6 | L’actualité médicale | www.ProfessionSante.ca | 14 décembre 2011
« La vie d’ani-RaphaëLLe, c’était
un tRop-pLein de tout. eLLe était
supeRmégapeRfoRmante,
La moindRe eRReuR Lui était
insuppoRtabLe. comment
a-t-eLLe pu acheteR toutes
ces idées ? » Résume sa mèRe à
L’actuaLité médicaLe
.
Cette dame de Drummond-
ville, tirée à quatre épingles,
est la maman de trois filles,
dont Ani-Raphaëlle. Dans
un silence quasi religieux, elle a té-
moigné devant des médecins réu-
nis à Bromont (voir dossier p. 24) du
drame qui a emporté sa fille, rési-
dente en médecine familiale, qui
s’est suicidée le 5 août 2009, à l’âge
de 24 ans. La jeune femme, diplô-
mée de l’Université McGill, effec-
tuait un stage électif en vue de po-
ser sa candidature au programme,
très contingenté, de 3e année en ur-
gence. Elle en était à la dernière se-
maine de ce stage d’un mois dans
un hôpital de Nanaïmo, en Colom-
bie-Britannique.
Faillible
De garde ce jour-là (elle avait dormi
neuf heures en deux jours, précise
sa mère), Raphaëlle soigne un pa-
tient arrivé en choc anaphylactique.
Pour diverses raisons, le traitement
tourne mal. Pour la résidente, c’est
le désarroi. Son monde bascule.
Bien que le médecin la rassure, lui
dit que le patient devrait s’en sortir,
la jeune femme croit avoir fait une
erreur.
Elle qui devait être parfaite, voilà
qu’elle est faillible. « There was a
medical error and I can’t stand it ! »,
écrit-elle dans le dossier du patient
avant de se suicider. Cette même
phrase, elle l’adressera aussi dans
une lettre à ses parents.
Retour sur le passé
Sa mère a tenté de remonter le temps,
elle qui était à mille lieues de penser
que sa fille était suicidaire. Ani-Ra-
phaëlle n’avait-elle pas fait l’épicerie
la veille de sa mort et planifié d’aller
en randonnée avec une amie la fin de
semaine suivante ?
C’est alors que sa mère a retracé
dans sa mémoire une Raphaëlle
qui était depuis toujours en quête
du statut de fille parfaite. « Moi, je
ne ferai jamais d’erreur, nous avait-
elle dit lors d’une réunion de fa-
mille. »
Raphaëlle avait des 98 % dans
son bulletin scolaire au primaire et
au secondaire, et plutôt que de s’en
réjouir, elle attirait l’attention de
ses parents sur ses erreurs. « Com-
ment ça, j’ai pas eu 100 % ! » Per-
sonnalité de l’année en sciences,
sportive émérite, médaille du gou-
verneur et tutti quanti. Tous les
honneurs, elle les raflés, réussis-
sant tout ce qu’elle entreprenait.
« Elle transpirait le bonheur... »
« Il fallait que tout soit parfait com-
me elle le voulait. Raphy se fixait
des buts et les atteignait à tout
prix. » Aussi, poursuit sa mère,
« dans un party, elle dansait toute
la nuit, c’était notre rayon de soleil,
généreuse de son temps, de son
écoute. Elle transpirait la santé et le
bonheur. »
C’est da ns cet état d ’esprit qu’An i-
Raphaëlle choisit de faire sa rési-
dence à Vancouver. « Mais devenir
simple médecin de famille, c’est
poche. Alors, elle sera urgentiste ! »
Et puis arrive le 5 août 2009.
« Raphaëlle ne savait pas compo-
ser avec l’échec. Elle avait oublié
qu’elle avait une vie, des émotions,
une santé physique, une santé men-
tale dont il fallait s’occuper. Les er-
reurs, c’était pour les
autres, pas pour un méde-
cin. Raphy se voulait par-
faite. Mais comment a-t-
elle pu acheter tout ça ! »
Compliqué
« C’est compliqué, ajoute
Marie-Lou, la sœur aînée
d’Ani-Raphaëlle, car,
après deux ans, on n’a
toujours pas de réponses
claires. Il est sûr que le
facteur précipitant a été
l’incident à l’hôpital,
mais plusieurs facteurs
prédisposants – pression,
stress de performer et ex-
cès de fatigue – ont dû
contribuer au drame. »
Ma sœur a toujours été
parfaite, conclut-elle.
« Elle n’avait jamais es-
suyé d’échecs dans sa vie,
ayant toujours été la
meilleure. On se deman-
de si elle savait comment
gérer une situation d’échec, réelle
ou imaginaire. »
Quelques minutes après le témoi-
gnage de la mère d’Ani-Raphaëlle,
la Dre Anne Magnan, directrice du
Programme d’aide aux médecins
(PAMQ), a demandé à ceux qui,
parmi les médecins présents,
connaissaient un pair (collègue,
résident/e ou camarade de promo-
tion) qui se serait enlevé la vie.
Tous et toutes ont levé la main.
MOT DE LA RÉDACTION par Michel Dongois
LA VIE FILE
Symbicort
®
est indiqué dans le traitement régulier de l’asthme chez les patients de 12 ans et
plus qui présentent une maladie obstructive réversible des voies respiratoires.
Symbicort
®
ne doit pas être utilisé chez les patients dont l’asthme peut être traité par
l’inhalation occasionnelle d’un agoniste beta
2
à action brève qui agit rapidement ni chez les
patients dont l’asthme peut être pris en charge avec un corticostéroïde par inhalation et
l’emploi occasionnel d’un agoniste bêta
2
inhalé à action brève et qui agit rapidement. Une fois
la maîtrise de l’asthme atteinte et maintenue, il faut évaluer le patient à intervalles réguliers
pour s’assurer que sa posologie de Symbicort
®
reste optimale et ne pas utiliser Symbicort
®
chez les patients dont l’asthme est adéquatement maîtrisé par une dose faible à modérée de
corticostéroïde en inhalation.
Chez les patients asthmatiques, deux approches thérapeutiques sont disponibles : le traitement
d’entretien par Symbicort
®
, où Symbicort
®
est pris comme traitement d’entretien régulier avec
un bronchodilatateur à action rapide distinct comme médicament de secours, et le traitement
d’entretien et de secours avec Symbicort (SMART
®
) où Symbicort
®
est pris comme traitement
d’entretien régulier et au besoin en réponse aux symptômes.
Symbicort
®
est également indiqué dans le traitement d’entretien de la MPOC modérée à grave,
y compris de la bronchite chronique et de l’emphysème, chez les patients qui présentent des
symptômes persistants et des antécédents d’exacerbations, lorsqu’un traitement d’association
est approprié. Symbicort
®
n’est pas indiqué pour le soulagement du bronchospasme aigu chez
les patients atteints de MPOC.
Les réactions indésirables associées au budésonide ou au formotérol (1-10 %) sont :
palpitations, candidose oropharyngée, céphalées, tremblements, légère irritation de la gorge,
toux et enrouement. Pendant les essais cliniques, la manifestation indésirable la plus fréquente
chez les patients atteints de MPOC a été la rhinopharyngite (9 %).
Il faut évaluer périodiquement la fonction de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien.
MISE EN GARDE :
Décès liés à l’asthme : Les agonistes bêta
2
à action prolongée comme le formotérol,
un des ingrédients actifs de Symbicort
®
, peuvent augmenter le risque de décès liés à
l’asthme. Des données ressorties d’une vaste étude contrôlée par placebo et menée aux
États-Unis qui comparait l’innocuité du salmétérol, un agoniste bêta
2
à action prolongée,
à celle du placebo, ont montré une hausse des décès liés à l’asthme lorsque le salmétérol
était ajouté au traitement antiasthmatique initial. Cette observation faite avec le salmétérol
est considérée comme un effet associé à la classe des agonistes bêta
2
à action prolongée.
Des données publiées provenant d’essais cliniques contrôlés portent à croire que les
agonistes bêta
2
à action prolongée peuvent faire hausser le risque d’hospitalisations liées
à l’asthme chez les enfants et les adolescents. Les données publiées jusqu’à présent ne
permettent pas de déterminer si l’usage concomitant de corticostéroïdes par inhalation et
d’autres agents de maîtrise de l’asthme à long terme atténue le risque accru de décès liés
à l’asthme associé aux agonistes bêta
2
à action prolongée.
Ainsi, lors du traitement des patients asthmatiques, Symbicort
®
ne devrait être utilisé
que chez les patients dont la maîtrise n’est pas adéquate malgré un traitement par
un antiasthmatique d’entretien à long terme, comme un corticostéroïde par inhalation,
ou dont la gravité de la maladie justifie clairement l’instauration d’un traitement avec
un corticostéroïde par inhalation et un agoniste bêta
2
à action prolongée. Lorsque les
symptômes d’asthme sont maîtrisés et que l’état se maintient, il faut évaluer le patient
à intervalles réguliers et ne pas utiliser Symbicort
®
chez les patients dont l’asthme est
bien maîtrisé avec une dose faible ou modérée de corticostéroïdes par inhalation.
†La pertinence clinique des données comparatives n’a pas été établie.
Référence : 1. Monographie de Symbicort
®
Turbuhaler
®
.
AstraZeneca Canada Inc. 26 mai 2011.
*SMART® : Traitement d’entretien et de secours avec Symbicort.
SYMBICORT®, TURBUHALER® et le logo d’AstraZeneca
sont des marques déposées du groupe AstraZeneca.
© AstraZeneca 2011
ON COMPREND
Pour un résumé des renseignements posologiques,
allez à la page
SEUL
SYMBICORT®
est doté de la stratégie
thérapeutique SMART®
dans les cas d’asthme*†.
Il est aussi indiqué
pour la MPOC.
172 John St., Toronto, ON M5T 1X5
Studio Hotline 416 348 0048 x411
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N/A
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Dana Drummond
Sept 10, 2011
Sept 19, 2011
10” x 5.5”
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L’actualité médicale
Maria Tomasino
Oct 3, 2011
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ANI-RAPHAËLLE (1985-2009)
L’histoire (tragique) d’une
résidente qui se voulait parfaite
PHOTO FOURNIE PAR LA FAMILLE.
PROFESSIONSANTÉ.CA
ET SANTÉ CANADA
Un nouvel outil
de recherche
personnalisée
Le Groupe Santé de Rogers collabo-
re avec Santé Canada pour faciliter
l’accès aux informations cliniques pra-
tiques disponibles sur ce site fédéral à
l’intention des médecins. Grâce à no-
tre portail www.professionsante.ca/
medecins, le médecin internaute peut
désormais utiliser un outil de recher-
che personnalisée lui permettant d’ex-
traire les informations qu’il juge perti-
nentes. Il lui suffit de se rendre sur le
nouvel encadré intitulé « Recherche
personnalisée ».
Parmi ces informations figurent cel-
les issues des sections les plus popu-
laires du site, comme la base de don-
nées sur les produits pharmaceutiques.
Mentionnons aussi la section portant
sur les effets indésirables des médica-
ments, la santé publique et la sécurité
des patients, la base de données des
produits de santé naturels, etc. Le site
fournit enfin une foule d’autres rensei-
gnements utiles sur les médicaments
et leur monographie (forme posologi-
que du produit, ingrédients actifs et
classification thérapeutique).
Info à jour
L’information transmise sur le site de
Santé Canada se répartit sur des mil-
liers de pages Web. « Nous avons
choisi de nous concentrer sur les sec-
tions les plus pertinentes pour les pro-
fessionnels de la santé », résume Rick
Campbell, directeur des rédactions de
Profession Santé. « D’autres informa-
tions deviendront disponibles au fil du
temps grâce à cet outil de recherche
personnalisée », ajoute-t-il.
Suite à la page 10
Ani-Raphaëlle Rodrigue-Vinet