Internal Revenue Code comme un
résident américain s’il est citoyen
ou résident des États-Unis.
Contrairement à la loi canadienne,
la loi fiscale américaine est très spé-
cifique quand vient le temps de
déterminer si un individu est rési-
dent des États-Unis d’un point de
vue fiscal. Il y a trois tests pour éta-
blir si une personne est résidente
américaine. Pour les besoins de cet
article, un seul d’entre eux nous
intéresse : le test de résident per-
manent légal. Un individu qui est
résident permanent (c.-à-d. qui a sa
«carte verte») aux yeux de la Loi
américaine sur l’immigration est
considéré comme un résident amé-
ricain l’année entière aux fins de la
loi fiscale. Ce test est basé sur l’au-
torisation légale concernant la pré-
sence d’un étranger aux États-Unis,
et non sur sa présence physique.
Par conséquent, le détenteur d’une
carte verte continuera à être vu
comme un résident américain aux
fins fiscales, peu importe s’il est
physiquement présent ou non aux
États-Unis, jusqu’à ce que son sta-
tut d’étranger résident permanent,
selon la Loi américaine sur l’immi-
gration, soit officiellement abrogé
ou abandonné. Car on ne peut pas
simplement se débarrasser d’une
carte verte : il faut la restituer par
un processus officiel.
La carte verte est importante
pour deux raisons. D’abord, le
détenteur d’une carte verte est
dans l’obligation de fournir une
déclaration de revenus aux autori-
tés fiscales américaines même s’il
réside maintenant au Canada.
Ensuite, si un Canadien d’origine
qui est détenteur revenait vivre au
Canada, il risquerait de violer l’une
des conditions inhérentes à cette
carte verte et, de ce fait, de la voir
devenir invalide pour l’immigra-
tion américaine. Cette personne
vivrait alors une situation pénible :
une obligation de remplir une
déclaration de revenus améri-
caine, mais aucun droit légal de
retourner vivre chez l’oncle Sam.
Si vous avez des clients qui détien-
nent une carte verte américaine
mais qui ne résident plus aux
États-Unis, vous devriez forte-
ment leur recommander de ren-
contrer un avocat spécialisé en
immigration américaine.
La règle générale est que tous
les citoyens américains ou les déten-
teurs de carte verte doivent remplir
une déclaration de revenus améri-
caine, et ce, même si leurs gains ne
sont pas réalisés en sol américain
(Voir Au-delà du seuil, page 7).
Certaines exceptions à cette
règle existent. Par exemple, un tra-
vailleur autonome qui a touché
400 $US ou plus en gains nets
doit remplir une déclaration
même si son revenu brut annuel
est moins élevé que le seuil.
NON-RÉSIDENTS
Un étranger non résident est défini
comme un individu qui n’est ni
citoyen des États-Unis ni résident
de ce pays selon l’un des trois tests
de résidence. Au contraire d’un
Américain, un étranger non rési-
dent ne sera assujetti à l’impôt amé-
ricain que sur les revenus gagnés
aux États-Unis. Pour déterminer si
un étranger non résident doit four-
nir une déclaration fiscale, il faut
examiner quel type de revenus il a
gagnés. Les revenus sont en effet
divisés en deux catégories, et cha-
cune est imposée séparément. Le
revenu est soit fixe, déterminable et
périodique (RFDP), soit effective-
ment rattaché (RER).
Le RFDP comprend générale-
ment des revenus passifs, comme
les intérêts, les dividendes, les
loyers bruts, les redevances, cer-
taines prestations de régimes de
retraite, certains gains en capital et
les prestations du régime de sécu-
rité sociale des États-Unis. Cette
catégorie de revenus est assujettie à
des retenues à la source de non-
résident qui doivent être déduites
et versées au Internal Revenue Ser-
vice (IRS) par le contribuable. Le
montant d’impôt à s’acquitter est
déterminé par le Internal Revenue
Code en accord avec la Convention
fiscale entre le Canada et les États-
Unis. Si le montant approprié
d’impôt de non-résident a été
retenu, il n’y a pas d’obligation pour
l’étranger non résident de complé-
ter une déclaration fiscale améri-
caine. Sinon, l’individu devrait
remplir le formulaire 1040NR et,
selon le cas, payer son dû ou récla-
mer son remboursement.
Le RER, quant à lui, est
imposé selon les taux réguliers
d’impôt progressif sur le revenu.
Ce genre de revenu inclut habituel-
lement les compensations pour des
services rendus aux États-Unis, les
bénéfices provenant d’une entre-
prise exploitée dans ce pays, les
revenus d’un partenariat de socié-
tés œuvrant dans le commerce
américaines, les revenus d’un
immeuble d’affaires dont l’empla-
cement est en sol américain, les
revenus d’investissement en biens
immobiliers (si une entente visant
à traiter ce revenu comme effecti-
vement rattaché a été prise) et les
revenus provenant de la vente d’im-
meubles américains.
Un individu est toute l’année
soit un citoyen américain, soit un
étranger non résident. Il est néan-
moins possible pour un individu
d’être les deux à la fois pendant un
an. Cet individu est considéré
comme un contribuable à double
statut. La question des exigences
fiscales envers les personnes ayant
ce genre de statut ne sera pas abor-
dée dans cet article.
DOUBLE
IMPOSITION?
Il pourrait sembler que certaines
Guide-conseil REER – novembre 2003
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