1
Université de Bourgogne
Ecole doctorale LISIT
(Langues, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires)
Laboratoire SPMS
(Socio-Psychologie et Management du Sport)
Thèse de Doctorat en Psychologie
Caroline Perrin
DYNAMIQUE IDENTITAIRE ET PARTITIONS SOCIALES :
LE CAS DE L’IDENTITE « RACIALE » DES NOIRS EN FRANCE
Thèse dirigée par le Professeur Philippe CASTEL
Membres du jury :
- Anne-Marie Costalat-Founeau, Professeure de Psychologie sociale, Université Paul Valery,
Montpellier III.
- Edith Salès-Wuillemin, Professeure de Psychologie sociale, Université Paris VIII.
- Daniel Gilibert, Maitre de conférences de Psychologie sociale, HDR, Université de Bourgogne.
- Philippe Castel, Professeur de Psychologie sociale, Université de Bourgogne.
12 décembre 2011
2
Remerciements :
Je tiens à remercier tout particulièrement et très sincèrement mon directeur,
Monsieur Philippe Castel, pour sa patience (je n’ai pas été facile tous les jours) et son soutien
tout au long de cette thèse.
Je remercie très sincèrement mon co-directeur, Monsieur Daniel Gilibert, pour ses conseils
avisés et son soutien (merci de m’avoir guidée).
Merci également à ma directrice de laboratoire, Madame Marie Françoise Lacassagne, qui a
su me cadrer et pour toute l’aide qu’elle m’a apportée.
Un grand merci à Monsieur André Ndobo pour l’éclairage qu’il m’a apporté quant à ma
partie contexte.
Merci aux membres du jury de me faire l’honneur de participer à ma soutenance et d’évaluer
ce travail.
Je remercie tout ceux ayant participé aux différentes études composant cette thèse (sans vous
point de résultats).
Merci à tous mes collègues et amis (Isabelle, Sandrine, Ingrid, Elise, Ghislain et les autres
(SPMS Powa !)) pour leur soutien et leur point de vue éclairant (on l’a fait !!!
ACAPULCO !!!).
Spécial Thanks à ma famille et mes amis (Aurélie, Manue, Stéphanie, Sébastien, Aurélien et
tous les autres) pour avoir cru en moi, pour avoir toujours é(dans les bons comme dans
les mauvais moments, dans la maladie comme dans la pauvreté) et pour avoir été patients (ce
fut long et parfois laborieux !!).
3
Dédicace :
A mes parents (Ils se reconnaîtront)
4
Résumé
Ce travail de recherche a pour but d’investiguer du point de vue psychosocial l’identité
« raciale » de la population des Noirs en France en particulier dans leur rapport avec les
Blancs afin de mettre au jour les dynamiques identitaires qui existent entre les groupes.
Le cadre théorique relève de la catégorisation sociale et plus particulièrement de l’un de ses
développements, à savoir le concept des partitions sociales. Cette conception postule
l’existence de plusieurs types de relations intercatégorielles (les partitions) qui permettent
d’appréhender la nature du positionnement identitaire des individus dans le cadre d’une
relation intergroupe (en fonction de l’intérêt identitaire de chacun) en y ajoutant un aspect
dynamique à travers la notion de co-construction. La méthodologie utilisée relève
principalement des représentations mutuelles, c'est-à-dire des représentations
intercatégorielles (la représentation que l’on a de sa catégorie d’appartenance et celle que l’on
a de l’exogroupe considéré) qui nous permettent de dégager les dynamiques identitaires
existant entre des groupes socio-culturellement différents.
Dans cette perspective, une série de d’études a été mise en œuvre. La première a mis en
évidence l’existence de stratégies identitaires différentes de la part des Noirs antillais selon
qu’ils vivent en Métropole ou aux Antilles. Les Antillais de Métropole s’insèrent dans une
partition communautaire alors que ceux des Antilles semblent adopter une stratégie
d’évitement en se recatégorisant à un niveau supraordonné. La deuxième étude a montré
qu’en fonction de leur interlocuteur (opérationnalisé par les mots inducteurs « Black »,
« Blanc » et « Beur »), les Français d’origine Afro-antillaise, Européenne ou Maghrébine
adoptaient des positionnements identitaires différents. Enfin, une troisième étude a permis de
dégager l’existence d’une discrimination implicite vis-à-vis des Noirs en France s’appuyant
sur un stéréotype structuré de la même façon qu’aux États-Unis mais ne s’exprimant pas
explicitement.
De façon générale, ces études semblent montrer que l’appréhension des relations
interethniques par le biais des partitions (et non plus en simples termes d’endofavoritisme ou
d’exodéfavoritisme) permet de mieux comprendre les relations existant entre différentes
communautés dans un contexte intra-national.
Mots clés : Catégorisation sociale ; Discriminations implicites ; Dynamiques identitaires ;
Identité « raciale » ; Partitions sociales ; Représentations sociales.
5
Abstract
Our research work investigates - from a psycho-social point of view - the «racial» identity of
the black population in France, notably in their relation with the white population, so as to
point up the identity dynamics that exist between the various groups. The theoretical
framework is related to social grouping and one of its developments, i.e. the concept of social
partitioning. Such conception is based on the existence of several types of inter-category
relations (partitioning) that allow apprehending the nature of individuals’ identity positioning
within the framework of an inter-group relation and make it dynamic through the notion of
co-construction. Our methodology is based mainly on mutual, i.e., inter-category
representations (the representation one has of his/her category, of the exogroup(s)), leading to
the definition of the identity dynamics that exist between groups with socio-cultural
differences.
In this perspective, a series of studies has been carried out. The first study demonstrated, the
introduction of identity strategies different from the Antilleans blacks as they live in the
Métropole or the Caribbean. The Antilleans of Métropole are part of a community partition,
while those of the West Indies seem to adopt an avoidance strategy by a recategorized
superordinate level. The second study shows that, depending on who addresses them
(expressed by the inducing words «Black», «Blanc», «Beur») i.e., French persons of African
or Antilleans origin, of European origin, or from the Maghreb, adopted a different identity
positioning. Lastly, a third study highlights the existence of an implicit discrimination towards
Black people in France, resting on a stereotype similar to that observed in The United States
of America, but not explicitly mentioned.
In general, these studies demonstrate that the apprehension of inter-ethnical relations
expressed in terms of partition (rather than simply in terms of endo-favoritism or exo-
defavoritism) and thus help us understand the relationships that exist between various
communities in an intra-national context.
Key words: Categorization; Discrimination; « Racial » identity; Social partitions;
Identity dynamics ; Social representations.
1 / 353 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !