24 mai 2017 Page 1
Aquitaine, Dordogne
Monpazier
31, 33 rue Saint-Jacques
Maison
Références du dossier
Numéro de dossier : IA24003015
Date de l'enquête initiale : 2012
Date(s) de rédaction : 2013
Cadre de l'étude : inventaire topographique
Degré d'étude : étudié
Référence du dossier Monument Historique : PA00082676
Désignation
Dénomination : maison
Compléments de localisation
Milieu d'implantation : en village
Références cadastrales : 1845, SU, 579, 579 bis, 580 ; 1986, AC, 114, 607, 909
Historique
L'édifice a sans doute été construit au cours de la première moitié du 15e siècle comme en témoigne, côté place des
Cornières à l'est, la grande croisée à meneau percée au centre du premier étage et le cordon d'appui qui la souligne. Côté
"carreyrou", à l'ouest, les fenêtres à arcs segmentaires alignées en travées suggèrent qu'un important remaniement est
intervenu au cours du 18e siècle, ce que confirme l'aménagement intérieur de toute la partie postérieure de l'édifice. Le
petit escalier installé dans la façade du couvert, à l'est, date aussi de cette époque.
Une fouille archéologique du sol du couvert a été effectuée entre 1992 et 1994. Après une étude préalable réalisée en
1999, la façade est (protégée au titre des Monuments Historiques) est restaurée en 2002 : la croisée de la baie est rétablie,
le cordon d'appui restauré, et l'enduit, alors conservé de manière très lacunaire, complété.
Période(s) principale(s) : 1ère moitié 15e siècle, 18e siècle
Période(s) secondaire(s) : 1er quart 21e siècle
Dates : 2002 (daté par source)
Description
La maison fait partie d'un "moulon" attenant à la place des Cornières ; elle s'inscrit parfaitement dans la trame parcellaire
médiévale et est augmentée d'un couvert, qui enjambe la rue Saint-Jacques. A l'ouest, la dénivellation du terrain justifie la
création d'une cave occupant un tiers de l'édifice (son voûtement ne semble pas remonter au premier état de construction).
De l'édifice de la fin du Moyen Âge subsistent la structure du couvert et la façade est, caractérisée par trois grands arcs
brisés bandés, et la fenêtre à croisée de l'étage prolongée par un cordon d'appui. Cette dernière, dont l'imposant larmier
fut amputé de ses deux retombées lors de la pose de contrevents, possède dans ses quatre angles une sculpture animale
très dégradée (deux sont identifiables : une tête de loup, un corps de chien). Le petit escalier aménagé sous le couvert
a peut-être une base médiévale : le revers de l'embrasure actuelle comporte encore un arc brisé haut placé. Le reste de
la parcelle est désormais trop modifié pour que les dispositions anciennes puissent être retrouvées ; tout au plus peut-on
avancer qu'une cour intérieure dut très probablement exister au centre de la construction initiale.
La maison a subi d'importantes transformations au 18e siècle. Le petit escalier du couvert est remanié (porte,
emmarchement) de manière à assurer un accès direct à la moitié antérieure de la maison, tandis que tout l'arrière de la
parcelle est individualisé et reconfiguré. Le couloir latéral accessible sous le couvert mène à la cour intérieure couverte
et dotée d'un escalier qui distribue la circulation. La pièce du fond, largement ajourée vers l'ouest, comporte encore deux
placards muraux dotés de leurs vantaux en bois (la cheminée centrale a été remaniée au 19e siècle). A l'étage, l'escalier
ouvre sur deux portes dotées d'impostes vitrées. Le couloir implanté au centre de ce niveau dessert deux pièces latérales
puis, en fond de parcelle, deux chambres à alcôves dotées d'une imposante série de placards intégrés dans les murs