Service des Maladies du Sang
Information sur l’allogreffe de cellules
souches
hématopoïétiques
Document interne, propriété du C.H.R.U. de LILLE
une fatigue,
une chute de cheveux,
et de façon décalée une inflammation douloureuse de la bouche (appelée mucite) étendue parfois au
tube digestif malgré les bains de bouche préventifs. La mucite peut gêner la déglutition et
l’alimentation, entrainer des troubles du transit à type de diarrhée, et nécessiter des antalgiques à
base de morphine. Les troubles digestifs s’amélioreront progressivement et disparaitront à la sortie
d’aplasie sauf dans de rares cas.
Il peut être aussi observé des effets sur la peau, le foie, la vessie, les reins et les poumons.
Les risques de l’aplasie sont triples : infectieux, saignements et fatigue.
- le risque infectieux est lié à la diminution de vos défenses immunitaires engendrée par la maladie et
les traitements. Malgré les précautions d’isolement qui permettent d’éviter les germes apportés par
les visites et le personnel (chambre protégée, alimentation appauvrie en germes, médicaments
appelés décontamination intestinale …), des agents infectieux (bactéries, champignons, virus)
provenant de votre propre corps peuvent proliférer et entraîner des infections sévères. En cas de
fièvre, vous serez rapidement traité par des traitements anti-infectieux adaptés. Divers prélèvements
seront effectués pour rechercher des micro-organismes, même si un germe n’est identifié que dans
un nombre restreint d’épisodes fébriles. Plus rarement, une infection sévère peut conduire à un
transfert en réanimation. Dès que les globules blancs remontent, le risque infectieux diminue pour
s’amoindrir à la sortie d’aplasie, mais ne disparaît pas complètement.
- La fatigue et le risque hémorragique sont liés à la baisse des globules rouges et des plaquettes,
habituelle dans l’aplasie, et qui peut nécessiter des transfusions.
Les risques du post- greffe immédiat
- A la sortie du secteur de greffe, vous resterez encore extrêmement fragile vis-à-vis des infections
durant plusieurs mois. En effet, les nouveaux globules blancs issus de la moelle de votre donneur ne
sont que partiellement efficaces et ce d’autant moins que le traitement immunosuppresseur comme
la ciclosporine est prolongé. Il faudra donc être très vigilant pour prévenir ce risque infectieux : bien
prendre tous les médicaments prescrits, et suivre attentivement les consignes du livret de sortie. Au
retour à domicile, il sera nécessaire de prévenir votre médecin en cas de symptômes inattendus car
une infection prise en charge trop tardivement peut vite devenir très grave.
- Rejet et réaction du greffon contre l’hôte dite GVH (Graft Versus Host en anglais):`
o Le risque de rejet de greffe est très faible, pouvant amener à faire une réinjection de cellules
souches de votre donneur ou une deuxième greffe. Le chimérisme (proportion de cellules du
donneur dans votre sang ou votre moelle osseuse) est le témoin de la prise de greffe et est
régulièrement évalué. Si les résultats ne sont pas satisfaisants, il peut vous être proposé des
réinjections de lymphocytes de votre donneur (DLI).
o La maladie du greffon contre l’Hôte est le principal risque immunologique. C’est l’attaque par le
nouveau système immunitaire (lymphocytes T), issu du donneur, de vos organes sains qu’il
reconnaît comme étrangers. Il existe deux formes de GVH. La GVH aiguë se manifeste le plus
souvent sous forme de lésions cutanées, de manifestations digestives à type de diarrhées ou de
modifications du bilan hépatique ou de jaunisse. Cette réaction est plus fréquente que le rejet