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Antithèse : La puissance est un acte qui s’associe à la volonté, selon les circonstances
a) Argument 1 : La volonté tire sa force dans les qualités intérieures de l’homme
C’est ainsi que Platon distingue en l’homme trois parties : le désir, le cœur et la raison. Le
désir, ensemble des appétits charnels et sensibles, préside aux fonctions de nutrition et de
reproduction, et réside dans la partie inférieure du tronc, au-dessous du diaphragme ; le cœur,
comme son nom l'indique, a pour siège la partie supérieure du tronc ; c'est l'instinct noble et
généreux, mais incapable de se donner par lui-même une direction ; au-dessus, dans la tête,
siège la raison, la raison qui peut connaître la vérité, diriger vers elle le cœur et ses forces
actives, et maitriser par-là les passions inférieures. Dans son poétique langage, Platon a
comparé l'homme a un attelage, composé d'un cocher, symbole de la raison, d'un cheval
généreux et docile, image du cœur, et d'un autre cheval fougueux et indompté, image des
appétits et des passions.
Platon : philosophe grec. Il fonde la 1ère université philosophique (l’Académie).La mort de
Socrate marqua profondément Platon. Son génie s’exprime dans les œuvres immortelles que
sont les dialogues, où entre en scène un Socrate de plus en plus éloigné du personnage qui
avait vécu. (petite encyclopédie philosophique – Isabelle Mourral – Louis Millet – 2ème
édition 1995)
b) Argument 2 : la puissance de la volonté c’est le pouvoir de vouloir. Elle est une force
intérieure, un don individuel qui pousse l’homme à des efforts qui le permettent d’accéder à
une certaine forme d’être.
C’est ainsi que la volonté de puissance est l’un des concepts centraux de la pensée de
Nietzsche, dans la mesure c’est pour lui un instrument de description du monde. La volonté
de puissance est une interprétation de la réalité. Nietzsche dans le texte « par-delà bien et
mal » théorise et problématise la « volonté de puissance », bien que cette expression ne soit
pas mentionnée. La « volonté de puissance » exprime ainsi le processus de la vie, qui
constitue lui-même l’essence de l’être.
c) Argument 3 : toutefois, la puissance revêt un double aspect : le premier celui de la force
physique (acte) et le deuxième le changement, le fait de devenir quelqu’un d’autre (volonté).
Selon Aristote, la puissance est la faculté d’être changé ou mis en mouvement : ce qui n’est
qu’en puissance par opposition à ce qui est en acte, est ce qui n’est pas encore réalisé. Ainsi,
l’acte désigne soit ce qui est en train de s’accomplir, soit ce qui est réalisé. La distinction
entre être en acte et être en puissance peut être mobilisée à divers niveaux. En effet, Aristote
distinguait l’acte premier de l’acte second : l’acte premier est celui d’avoir acquis une
capacité (volonté) et l’acte second la mise en œuvre de cette capacité (acte).
Aristote : philosophe grec, né en 384 avant J.C. Elève de Platon, il fonde sa propre école, le
Lycée, à la mort de son maître. Empiriste, Aristote est, de tous les philosophes païens, celui
qui a saisi le plus purement la condition humaine, établissant ainsi la limite du pouvoir
explicatif de la raison pure. (petite encyclopédie philosophique – Isabelle Mourral – Louis
Millet – 2ème édition 1995)