www.bpco-asso.com Dis-moi ce que tu manges, je te dirai comment tu respires… On considère que 25 à 50% des personnes atteintes d’une BPCO ont une mauvaise situation nutritionnelle à fond e ! le souffl et qu’au moins 20% sont en état de dénutrition. Selon certaines études la dénutrition toucherait 30 à 60% des personnes hospitalisées et 10 à 45% de celles en ambulatoire. Le surpoids est bien sûr gênant pour bien respirer, mais la dénutrition a des conséquences parfois plus importantes ! La dénutrition est un état dans lequel les besoins en énergie ou en protéines de l’organisme ne sont pas couverts (avec un index de masse corporel* <20 kg/m²). La dénutrition se traduit par une diminution de la masse musculaire (masse maigre) qui touche : Les muscles squelettiques , en particulier les muscles des cuisses (quadriceps) qui sont les plus grosses masses musculaires du corps. Les muscles respiratoires, ce qui peut Attention ! On peut avoir un po i ds n o r mal e t ê t re d é nu t r i. Cer taines techniques comme l’impédancemétrie (mesure de la masse grasse) permettent de détecter cette dénutrition. entrainer une fatigue respiratoire et augmenter le cout énergétique de la respiration. Elle s’associe aussi à une diminution de la densité osseuse. Plusieurs causes peuvent expliquer cette dénutrition : le tabagisme, le manque d’oxygène (hypoxie), les traitements comme la corticothérapie ou encore l’inflammation chronique des bronches qui accompagne la BPCO. Un bon état nutritionnel est essentiel dans le traitement de la BPCO. Elle permet une amélioration de la qualité de vie, de la dyspnée et de la tolérance à l’effort. De ce fait, la prise en charge nutritionnelle fait partie intégrante de la réhabilitation respiratoire. Soyez vigilant si vous perdez l’appétit ou perdez du poids ! A l’inverse il existe des cas d’obésité liés à la BPCO pouvant entrainer d’autres Il n’y a pas de traitement efficace sur la dénutrition (anabolisants, hormone de croissance, testostérone…) mais il existe des compléments alimentaires qui peuvent parfois améliorer la situation. problèmes de (l’obésité abdominale le mécanique diaphragme, empêche respiratoire comprimant une pleine respiration et conduit à une diminution de la capacité pulmonaire). Les zones comprimées par l’abdomen participent moins Nos conseils : bien aux échanges gazeux Consommez davantage de fruits, légumes, entrainant une diminution de l’efficacité poisson, vitamine E et céréales, cela est de la ventilation : le sang est moins bien associé à un moindre développement de oxygéné et le gaz carbonique moins bien la BPCO et à une amélioration des débits éliminé. bronchiques. Adoptez une alimentation fractionnée pour limiter la dyspnée avant et après les repas. Consommez des aliments de haute densité calorique. Augmentez les Enfin l’association d’un syndrome d’apnées du sommeil est également fréquente dans cette population et nécessite un diagnostic et une prise en charge spécifique. Donc « ni trop gros ni trop maigre » pourrait apports lors de la réhabilitation (source de dénutrition). Respectez le surpoids et l’obésité modérée. De plus, la prise en charge de la BPCO, par exemple par ventilation non invasive (VNI), chirurgie de réduction de volume, ou encore réhabilitation respiratoire permet une nette amélioration de l’état nutritionnel. être la morale de cette histoire ! alimentation équilibrée, une Une activité physique régulière et bien sûr l’arrêt du tabagisme restent les maitres mots pour combattre la BPCO. * L’IMC se calcule en divisant le poids par la taille au carré P (kg) /T²(m) Mieux bouger pour mieux vivre, le défi vaut le coup d’être relevé !