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Intervention médico-chirurgicale
Lorsqu'une hydrocéphalie est détectée, la première intervention qui prendra place sera de traiter la cause primaire de l'hydrocéphalie,
quand il est possible de le faire, par exemple dans les situations de méningite. Dans ces conditions, les deux diagnostics sont le plus
souvent concomitants.
Traitement chirurgical
Dans un premier temps, pour réduire temporairement la pression exercée par le liquide céphalorachidien, un drainage ventriculaire
ou une série de ponctions lombaires peuvent être envisagés. D'ailleurs, dans le cas de l'hydrocéphalie à pression normale, la ponction
lombaire fait souvent office de traitement.
Autrement, le traitement habituel pour l'enfant ou l'adulte ayant une hydrocéphalie progressive est la dérivation du liquide
céphalorachidien grâce à un tube de plastique (shunt) reliant le ventricule latéral droit du cerveau à la cavité péritonéale ou à
l'oreillette droite du c?ur. Cette dérivation permet au LCR d'être ainsi résorbé ailleurs que dans le cerveau. Ce tube permet la
circulation du LCR dans une seule direction, hors du cerveau, et amènera une diminution de la pression intracrânienne. Il sera laissé
à demeure, même s'il devient éventuellement inutile, en raison des risques de saignements ou de traumatisme.
Quand le shunt est installé dès que l'hydrocéphalie est constatée et que les fontanelles sont encore ouvertes, le crâne pourra reprendre
une circonférence normale pour s'ajuster à la taille du cerveau. Dans certains cas, notamment lorsque l'hydrocéphalie est causée par
une sténose de l'aqueduc de Sylvius, la ventriculostomie endoscopique du 3e ventricule, soit la création d'une entaille entre ce
dernier et l'espace sous-arachnoïdien, peut être envisagée pour drainer le liquide céphalorachidien. Par ailleurs, si la pose du shunt
entraîne une infection, une antibiothérapie sera administrée et le shunt possiblement replacé.
Autre type d'hydrocéphalie
L'hydrocéphalie à pression normale, que certains nommeront hydrocéphalie variotensive, est retrouvée principalement chez les
personnes âgées de 55 à 85 ans. Son étiologie est imprécise, certains l'attribuant à un déséquilibre de la production/résorption du
LCR, alors que d'autres soupçonnent plutôt un obstacle au débit du LCR. L'histoire médicale n'indique le plus souvent aucune
condition ou antécédent qui pourrait l'expliquer. Une triade de signes cliniques sera observée :
- Un trouble de la marche et de la position debout statique : marche à petits pas les pieds collés au sol, élargissement de la
base de sustentation et histoire de chutes, en l'absence de problèmes moteurs, cérébelleux ou sensitifs.
- Troubles mnésiques mimant l'atteinte neurocognitive majeure accompagnés d'un état qui semble dépressif.
- Troubles des sphincters pouvant aller jusqu'à l'incontinence urinaire.
Il semble y avoir une prédominance masculine. La TDM ou l'IRM viendront soutenir le diagnostic en montrant une hydrocéphalie.
L'intervention chirurgicale (dérivations ventriculo-péritonéale ou atriale) n'est pas toujours indiquée, l'étiologie étant le plus souvent
inconnue, les complications post-opératoires assez fréquentes (chez environ le tiers des personnes atteintes) et le taux de mortalité
élevé (environ 10%).
Pronostic et complications
En général, lorsque l'hydrocéphalie est traitée rapidement, elle ne pose pas de sérieux problèmes pour la santé de l'enfant.
Autrement, l'hyperpression, en plus d'entraîner une déformation crânienne, pourra causer la mort du tissu cérébral avec les
conséquences neurologiques secondaires.
Même bien contrôlée, l'hydrocéphalie chronique pourra engendrer une puberté précoce chez les adolescentes, des troubles
d'apprentissage et d'attention et des problèmes dans les fonctions exécutives (conceptualisation, abstraction, jugement, raisonnement,
organisation et planification).
Par ailleurs, la chirurgie réalisée pour traiter l'hydrocéphalie peut donner lieu à diverses complications, dont l'infection ou le
dysfonctionnement du tube en raison d'une obstruction mécanique ou la formation d'une fuite. Il s'en suivra une nouvelle élévation
de la pression intracrânienne. Cependant, la chirurgie elle-même est bien connue et réussie le plus souvent sans complication.
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