Partie III
Soit (an)n>0une suite donn´ee de nombres r´eels. On lui associe la s´erie
∞
P
n=0
anΓn(x). Dans cette partie, on ´etudie les
propri´et´es de cette s´erie.
1) Soit xun r´eel fix´e, non ´egal `a un entier naturel. On consid`ere la suite (µn)n>0d´efinie par µn=nρ|Γn(x)|.
a) ´
Etudier, selon le r´eel ρ, la nature de la s´erie de terme g´en´eral un= ln(µn+1)−ln(µn).
b) Que peut-on en conclure pour la suite µn? Montrer qu’il existe un r´eel strictement positif K(x), tel que l’on
ait, quand ntend vers +∞
lim
n→+∞nx+1|Γn(x)|=K(x).
On ne cherchera pas `a calculer K(x).
2) Soit fune application de classe infinie de R+dans Rv´erifiant la propri´et´e suivante : il existe un entier naturel
n0, tel que pour tout ypositif et tout entier nsup´erieur ou ´egal `a n0,|f(n)(y)|6Mn,M´etant une constante
strictement positive.
a) Soit (an)n>0la suite associ´ee `a f, selon la d´efinition donn´ee en II-1a). Montrer que l’on a pour tout r´eel
positif x:f(x) =
∞
P
n=0
anΓn(x).
b) Que peut-on dire de fsi cette fonction est nulle pour tout entier naturel ?
3) Soient xet ydeux r´eels, tous deux distincts d’un entier naturel. On suppose y > x. Que dire de la s´erie
∞
P
n=0
anΓn(y)
si la s´erie
∞
P
n=0
anΓn(x) converge absolument ?
4) Soit x0un r´eel non entier naturel, bun entier strictement sup´erieur `a |x0|. Soit xun r´eel appartenant `a ]x0, b]. On
pose wn(x)=Γn(x)/Γn(x0).
a) ´
Etablir que la suite (wn(x))n>best monotone et tend vers z´ero.
b) En d´eduire l’existence d’une constante Ktelle que, pour tout xappartenant `a [x0, b], et pour tout n>b,
Γn(x)|6K|Γn(x0)|.
c) Montrer que, si la s´erie
∞
P
n=0
anΓn(x0) converge absolument, alors la s´erie
∞
P
n=0
anΓn(x) converge normalement sur
tout compact de [x0,+∞[.
5) On admet le th´eor`eme (T) suivant :
Soit une s´erie num´erique convergente
∞
P
n=0
λnet une suite (Vn)n>0d’applications d’un intervalle Idans R, telle
que :
•pour tout xde I, la suite n7−→ Vn(x)est d´ecroissante
•il existe Mr´eel tel que, pour tout xde Iet tout nentier naturel : |Vn(x)|6M,
alors la s´erie de fonctions
∞
P
n=0
λnVn(x)converge uniform´ement dans I.
a) D´eduire de ce th´eor`eme que, si la s´erie
∞
P
n=0
anΓn(x) converge en un point x0(x0non entier naturel), alors elle
converge uniform´ement sur tout compact de [x0,+∞[.
b) Montrer de plus qu’il y a convergence absolue sur ]x0+ 1,+∞[.
6) On consid`ere, dans cette question, la s´erie
∞
P
n=0
hnΓn(x).
a) On suppose |h|<1. Pour quels xla s´erie est-elle convergente ? Quelle est alors sa somme ?
b) Que se passe-t-il lorsque |h|>1 ?
c) On prend h= 1. Pour quels xla s´erie converge-t-elle ? Montrer que la somme est ´egale `a 2x. On pourra
appliquer II-2a) et s’en servir pour d´eterminer le signe de 2x−
n
P
k=0
Γk(x).
d) On prend h=−1. Pour quels xla s´erie
∞
P
n=0
(−1)nΓn(x) est-elle absolument convergente ? Pour quels xest-elle
convergente ? Soit σ(x) sa somme ; donner σ(x) lorsque xest entier naturel.
e) On fixe xstrictement positif, et l’on pose, td´ecrivant [0,1] : ϕx(t) =
∞
P
n=0
(−1)ntnΓn(x). Reconnaˆıtre, pour
t6= 1, cette fonction. ´
Etablir que la s´erie ci-dessus converge normalement en tsur [0,1]. En d´eduire σ(x).