Proposition de sujet de thèse 2017
(A remplir par les équipes d'accueil et à retourner à Isabelle HAMMAD : hammad@cerege.fr
MASTER : Anthropologie Biologique
Ordre de priorité de la proposition(1) :
Candidat(e)(1)
Nom - Prénom :
Date de naissance :
Cursus de second cycle (origine, années, mention) :
Mention et classement au Master (Xème sur Y) :
Sujet de doctorat proposé
Intitulé : Humain ou animal ? Identification taxinomique des micro-fragments osseux calcinés.
Descriptif :
Que ce soit en contexte archéologique ou forensique, la distinction entre ossements humains et ossements animaux peut
être un paramètre crucial pour mener à bien l’interprétation des pratiques funéraires ou ouvrir une enquête judiciaire. Si la
discrimination morphoscopique suffit dans de nombreux cas, il arrive que la pièce osseuse a été altérée (conservation,
fragmentation) à un point tel qu’aucun trait spécifique ne peut être reconnu. La microstructure de l’os cortical apparait
dans ce cas comme un recours, chaque taxon, présentant une organisation spécifique des plaquettes et du système
haversien. Cette méthode offre la meilleure adéquation coût/facilité d’exécution. L’autre alternative est bien entendu
l’ADN, mais dans les cas de fragmentation et d’altération extrêmes de l’os cortical, les problèmes de contamination de
l’échantillon, de pollution et de dégradation de la chaîne moléculaire s’avèrent complexes, voire rédhibitoires. Cette
méthode est en outre l’ultime recours lorsqu’il s’agit d’ossements brûlés très fragmentés et calcinés (combustion à très
haute température). L’identification de tels fragments présente cependant certaines difficultés liées aux altérations et
déformations affectant la structure de la corticale. A celles-ci, s’ajoutent de possibles altérations taphonomiques pouvant
modifier la microstructure osseuse lorsque le cadavre ou les ossements n’ont pas été brûlés à l’état frais. A ce jour, la
littérature ne présente pas de protocole d’identification bien établi sur os brûlé ni d’évaluation de méthodes.
De fait, l’identification spécifique d’os brûlés à partir de leur microstructure est une question abordée mais pas traitée de
manière systématique en envisageant les différents cas de figure pouvant se présenter au niveau de la dégradation/lisibilité
de la structure osseuse et de l’état du cadavre au moment de la crémation. Dans le cas nous intéressant ici, avant tout
centré sur l’homme, la variabilité interspécifique devrait normalement simplifier la tâche, mais il reste à vérifier jusqu’à
quel niveau de dégradation la distinction interspécifique est possible. Pour cela, il est nécessaire de bien évaluer la
faisabilité et la fiabilité de la détermination en fonction de la microstructure osseuse à différents stades d’altération, avant
et après crémation, et selon de degré d’ustion de l’os.
Pour ce faire, il est proposé d’établir plusieurs séries de coupes histologiques établies selon différents critères et prenant
en compte l’homme ainsi que les cinq grandes espèces domestiques les plus courantes (chien, porc, bovin, ovi-caprin,
équidé). Ces séries serviront à déterminer, à différents niveaux de dégradation, les critères discriminant l’homme des
autres grands mammifères considérés, la qualité d’expertise requise imposant de pouvoir rejeter avec certitude toute autre
espèce que l’homme et d’établir le seuil au-delà duquel l’identification sur coupe histologique perd toute fiabilité.
La lecture comparée des différentes séries histologiques permettra de choisir les éléments de la microstructure osseuse les
plus discriminants à différents niveaux de température et de dégradation de la structure osseuse. Ce large panel de cas vise
à établir le moyen d’expertise le plus fiable possible et à décrire le protocole Le plus efficace pour y parvenir.
Programme finançant la recherche :
obtenu :
envisagé :