’Algérie par la mise en œuvre de la démarche
économique prônée par les pouvoirs publics et se sont félicités des
résultats de la 20e session de la tripartite.
Les partenariats pour le développement de la base industrielle
23
Les participants ont convenu de privilégier les partenariats pour les projets
industriels et de renforcer les instruments alternatifs de financement de
l’économie, indique le communiqué commun qui a sanctionné les travaux
de cette réunion. Les participants à la tripartite « ont insisté sur la
nécessité de privilégier des partenariats pour les projets structurants et de
développement de la base industrielle et productive nationale en
s’entourant des garanties nécessaires et en instaurant un environnement
réglementaire, économique et financier favorable ». L’objectif, ont-ils
expliqué, est de « faciliter aux opérateurs économiques algériens la
captation du savoir-faire et des possibilités de financement disponibles sur
le marché national ou international », note le communiqué.
Promotion immobilière
Un conseil interministériel prochainement
Le Premier ministre a annoncé la tenue prochaine d’un Conseil
interministériel qui sera consacré à la promotion immobilière, durant
lequel, précise-t-il, les membres du gouvernement chercheront de
meilleures solutions pour mieux organiser ce créneau. Abdelmalek Sellal
annonce le recours à des facilitations supplémentaires pour l’achat ou la
location des logements. En termes de chiffres, il souligne que durant les
trois dernières années, 43.000 logements ont été construits dans le cadre
de la promotion immobilière, soit 2,5% de la construction globale.
Complexe sidérurgique de Bellara
En exploitation en avril
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a indiqué hier à Annaba que le
complexe sidérurgique de Bellara, dans la wilaya de Jijel, sera mis en
exploitation en avril prochain. M. Sellal a souligné que le complexe
sidérurgique de Bellara, d’importance et d’intérêt nationaux, consolidera la
stratégie nationale visant à mettre fin à l’importation de l’acier. Lancé en
réalisation en 2015, le complexe sidérurgique de Bellara est appelé à
assurer, dans une première phase, une production de l’ordre de 2 millions
de tonnes d’acier par an, pour atteindre 4 millions de tonnes, dans une
deuxième phase. Le complexe sidérurgique produira l’acier plat et des
aciers spéciaux, et accompagnera l’évolution des différentes filiales
industrielles, celle ferroviaire et du secteur automobile.
Sellal insiste sur l'impératif de la justice sociale et la lutte contre
la corruption (Algérie1)
24
Dans son intervention lors de la réunion de la tripartite qui réunit,
aujourd’hui lundi à Annaba, le gouvernement, l'Union générale des
travailleurs algériens (UGTA) et le patronat, le Premier ministre a
longuement insisté sur le principe de la justice sociale et la transparence.
Se voulant persuasif dans son message, Abdelmalek Sellal appuie avec
force :"Tous les jours et dans tous les domaines de la vie du citoyen, l'Etat
a pour mission constante de concrétiser l'impératif de justice sociale».
A cet effet, il a mis en avant la ligne directrice de l’action de son
gouvernement consistant en « des règles justes et simples acceptées par
tous et appliquées à tous dans l’équité et la transparence» au plan socioéconomique.
Sellal rappellera résolument à ce niveau la courbe de progression du
produit de la fiscalité ordinaire (+10% entre 2015 et 2016), en soulignant
que le fait "ne découlait pas des prélèvements sur les salariés mais du
secteur économique où de nombreux projets sont entrés en phase
d’exploitation", a-t-il expliqué.
Mais pas que ! Le chef de l’Exécutif juge que de telles règles « constituent
à la fois un rempart contre la corruption et les passe-droits». Soit deux
grand maux avérés qui ébranlent la confiance entre gouvernés et
gouvernants.
Se voulant démonstratif dans ce sillage, Sellal a fait observer que «la
réforme de plusieurs textes législatifs (douanes, investissements,
procédures et code pénal) ainsi que le niveau de professionnalisme des
services de sécurité permettent l'obtention « d’excellents résultats dans la
lutte contre la corruption ».
S’adossant aux chiffres, il n’a pas manqué de préciser que la lutte contre
la corruption a vu ces trois dernières années, le traitement de 5.498
affaires par les tribunaux couvrant la corruption (3.058), l'évasion fiscale
(144), l’infraction douanière et les mouvements illicites de capitaux
(2.299).
«C’est un combat sans relâche que mènent au quotidien et avec
détermination les institutions concernées car en plus d’être une pratique
illégale et immorale, la corruption sape le moral des citoyens et érode la
confiance au sein de la société », a-t-il encore asséné, estimant que la
confiance était « un bien des plus précieux».
Dans
le
même
ordre
d’idées,
le
Premier
ministre
estime,
également, primordial de dire la vérité aux Algériens «afin» explique-t-il
, «de barrer la route les colporteurs de calomnies et de mensonges qui
n’arrivent pas à accepter que notre pays demeure stable, uni et surtout en
paix».
S'exprimant sur la tripartite, Abdelmalek Sellal y voit un «acquis de la
démocratie et un indicateur fort de la société en Algérie», en dira-t-il
avant de mettre en avant la disponibilité de son gouvernement à la
concertation et au dialogue sans exclusion et sur toutes les questions
d'intérêt national « mais dans le cadre du strict respect des lois et
règlements», a-t-il nuancé, toutefois.
25
Economie: Sellal veut rassurer (Le Quotidien d’Oran)
Plus rassurant que le 1er ministre, il n'existe peut-être pas. Chiffres à
l'appui, il fait savoir à ses partenaires économiques et sociaux que
«l'Algérie commence à enregistrer les premiers résultats de son
renouveau économique et social».
«Après Biskra en 2015, la tripartite délocalise pour la seconde fois ses
travaux en dehors de la capitale pour marquer encore plus fort notre
volonté commune d'assurer un développement socioéconomique
harmonieux et équilibré entre les différentes régions du pays», a
commencé le 1er ministre à noter dans son allocution d'ouverture. Il
estime d'emblée que «les éléments de conjoncture commandent de rester
vigilants sur le plan budgétaire, afin de soutenir la gestion de la vie
socioéconomique du pays car il est important de rappeler que les efforts
importants de l'Etat pour soutenir la croissance et honorer les
engagements sociaux sont déployés dans un contexte mondial de
décélération de la croissance et où le gouvernement travaillait en parallèle
sur trois fronts : la maîtrise de la dépense publique, la réduction des
importations et le soutien à l'investissement productif». Il rassure
cependant que «le gouvernement est parvenu à stabiliser le cadre
macroéconomique sans pratiquer une politique d'austérité et a privilégié la
recherche constante de la croissance et de la création de richesse à la
gestion comptable froide et cynique». Il fit savoir alors qu' «en
rationnalisant l'exécution de la dépense publique et en ciblant les niches
de gaspillage, nous avons pu obtenir une stabilisation du budget de
fonctionnement ainsi qu'une réduction notable de celui d'équipement».
Les réserves de change se stabilisent à plus de 112 milliards de dollars et
le niveau de liquidité dans les banques a atteint en janvier 2017, 1.037
milliards de dinars «contrairement aux présages alarmants de certains»,
dit-il. La rationalisation en matière d'importations a permis, selon lui, de
passer de 66,6 milliards de dollars en 2014 à 35 milliards en 2016. «Nous
visons pour l'année en cours une réduction supplémentaire de 5 autres
milliards de dollars», avance-t-il. Il est convaincu que «ces résultats ont
été obtenus sans créer des situations de pénurie ou de non
approvisionnement de l'appareil national de production(… ), ce qui a
permis la substitution aux marques étrangères et a facilité la mise en
place d'un dispositif de licence d'importation simple, équitable et
transparent».
Les chiffres «rassurants» du 1er ministre
Objectifs visés, dit-il, «un taux de croissance de 3,9% avec une
progression des segments hors hydrocarbures de 3,7%, la stabilisation de
l'inflation au niveau de 4% et la clôture de l'exercice avec des réserves de
change supérieures à 100 milliards de dollars». Il promet qu'en juin elles
seront à 94 milliards de dollars. Il annonce dans la foulée «un train de
mesures financières et fiscales allant dans le sens de la simplification et de
la transparence tout en continuant à développer les crédits à l'économie
qui passeront de 9.100 milliards de DA en 2016 à 11.400 milliards pour
26
2017, soit une progression de près de 25% alors qu'ils étaient de 5.156
milliards en 2013». Les transferts sociaux cumulent, selon lui, «1.630
milliards de DA (23,7% du budget de l'Etat)».
Il pense néanmoins que «des instruments alternatifs et innovants de
financement de l'économie sont et seront mis en place et encouragés à
l'instar du marché financier et du partenariat pour l'investissement». Sellal
relève cependant «la duplication d'activités similaires et le phénomène de
saturation dans certaines filières (minoteries et cimenteries) alors que des
segments entiers de production et de services demeurent quasi vierges et
nous contraignent à la prestation extérieure».
Le 1er ministre prévient que «l'Algérie brave la conjoncture économique et
les tentatives de déstabilisation, elle commence à enregistrer les premiers
résultats de sa démarche de renouveau économique et social». Ainsi fait-il
savoir que «si nous obtenons aujourd'hui une progression significative du
produit de la fiscalité ordinaire (+ 10% entre 2015 et 2016), cela n'est
sûrement pas le fait des prélèvements sur les salariés dont le nombre n'a
varié que légèrement à la hausse mais bien du secteur économique où de
nombreux projets sont entrés en phase d'exploitation». Pou lui, «la
réforme de plusieurs textes législatifs ainsi que le niveau de
professionnalisation de nos services de sécurité permettent l'obtention
d'excellents résultats dans la lutte contre la corruption qui a vu ces trois
dernières années le traitement de 5.498 affaires devant les tribunaux
couvrant la corruption (3.058), l'évasion fiscale (144), l'infraction
douanière et les mouvements illicites de capitaux (2.299)».
«Il faut défonctionnaliser l'économie nationale»
Sellal conclut en soutenant que «c'est un combat sans relâche(… ), car en
plus d'être une pratique illégale et immorale, la corruption sape le moral
des citoyens et érode la confiance au sein de la société».
Le secrétaire général de l'UGTA enchaîne en soutenant que «la sécurité
économique nationale est aujourd'hui au centre de nos préoccupations et
actions pour construire un patrimoine économique national durable». Il
estime alors que «le contexte actuel mondial nous exige de valoriser et de
faire confiance à l'entreprise, qu'elle soit publique ou privée(… ).»
Abdelmadjid Sidi Saïd pense qu' «il est nécessaire aujourd'hui de
défonctionnaliser l'économie nationale en restituant ses titres de noblesse,
d'initiatives et de décisions à l'entreprise et à son manager». Il estime que
«le tutorat doit accompagner et non se substituer à l'entreprise,
l'épanouissement de l'investissement sans contraintes absolues doit être
notre maître-mot». Sidi Saïd affirme à cet effet que «le développement
durable doit être assis sur une industrie-moteur qui consacre la production
nationale et la consommation citoyenne algérienne». Il affirme qu' «à ce
titre, il faut favoriser l'éclosion d'une dynamique d'investisseurs
innovateurs et porteurs de projets facilitant la ré-industrialisation de
l'Algérie».
Ce qui selon lui oblige à «une nouvelle démarche industrielle et la guerre
contre le phénomène de l'importation néfaste à l'économie et à l'emploi».
Il appelle le gouvernement à «redonner à l'investissement tous ses
attributs d'actions loin de toute contrainte(… )».
27
Pour le président du FCE, «ce n'est que par le consensus que nous
sortirons victorieux». Les animateurs des organisations patronales
dénoncent eux aussi les blocages et la bureaucratie.
Contre la crise : L’Exécutif veut stimuler la croissance (Reporters)
Avec une situation financière qui ne fait que se gâter au fur et à mesure
que les cours pétroliers peinent à remonter au-dessus de 55 dollars le
baril, le gouvernement réunit aujourd’hui les partenaires sociaux pour
fédérer les forces autour d’un nouveau modèle de croissance.
Plus clairement, le gouvernement veut éviter que le plan d’ajustement
budgétaire ne fasse l’effet d’un grain de sable dans un moteur économique
déjà à la traîne sous l’effet de la baisse drastique de la commande
publique. L’an dernier, les allocations budgétaires dédiées à l’équipement
ont baissé de 16%, tandis que la loi de finances de l’actuel exercice
prévoit une coupe de 28%. Avec de telles coupes, les plus importantes
depuis l’Indépendance, le gouvernement et ses partenaires devraient
débattre aujourd’hui d’un nouveau régime de croissance qui ne
compromet pas l’investissement, mais qui prend en charge la contrainte
financière qu’impose la conjoncture. En impliquant les organisations
patronales, le gouvernement veut montrer son engagement à donner la
priorité désormais à l’investissement privé. Les patrons s’en réjouissent,
mais pointent du doigt les «retards accusés en matière de concrétisation
des décisions économiques». C’est du moins ce qu’estiment Boualem
M’Rakach et Mohand-Saïd N’Aït Abdelaziz, respectivement président de la
Confédération algérienne du patronat (CAP) et président de la CNPA
(Confédération nationale du patronat algérien), joints par téléphone.
Les deux traditionnels partenaires du gouvernement saluent néanmoins
cette nouvelle réorientation des politiques économiques vers l’entreprise
privée et l’ambition de diversification. En effet, depuis 2014, alors que la
crise ne faisait que commencer, l’Exécutif s’est tourné vers l’entreprise
privée et la mise en place d’une nouvelle orthodoxie budgétaire et
économique dont l’objectif est de permettre au pays, au bout de trois
années, de s’affranchir de sa dépendance maladive aux recettes
d’hydrocarbures.
28
Boualem M’Rakach qui estime que l’économie est menacée par la chute
des cours du brut et la fragilisation des indicateurs macroéconomiques,
croit néanmoins que le gouvernement dispose encore de belles cordes à
son arc, pour peu que les réformes soient menées jusqu’au bout. En
facilitant fortement l’investissement et la création de valeur ajoutée, le
gouvernement peut, selon le président de la CAP, stimuler davantage la
croissance, mais en assainissant l’environnement direct dans lequel évolue
l’entreprise. Il dit que son organisation s’est penchée sur la situation
économique et les facteurs-clés pouvant jouer le rôle de leviers de
croissance, dans une étude qu’elle doit transmettre aujourd’hui au Premier
ministère. Il fait du dialogue social une priorité à renforcer, par la mise en
place d’une commission tripartite permanente qui ne doit pas être, selon
lui, une instance de consultation, mais un organisme doté d’un pouvoir de
décision et d’arbitrage afin de mener à bon port les différentes décisions
de la tripartite. Mohand-Said N’Ait Abdelaziz abonde dans le même sens
en précisant que l’Exécutif, qui veut passer d’une économie de rente à une
économie de production doit faire sauter les verrous bureaucratiques. Il ne
manque pas d’évoquer l’impératif de fédérer l’ensemble des
administrations économiques dans cet impérative réforme. En plaçant la
barre de la croissance un peu plus haut, la considérant désormais comme
étant une «priorité nationale», et donc en facilitant les choses au profit
des entreprises privées, appelées à y contribuer plus fortement, le
gouvernement veut se donner une marge de manœuvre pour pouvoir
réduire la pression du choc externe sur les fondamentaux économiques.
Le patron de la CNPA juge que les résultats obtenus, matérialisés par la
dynamique que connaissent certains secteurs d’activité, dont l’agriculture
et l’industrie, sont encourageants, mais il juge nécessaire que l’Exécutif
redouble d’effort pour que cette dynamique soit perceptible dans bien de
secteurs. Quoi qu’il en soit, ce rendez-vous hautement économique revêt
une importance particulièrement cruciale, tant il est vrai que le défi de
croissance est intact et ne peut éclipser, cette fois-ci, les éléments d’une
conjoncture pour le moins pesante.
Hausse de 25% des crédits destinés à l’économie (L’Econews)
29
Les crédits à l'économie passeront de 9.100 milliards de dinars en 2016 à
11.400 milliards de dinars en 2017, soit une hausse de 25% alors qu'ils
étaient de 5.156 milliards de dinars en 2013.
Cette annonce a été faite aujourd’hui à Annaba par le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, dans son allocution d'ouverture de la réunion de la
tripartite. Abdelmalek Sellal a affirmé, à propos du commerce extérieur,
qu'à l'instar de ces toutes dernières années, la facture d'importation
devait aussi connaître une baisse en 2017 de l'ordre de 5 milliards de
dollars dans le cadre de la méthode de "rationalisation souple" des
dépenses publiques.
Ces résultats ont été obtenus "sans créer des situations de pénuries ou de
non approvisionnement de l'appareil national de production dont la
montée en cadence dans plusieurs domaines a permis la substitution aux
marques étrangères et a facilité la mise en place d'un dispositif de licence
d'importation simple, équitable et transparent", estime le Premier
ministre.
Par ailleurs le premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué que le
gouvernement compte réduire à 30 milliards de dollars le volume des
importations en 2017. "Notre objectif en 2017 est de réduire à 30
milliards de dollars le volume de nos importations", a déclaré M. Sellal,
ajoutant
que
la
réduction
des
importations
"participe
dans
l’encouragement de la production nationale".
Le Premier ministre a souligné, dans ce sens, que les efforts de
rationalisation ont permis de "ramener les importations de 66 milliards
dollars en 2014 à 35 milliards dollars en 2016", mettant en évidence les
"avancées réalisées" dans les industries mécanique et pharmaceutique. M.
Sellal a promis aussi une réduction des importations, notamment dans
l’électroménager et les céramiques, expliquant que "la volonté de réduire
les importations ne signifie pas une intention d’interdire cette activité,
même si nous comptons la réduire de manière conséquente". Il a cité,
dans le chapitre de l’importation, l’exemple de l’industrie pharmaceutique
nationale qui "possède des capacités énormes pour conquérir le marché
africain".
Les propositions des patronats et la réponse du Premier ministre
(Reporters)
Les patronats ont proposé des solutions pour aller vers la diversification
de l’économie qui reposerait essentiellement sur le partenariat public-privé
(PPP) avec l’option d’investir dans des secteurs autres que les leurs.
Le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, qui a
pris le premier la parole parmi ses collègues, a appelé à « inverser la
tendance » jusque-là privilégiant le partenariat étranger au profit des
entreprises nationales privées. « A l’heure actuelle, le Partenariat
Public/Privé se réalise, essentiellement, entre le secteur public et des
30
entreprises étrangères. Le FCE plaide pour que cette tendance soit
inversée et que ce soient les entreprises nationales qui tirent profit du
Partenariat Public/Privé », a-t-il dit à propos. « Nous souhaitons qu’elle
soit complétée par un autre levier qui est de nature à renforcer
puissamment les synergies entre ces secteurs qui est le Partenariat
Public/Privé», a-t-il encore ajouté insistant sur les partenariats
publics/privés (PPP). Il indiquera que cet instrument est impératif pour
servir le développement de partenariats entre le secteur public et les
entreprises privées nationales. Cette option permettra la conquête du
marché africain. Pour ce faire, M. Haddad a demandé encore l’ouverture
de l’activité bancaire au privé, la création d’une banque algéro-africaine et
le déploiement d’un réseau bancaire algérien dans des pays africains à cet
effet. En matière de réforme fiscale, le FCE s’est réjoui de l’apport de la loi
de finances pour 2017 qui a permis le rééchelonnement des dettes fiscales
des entreprises, dont 90% ont engagé leur remboursement. S’agissant du
foncier industriel, M. Haddad a proposé l’aide des entreprises privées pour
« solutionner » le problème. Il a interpellé Sellal sur deux secteurs «
vitaux », le BTPH et le pharmaceutique en se réjouissant de la décision
prise lors du dernier Conseil du gouvernement instruisant les hôpitaux à
s’approvisionner en production locale afin d’atteindre l’objectif de 70% de
part de marché.
Intervenant après lui, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a relevé que
« la culture industrielle n’existe pas dans nos entreprises». C’est pourquoi,
il a demandé, selon lui en citant l’usine Mercedes à Tiaret, aux Allemands
d’« inculquer cette culture aux Algériens dans le cadre de la formation
professionnelle ». Prenant ensuite la parole, Boualem Mrakech, président
de Confédération algérienne du patronat (CAP), le plus vieux syndicat
patronal, a soulevé quatre problématiques freinant l’élan de l’économie
nationale : «bureaucratie », «spéculation», « corruption » et «informel».
Dans le cadre du PPP, il a parlé brièvement des 5 projets pilotes qui
serviront pour trouver les modes de financement adaptés à chaque
secteur « prioritaires», sans les citer faute de temps. Mohand Said Nait
Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien
(CNPA), a insisté sur « la mise en valeur du Sud » du pays et des énergies
renouvelables (ENR), notamment dans les domaines électrique et
l’irrigation pour le secteur de l’agriculture.
Mouloud Kheloufi, président de l’Association générale des entrepreneurs
algériens (AGEA), dominée par le BTPH, a proposé deux solutions au
Premier ministre qui pourrait être appliquées dans l’immédiat : signer des
conventions de sous-traitance avec le secteur public et lancer 1 à 3
projets public-privé entre deux entreprises publiques et une privée.
L’autre solution concerne les agences foncières pour envisager des
contrats avec les entreprises de réalisations privées. Une dernière
suggestion remise sur la table a porté sur l’observatoire de l’entreprise qui
n’a pas reçu d’échos à ce jour. M. Kheloufi a également réclamé du
Gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal, d’intervenir pour
permettre des achats groupés d’équipement.
31
Dans ce sens, M. Sellal a suggéré aux entreprises nationales d’envisager
des formules de partenariat public-privé (PPP) sans passer par le
gouvernement en notant à l’adresse du président de l’Union nationale des
entrepreneurs publics (UNEP), Lakhdar Rekhroukh, également P-DG du
Groupe Cosider, que «vous êtes des entreprises privées à capitaux publics
» et « à vous de trouver des partenaires privés». A l’adresse des
patronats privés, il suggère la conversion d’un secteur ou activité à une
autre.
Hausse de 25% des crédits destinés à l’économie (L’Econews)
Les crédits à l'économie passeront de 9.100 milliards de dinars en 2016 à
11.400 milliards de dinars en 2017, soit une hausse de 25% alors qu'ils
étaient de 5.156 milliards de dinars en 2013.
Cette annonce a été faite aujourd’hui à Annaba par le Premier ministre,
Abdelmalek Sellal, dans son allocution d'ouverture de la réunion de la
tripartite. Abdelmalek Sellal a affirmé, à propos du commerce extérieur,
qu'à l'instar de ces toutes dernières années, la facture d'importation
devait aussi connaître une baisse en 2017 de l'ordre de 5 milliards de
dollars dans le cadre de la méthode de "rationalisation souple" des
dépenses publiques.
Ces résultats ont été obtenus "sans créer des situations de pénuries ou de
non approvisionnement de l'appareil national de production dont la
montée en cadence dans plusieurs domaines a permis la substitution aux
marques étrangères et a facilité la mise en place d'un dispositif de licence
d'importation simple, équitable et transparent", estime le Premier
ministre.
Par ailleurs le premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué que le
gouvernement compte réduire à 30 milliards de dollars le volume des
importations en 2017. "Notre objectif en 2017 est de réduire à 30
milliards de dollars le volume de nos importations", a déclaré M. Sellal,
ajoutant
que
la
réduction
des
importations
"participe
dans
l’encouragement de la production nationale".
Le Premier ministre a souligné, dans ce sens, que les efforts de
rationalisation ont permis de "ramener les importations de 66 milliards
dollars en 2014 à 35 milliards dollars en 2016", mettant en évidence les
"avancées réalisées" dans les industries mécanique et pharmaceutique. M.
Sellal a promis aussi une réduction des importations, notamment dans
l’électroménager et les céramiques, expliquant que "la volonté de réduire
les importations ne signifie pas une intention d’interdire cette activité,
même si nous comptons la réduire de manière conséquente". Il a cité,
dans le chapitre de l’importation, l’exemple de l’industrie pharmaceutique
nationale qui "possède des capacités énormes pour conquérir le marché
africain".
32
Sellal fait le bilan des trois ans de crise économique : "On a
résisté" (L’Expression)
Les réserves de changes devraient baisser vers le mois de juillet jusqu'aux
alentours de 96 milliards de dollars avant de remonter à leur niveau actuel
à la fin de l'année.
Hier, Annaba la Coquette accueillait la 20ème tripartite. Le Premier
ministre Abdelmalek Sellal a profité de cette traditionnelle réunion, qui
regroupe dans le même endroit gouvernement, patronat et syndicat, pour
faire le bilan des trois ans de crise économique que vient de traverser le
pays. «On a résisté», s'est-il réjoui en affirmant que l'Algérie n'a jamais
subi, mais a toujours agi. Le chef de l'Exécutif argumente son optimisme
par les indicateurs macroéconomiques qui, selon ses dires, sont
«maîtrisés».
«Le gouvernement est parvenu à stabiliser le cadre macroéconomique
sans pratiquer une politique d'austérité et privilégier la recherche
constante de la croissance et la création de richesse», a-t-il soutenu,
avant de donner des indicateurs chiffrés. «En rationalisant l'exécution de
la dépense publique et en ciblant les niches de gaspillage, nous avons pu
obtenir une stabilisation du budget de fonctionnement ainsi qu'une
réduction notable de celui d'équipement», a-t-il souligné. «Les réserves de
changes se stabilisent à plus de 112 milliards de dollars.
Elles devraient baisser vers le mois de juillet jusqu'aux alentours de 96
milliards de dollars avant de remonter à leur niveau actuel à la fin de
l'année», a-t-il révélé. «Le niveau de liquidité dans les banques a atteint
en janvier 2017, 1037 milliards de dinars», a poursuivi un Sellal en grande
forme. Il s'est également félicité de la réduction des volumes
d'importation qui sont passés de 66 milliards de dollars en 2014 à 35
milliards en 2016. «Nous visons cette année une réduction supplémentaire
de 5 autres milliards de dollars», assure-t-il en se réjouissant que cette
situation ait été obtenue sans créer de pénurie ou de problème
d'approvisionnement de l'appareil national de production. Pour Abdelmalek
Sellal, cette «résistance» se poursuivra en 2017 pour se transformer en
victoire... «Le budget 2017 vise la réalisation d'un taux de croissance de
3,9% avec une progression des segments hors hydrocarbures de 3,7%, la
stabilisation de l'inflation au niveau de 4% contre 6,4% actuellement et la
33
clôture de l'exercice avec des réserves de changes de 100 milliards de
dollars», a-t-il dévoilé.
Il assure que cela sera accompagné par un train de mesures financières et
fiscales allant dans le sens de la simplification et de la transparence tout
en continuant à développer les crédits à l'économie qui passeront de 9100
milliards de dinars à 11.400 milliards de dinars, soit une progression de
25%.
«Entrepreneurs, diversifiez vos activités»
Le chef de l'Exécutif a dans ce sens réitéré l'engagement de l'Etat à aider
les entrepreneurs dans leurs investissements, notamment en ce qui
concerne l'élimination de freins bureaucratiques. Néanmoins, il appelle ces
derniers à diversifier leurs investissements en «assiégeant» de nouveaux
domaines que ceux qui sont déjà saturés. «Le dynamisme et
l'enthousiasme de nos entrepreneurs ne doivent pas mener vers la
duplication et la saturation que nous enregistrons dans certaines filières
comme la minoterie ou les cimenteries, alors que des segments entiers de
production et services demeurent vierges et nous contraignent à la
prestation extérieure», a-t-il averti, avant de donner quelques niches aux
investisseurs. Il cite entre autres l'agriculture et l'agroalimentaire, le
renouvelable, le fret, l'ingénierie et les études, les Toic, le tourisme
domestique... Sellal rassure également la population sur l'engagement du
Président Bouteflika a poursuivre la politique de transferts sociaux avec
une enveloppe de plus de 1630 milliards de DA qui leur sont réservés dans
le budget de l'Etat.
«On est ouvert au dialogue»
Aux syndicats tous genres confondus, il garantit la disponibilité du
gouvernement au dialogue. «Je renouvelle la disponibilité du
gouvernement à la concertation et au dialogue sans exclusive et sur
toutes les questions d'intérêt national, mais dans le cadre du strict respect
des lois et règlements», précise-t-il. Enfin, Abdelmalek Sellal a lancé un
avertissement à ceux qui seront tentés par l' «aventure» de la corruption.
C'est en effet avec ce sujet sensible qui gangrène la société qu'il a tenu à
conclure son discours à l'ouverture de cet important rendez-vous. «La
lutte contre la corruption a vu ces trois dernières années, le traitement de
5498 affaires par les tribunaux couvrant la corruption «3058», l'évasion
fiscale «144», l'infraction douanière et les mouvements illicites de
capitaux (2299)», a-t-il mis en avant. «C'est un combat sans relâche que
mènent au quotidien et avec détermination les institutions concernées car,
en plus d'être une pratique illégale et immorale, la corruption sape le
moral des citoyens et érode la confiance au sein de la société», a-t-il
conclu avec ce qui sonne comme un message.
Tripartite à Annaba : relancer l’économie et maintenir le dialogue
social en l’absence des syndicats autonomes (TSA)
34
La Tripartite, qui regroupe le gouvernement, l’UGTA et le Patronat, se
réunit loin d’Alger pour sa vingtième édition, comme en octobre 2015 pour
la 18e Tripartite qui s’est déroulée à Biskra.
Ce lundi 6 mars, le premier ministre Abdelmalek Sellal est à Annaba
entouré par ses ministres pour discuter avec les représentants des
organisations patronales, dont le FCE et la Centrale syndicale, de plusieurs
questions sociales et économiques.
« La rencontre aura à aborder en particulier l’évaluation de la situation
socio-économique, se penchera notamment sur les voies et moyens à
mettre en œuvre pour consolider l’économie nationale, ainsi que sur les
politiques visant à promouvoir le partenariat public privé et la production
nationale conformément au Modèle de croissance économique adopté en
juillet 2016 », résume les services du Premier ministre, dans un
communiqué, publié via l’agence officielle APS.
Le 26 juillet dernier, le Conseil des ministres a adopté le nouveau modèle
de croissance économique qui se fonde sur « une politique budgétaire
rénovée », soutenue par une amélioration des recettes de la fiscalité
ordinaire pour pallier la baisse des recettes pétrolières. Le but principal est
que la fiscalité ordinaire couvre, à l’horizon 2019, les dépenses de
fonctionnement de l’État et le budget d’équipement.
Le gouvernement entend, à travers la politique budgétaire rénovée,
réduire le déficit du Trésor public en 2019 et mobiliser des ressources
additionnelles sur le marché financier local comme l’emprunt obligataire.
Dans le même sillage, les pouvoirs publics veulent limiter l’investissement
qu’aux secteurs à forte valeur ajoutée comme l’économie numérique, les
services, l’industrie en aval des hydrocarbures, les énergies renouvelables
et l’industrie agro-alimentaire.
À ce propos, les ministres de l’Industrie et des Mines et de l’Agriculture
présenteront, lors de la Tripartite de Annaba, des plans pour relancer les
deux secteurs avec précision des objectifs à moyen terme en prenant en
compte les contraintes financières. Le ministère en charge du Tourisme
doit également présenter ses propositions pour relancer un secteur
marginalisé.
Amélioration du climat des affaires
Le rendez-vous de Annaba sera également l’occasion pour les
représentants du patronat de revenir sur les obstacles qui freinent
l’investissement à partir des recommandations de la Tripartite d’Alger de
juin 2016.
Le nouveau modèle économique souligne la nécessité de stimuler la
création d’entreprises, l’amélioration du climat des affaires et l’ouverture
des secteurs non stratégiques à l’investissement privé.
La Confédération algérienne du patronat (CAP) va présenter à Annaba un
projet détaillant « une stratégie claire » étalée sur 15 ans relative au
développement économique en Algérie. Il s’appuie sur l’encouragement
des IDE (Investissements directs étrangers), la sécurisation juridique des
investissements, l’assouplissement fiscal et la simplification de l’accès aux
crédits bancaires.
35
Le gouvernement veut s’assurer du soutien du patronat et de l’UGTA pour
s’assurer de la réussite de son plan de sortie de crise, et surtout éviter
l’embrasement du front social. Mais en l’absence des syndicats
autonomes, ce consensus demeure fragile.
Les syndicats autonomes absents
Les syndicats autonomes ne seront pas présents en effet à cette Tripartite
en tant que partenaires à part entière. L’intersyndicale autonome a
dénoncé, samedi 4 mars, son exclusion de cette rencontre et accusé le
gouvernement de vouloir « gagner du temps » à travers l’engagement
d’un dialogue ces dernières semaines.
Dimanche, Mohamed El Ghazi, ministre du Travail, de l’Emploi et de la
Sécurité sociale, a déclaré à la Chaîne I de la radio nationale que le
dialogue avec les syndicats autonomes sera maintenu mais n’a pas
expliqué leur absence de la Tripartite. « Nous avons déjà répondu à des
revendications alors que d’autres sont à l’étude. Nous serons francs avec
les partenaires sociaux pour leur dire qu’on ne peut pas répondre
favorablement à certaines revendications. Notre main est toujours tendue
aux syndicats automnes avec qui nous avons eu une discussion en
décembre dernier », a souligné M. El Ghazi, en précisant avoir chargé
l’inspecteur général du travail Akli Berkati de se réunir avec les syndicats
autonomes en vue de leur remettre une copie de l’avant-projet du Code
de travail.
« Nous attendons leurs propositions, observations et critiques. Ce texte,
qui date de presque 30 ans, doit être réactualisé et adapté à la situation
actuelle du monde du travail », a-t-il dit.
Les jeunes entrepreneurs invités pour la première fois
La Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE) est invitée, pour
la première fois, à assister aux travaux de la Tripartite.
« C’est un geste du gouvernement pour associer au dialogue les jeunes
qui doivent présenter leur vision sur le développement de l’économie, la
création des richesses et des postes d’emploi », a expliqué M. El Ghazi.
La FNJE, qui revendique 66.000 adhérents, est présente dans 44 wilayas.
Elle n’a toujours pas de bureaux à Alger et à Ghardaïa notamment. Le 19
mars prochain, la FNJE tiendra ses assises nationales à Alger.
Par ailleurs, et pour joindre le geste à la parole sur la relance de
l’industrie, le Premier ministre va procéder à la remise en service du haut
fourneau numéro 2 du complexe sidérurgique Sider d’El Hadjar, à l’arrêt
depuis septembre 2015 pour une opération de modernisation. La reprise
du fourneau numéro 2 et l’aciérie et la centrale à oxygène va permettre
au complexe d’El Hadjar d’augmenter à terme sa production qui pourrait
atteindre 1,2 million de tonnes à la fin 2018.
Tripartite d'Annaba - "Nous faisons juste plus attention à nos
moyens financiers" sans faire dans l'austérité (Sellal) (Maghreb
Emergent)
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A Annaba, le Premier Ministre, Abdelmalek Sellal s'est dit "vigilant" sur le
plan budgétaire sans faire dans la politique d'austérité. Une rationalisation
qui a permis de réduire les importations 66,6 milliards de dollars en 2014,
à 35 milliards en 2016 "sans créer des situations de pénuries"
Les éléments de conjoncture commandent de rester "vigilants" sur le plan
budgétaire afin de soutenir la gestion de la vie socioéconomique du pays
mais sans pratiquer une politique d'austérité, a affirmé lundi à Annaba le
Premier ministre Abdelmalek Sellal dans son allocution d'ouverture de la
réunion de la tripartite.
Dans ce sens, le Premier ministre a rappelé que "les efforts importants de
l'Etat pour soutenir la croissance et honorer les engagements sociaux,
sont déployés dans un contexte mondial de décélération de la croissance
et où le gouvernement travaille en parallèle sur trois autres fronts : la
maîtrise de la dépense publique, la réduction des importations et le
soutien à l'investissement productif".
Il a, cependant, assuré que le gouvernement était parvenu "à stabiliser le
cadre macroéconomique sans pratiquer une politique d'austérité, et a
privilégié la recherche constante de la croissance et de la création de
richesses à la gestion comptable froide et cynique".
Selon le Premier ministre, en rationalisant l'exécution de la dépense
publique et en ciblant les niches de gaspillage, le gouvernement a pu
obtenir une stabilisation du budget de fonctionnement ainsi qu’une
réduction notable de celui de l’équipement.
Les "présages alarmants" ont été démentis
Concernant les réserves de change, il a relevé qu’elles s’étaient
stabilisées à plus de 112 milliards de dollars alors que le niveau de
liquidités dans les banques a atteint, en janvier 2017, 1.037 milliards de
DA, "contrairement aux présages alarmants de certains».
"Le volume d’importations illustre également l’efficience de cette méthode
de rationalisation souple qui a permis de passer de 66,6 milliards de
dollars en 2014, à 35 milliards en 2016, et nous visons pour l'année en
cours une réduction supplémentaire de 5 autres milliards de dollars", a-t-il
affirmé.
"Ces résultats ont été obtenus sans créer des situations de pénuries ou de
nos approvisionnement de l'appareil national de production dont la
montée en cadence dans plusieurs domaines a permis la substitution aux
marques étrangères et a facilité la mise en place d’un dispositif de licence
d'importation simple, équitable et transparent", a souligné M. Sellal.
"Nous faisons juste plus attention ..."
En résumé nous n’interdisons et nous n’interdirons aucun produit. Nous
ne stopperons pas non plus les programmes de logements, de santé ou
d’éducation" a encore assuré M. Sellal, soulignant que "nous faisons juste
plus attention à nos moyens financiers qui se sont réduits et les mettons
là où ils créent de la plus-value en termes d’emplois et de développement
socioéconomique du pays".
Selon M. Sellal, l'encouragement de l'investissement et de la création
d’activités seront confortées par un train de mesures financières et
37
fiscales allant dans le sens de la simplification et de la transparence tout
en continuant à développer les crédits à l’économie.
Ces crédits passeront de 9.100 milliards de dinars en 2016 à 11.400
milliards pour 2017, soit une progression de près de 25% alors qu’ils
étaient de 5.156 milliards DA en 2013.
Avec plus de 1.630 milliards de dinars, les transferts sociaux continueront
de constituer un chapitre important dans le budget de l’État (23,7%), et
sont essentiellement orientés vers le soutien aux familles à travers la
subvention des produits de base, l’éducation et l’accès à l’eau et
l’énergie, la santé, le logement, les retraites et enfin l'accompagnement
des faibles revenus, des démunis et des handicapés, a encore indiqué le
Premier ministre.
"A cela s’ajoutera un contrôle plus rigoureux des prix à la consommation",
a-t-il insisté. Dans ce sillage, il a soutenu que des instruments alternatifs
et innovants de financements de l’économie sont et seront mis en place et
encouragés à l'instar du marché financier et du partenariat qui constitue
un levier important dans le domaine de l'investissement.
Tout en rappelant que la démarche de diversification de l’économie et de
soutien à la production nationale reste le cap de l'Algérie, M. Sellal a
indiqué que les grands projets structurants de pétrochimie, de ciment, de
sidérurgie et dans les phosphates "confortent nos choix pour la
valorisation de nos ressources naturelles minières et énergétiques dans
une logique de plus-value, de couverture de la demande nationale et de
conquête du marché international".
Le Premier ministre a, par ailleurs, souligné que le budget 2017 vise la
réalisation d'un taux de croissance de 3,9% avec une progression des
segments hors hydrocarbures de 3,7%, la stabilisation de l'inflation au
niveau de 4% (pour la fin janvier, elle était conjoncturellement à 6,4%) et
la clôture de l’exercice avec des réserves de change supérieures à 100
milliards de dollars.
Tripartite: les transferts sociaux continueront à soutenir la
politique sociale de l'Etat (APS)
Les transferts sociaux continueront à soutenir la politique sociale de l'Etat
notamment par les multiples soutiens aux familles et aux couches
défavorisées, indique le communiqué commun sanctionnant les travaux de
la 20ème tripartite tenue lundi à Annaba.
Ces transferts sociaux continueront à soutenir la politique sociale de l'Etat
et notamment par le soutien aux familles, à travers la subvention des
produits de base, l'éducation et l'accès à l'eau et à l'énergie, la santé, le
logement, les retraites et enfin l'accompagnement des faibles revenus,
des démunis et des handicapés, selon le communiqué commun .
38
Il s'agit, plus concrètement, de pérenniser "notre modèle social fondé sur
la solidarité entre les générations et les catégories sociales et la poursuite
des programmes publics".
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, tout en soulignant que le tripartite
est un "acquis" de la démocratie algérienne, a rappelé que cette rencontre
avait permis de faire le point sur l'évolution des principaux indicateurs de
l'économie nationale après la mise en oeuvre du nouveau modèle pour la
croissance et pour explorer des "voies nouvelles et innovantes" pour
soutenir et promouvoir la production nationale.
De son côté, le secrétaire général de l'Union général des travailleurs
algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, tout en relevant les efforts
"remarquables" du chef de l'Etat, a souligné que le "solide consensus" bâti
à travers les bipartites et les tripartites, témoigne de la "justesse" de "la
persévérance" de l'organisation syndicale à construire le dialogue social et
que cette "démarche civilisationnelle" demeure un "important facteur" de
stabilité sociale, en tant que "force de proposition" sur les plans
économique, social et sociétal.
Il a été rappelé que le tripartisme que porte avec "ferveur" l'UGTA est
traversé par une "valeur immuable" qui est celle de la dimension sociale,
en estimant que la dynamique du dialogue social constitue le "socle" de la
stabilité sociale, indique le communiqué.
Présidée par le Premier ministre, cette rencontre s'inscrit dans le cadre
des orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans
son message à l'occasion de la célébration du 61ème anniversaire de la
création de l'UGTA et du 46ème anniversaire de la nationalisation des
hydrocarbures.
Précisément, dans ce message, le président Bouteflika avait exhorté les
partenaires à mettre l'Algérie à l'abri de la crise financière, à travers "une
relance solide et multidimensionnelle aux fins de remettre sur rail le
processus de construction de l'économie nationale, une économie libérée
de l'hégémonie des hydrocarbures et diversifiée à l'image de la
diversification des capacités agricoles, touristiques, minières, industrielles
et autres de notre pays".
Enfin, tout en renouvelant avec "force" leur soutien "indéfectible" au
Président de la République, les participants ont exprimé une "convergence
de vue" concernant les défis auxquels fait face l'Algérie par la mise en
œuvre de la démarche économique prônée par les pouvoirs publics et se
sont félicités des résultats de la 20e session de la tripartite.
Les travaux de la 20ème rencontre tripartite qui réunit le Gouvernement,
l'UGTA et le patronat, se sont tenus cette année à Annaba.
La préservation du pouvoir d'achat des citoyens, une "ligne rouge
à ne pas franchir" (Sellal) (APS)
39
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a déclaré lundi depuis Annaba,
que la préservation du pouvoir d'achat des citoyens est une "ligne rouge à
ne pas franchir".
"Nous devons préserver le pouvoir d'achat des Algériens qui constitue une
ligne rouge à ne pas franchir", a déclaré M. Sellal, dans une courte
allocution de clôture des travaux de la 20éme Tripartite qui regroupe le
gouvernement, le syndicat et le patronat.
Plaidant pour une réhabilitation de la "valeur du travail", il a appelé à un
"renforcement" du partenariat public-privé, susceptible, selon lui,
d'"accroître le volume de la production nationale".
Le Premier ministre a relevé que des secteurs, ayant connu par le passé
un recul, sont "en train de reprendre", citant le cas de celui du textile,
insistant pour une "consolidation de l'économie réelle".
Il a évoqué, à cet égard, des projets d'investissements en matière de
production du ciment dans le sud du pays, lesquels, a-t-il souligné,
peuvent constituer une opportunité d'exportation vers le marché africain.
Il a ajouté que le gouvernement envisageait de mettre en place une
structure de "veille" pour l'accompagnement de tous les projets
d'investissements et l'identification des éventuels blocages.
Sur un autre plan, M. Sellal a relevé l'impératif du renforcement de la
stabilité du pays, sans laquelle, a-t-il considéré, "il serait difficile d'agir",
observant qu"'il y a eu des tentatives de déstabilisation" de l'Algérie.
Par ailleurs, il a convié les membres de la Fédération nationale des jeunes
entrepreneurs, partie prenante pour la première fois de la Tripartie, à
"orienter" les Petites et moyennes entreprises (PME) vers le domaine des
nouvelles technologies.
Il a alerté, à ce propos, sur le fait que l'Algérie est un pays "sensible" aux
attaques de cybercriminels, déplorant précisément le "manque" existant
dans le domaine des PME spécialisées dans les nouvelles technologies. Il
estime que celles-ci sont à même de "prémunir" le pays d'éventuelles
attaques de ce type.
Les travaux de la 20éme Tripartie Gouvernement-Syndicat-Patronat,
ouvert lundi à Annaba, ont été sanctionnés par un communiqué.
Concrétiser la justice sociale et dire la vérité aux Algériens pour
mettre en échec les colporteurs de calomnies (APS)
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé lundi à Annaba que l'Etat
a pour mission constante de concrétiser l'impératif de la justice sociale et
de dire la vérité aux Algériens pour mettre en échec les colporteurs de
calomnies et de mensonges.
"Tous les jours et dans tous les domaines de la vie du citoyen, l'Etat a
pour mission constante de concrétiser l'impératif de justice sociale. Il a
également le devoir de dire la vérité aux Algériens pour mettre en échec
40
les colporteurs de calomnies et de mensonges qui n’arrivent pas à
accepter que notre pays demeure stable, uni et surtout en paix", a affirmé
M. Sellal dans son intervention lors de la réunion de la tripartite qui réunit
le gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le
patronat.
"Oui mes amis, l’Algérie brave la conjoncture économique et les
tentatives de déstabilisation. Elle commence à enregistrer les premiers
résultats de sa démarche de renouveau économique et social".
"Si nous obtenons aujourd’hui une progression significative du produit de
la fiscalité ordinaire (+10% entre 2015 et 2016), cela n’est sûrement pas
le fait des prélèvements sur les salariés dont le nombre n’a varié que
légèrement à la hausse, mais bien du secteur économique où de
nombreux projets sont entrés en phase d’exploitation", a expliqué le chef
de l'Exécutif.
"Des règles justes et simples acceptées par tous et appliquées à tous dans
l’équité et la transparence. Voilà la ligne directrice de notre action et qui
est à la fois un gage de réussite et un rempart contre la corruption et les
passe-droits", a affirmé M. Sellal.
Dans ce sillage, le Premier ministre a fait observer que la réforme de
plusieurs textes législatifs (douanes, investissements, procédures et code
pénal) ainsi que le niveau de professionnalisme des services de sécurité
permettent l'obtention "d’excellents résultats" dans la lutte contre la
corruption.
Il a précisé que la lutte contre la corruption a vu ces trois dernières
années, le traitement de 5.498 affaires par les tribunaux couvrant la
corruption (3.058), l'évasion fiscale (144), l’infraction douanière et les
mouvements illicites de capitaux (2.299).
"C’est un combat sans relâche que mènent au quotidien et avec
détermination les institutions concernées car en plus d’être une pratique
illégale et immorale, la corruption sape le moral des citoyens et érode la
confiance au sein de la société".
"Or, la confiance est un bien des plus précieux. Je suis persuadé que
comme moi, l’immense majorité des Algériennes et des Algériens ont
confiance dans leur pays et dans le Moudjahid qui le dirige. Ils veulent
aussi que l'Algérie demeure souveraine et maître de sa décision politique
et économique et maintienne sa vocation d'Etat démocratique et social", a
souligné M. Sellal.
S'exprimant sur la tripartite, le Premier ministre a affirmé qu'elle est un
"acquis" de la démocratie et un "indicateur fort" de la société en Algérie.
"La tripartite est un acquis de la démocratie algérienne et un indicateur
fort de l’évolution de notre société", ajoutant que "cet espace de dialogue
et d’innovation fait également, référence au plan international".
Dans le même sens, M. Sellal a souligné que le président de la
République, Abdelaziz Bouteflika, "salue amicalement chacun des
participants à cette 20ème session de la tripartite, précisant qu'"il sait
votre patriotisme et votre engagement et vous encourage à redoubler
d’efforts en faveur de l’essor de l'Algérie et l'épanouissement des
Algériens dans le cadre de la paix et de la justice sociale".
41
Pour le Premier ministre, "la pérennisation de notre modèle social, fondé
sur la solidarité entre les générations et les catégories sociales, et la
poursuite des programmes publics dans les domaines du logement de la
santé et de l’éducation, nécessite l’émergence d’une économie créatrice de
richesse et d’emplois dont l’entreprise restera la clé de voûte et où l’Etat
ne doit plus demeurer le seul bailleur de fonds".
M. Sellal a renouvelé à cette occasion "la disponibilité" du gouvernement à
la concertation et au dialogue sans exclusion et "sur toutes les questions
d'intérêt national mais dans le cadre du strict respect des lois et
règlements".
La Tripartite insiste sur les partenariats pour le développement de
la base industrielle (DK News)
Les participants à la réunion de la tripartite, tenue lundi à Annaba sous la
présidence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, ont convenu de
privilégier les partenariats pour les projets industriels et de renforcer les
instruments alternatifs de financement de l'économie, indique le
communiqué commun qui a sanctionné les travaux de cette réunion.
Les participants à la tripartite (Gouvernement, UGTA et patronat) "ont
insisté sur la nécessité de privilégier des partenariats pour les projets
structurants et de développement de la base industrielle et productive
nationale en s'entourant des garanties nécessaires et en instaurant un
environnement réglementaire, économique et financier favorable".
L'objectif, ont-ils expliqué, est de "faciliter aux opérateurs économiques
algériens la captation du savoir-faire et des possibilités de financement
disponibles sur le marché national ou international", note le communiqué.
A l'issue des travaux et des débats de cette réunion, ils ont aussi convenu
"de renforcer et d'encourager les instruments alternatifs et innovants de
financement de l'économie, à l'instar du marché financier et du
partenariat, qui constituent un levier important dans le domaine de
l'investissement".
Par ailleurs, les participants ont salué la création du Comité de veille et
d'accompagnement de l'investissement placé sous l'autorité directe du
Premier ministre, "préconisé pour lutter davantage contre les difficultés à
l'acte d'investir, et ce, afin de dynamiser le dispositif de gestion du foncier
42
agricole, des dispositions nouvelles du code des investissements ainsi que
des mesures d'encouragement et de facilités introduites par les lois de
finances successives et dont les opérateurs économiques commencent à
ressentir les effets bénéfiques."
En matière de création d'activités, ils ont recommandé d'éviter le recours
à la duplication d'activités similaires et le phénomène de saturation
enregistré dans certaines filières.
Dans ce sens, ils ont préconisé de s'orienter vers des segments de
production et de services insuffisamment exploités tels que l'agriculture et
l'agroalimentaire, les énergies renouvelables, le fret, l'ingénierie et les
études, les TIC, le tourisme domestique et d'autres domaines qui
contribuent considérablement à la démarche de diversification de
l'économie nationale.
Durant la réunion de la tripartite, le Premier ministre a affirmé, dans son
allocution d'ouverture, que l’encouragement de l’investissement et de la
création d’activités seraient confortés par un train de mesures financières
et fiscales allant dans le sens de la simplification et de la transparence,
tout en continuant à développer les crédits à l’économie.
Il a affiché, par ailleurs, sa volonté de continuer la politique sociale de
l’Etat à travers les transferts sociaux afin de pérenniser le modèle social
du pays fondé sur la solidarité entre les générations et les catégories
sociales et la poursuite des programmes publics.
Quant aux organisations patronales, elles ont fait part de leur soutien aux
mesures prises par le gouvernement pour contrer les effets de la baisse
des prix de pétrole et stabiliser la situation macro-économique du pays.
Elles ont aussi loué les "avancées considérables" réalisées sous la
direction du Premier ministre dans le cadre de la politique économique qui
place l'entreprise comme l'acteur essentiel de la création de valeur et qui
vise à mobiliser au maximum les moyens en direction de l'investissement
productif et de l'accroissement des exportations hors hydrocarbures.
En outre, ils ont réitéré leurs propositions se rapportant à la réforme de
l’administration, au financement de l’investissement, au foncier industriel
rappelant la nécessité de mettre en £uvre la nouvelle vision économique
pour assurer les meilleures conditions de développement pour l’entreprise.
Les organisations patronales ont également relevé leur adhésion à cette
politique économique en se considérant en totale adéquation avec la
démarche qui consiste à réagir vigoureusement à la conjoncture que
traverse notre pays, à la fois par des décisions de sauvegarde et par
l'intensification des efforts qui visent l'amélioration du climat des
affaires.
Sellal : «Nous n’interdirons aucun produit à l’importation»
(Algériepatriotique)
43
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal assure que la rationalisation des
dépenses, notamment en matière d’importation, se fera de manière
graduelle et en douceur. Lors de son intervention à la tripartite qui se tient
aujourd’hui dans la ville d’Annaba, à l’est du pays, le Premier ministre
dément les rumeurs selon lesquelles il y aura une liste de produits
notamment alimentaires qui seraient interdits à l’importation. «En
résumé, nous n’interdisons et nous n’interdirons aucun produit. Nous ne
stopperons pas non plus les programmes de logements, de santé ou
d’éducation», a assuré M. Sellal, soulignant que «nous faisons juste plus
attention à nos moyens financiers qui se sont réduits et les mettons là où
ils créent de la plus-value en termes d’emploi et de développement
socioéconomique du pays.»
M. Sellal, qui préside la commission d’attribution des licences
d’importation, parle de «rationalisation souple» afin de réduire le déficit
commercial. «A l’instar de ces toutes dernières années, la facture
d’importation devait aussi connaître une baisse en 2017 de l’ordre de cinq
milliards de dollars dans le cadre de la méthode de cette rationalisation
souple des dépenses publiques», indique-t-il, estimant ainsi que ces
résultats ont été obtenus «sans créer des situations de pénuries ou de
non-approvisionnement de l’appareil national de production dont la
montée en cadence dans plusieurs domaines a permis la substitution aux
marques étrangères et a facilité la mise en place d’un dispositif de licence
d’importation simple, équitable et transparent».
Pour le Premier ministre, la brutalité dans la réduction des importations ne
profiterait qu’aux maîtres spéculateurs avides de gain facile. Elle ne
pourrait pas donc constituer une solution aux problèmes économiques du
pays. Abdelmalek Sellal se dit conscient de la situation de l’économie
nationale. «Les éléments de conjoncture commandent de rester vigilants
sur le plan budgétaire afin de soutenir la gestion de la vie
socioéconomique du pays, mais sans pratiquer une politique d’austérité»,
insiste-t-il devant les représentants de l’UGTA et du patronat. «Les efforts
importants de l’Etat pour soutenir la croissance et honorer les
engagements sociaux sont déployés dans un contexte mondial de
décélération de la croissance et où le gouvernement travaille en parallèle
sur trois autres fronts : la maîtrise de la dépense publique, la réduction
des importations et le soutien à l’investissement productif», souligne-t-il,
assurant que «le gouvernement est parvenu à stabiliser le cadre
macroéconomique sans pratiquer une politique d'austérité, et a privilégié
la recherche constante de la croissance et de la création de richesse à la
gestion comptable froide et cynique».
Le Premier ministre explique donc la philosophie du gouvernement en la
matière, en ciblant les niches de gaspillage. Une démarche qui a, selon lui,
porté ses fruits, et le gouvernement a pu obtenir une stabilisation du
budget de fonctionnement ainsi qu’une réduction notable de celui
d’équipement. Abdelmalek Sellal a rassuré également sur les réserves de
change qui s’étaient stabilisées à plus de 112 milliards de dollars, alors
que le niveau des liquidités dans les banques a atteint, en janvier 2017,
1 037 milliards DA.
44
Le Premier ministre dénonce dans ce sillage les «présages alarmants de
certains». «Le volume d’importations illustre également l’efficience de
cette méthode de rationalisation souple qui a permis de passer de 66,6
milliards de dollars en 2014 à 35 milliards en 2016, et nous visons pour
l’année en cours une réduction supplémentaire de cinq autres milliards de
dollars», a-t-il souligné. Le Premier ministre dit également que les
transferts sociaux vont continuer. L’Algérie assure chaque année une
moyenne de 1 600 milliards de dinars de transferts sociaux qui
représentent cette année 23,7% du budget de l’Etat. Ces transferts sont
essentiellement orientés vers le soutien aux familles à travers la
subvention des produits de base, l’éducation et l’accès à l’eau et l’énergie,
la santé, le logement, les retraites et enfin l’accompagnement des faibles
revenus, des démunis et des handicapés, a assuré le Premier ministre,
selon lequel il y aura un contrôle plus rigoureux des prix à la
consommation pour faire face aux spéculateurs.
Ce qu’il faut retenir de la 20e Tripartite (TSA)
Florilège de chiffres, parfois approximatif, allocution des membres du
gouvernement, déclarations et propositions du FCE et de la centrale
syndicale de l’UGTA… TSA vous propose un récapitulatif des principaux
éléments à retenir de la 20e réunion de la Tripartite qui s’est tenue, ce
lundi 6 mars, à Annaba.
Confusion sur les chiffres de l’importation
Le premier ministre Abdelmalek Sellal a été l’auteur d’une confusion sur
les chiffres des importations. Évaluées a « 66 milliards de dinars » en
2014, celles-ci seraient passées à « 35 milliards de dinars en 2016», selon
Sellal. Mieux, les importations devraient de nouveau baisser pour
atteindre les « 30 milliards de dinars » en 2017.
Or, il y a tout d’abord une erreur sur la monnaie, les importations étant
traditionnellement libellées en dollar, du moins lorsqu’elles sont exprimées
en dizaines de milliards. Par ailleurs, ces montants ne correspondent
aucunement aux chiffres officiels communiqués par les diverses
institutions en charge des statistiques, dont la Direction générale des
Douanes.
En effet, les importations étaient 46,7 milliards de dollars en 2016, et non
35 milliards de dinars. Par ailleurs, l’on voit mal comment l’Algérie
pourrait réduire ces importations à 30 milliards en 2017, même en dollars.
En effet, un tel objectif semble réalisable, mais à moyen terme dans le
meilleur des cas et à condition d’une relance significative de la production
nationale, pour la substituer aux achats extérieurs.
Croissance, inflation, réserves de change et liquidité bancaire : les
assurances de Sellal
Abdelmalek Sellal a également rappelé le niveau des réserves de change.
À « plus de 112 milliards de dollars actuellement », elles devraient baisser
45
de manière significative, à 96 milliards de dollars d’ici le mois de juillet,
avant de remonter à 100 milliards de dollars à la fin de l’année 2017,
assure-t-il.
Par ailleurs, l’Algérie vise un taux de croissance de 3,9% en 2017, avec un
taux de 3,7% pour l’économie hors-hydrocarbures, selon le Premier
ministre. Dans le même temps, les autorités maintiennent la prévision de
l’inflation à 4% pour cette année, malgré un début en fanfare, atteignant
les 6,7% en janvier. « Une hausse conjoncturelle », rassure Sellal.
Enfin, la liquidité bancaire se situerait, toujours selon Sellal, à 1037
milliards de dinars. De quoi couvrir les besoins, à en croire le Premier
ministre, qui en profite pour critiquer les « prévisions catastrophiques de
certains analystes ».
Haddad et Sellal enterrent «la hache de guerre»
Lors de son allocution, le Président du FCE, Ali Haddad a salué le
gouvernement et appuyé le maintien de la règle 51/49% sur
l’investissement étranger. Il a également présenté les revendications des
chefs d’entreprise, appelant à des réformes dans divers domaines,
notamment fiscal, administratif et bancaire. Il a également souhaité que
l’Algérie se tourne résolument vers le marché africain.
L’occasion pour le premier ministre Sellal d’afficher une entente cordiale
avec Haddad, confirmant l’intérêt du pays envers l’Afrique. Sellal va même
jusqu’à remercier le FCE pour la tenue du Forum africain d’Alger. À
l’époque, des tensions ont émergé entre Sellal et Haddad. Affaire classée.
Sidi Said veut « mettre fin aux importations »
En parallèle, le Secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Said s’est
fendu d’une déclaration forte. Il appelle purement et simplement à
« mettre fin graduellement aux importations ». Il soutient ainsi la politique
gouvernementale de réduction des importations. Par ailleurs, la centrale
syndicale a également formulé 26 propositions, fortement similaires aux
revendications du patronat.
Cimenteries et minoteries : la « saturation »
Deux unités de minoteries de tailles diverses, une douzaine de cimenteries
pour le seul groupe public GICA, sans compter les usines de production
privées…C’en est trop pour le Premier ministre qui évoque une
« saturation ». « Parce qu’il y a du profit, certains ont beaucoup investi
dans les minoteries qui ne sont pas exploitées aujourd’hui. Actuellement,
nous avons atteint la saturation en matière de production de ciment », at-il déclaré. Il appelle ainsi les investisseurs à s’intéresser à « d’autres
secteurs de production et de services [qui] ne sont pas explorés et nous
conduisent à solliciter les sociétés étrangères », a-t-il déploré.
De son côté, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam
Bouchouareb a répondu indirectement en avançant que les excédents de
production pourront dégager des marges pour l’exportation.
Pour le reste, les discours de Bouchouareb et de son Premier ministre vont
dans le même sens : encouragement et facilitation de l’investissement,
diversification économique et stratégie transversale et intégrée de
développement pour faire monter en puissance différents secteurs de
46
l’industrie, comme
renouvelables.
la
mécanique,
l’électronique et
les
énergies
Importations et situation économique : Sellal s’emmêle les
pinceaux et annonce des chiffres erronés (TSA)
« En trois ans, la valeur des importations est passée de 66 milliards de
dinars à 35 milliards de dinars en 2016, c’est la moitié. En 2017, nous
allons réduire les importations pour s’approcher de 30 milliards de dinars
». Ces annonces ont été faites par Abdelmalek Sellal, ce lundi 6 mars, lors
de l’ouverture de la 20e Tripartite à Annaba.
Dans son discours, le Premier ministre s’est trompé sur toute la ligne. Non
seulement il a exprimé les montants en dinar au lieu du dollar, mais il a
fourni de faux chiffres. En 2016, l’Algérie a importé pour 46,72 milliards
de dollars, selon les derniers chiffres des douanes et non 35 milliards,
comme annoncé par le Premier ministre.
Sur ce montant de 2016, l’Algérie a importé pour 15,89 milliards de
dollars de biens d’équipement et 14,33 milliards de dollars de biens
destinés à l’outil de production, soit un total de 30 milliards de dollars
destinés à l’économie. L’importation de biens alimentaires a, quant à elle,
coûté 8,22 milliards de dollars à l’Algérie, tandis que les biens de
consommation non alimentaires importés se sont chiffrés à 8,27 milliards
de dollars.
Tripartite: institution d'un comité chargé du suivi et du
développement des investissements (APS)
Un comité de veille chargé du suivi et du développement des
investissements vient d'être institué par le Premier ministre Abdelmalek
Sellal, a-t-on appris lundi à Annaba lors de la 20ème réunion tripartite qui
a regroupé le Gouvernement, l'UGTA et le patronat.
Placé sous l'autorité du Premier ministre, ce comité de veille a pour
mission de suivre les actions d'investissement, de proposer l'ensemble des
voies et moyens devant concourir au développement de l'acte d'investir en
Algérie, selon la décision de création signée par le Premier ministre et
consultée par l'APS.
Le comité sera chargé également d'anticiper sur toutes les difficultés
pouvant surgir et freiner la politique nationale d'investissement et d'être
interactif pour proposer des actions et solutions de facilitation.
Présidé par le ministre, directeur de cabinet du Premier ministre, ce
comité est composé des secrétaires généraux des ministères de l'Intérieur
et des Collectivités locales, des Finances, de l'Industrie et des Mines, de
47
l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, ainsi que du
ministère de l'Aménagement du territoire, du tourisme et de l'artisanat,
précise-t-on.
Il comprend aussi le directeur général de l'Agence nationale de
développement de l'investissement (Andi), celui de l'Agence nationale
d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) et le président de
l'Association professionnelle des banques et établissements financiers
(Abef).
Le comité de veille procède en relation avec le Conseil national de
l'investissement (CNI) à la collecte, le traitement et l'analyse des données
et informations relatives à l'investissement, la surveillance et l'observation
active de son environnement et des conditions dans lesquelles sont
réalisés les projets d'investissement.
Il détectera aussi les évolutions et changements dans le domaine de
l'investissement, des entraves à l'acte d'investir et à la création
d'entreprise et des bonnes pratiques pouvant faire l'objet d'échange
(benchmarking) inter wilayas, ajoute la décision de création de cette
structure.
Dans l'exercice de ses missions, le comité vielle à l'analyse périodique des
bases de données relatives à l'allocation des ressources foncières par les
wilayas, au financement des projets par les banques, aux projets en cours
de réalisation et ceux non engagés et leur classification selon les
difficultés et les entraves rencontrées, ainsi que toute autre base de
données pouvant contribuer à l'amélioration de la visibilité et l'anticipation
dans ce domaine.
Il élabore régulièrement des notes d’analyse et d'alerte sur la situation de
l'investissement et les perspectives de son développement, l'anticipation
des contraintes et des opportunités d'investissement, les mesures
permettant
de
favoriser
l'amélioration
de
l'environnement
de
l'investissement, selon le document.
La conjoncture actuelle commande de rester "vigilants" sur le plan
budgétaire (APS)
Les éléments de conjoncture commandent de rester "vigilants" sur le plan
budgétaire afin de soutenir la gestion de la vie socioéconomique du pays
48
mais sans pratiquer une politique d'austérité, a affirmé lundi à Annaba le
Premier ministre Abdelmalek Sellal dans son allocution d'ouverture de
la réunion de la tripartite.
Dans ce sens, le Premier ministre a rappelé que "les efforts importants de
l'Etat pour soutenir la croissance et honorer les engagements sociaux,
sont déployés dans un contexte mondial de décélération de la croissance
et où le gouvernement travaille en parallèle sur trois autres fronts: la
maîtrise de la dépense publique, la réduction des importations et le
soutien à l'investissement productif".
Il a, cependant, assuré que le gouvernement était parvenu "à stabiliser le
cadre macroéconomique sans pratiquer une politique d'austérité, et a
privilégié la recherche constante de la croissance et de la création de
richesses à la gestion comptable froide et cynique".
Selon le Premier ministre, en rationalisant l'exécution de la dépense
publique et en ciblant les niches de gaspillage, le gouvernement a pu
obtenir une stabilisation du budget de fonctionnement ainsi qu’une
réduction notable de celui d’équipement.
Concernant les réserves de change, il a relevé qu'elle s'étaient stabilisées
à plus de 112 milliards de dollars alors que le niveau de liquidités dans les
banques a atteint, en janvier 2017, 1.037 milliards de DA, "contrairement
aux présages alarmants de certains".
"Le volume d’importations illustre également l’efficience de cette méthode
de rationalisation souple qui a permis de passer de 66,6 milliards de
dollars en 2014, à 35 milliards en 2016, et nous visons pour l'année en
cours une réduction supplémentaire de 5 autres milliards de dollars", a-t-il
affirmé.
"Ces résultats ont été obtenus sans créer des situations de pénuries ou de
nos approvisionnement de l'appareil national de production dont la monté
en cadence dans plusieurs domaines a permis la substitution aux marques
étrangères et a facilité la mise en place d’un dispositif de licence
d'importation simple, équitable et transparent", a souligné M. Sellal.
"En résumé nous n’interdisons et nous n’interdirons aucun produit. Nous
ne stopperons pas non plus les programmes de logements, de santé ou
d’éducation" a encore assuré M. Sellal, soulignant que "nous faisons juste
plus attention à nos moyens financiers qui se sont réduits et les mettons
là où ils créent de la plus-value en termes d’emplois et de développement
socioéconomique du pays".
La diversification de l’économie et de soutien à la production
nationale, reste notre cap
Selon M. Sellal, l'encouragement de l'investissement et de la création
d’activités seront confortées par un train de mesures financières et
fiscales allant dans le sens de la simplification et de la transparence tout
en continuant à développer les crédits à l’économie.
Ces crédits passeront de 9.100 milliards de dinars en 2016 à 11.400
milliards pour 2017, soit une progression de près de 25% alors qu’ils
étaient de 5.156 milliards DA en 2013.
49
Avec plus de 1.630 milliards de dinars, les transferts sociaux continueront
de constituer un chapitre important dans le budget de l’Etat (23,7%), et
sont essentiellement orientés vers le soutien aux familles à travers la
subvention des produits de base, l’éducation et l’accès à l’eau et l’énergie,
la santé, le logement, les retraites et enfin l'accompagnement des faibles
revenus, des démunis et des handicapés, a encore indiqué le Premier
ministre. "A cela s’ajoutera un contrôle plus rigoureux des prix à la
consommation", a-t-il insisté.
Dans ce sillage, il a soutenu que des instruments alternatifs et innovants
de financements de l’économie sont et seront mis en place et encouragés
à l'instar du marché financier et du partenariat qui constitue un levier
important dans le domaine de l'investissement.
Tout en rappelant que la démarche de diversification de l’économie et de
soutien à la production nationale reste le cap de l'Algérie, M. Sellal a
indiqué que les grands projets structurants de pétrochimie, de ciment, de
sidérurgie et dans les phosphates "confortent nos choix pour la
valorisation de nos ressources naturelles minières et énergétiques dans
une logique de plus-value, de couverture de la demande nationale et de
conquête du marché international".
Le Premier ministre a, par ailleurs, souligné que le budget 2017 vise la
réalisation d'un taux de croissance de 3,9% avec une progression des
segments hors hydrocarbures de 3,7%, la stabilisation de l'inflation au
niveau de 4% (pour la fin janvier, elle était conjoncturellement à 6,4%) et
la clôture de l’exercice avec des réserves de change supérieures à 100
milliards de dollars.
Babaammi: Rationaliser les dépenses publiques pour atténuer les
tensions budgétaires (APS)
Le ministre des Finances Hadji Babaammi a affirmé lundi à Annaba qu'un
meilleur encadrement de la dépense publique et le raffermissement des
cours pétroliers contribueront à atténuer la tension sur les équilibres
budgétaires.
Dans son intervention lors de la réunion de la tripartite, le ministre des
Finances a avancé qu'il était prévu, en 2017, une croissance en volume
hors hydrocarbures de 3,8% sous l’effet de la variation de plusieurs
secteurs économiques.
50
Il a ainsi précisé que la croissance devrait atteindre 5% dans l’industrie,
4,8% dans l’agriculture ainsi que dans les services marchands et 4,6%
dans le BTPH.
Selon lui, ces perspectives de 2017 soulignent la nécessaire poursuite de
la rationalisation des dépenses publiques, de la modernisation de
l’administration fiscale, et de l’amélioration de la croissance par
l'encouragement de l’investissement productif.
Au titre de l’année 2016, a-t-il poursuivi, les principaux indicateurs de
l’économie nationale ont évolué dans un contexte économique et financier
mondial marqué par des niveaux faibles de croissance de l’investissement
et d’inflation.
Dans ce sens, il a considéré que l'économie algérienne qui a affiché un
taux de croissance de 3,7% en 2016 témoignaient d’une "résilience
remarquable" malgré la baisse des revenus extérieurs.
Au plan du comportement des grands agrégats budgétaires à fin
novembre 2016, il est à constater une stabilisation des dépenses de
fonctionnement et une relative contraction des dépenses d'équipement,
qui a permis une réduction significative de 29% du déficit du Trésor par
rapport à fin novembre 2015, a-t-il précisé.
Le financement du déficit du Trésor a été assuré par le recours à la
mobilisation de l’Etat des ressources intérieures, notamment le Fonds de
régulation des recettes (FRR), et l’argent mobilisé dans le cadre de
l’emprunt national de la croissance économique, selon lui.
Concernant les recettes fiscales en prévision de clôture de 2016, elles
s’élèvent à 3.075,5 milliards DA, dont un montant de 511,1 milliards DA
représente les recettes affectés aux collectivités locales et aux Fonds
spéciaux.
Néanmoins, il a observé que l'année 2016 s’était toutefois caractérisée par
un repli de la liquidité globale des banques qui est passée de 1.832,6
milliards DA à fin décembre 2015 à 992,1 milliards DA à fin septembre
2016.
Malgré ce contexte de baisse de liquidités bancaires, les crédits à
l’économie ont enregistré, à fin septembre 2016, une croissance de 10%.
Ce niveau de croissance a été porté par la combinaison des mouvements à
la hausse aussi bien des crédits octroyés au secteur public (+10%) que
par ceux destinés au secteur privé (+9%).
Lors de cette 20ème réunion de la tripartite, le ministre de l'Industrie et
des mines, M. Abdesselam Bouchouareb, a indiqué dans son intervention
que les efforts de son secteur se concentraient sur la politique de
développement des filières.
Il s'agit aussi, a-t-il ajouté, d'engager un processus d'encouragement de
l'investissement productif et de promotion de la production nationale en
s'appuyant sur le partenariat à l'international.
Selon le ministre, les efforts déployés commencent à produire leurs effets
en termes d'impact sur la facture d'importation et en termes
d'élargissement des capacités de production.
51
Tripartite : placer le redressement industriel sur une trajectoire
inaltérable pour rompre avec l’importation (APS)
Le redressement industriel en cours doit être placé sur une "trajectoire
inaltérable" pour permettre au pays de rompre graduellement avec
l’importation, a estimé lundi à Annaba le secrétaire général de l’Union
générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd.
S’exprimant
au
cours
de
la 20ème
réunion
de
la
Tripartite (Gouvernement-syndicat-patronat), le SG de l’UGTA a soutenu
que le "moment était venu pour favoriser l’éclosion d’une dynamique
d’investisseurs innovants et de porteurs de projets ambitieux pour faciliter
la ré-industrialisation de l’Algérie".
Dans ce sens, il a indiqué qu’il était nécessaire d’orienter les efforts vers
une "nouvelle démarche industrielle pour réussir la bataille en cours de la
ré-industrialisation et remporter la guerre contre le phénomène de
l’importation néfaste à l’économie et à l’emploi".
"C’est en redonnant à l’investissement tous ses attributs d’actions loin de
toute contrainte, que l’Algérie pourra mettre en place une économie
nationale développée et épanouie", a encore estimé M. Sidi Saïd.
Le dynamisme d’action doit agir sur la valorisation, la promotion et la
performance des entreprises et de la production nationale, a ajouté le
même intervenant, insistant sur l’impératif de "faire confiance à
l’entreprise qu’elle soit publique ou privée".
Faisant part de l’importance d’une économie garante de la cohésion
sociale, le SG de l’UGTA a souligné que la relation "amicale et citoyenne"
liant l’UGTA et les Organisations patronales obéit à "une volonté politique
sincère de construire un édifice économique patriotique comme socle de
l’émergence sociale des travailleurs et de leurs familles".
Saluant le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour
"l’attention particulière qu’il a toujours manifesté à l’endroit des
travailleurs actifs et retraités", M. Sidi Saïd a appelé à oeuvrer en
"démarche collective pour l’épanouissement de l’économie nationale, de
l’entreprise, des travailleurs et de leurs familles".
Tripartite: les gestionnaires d’entreprises publiques appelés à
prendre plus d'initiatives (APS)
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a appelé lundi à Annaba, les
responsables d’entreprises publiques à prendre plus d'initiatives dans leur
gestion en vue de trouver de nouvelles sources de financement pour créer
de la richesse.
"Il faut entreprendre davantage. Certes nous avons réalisé des choses,
mais nous attendons encore plus de vous", a-t-il indiqué à l’adresse des
52
managers lors des débats de la 20eme réunion de la tripartie, qui
regroupe le gouvernement, le syndicat et le patronat.
Pour M. Sellal: "Il faut changer les mentalités et aller chercher d’autres
sources de financement de nature à créer de la richesse".
Le Premier ministre a rappelé, par la même occasion, aux managers
d’entreprises publiques les mesures prises par le Gouvernement en
"enlevant les obstacles bloquant l’essor des entreprises, notamment la
dépénalisation de l’acte de gestion".
Insistant sur la nécessité d’exporter le produit national, M. Sellal a indiqué
que l’Algérie "possède les capacités nécessaires pour réussir un tel pari",
ajoutant que "le marché africain est à la portée de la production
nationale''.
Selon Boualem M'Rakach : L'informel bloque le développement de
l'économie nationale (Maghreb)
La relance du moteur économique algérien nécessite un combat sans
merci contre l'économie informelle et la bureaucratie, a fait savoir le
président de la Confédération algérienne du patronat (CAP) Boualem
M'Rakach; ce dernier considère que le marché reste " pénalisé " par un
tissu industriel encore incapable de répondre aux besoins du pays.
Entre outre, M. Boualem M'Rakach propose dans ce sens une reformation
des ressources humaines et une réévaluation de nos diplômes scolaires, et
soutenir les grandes réformes que mène l'Algérie dans le secteur de
l'Education nationale. Venu présenter quelques-unes des propositions qu'il
compte soumettre aux travaux de la 20ème Tripartite, M. Boualem
M'Rakach président de la Confédération algérienne du patronat (CAP),
reçu, hier, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio
algérienne, estime que le développement économique et social du pays ne
saurait se concevoir sans une démarche commune impliquant le
gouvernement, les opérateurs économiques et le syndicat, "
particulièrement, dit-il, dans le contexte actuel ". Rappelant les centaines
de propositions avancées par le passé, lors des multiples rencontres
organisées entre ses partenaires, M. M'Rakach s'inquiète de savoir
pourquoi nombre parmi elles n'ont pas été prises en compte, jugeant que
si l'on en est arrivé à ce stade, c'est en raison, selon lui, de " la
spéculation, de la bureaucratie et l'économie informelle ".
A propos de ce dernier aspect, il affirme que près de la moitié de
l'économie de l'Algérie reste encore détenue par le circuit de l'informel, "
une situation de non-retour ", constate-t-il.
Selon lui, cette présence bloque tout investissement, ce qui à ses yeux,
nécessite de réactiver sa proposition de création d'une structure chargée
de mener la lutte contre ce phénomène, dont il assure qu'il génère un
pactole de 35 milliards de dollars, " soit la moitié du budget de l'Algérie ".
Au titre de la nouvelle démarche de croissance économique prônée par le
gouvernement, M. M'Rakach appelle, par ailleurs, à faire table rase des
53
anciennes méthodes de gestion mais à prendre désormais en compte, les
propositions chaque fois formulées par les partenaires sociaux pour
remédier aux erreurs du passé.
Tripartite: pour une "défonctionnarisation" de l’économie
nationale (APS)
Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens
(UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a plaidé lundi à Annaba, au cours de
la réunion de la tripartite (Gouvernement-UGTA-patronat), pour "la
défonctionnarisation de l’économie nationale".
"Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de defonctionnariser l’économie
nationale, de libérer l’initiative et de restituer ses lettres de noblesse à
l’entreprise et à son manager", a considéré le secrétaire général de
l’UGTA.
Mettant l’accent sur l’importance d’asseoir une "souveraineté nationale en
terme économique" à travers la libération de l’investissement, M. Sidi Saïd
a estimé que le tutorat doit "accompagner et non se substituer à
l’entreprise", appelant, dans ce sens, pour un "épanouissement de
l’investissement sans contraintes, conformément aux orientations des
pouvoirs publics".
L’objectif, a ajouté le même intervenant, était de "construire un véritable
tissu industriel", basé sur une coopération permanente entre les différents
intervenants concernés par ce dossier.
Pour le SG de l’UGTA, la crise économique et financière mondiale doit
constituer un "stimulant" pour optimiser les capacités nationales dans le
domaine industriel, affirmant qu’outre le soutien de l’Etat, "il faut
également la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour dynamiser
l’industrie nationale selon une vision productive de richesse et d’emplois".
Tripartite d’Annaba : Sidi Saïd plaide pour une
"défonctionnarisation" de l’économie nationale (Radio Algérie.dz)
54
Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens
(UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a plaidé lundi à Annaba, au cours de la
réunion de la tripartite (Gouvernement-UGTA-patronat), pour "la
défonctionnarisation de l’économie nationale".
"Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de defonctionnariser l’économie
nationale, de libérer l’initiative et de restituer ses lettres de noblesse à
l’entreprise et à son manager", a considéré le secrétaire général de
l’UGTA.
Mettant l’accent sur l’importance d’asseoir une "souveraineté nationale en
terme économique" à travers la libération de l’investissement, M. Sidi Saïd
a estimé que le tutorat doit "accompagner et non se substituer à
l’entreprise", appelant, dans ce sens, pour un "épanouissement de
l’investissement sans contraintes, conformément aux orientations des
pouvoirs publics".
L’objectif, a ajouté le même intervenant, était de "construire un véritable
tissu industriel", basé sur une coopération permanente entre les différents
intervenants concernés par ce dossier.
Pour le SG de l’UGTA, la crise économique et financière mondiale doit
constituer un "stimulant" pour optimiser les capacités nationales dans le
domaine industriel, affirmant qu’outre le soutien de l’Etat, "il faut
également la mobilisation de l’ensemble des acteurs pour dynamiser
l’industrie nationale selon une vision productive de richesse et d’emplois".
Abdelmadjid Sidi Said : « Le moment est venu de mettre fin
graduellement à l’importation » (TSA)
L’Union nationale des travailleurs algériens (UGTA), seul syndicat admis à
la Tripartite, réunie ce lundi 6 mars, à Annaba, soutient la politique du
gouvernement en matière de réduction des importations.
«Le moment est venu de mettre fin graduellement à l’importation. Nous
le disons et le répétons : nous sommes avec vous monsieur le Premier
ministre. Nos adhérents, qui sont 2,6 millions sur 8 millions de salariés,
sont là derrière vous et derrière le Président de la République pour limiter
l’importation. Nous n’avons peur de personne. Et ceux qui font des
pressions sur Abdelmadjid Tebboune (ministre du Commerce par intérim)
n’ont qu’à aller vendre les navets ! », a déclaré Abdelmadjid Sidi Said,
secrétaire général de l’UGTA.
Le 25 février dernier, Abdelmadjid Tebboune a annoncé de nouvelles
restrictions en matière d’achats en extérieur pour protéger les recettes en
devise « affectées par la diminution des cours du baril de pétrole ». M.
Tebboune a parlé de la volonté des pouvoirs publics d’élargir la liste des
produits dont l’importation est réglementée (le régime des licences)
comme les eaux de source et les pommes.
«Défonctionnariser l’économie nationale»
55
Le secrétaire général de l’UGTA a appelé, par ailleurs, à défonctionnariser
l’économie nationale, « en restituant ses titres de noblesse, d’initiative et
de décision à l’entreprise et à son manager ». »Le tutorat doit
accompagner et non se substituer à l’entreprise. L’épanouissement de
l’investissement, sans contrainte absolue, doit être notre maître-mot », at-il dit. «On ne doit pas mettre des dos d’âne sur la route de celui qui
veut investir. Si nous voulons asseoir l’économie et la souveraineté
nationales, nous devons nous atteler à libérer l’investisseur», a-t-il ajouté,
précisant que l’objectif est de « construire un véritable tissu industriel
national».
Tripartite : Sidi Said appelle à lever le «tutorat» sur l’entreprise
publique (Algérie1)
Abdelmadjid Sidi Said s’est fait lundi l’avocat des entreprises publiques,
appelant à une levée du tutorat sur elle, de façon à donner plus de marge
de manœuvre à leurs managers. "Aujourd’hui, il est plus que nécessaire
de «defonctionnariser » l’économie nationale, de libérer l’initiative et de
restituer ses lettres de noblesse à l’entreprise et à son manager", a-t-il
plaidé dans son intervention, à l’ouverture des travaux de la tripartite.
Le patron de l’ugta a encore estimé que le tuteurât doit accompagner et
non se substituer à l’entreprise, appelant dans ce sens à
un "épanouissement de l’investissement sans contraintes, conformément
aux orientations des pouvoirs publics".
L’objectif, a ajouté le même intervenant, était de "construire un véritable
tissu industriel", basé sur une coopération permanente entre les différents
intervenants concernés par ce dossier.
Elogieux sur la démarche du Gouvernement le SG de l’UGTA, veut croire
que la crise économique et financière mondiale doive constituer un
"stimulant" pour optimiser les capacités nationales dans le domaine
industriel.
Outre le soutien de l’Etat, "il faut également la mobilisation de l’ensemble
des acteurs pour dynamiser l’industrie nationale selon une vision
productive de richesse et d’emplois", souligne-t-il.
Partisan du patriotisme économique, une option qui est dans l’air du
temps même dans les pays libéraux, le patron de l’UGTA a fustigé, sans
les citer, à « ceux qui veulent imposer à l’Algérie la politique des
importations »
Il plaide enfin pour «une carte nationale de l’investissement » de façon à
éviter un déséquilibre entre les différentes régions du pays.
56
Le gouvernement compte réduire à 30 milliards de dollars le
volume des importations en 2017 (APS)
Le premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué lundi à Annaba que le
gouvernement compte réduire à 30 milliards de dollars le volume des
importations en 2017.
"Notre objectif en 2017 est de réduire à 30 milliards de dollars le volume
de nos importations", a déclaré M. Sellal lors des débats tenus dans le
cadre de la 20ème réunion de la tripartie (gouvernement-syndicatpatronat), ajoutant que la réduction des importations "participe dans
l’encouragement de la production nationale".
Il a souligné, dans ce sens, que les efforts de rationalisation ont permis de
"ramener les importations de 66 milliards dollars en 2014 à 35 milliards
dollars sen 2016", mettant en évidence les "avancées réalisées" dans les
industries mécanique et pharmaceutique.
M. Sellal a promis aussi une réduction des importations, notamment dans
l’électroménager et les céramiques, expliquant que "la volonté de réduire
(les importations) ne signifie pas une intention d’interdire (cette activité),
même si nous comptons la réduire de manière conséquente".
Le Premier ministre a appelé, par la même occasion, les représentants du
patronat à conquérir le marché africain, estimant que le secteur privé
national "peut jouer un rôle important dans ce domaine".
Il a cité, dans le chapitre de l’importation, l’exemple de l’industrie
pharmaceutique nationale qui "possède des capacités énormes pour
conquérir le marché africain".
M. Sellal a invité, par ailleurs, les organisations patronales à œuvrer dans
le sens de "développer la culture industrielle au sein des entreprises,
chose qui fait défaut actuellement dans ces entités", a-t-il précisé.
Sellal s’alarme du nombre important de cimenteries et de
minoteries en Algérie (TSA)
« Il y a beaucoup de minoteries et de cimenteries dans le pays alors que
d’autres secteurs de production et de services ne sont pas explorés et
nous conduisent à solliciter les sociétés étrangères », a déclaré, lundi 6
mars, Abdelmalek Sellal, Premier ministre, lors de la 20e Tripartite à
Annaba.
« Parce qu’il y a du profit, certains ont beaucoup investi dans les
minoteries qui ne sont pas exploitées aujourd’hui. Actuellement, nous
avons atteint la saturation en matière de production de ciment », a-t-il
ajouté, appelant les opérateurs économiques algériens à diversifier les
investissements.
L’Algérie compte plus de 200 unités de tailles différentes entre
semouleries, minoteries et moulins, concentrées surtout dans le Centre, le
57
Centre-Ouest et l’Ouest du pays. Le nombre de cimenteries est moins
important mais en constante évolution. Le groupe public GICA produit plus
de 13 millions de tonnes de ciment par an, et compte une douzaine de
cimenteries. Il domine, avec son partenaire franco-suisse LafargeHolcine,
le marché algérien.
Le complexe de Bellara entrera en production en avril prochain
Sellal a, par ailleurs, annoncé que le complexe sidérurgique de Bellara
(Jijel) entrera en production en avril 2017. Le complexe, qui est construit
sur une superficie de 200 hectares et qui devra employer 1500 salariés,
produira plus de 4 millions de tonnes d’acier par an.
« Bientôt, une deuxième usine sidérurgique de Bethioua entrera en
production. Après la remise en service au complexe d’El Hadjar, l’Algérie
sera en mesure d’exporter l’acier. Nous devons parler de ces succès aussi
», a-t-il relevé, en évoquant l’amélioration dans le système de collecte de
la fiscalité ordinaire.
« Certains disent, il n’y a que les fonctionnaires qui payent les impôts et
que les opérateurs économiques et les hommes d’affaires fuient le fisc.
Entre 2015 et 2016, la fiscalité ordinaire a augmenté de 10%. Ce qui est
sûr est que cette augmentation n’est pas venue des salariés. Vous avez
constaté que les salaires n’ont pas bougé », a-t-il noté.
Le Premier ministre a annoncé une hausse des crédits à l’économie
estimée à 25% en 2017. « Des crédits qui vont passer de 9.100 milliards
de dinars en 2016 à 11.400 milliards de dinars en 2017 », a-t-il promis.
Cette hausse est, selon lui, un vrai indice du développement de
l’investissement économique dans le pays. « Il y a des instruments
alternatifs au financement de l’économie qui se trouvent dans le marché
financier et dans les partenariats », a-t-il dit.
Les usines sidérurgiques de Bellara et de Bettioua opérationnelles
en avril prochain (Reporters)
Les usines sidérurgiques de Bellara à Jijel et de Bettioua à Oran seront
opérationnelles en avril prochain, a annoncé hier à Annaba le Premier
ministre Abdelmalek Sellal.
Le projet du complexe sidérurgique de Bellara, d’Algerian Qatar Steel
(AQS), dont la réalisation a été lancée en 2015, est le fruit d’un
partenariat entre l'Algérie, qui détient 51%, et le Qatar, avec 49% du
capital social. Il s’étale sur une superficie de 216 hectares et devrait
produire 2 millions de tonnes pour atteindre 4 millions de tonnes d’acier
dans une deuxième phase et créer 3 000 emplois. Dès son exploitation
pas moins de 10 000 emplois directs sont prévus. Son coût est de 170
milliards de dinars. Créé en 2008, le premier complexe sidérurgique turc
Tosyali à Bethioua est mis en exploitation pour la production d’acier et de
rond à béton en juin 2013 et, en 2015, une extension du complexe,
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constituée d’une unité laminoir de production de fil machine. A ce jour, sa
capacité de production est de 900 000 tonnes/an de rond à béton et de
700 000 tonnes/an de fil machine. Il emploie 1 450 personnes et le
nouveau complexe devrait employer 2 400 autres. Le coût du projet de
750 millions de dollars, théoriquement, il devrait produire au total 1,25
million de tonnes d’acier.
Sidérurgie : L’espoir renaît à El Hadjar (Le Soir d’Algérie)
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a présidé, hier, un meeting
regroupant les travailleurs du complexe sidérurgique Sider El Hadjar
propriété du groupe Imétal.
La cérémonie de remise en marche du haut fourneau N°2 du complexe,
après sa rénovation. Y ont participé des membres du gouvernement
accompagnant le Premier ministre, Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire
général de la Centrale syndicale UGTA, seul syndicat admis à prendre part
à la tripartite, les membres du Forum des chefs d’entreprise, conduits par
leur président Ali Haddad.
La présence de cet important aréopage à Annaba entre dans le cadre de la
tenue de la 20e session de la tripartite «gouvernement, syndicat,
patronat» dont les travaux ont été ouverts dans la matinée à l’hôtel
Sheraton.
Dans sa déclaration à l’ouverture des travaux de la tripartite, Sellal avait
souligné : «La détermination de l’Etat à préserver l’outil national de
production et à le développer. La remise en service du haut fourneau du
complexe d’El Hadjar confirme cette volonté forte en faveur d’une base
industrielle moderne et compétitive, qu’elle soit privée, publique ou en
partenariat», estime-t-il.
Pour Sidi Saïd, «la crise économique et financière mondiale doit être
considérée comme un stimulant pour optimiser nos capacités industrielles,
à activer la mise en place d’un véritable tissu industriel public et privé.
Outre l’appui de l’Etat, ce dernier devra mobiliser l’ensemble des acteurs
pour dynamiser notre économie nationale dans une sphère productive
créatrice de richesses et d’emplois et qui garantisse un revenu décent aux
travailleurs et à leurs familles».
Après la récupération de la totalité des actions par l’Etat en septembre
2015, les pouvoirs publics ont décidé de réhabiliter et moderniser la
totalité des installations du complexe sidérurgique d’El Hadjar. La
démarche est motivée par la vétusté avérée du fait de leur utilisation à
outrance par le partenaire indien. Depuis son installation au complexe en
2001, celui-ci cherchait à maximaliser ses profits. Les installations
avaient, donc, un besoin urgent de réhabilitation.
Prévus pour une durée de cent jours, les travaux se sont étalés pour
dépasser les 17 mois. Différentes entreprises étrangères se sont succédé
au complexe pour cette réhabilitation avec plus ou moins de réussite. Et
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ce n’est que le mois de février 2017 que les essais ont été jugés
concluants. La production effective est prévue pour la fin du mois de mars
courant au grand bonheur des sidérurgistes qui craignaient à un certain
moment de ne plus revoir leur outil de travail reprendre du service.
Après la rénovation, les responsables du complexe prévoient une
production de 1,2 million de tonnes/an pour la période 2017-2018 avant
de monter en cadence pour atteindre les 2 millions de tonnes à l’horizon
2020.
Auparavant, le Premier ministre devait effectuer une visite au complexe
sidérurgique du groupe privé Attia, implanté dans la localité de Bergouga,
non loin de Sider El Hadjar commune de Sidi Amar.
Ce complexe comprend deux unités, dont celle de profilé cornières, fer
plat et tubes carrés d’une capacité de 150 000 tonnes/an, mise en service
lors de cette visite, et une aciérie électrique accusant un taux de
réalisation de 85 % et qui produira, une fois mise en service, 600 000
tonnes/an avec un effectif de 550 salariés.
Remise en service du Haut Fourneau d’El-Hadjar : Premier pas
vers l’exportation de l’acier (El Moudjahid)
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a procédé hier à Annaba à Sider El
Hadjar à la mise en service du haut fourneau numéro deux qui a fait
l’objet depuis 14 mois de travaux de rénovation et de modernisation.
Plusieurs ministres et le secrétaire général de l’UGTA ont assisté à la mise
à feu du haut fourneau qui s’est déroulée dans une ambiance
exceptionnelle. Pour la circonstance, M. Sellal a prononcé un discours
devant les travailleurs de Sider El Hadjar . «Aujourd’hui est un grand jour
car le complexe sidérurgique d’El Hadjar est revenu de loin grâce aux
travailleurs», a-t-il souligné en rendant hommage au défunt syndicaliste
Larkem Abdelhak. C’est grâce au Président Houari Boumediène et l’actuel
Chef d’Etat, Abdelaziz Bouteflika, que le complexe sidérurgique d’El Hadjar
a été construit après la fin de la colonisation, a affirmé le chef du
gouvernement, soutenant qu’avec l’entrée en production de l’usine
sidérurgique de Bellara (Jijel), l’Algérie peut exporter de l’acier. Le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, a exhorté les travailleurs du complexe
sidérurgique d’El-Hadjar à « préserver » l’outil de travail que représente
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ce site industriel, le qualifiant d’« acquis économique et historique ».
Dans un meeting animé devant les travailleurs du complexe sidérurgique
d’El-Hadjar, M. Sellal a exhorté ces derniers à « préserver » ce site qui
constitue, selon ses propos, un « acquis économique et historique » et à «
très forte symbolique » pour l’industrie métallurgique en Algérie. Il a
rappelé, à cette occasion, que la réhabilitation de ce complexe a été
décidée « grâce à la volonté » du Président de la République, Abdelaziz
Bouteflika, et par un investissement public global de l’ordre de 720
millions de dollars. « Avec le complexe d’El-Hadjar, celui de Bellara (Jijel)
et d’autres investissements, ce sont des perspectives prometteuses qui
s’ouvrent pour la sidérurgie algérienne, laquelle se portera mieux à
l’avenir, ce qui permettra à l’Algérie de devenir un pays exportateur dans
ce domaine », a-t-il poursuivi. « A travers la réhabilitation d’El-Hadjar, le
message doit parvenir à tous les Algériens, qu’en période de crise, il existe
des hommes qui ont défendu les acquis de l’Algérie et son économie », at-il souligné.
M. Sellal a appelé, par ailleurs, les travailleurs à aller voter lors des
législatives du 4 mai prochain. Poursuivant sa visite en marge des travaux
de la 20e session de la tripartite, le chef du gouvernement a inauguré une
unité de profilé en cornières, fers plats et tubes carrés qui a une capacité
de production de 150.000 tonnes par an, avant de visiter dans le même
groupe industriel Attia une aciérie électrique en cours de réalisation avec
une capacité de production de 600.000 tonnes par an. Auparavant, le chef
du gouvernement a inauguré l’hôtel Sheraton, classé 5 étoiles, entré en
production le 15 décembre de l’année passée. Par ailleurs et en marge des
travaux de la tripartie, les ministres des Finances, de l’Industrie et des
Mines et de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche ont fait
des expositions sur la situation de leurs secteurs respectifs et leurs
perspectives de développement. Il a été surtout question des
investissements projetés notamment dans l’industrie du textile, de la mise
en valeur des terres agricoles et l’exploitation en partenariat des fermes
pilotes. Le Premier ministre est intervenu de nouveau pour expliquer la
stagnation du taux de chômage qui est de l’ordre de 10,5%. Il a donné
l’exemple d’Air Algérie qui emploie 9.500 personnes au lieu de 3.500
employés.
Le complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) sera mis en
exploitation en avril (Sellal) (APS)
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a indiqué lundi à Annaba que le
complexe sidérurgique de Bellara dans la wilaya de Jijel sera mis en
exploitation en avril prochain.
Au cours de son intervention lors de la réunion de la Tripartite qui réunit le
Gouvernement, l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et le
patronat, M. Sellal a souligné que le complexe sidérurgique de Bellara,
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d’importance et d’intérêt nationaux, consolidera la stratégie nationale
visant à mettre fin à l’importation de l’acier.
Lancé en réalisation en 2015, le complexe sidérurgique de Bellara est
appelé à assurer, dans une première phase, une production de l’ordre de
2 millions de tonnes d’acier par an, pour atteindre 4 millions de tonnes,
dans une deuxième phase.
Le complexe sidérurgique produira l’acier plat et des aciers spéciaux, et
accompagnera l’évolution des différentes filiales industrielles, celle
ferroviaire et du secteur automobile.
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