Lycée Ste Geneviève R. Le Roux
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ADS et TIPE 5/8
Il existe 4 bases azotées pouvant exister dans l’ADN : l’adénine A, la guanine G, la cytosine C, et la
thymine T. Leur structure est donnée ci-après :
Les deux brins de l’ADN interagissent
ainsi grâce aux liaisons hydrogène
formées entre les bases de chaque brin :
l’adénine interagit avec la thymine
selon 2 liaisons hydrogène, et la
guanine avec la cytosine selon 3 liaisons
hydrogène. Ainsi, il y a nécessairement
dans les brins autant d’adénine que de
thymine et de guanine que de cytosine,
et les interactions C-G sont plus fortes
que les interactions A-T.
En plus de ces interactions entre les
deux brins, d’autres liaisons hydrogène,
similaires à celles vues précédemment
pour les protéines, implique que le
double brin prend la forme d’une double
hélice α.
L'acide ribonucléique (ARN) est une molécule chimiquement très proche de l'ADN. Une des
fonctions principales de l'ARN est de servir de support intermédiaire des gènes pour fabriquer les
protéines dont les cellules ont besoin.
Les différences structurales avec l’ADN sont
• le ribose remplace le désoxyribose (pas
de OH en position 2’) de l'ADN ;
• la thymine T de l'ADN y est remplacée
par l'uracile U, qui possède les mêmes
propriétés d'appariement de base avec
l'adénine.
Figure 4. Structure d’un nulcéotide de l’ARN (phosphate
+ ribose + base).
Figure 5. Uracile.
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ADS et TIPE 6/8
III.
L
ES LIPIDES
Les lipides constituent la matière grasse des êtres vivants. Ce sont des molécules hydrophobes ou
amphiphiles — molécules hydrophobes possédant un domaine hydrophile — très diversifiées,
comprenant entre autres les graisses, les acides gras (acide oléique, acide palmitique, etc…) les
stérols (cholestérol, hormones stéroïdiennes comme la testostérone,etc…), ou encore les
phospholipides. Voir le chapitre sur les dérivés d’acides pour des exemples de structures.
Les cellules de l’organisme sont entourées par des membranes lipidiques. Ces membranes sont
constituées d’acides gras, formés d’une tête polaire de type acide carboxylique (–COOH) et d’une
queue apolaire (de type hydrocarbure). Ainsi, les interactions de Van der Waals entre la tête polaire
–COOH et l’eau H
2
O sont importantes et accompagnées de liaisons hydrogène : la tête polaire est
ainsi dite hydrophile. A l’inverse, la queue apolaire interagit peu avec l’eau polaire (forces de Van
der Waals faibles) : la queue est dite hydrophobe.
tête
hydrophile queue
hydrophobe
Figure 6. Structure d’un acide gras.
La membrane lipidique est une bicouche d’acides gras (une couche extérieure et une couche
intérieure). Elle est donc hydrosoluble : les têtes polaires de la couche extérieure s’orientent vers
l’extérieur, ce qui rend la membrane soluble en milieu aqueux. D’autre part, les têtes polaires de la
couche intérieure s’orientent vers l’intérieur, interagissant avec le milieu aqueux de l’intérieur de la
cellule.
membrane lipidique (double couche)
molécule d'eau liaison hydrogène
interaction de Van der Waals
(hydrophobe)
Figure 7. Structure d’une membrane lipidique.
Sans ces interactions intermoléculaires, la membrane lipidique ne serait pas stable en milieu
aqueux : elle s’ouvrirait et la cellule ne serait pas protégée par une membrane.