installations de travail en bord de mer

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INSTALLATIONS DE TRAVAIL EN BORD DE MER
RAPPORT DE 2009 SUR L’ÉTAT DES CÔTES DE LA NOUVELLE-ÉCOSSE
Que pouvons-nous faire pour apporter notre soutien
aux installations de travail en bord de mer de notre province?
Les installations de travail en bord de mer sont des sites ou des installations pour des utilisations ou des activités commerciales
qui dépendent de l’océan. Ces installations constituent traditionnellement et depuis toujours un élément vital de nos communautés
côtières et, si cela reste vrai pour de nombreuses régions côtières, la situation est en train de changer dans certains endroits.
Le bien-être social et économique de bon nombre de ces communautés est menacé par le déclin des ressources de nombreuses
activités de pêche et par l’évolution de l’économie provinciale. D’autres communautés côtières sont prospères, principalement
en raison de la croissance d’autres industries, comme le tourisme, les exploitations de gaz et de pétrole en mer et l’aquaculture.
Avec la transition observée de nombreuses communautés passant d’emplois relevant principalement du secteur des pêches à d’autres
sources de revenus, le gouvernement fédéral a modifié les responsabilités concernant bon nombre de ces installations en bord
de mer. Le gouvernement fédéral s’est ainsi débarrassé de bon nombres de ces installations sur une période de 15 ans, soit en les
revendant soit en transférant leur gestion à d’autres agences. Le gouvernement fédéral a directement vendu certains des ports de
grande taille de la province, ainsi que certains des ports de plus petite taille, mais il reste propriétaire de bon nombre de ces ports
de plus petite taille. Bien que le gouvernement fédéral reste propriétaire et continue de financer bon nombre de ces ports pour petits
bateaux, il a transféré la gestion au quotidien et l’entretien de ces installations aux municipalités, à des groupes communautaires
locaux et à des organismes du secteur privé.
Le fait que les installations portuaires soient gérées localement a des avantages, mais il peut aussi présenter de grandes difficultés
pour les groupes locaux responsables de la gestion et de l’entretien de ces installations. En plus de ces difficultés, il y a des
changements importants qui sont en train de se produire dans bon nombre de communautés côtières de la province : changements
démographiques (âge, revenus des ménages, etc.) et évolution de la population en raison de la migration des régions rurales aux
régions urbaines. Ces tendances ont eu des effets d’ordre social et économique importants sur les communautés et leur capacité de
financer leurs installations de travail en bord de mer.
Vous pouvez en apprendre davantage sur le programme des Ports pour petits bateaux (PPB) du gouvernement fédéral et en particulier
sur les transferts de responsabilités en vous rendant sur le site Web du ministère des Pêches et Océans (MPO) à www.dfo-mpo.gc.ca
et en cliquant sur le lien « Ports pour petits bateaux ».
Figure 1 – Images (de gauche à droite) : types d’installations de travail en bord de mer; port des Administrations portuaires canadiennes : terminal pour conteneurs du port d’Halifax; port local ou régional : port de Bridgewater, à Bridgewater (source : Port of Bridgewater Inc., 2005); port pour petits navires : Digby.
Les communautés côtières qui dépendent d’installations de travail en bord de mer subissent des pressions de plus en plus
grandes sur leurs ressources humaines et financières. Ceci est source d’inquiétude, pour les raisons suivantes :
• Les administrations portuaires des PPB dépendent de la contribution de bénévoles.
www.gov.ns.ca/coast
• Le financement du gouvernement fédéral pour l’entretien des quais est limité. Le niveau actuel et le niveau prévu du financement ne suffisent pas pour assurer l’entretien des quais et autres installations.
• Les administrations des ports pour petits bateaux ne sont généralement pas en mesure de gagner l’argent supplémentaire dont elles ont besoin pour mettre à niveau l’infrastructure existante de leurs quais et encore moins pour investir dans de nouvelles infrastructures et entreprises.
• Près de 21 pour cent des ports les plus actifs de la Nouvelle-Écosse étaient classés comme étant à un niveau inférieur aux
normes en 2004. Le Réseau des communautés côtières s’est servi des critères du programme PPB du MPO concernant l’entretien et l’exploitation des ports pour classer les ports.
• Bon nombre d’installations de travail en bord de mer actuelles n’ont pas l’infrastructure nécessaire pour élargir leurs activités à d’autres entreprises, comme l’aquaculture et le tourisme.
FAITS ET DONNÉES
Ports avec installations de travail en bord de mer
Il existe en gros trois types de ports avec installations de travail en bord de mer en Nouvelle-Écosse.
La figure 1 fournit des exemples de ces trois types.
1. Ports des Administrations portuaires canadiennes
Halifax est le seul port de ce type dans la province. Il est géré par l’Administration portuaire d’Halifax,
mais sous la surveillance de Transports Canada.
2. Ports locaux et régionaux
On compte 25 ports de ce type, comme le terminal maritime de Mulgrave, dans le détroit de Canso. Il s’agit d’anciens ports
de Transports Canada, qui sont désormais gérés par des sociétés privées, des municipalités et des organisations
à but non lucratif.
3. Ports pour petits Bateaux
On compte 247 ports pour petits bateaux, comme le port de Clark’s Harbour. Ces ports sont principalement gérés par des groupes communautaires ou des groupes du secteur privé, appelés administrations de ports pour petits bateaux.
Les ports pour petits bateaux étaient traditionnellement utilisés par les entreprises de pêche commerciale. Ils sont désormais
également utilisés par d’autres secteurs profitant de l’accès direct à la mer, comme le tourisme et les loisirs. Parmi les autres
industries utilisant les ports pour petits bateaux, on trouve l’aquaculture, la construction maritime, les usines de transformation
du poisson, les chantiers navals, les services gouvernementaux, le transport par voie navigable, la production d’énergie en mer
et les projets d’énergie renouvelable.
Le gouvernement fédéral s’est débarrassé de bon nombre des ports pour petits bateaux en les transférant à des groupes
communautaires locaux, à des administrations municipales ou au secteur privé. Sur les 187 ports pour petits bateaux qui
appartiennent encore au gouvernement fédéral, 164 sont gérés par des administrations portuaires. Vingt-cinq installations portuaires
de Transports Canada ont été transférées au secteur privé entre décembre 1995 et janvier 2009.
Communautés des installations de travail en bord de mer
On a en Nouvelle-Écosse 247 ports pour petits navires répartis dans 93 communautés.
Ces communautés sont tout particulièrement vulnérables face à l’évolution de l’économie provinciale,
pour les raisons suivantes :
• Elles ont une base économique moins large que les communautés liées aux ports de plus grande taille.
• Elles ont plus d’activités économiques liées à leurs installations de travail en bord de mer que les communautés entourant les ports de plus grande taille.
• Elles connaissent principalement une chute de leur situation socioéconomique, qui a un impact important sur le caractère et la vie dans les régions côtières rurales de la Nouvelle-Écosse
• Elles ont une base de population en diminution, qui a chuté de 8,1 pour cent entre 1991 et 2006, tandis que la population a augmenté de 5,4 pour cent ailleurs en Nouvelle-Écosse.
Nous avons regroupé les 93 communautés liées aux ports pour petits navires au moyen de statistiques sur quatre facteurs sociaux et
économiques. Le tableau 1 montre qu’il y avait quatre catégories de communautés autour des installations de travail en bord de mer
en 1991, mais qu’il n’y en avait plus que trois en 2006. En 2006, il n’y avait plus de communautés en transition. Les conditions dans
cinq des communautés en transition se sont suffisamment améliorées pour qu’elles figurent dans la catégorie des communautés en
RAPPORT DE 2009 SUR L’ÉTAT DES CÔTES DE LA NOUVELLE-ÉCOSSE
bonne santé en 2006, tandis que les conditions dans les 22 autres communautés se sont dégradées. Sur une période de cinq ans, le
fossé entre les communautés en bonne santé et les communautés en moins bonne santé s’est agrandi.
Classement des 93 communautés avec installations de travail en bord de mer
Nombre de communautés par type
Type NOM
CaractÉriSTIQUES
1
en bonne santé
2
1991
2006
en bonne situation sur le plan matériel et avec une population forte
26
31
en transition
en relativement bonne santé, mais avec une baisse importante de la population
27
0
3
sur le déclin
en moins bonne santé et avec une baisse importante de la population
39
61*
4
autres
en très mauvaise santé, mais avec une augmentation importante de la population
1
1
* Même si ces communautés sont en moins bonne santé et ont connu d’importantes baisses de la population, elles ont des résultats légèrement meilleurs qu’en 1991.
Voici des exemples des différents types de communauté en 2006 :
• en bonne santé – port de Musquodoboit, dans la Municipalité régionale d’Halifax (MRH)
• en transition – aucune en 2006; la communauté de LaHave, dans le comté de Lunenburg, est passée, entre 1991 et 2006, du stade de communauté en transition au stade de communauté en bonne santé.
• sur le déclin – Weymouth, dans le comté de Digby
• autres – La communauté d’Eskasoni, au Cap-Breton, est une communauté qui ne rentre dans aucune des autres catégories de la classification. Elle n’est pas en bonne santé, mais a connu une augmentation importante de sa population en 2006.
Les installations de travail en bord de mer et leurs communautés qui sont restées à un niveau supérieur à la moyenne dans leur état
de santé ou qui se sont nettement améliorées ont bénéficié de plusieurs facteurs : ce sont des communautés qui ont tendance à se
situer à moins d’une heure de route du centre-ville d’Halifax ou dans des régions où la pêche au homard est florissante, comme par
exemple autour de Yarmouth. Les régions comme les communautés de Chéticamp et de Pubnico, où l’industrie de la pêche est en
bonne santé et où les liens culturels et linguistiques sont forts, ont également eu tendance à rester fortes. Sans l’aide de ces facteurs,
la plupart des installations de travail en bord de mer et des communautés qui les entourent ont connu le déclin entre 1991 et 2006.
Autres inquiétudes
Les travaux d’entretien et les dépenses d’investissement nécessaires dans ces installations de travail en bord de mer sont d’un niveau
bien plus élevé que les ressources disponibles. Ceci reste un sujet d’inquiétude selon le personnel du programme « Ports pour petits
bateaux » du MPO.
Les problèmes de sécurité relatifs aux installations de travail en bord de mer sont en augmentation pour les raisons suivantes :
• vieillissement des quais
• utilisation de bateaux de pêche de plus grande taille
• éventail plus vaste d’utilisateurs : transporteurs de marchandises en vrac, entreprises touristiques, aquaculture et loisirs
• installations de plus en plus bondées
• tempêtes plus fréquentes et plus violentes
Ce que les Néo-Écossais font aujourd’hui
Le programme « Ports pour petits bateaux » du MPO a la responsabilité d’ensemble des quais et ports de petite taille. Son mandat
est de maintenir en bon état les ports qui jouent un rôle crucial pour l’industrie de la pêche et de s’assurer qu’ils restent ouverts.
Mais, après des années de coupures budgétaires, bon nombre de ports ne sont pas entretenus de façon adéquate. La majorité de
ces installations de travail en bord de mer sont gérées par des administrations portuaires locales, qui se composent principalement
de pêcheurs et de bénévoles de la région. Du coup, les difficultés de gestion et d’entretien s’aggravent du fait de l’épuisement des
bénévoles et des conflits entre certains groupes d’utilisateurs.
La plupart des administrations portuaires ne peuvent pas se permettre de mettre à niveau leurs quais et, comme elles ne sont pas
propriétaires des installations, elles ne peuvent pas non plus emprunter l’argent en se servant des quais comme garantie. Le Réseau
des communautés côtières s’efforce de surmonter ces difficultés. Il apporte son aide à des travaux de recherche en réponse aux
besoins des communautés côtières tels qu’ils ont été définis. Vous pourrez en apprendre davantage sur le Réseau des communautés
côtières sur le site Web de l’organisme à www.coastalcommunities.ns.ca.
Quelles sont les lacunes dans les informations?
• On ne dispose pas d’informations à jour sur l’état actuel des infrastructures existantes et sur l’utilisation des installations de travail en bord de mer.
• On manque d’informations sur la diversification des activités des installations de travail en bord de mer et sur les meilleures
approches pour favoriser les utilisations mixtes.
• On manque de données numériques ou il y a des lacunes dans les données locales des administrations portuaires et des
communautés sur l’état actuel de leurs installations portuaires.
L’avenir : ce que les néo-écossais peuvent faire pour apporter
leur soutien aux installations de travail en bord de mer
La société, l’économie et la technologie continuent d’évoluer en Nouvelle-Écosse. Les services offerts par bon nombre d’installations
de travail en bord de mer, en particulier les installations de petite taille, sont également en pleine évolution. Il faut que nous tenions
compte de ces changements et que nous nous efforcions d’aider les installations de travail en bord de mer de façon à ce qu’elles
puissent servir de façon durable à l’avenir.
Il faut que nous examinions de plus près les questions suivantes :
• Il faudrait que les agences gouvernementales et les communautés liées aux installations de travail en bord de mer travaillent
ensemble et coordonnent leurs efforts.
• Il faudrait envisager un soutien au développement des capacités dans les communautés où le gouvernement fédéral a transféré
les installations des quais et des ports à des organismes locaux. Développer les capacités, c’est aider les gens de la communauté à
améliorer leur capacité de planifier, d’organiser et de gérer leurs activités communautaires.
• En aidant les régions à utiliser les installations de travail en bord de mer de diverses manières, on contribuera à garantir des
revenus plus stables pour les communautés qui entourent ces installations.
• En faisant plus d’efforts en marketing, on pourrait aider les installations de travail en bord de mer à prospérer, du moment qu’elles
se situent dans des endroits appropriés et ont les ressources nécessaires pour les rendre plus attrayantes dans la nouvelle économie
de la province.
Lectures complémentaires
Réseau des communautés côtières (2004), Between the Land and the Sea - The Social and Economic Importance of Wharves and Harbours in
Nova Scotia, site Web du Réseau des communautés côtières : www.coastalcommunities.ns.ca/documents/Between_the_land_and_sea_Final_
Version_January_2005.pdf (13 août 2009)
Réseau des communautés côtières (2008a), « Coastal Clusters », Between the Land and the Sea, Nova Scotia, site Web du Réseau des communautés côtières : www.database.coastalcommunities.ns.ca/coastal_clusters.asp (13 août 2009)
Réseau des communautés côtières (2008b), « Nova Scotia County Map », dans Close to the Coast: Harbours, Wharves, Yacht Clubs, and Marinas in
Nova Scotia : www.closetothecoast.ca/map-hotspots.aspx (13 août 2009)
RAPPORT DE 2009 SUR L’ÉTAT DES CÔTES DE LA NOUVELLE-ÉCOSSE
www.gov.ns.ca/coast
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