2/ Répertorier les différents facteurs psychologiques et environnementaux qui participent au
développement de l’addiction au travail.
Les troubles addictifs sont généralement la conséquence de l’interaction de plusieurs déterminants :
sociaux, culturels, génétiques, psychologiques, etc. Dans cette recherche, les différents facteurs étudiés
étaient la personnalité du sujet, son contexte familial, son mode de vie actuel, le parcours
professionnel suivi, les éléments qui déclenchent, guident et maintiennent son activité professionnelle
(sens du travail, motivation, satisfaction, implication et degré de liberté) et enfin les éléments de la
politique organisationnelle de l’entreprise dans laquelle le sujet est inséré (gratifications et intensité du
travail effectué).
3/ Evaluer les conséquences de l’addiction au travail pour le sujet.
Si la plupart des troubles addictifs ont des répercussions sur le sujet et sur son entourage personnel,
social et professionnel, il a été choisi de s’intéresser ici uniquement aux conséquences pour le sujet.
D’après la littérature, celles-ci seraient observables sur le plan de la santé physique et émotionnelle et
sur le plan des domaines de vie à travers un déséquilibre du temps consacré aux différentes activités
du sujet.
La population de la recherche était constituée de 13 sujets (6 hommes et 7 femmes) d’une moyenne
d’âge de 52 ans et 6 mois. Les sujets exerçaient tous une activité professionnelle rémunérée au
moment de la passation et ont été choisis parce que leur entourage considéraient qu’ils consacraient
« trop de temps » à leur activité professionnelle. Bien que la plupart des sujets exerçaient en tant que
« professions libérales et cadres supérieurs » (classification INSEE), les professions très différentes
d’un sujet à l’autre tendent à montrer que l’addiction au travail est davantage le fait d’une relation du
sujet à son travail que celui d’un corps de métier particulier.
Il a été demandé aux sujets de répondre à deux tests, le Test des Comportements Addictifs (Vavassori,
Harrati & Favard, 20021) et le NEO PI-R (Costa, McCrae & Rolland, 19982), et à un questionnaire. Le
TCA permet d’appréhender le degré de sévérité d’un trouble addictif en distinguant trois classes de
sujets : ceux qui ne souffrent pas d’addiction au travail, ceux qui présentent un risque d’addiction au
travail et enfin ceux qui présentent une addiction au travail avérée. Le NEO PI-R offre une lecture de
la personnalité normale adulte. Grâce au questionnaire, les différents déterminants de l’addiction au
travail ainsi que ses conséquences éventuelles ont pu être appréhendés.
Les résultats obtenus, après analyse qualitative, tendent à remplir les objectifs initiaux.
1 Vavassori, D. Harrati, S. & Favard, A-M. (2002). Le Test des Comportements Addictifs. Psychotropes. 2(8),
pp.75-96.
2 Costa, P.T., McCrae, R.R. & Rolland,J-P. (1998). Manuel de l’inventaire de personnalité NEO PI-R. Paris :
ECPA, 2004.