Psychopathologie
Histoire des idées sur l’hystérie.
4
Le complexe d’Œdipe comprend deux moments : un moment positif, l’enfant est amoureux de sa mère ou de son
père.
Moment négatif : une rivalité s’installe avec la personne du même sexe.
La sexualité chez Freud n’est pas nécessairement en rapport avec le rapport sexuel ou le sexe. Elle est beaucoup
plus étendue, il considère que le développement personnel comprend des moments de développement psycho-
sexuel de la naissance à la mort avec un passage du stade oral au phallique au pubertaire à l’adulte.
V. Recherches.
Type de trouble mental, dans lequel des conflits psychiques chargés d'émotion apparaissent sous forme de
symptômes somatiques (appelés «réactions de conversion») ou de grave désintégration des affects, des pensées
et du comportement (nommée «dissociation psychique»). Le diagnostic psychiatrique de l'hystérie s'établit par
l'identification d'un conflit psychique et de liens inconscients entre le conflit et les symptômes. Le terme
d'«hystérie collective» s'applique à des situations dans lesquelles un grand nombre de personnes présentent le
même type de symptômes somatiques sans cause organique. Par exemple, un cas d'hystérie collective fut
enregistré aux États-Unis en 1977, quand cinquante-sept membres d'un orchestre scolaire furent pris de maux
de tête, de nausées, de vertiges et d'évanouissements après un événement sportif. Après avoir vainement
cherché une cause organique, les chercheurs conclurent qu'une réaction à la chaleur, dont avait été victimes
quelques-uns des membres de l'orchestre, s'était étendue par suggestion émotionnelle aux autres membres de
l'orchestre. On préfère aujourd'hui le terme de «réaction de stress collective» pour qualifier ce type de
phénomène.
Le stress d'un conflit psychique peut conduire tout le monde à réagir temporairement par des symptômes
somatiques. Dans les réactions de conversion, les conflits psychiques sont inconsciemment convertis en
symptômes qui semblent être physiques, sans qu'une cause organique puisse être identifiée. Parmi les
symptômes courants de l'hystérie de conversion figurent la paralysie musculaire, la cécité, la surdité et les
tremblements.
Les patients ayant des réactions de conversion hystériques peuvent avoir des périodes d'émotion intense et de
déficits dans la capacité d'auto observation. Dans un tel état mental, les patients peuvent se comporter de façon
étrange à l'égard des autres. Des symptômes extrêmes de dissociation sont par exemple la fugue ou le
somnambulisme. Lors de la fugue, l'individu quitte soudainement sa maison, prend éventuellement une
nouvelle identité et n'a pas souvenir de son passé. Le somnambulisme, qui se produit dans un état de
conscience partiel mais net, et qui est très courant durant l'adolescence, peut révéler que le patient essaie de
résoudre une situation antérieure pénible mais sans que celle-ci soit en rapport avec la situation concrète.
L'hystérie, qui fait partie des troubles psychiques les plus controversés, a longtemps été attribuée aux femmes
uniquement. Les Grecs anciens expliquaient l'instabilité et la mobilité des symptômes somatiques et des accès
de troubles psychiques chez les femmes par la théorie selon laquelle l'utérus avait changé de position. Cette
théorie de l'«errance de l'utérus» a donné son nom à l'hystérie (en grec, hystera signifie «utérus»), qui désignait
des phénomènes pathologiques caractérisés par un comportement fortement émotionnel. Au Moyen Âge,
l'hystérie était attribuée à la possession démoniaque et à la sorcellerie, ce qui entraîna les persécutions de
femmes.
Avec l'essor des sciences de l'anatomie et de la physiologie au XIXe siècle, une tendance à interpréter tous les
phénomènes mentaux en termes de structures pathologiques du cerveau se fit jour dans les cercles médicaux.
À la fin du XIXe siècle, cependant, le neurologue français Jean Charcot démontra que les idées morbides
pouvaient provoquer des manifestations physiques. Par la suite, son élève, le psychologue Pierre Janet,
formula une description de l'hystérie en termes de troubles psychologiques. Plus tard, Sigmund Freud
développa la théorie selon laquelle les symptômes hystériques résultent du conflit entre les critères sociaux et
éthiques de l'individu et un désir refoulé. Cependant, on continuait à associer l'hystérie aux femmes. Les
diagnostics d'hystérie chez les hommes étaient rares. L'hystérie fait partie des troubles les plus mal
diagnostiqués en psychiatrie et elle est souvent contestée en tant que névrose particulière.
Néanmoins, les individus (généralement des femmes) chez lesquels une hystérie a été diagnostiquée sont
traités par une forme de psychothérapie et, dans certains cas, par des formes prolongées de psychothérapie
analytique ou de psychanalyse. Dans les cas d'hystérie aiguë accompagnée d'angoisse, des tranquillisants
peuvent être prescrits.