Résumé de la Sidra: 
 
La Sidra comporte des règlements relatifs aux prêtres, et à la discipline particulière à laquelle 
ils doivent se soumettre. Aucun homme présentant de graves défauts corporels n’est admis à 
apporter  des  offrandes  à  l’intérieur  du  Temple.  Les  mêmes  conditions  sont  également 
imposées quant au choix du sacrifice proprement dit. Le chapitre XXIII est consacré aux fêtes 
et à leurs sacrifices  respectifs. L’épisode du blasphémateur qui est condamné à la  peine  de 
mort et  l’énoncé  de cette même peine pour toute personne qui se rendra coupable de cette 
faute, terminent la Sidra. 
 Commentaire : 
 
Immédiatement après les fêtes de Roch Hachana et de Yom Kippour, nous sommes invités 
par  D.ieu  à  vivre  sept  jours  dans  une  Souccah.  Le  texte  du  Lévitique  motive  ainsi  ce 
commandement : « L’Éternel parla à Moché en ces termes : « Parle ainsi aux enfants d’Israël : 
le quinzième jour de ce septième mois aura lieu la fête de Souccoth… »Vous demeurerez dans 
les Souccoth durant sept jours afin que  vos générations  sachent  que  j’ai  fait  demeurer  les 
enfants d’Israël dans des cabanes quand je les ai fait sortir du pays d’Égypte. »  
Le Talmud éclaire la signification du mot Souccoth en évoquant une discussion entre deux 
rabbins. Selon Rabbi Eliezer, il s’agit en réalité de la colonne de nuée qui a protégé le peuple 
d’Israël dans le désert pendant quarante ans. Pour Rabbi Akiba, ce sont bien des cabanes dans 
lesquelles D.ieu fit habiter les enfants d’Israël à leur sortie d’Égypte.  
Mais quel que soit le sens retenu, nos maîtres voient aujourd’hui dans la Souccah le symbole 
de l’histoire juive. Chez le prophète Isaïe, la Souccah symbolise le peuple d’Israël au milieu 
des nations. « Et la fille de Sion, est-il écrit, est restée comme une cabane dans la vigne. » 
Solitaire au milieu des nations, le peuple d’Israël affronte l’hostilité du monde à l’instar de 
cette  Souccah  qui  lutte  contre  les  intempéries.  La  Souccah  est  un  abri  provisoire.  Elle 
symbolise deux mille ans d’histoire au cours desquels nous fûmes constamment installés dans 
le  provisoire.  Cependant,  et  malgré  son  caractère  particulier,  cette  fête  revêt  un  caractère 
extraordinairement universel. La célébration de cette solennité était marquée au Temple de 
Jérusalem par une série de sacrifices prescrits par la Torah, selon un rite extrêmement curieux. 
Durant les sept jours de la fête, on devait offrir treize sacrifices le premier jour ; douze le 
deuxième jour ; onze le troisième jour, jusqu’à retomber à sept le septième jour. On offrait au 
total soixante-dix sacrifices. Or, le nombre soixante-dix représente dans la tradition juive, le 
nombre conventionnel des nations sut terre.  
En  autre  termes,  Souccoth  était  la  fête  qui  voyait  les  juifs  présenter  des  sacrifices  pour 
l’ensemble de l’humanité. En ce jour-là, Jérusalem devenait un véritable autel pour les nations 
dont les juifs n’étaient que des humbles sacrificateurs.