Mot de la rédaction par Michel Dongois ProfessionSanté.ca et Santé Canada Ani-Raphaëlle (1985-2009) Un nouvel outil de recherche personnalisée L’histoire (tragique) d’une résidente qui se voulait parfaite « La vie d’Ani-Raphaëlle, c’était un trop-plein de tout. Elle était supermégaperformante, la moindre erreur lui était insupportable. Comment a-t-elle pu acheter toutes ces idées ? » résume sa mère à L’actualité médicale. C ette dame de Drummondville, tirée à quatre épingles, est la maman de trois filles, dont Ani-Raphaëlle. Dans un silence quasi religieux, elle a témoigné devant des médecins réunis à Bromont (voir dossier p. 24) du drame qui a emporté sa fille, résidente en médecine familiale, qui s’est suicidée le 5 août 2009, à l’âge de 24 ans. La jeune femme, diplômée de l’Université McGill, effectuait un stage électif en vue de poser sa candidature au programme, très contingenté, de 3e année en urgence. Elle en était à la dernière semaine de ce stage d’un mois dans un hôpital de Nanaïmo, en Colombie-Britannique. Faillible De garde ce jour-là (elle avait dormi neuf heures en deux jours, précise sa mère), Raphaëlle soigne un patient arrivé en choc anaphylactique. Pour diverses raisons, le traitement tourne mal. Pour la résidente, c’est le désarroi. Son monde bascule. Bien que le médecin la rassure, lui dit que le patient devrait s’en sortir, la jeune femme croit avoir fait une erreur. reurs, c’était pour les autres, pas pour un médecin. Raphy se voulait parfaite. Mais comment a-telle pu acheter tout ça ! » Elle qui devait être parfaite, voilà qu’elle est faillible. « There was a medical error and I can’t stand it ! », écrit-elle dans le dossier du patient avant de se suicider. Cette même phrase, elle l’adressera aussi dans une lettre à ses parents. Retour sur le passé Sa mère a tenté de remonter le temps, elle qui était à mille lieues de penser que sa fille était suicidaire. Ani-Raphaëlle n’avait-elle pas fait l’épicerie la veille de sa mort et planifié d’aller en randonnée avec une amie la fin de semaine suivante ? C’est alors que sa mère a retracé dans sa mémoire une Raphaëlle qui était depuis toujours en quête du statut de fille parfaite. « Moi, je ne ferai jamais d’erreur, nous avaitelle dit lors d’une réunion de famille. » Raphaëlle avait des 98 % dans son bulletin scolaire au primaire et au secondaire, et plutôt que de s’en réjouir, elle attirait l’attention de ses parents sur ses erreurs. « Comment ça, j’ai pas eu 100 % ! » Personnalité de l’année en sciences, sportive émérite, médaille du gouverneur et tutti quanti. Tous les honneurs, elle les raflés, réussissant tout ce qu’elle entreprenait. « Elle transpirait le bonheur... » « Il fallait que tout soit parfait comme elle le voulait. Raphy se fixait des buts et les atteignait à tout prix. » Aussi, poursuit sa mère, « dans un party, elle dansait toute Compliqué « C’est compliqué, ajoute Marie-Lou, la sœur aînée d ’Ani-Raphaëlle, car, après deux ans, on n’a toujours pas de réponses claires. Il est sûr que le facteur précipitant a été l’incident à l’hôpital, mais plusieurs facteurs prédisposants – pression, stress de performer et excès de fatigue – ont dû contribuer au drame. » Ma sœur a toujours été parfaite, conclut-elle. « Elle n’avait jamais es­ suyé d’échecs dans sa vie, ayant toujours été la meilleure. On se demande si elle savait comment gérer une situation d’échec, réelle ou imaginaire. » Quelques minutes après le témoignage de la mère d’Ani-Raphaëlle, la Dre Anne Magnan, directrice du Programme d’aide aux médecins (PAMQ), a demandé à ceux qui, parmi les médecins présents, connaissaient un pair (collègue, résident/e ou camarade de promotion) qui se serait enlevé la vie. Tous et toutes ont levé la main. photo fournie par la famille. Ani-Raphaëlle Rodrigue-Vinet la nuit, c’était notre rayon de soleil, généreuse de son temps, de son écoute. Elle transpirait la santé et le bonheur. » C’est dans cet état d’esprit qu’AniRaphaëlle choisit de faire sa résidence à Vancouver. « Mais devenir simple médecin de famille, c’est poche. Alors, elle sera urgentiste ! » Et puis arrive le 5 août 2009. « Raphaëlle ne savait pas composer avec l’échec. Elle avait oublié qu’elle avait une vie, des émotions, une santé physique, une santé mentale dont il fallait s’occuper. Les er- L e Groupe Santé de Rogers collabore avec Santé Canada pour faciliter l’accès aux informations cliniques pratiques disponibles sur ce site fédéral à l’intention des médecins. Grâce à notre portail www.professionsante.ca/ medecins, le médecin internaute peut désormais utiliser un outil de recherche personnalisée lui permettant d’extraire les informations qu’il juge pertinentes. Il lui suffit de se rendre sur le nouvel encadré intitulé « Recherche personnalisée ». Parmi ces informations figurent celles issues des sections les plus populaires du site, comme la base de données sur les produits pharmaceutiques. Mentionnons aussi la section portant sur les effets indésirables des médicaments, la santé publique et la sécurité des patients, la base de données des produits de santé naturels, etc. Le site fournit enfin une foule d’autres renseignements utiles sur les médicaments et leur monographie (forme posologique du produit, ingrédients actifs et classification thérapeutique). Info à jour L’information transmise sur le site de Santé Canada se répartit sur des milliers de pages Web. « Nous avons choisi de nous concentrer sur les sections les plus pertinentes pour les professionnels de la santé », résume Rick Campbell, directeur des rédactions de Profession Santé. « D’autres informations deviendront disponibles au fil du temps grâce à cet outil de recherche personnalisée », ajoute-t-il. Suite à la page 10 Symbicort ® est indiqué dans le traitement régulier de l’asthme chez les patients de 12 ans et plus qui présentent une maladie obstructive réversible des voies respiratoires. Symbicort ® ne doit pas être utilisé chez les patients dont l’asthme peut être traité par l’inhalation occasionnelle d’un agoniste beta2 à action brève qui agit rapidement ni chez les patients dont l’asthme peut être pris en charge avec un corticostéroïde par inhalation et l’emploi occasionnel d’un agoniste bêta2 inhalé à action brève et qui agit rapidement. Une fois la maîtrise de l’asthme atteinte et maintenue, il faut évaluer le patient à intervalles réguliers pour s’assurer que sa posologie de Symbicort ® reste optimale et ne pas utiliser Symbicort ® chez les patients dont l’asthme est adéquatement maîtrisé par une dose faible à modérée de corticostéroïde en inhalation. Chez les patients asthmatiques, deux approches thérapeutiques sont disponibles : le traitement d’entretien par Symbicort®, où Symbicort ® est pris comme traitement d’entretien régulier avec un bronchodilatateur à action rapide distinct comme médicament de secours, et le traitement d’entretien et de secours avec Symbicort (SMART®) où Symbicort ® est pris comme traitement d’entretien régulier et au besoin en réponse aux symptômes. Symbicort ® est également indiqué dans le traitement d’entretien de la MPOC modérée à grave, y compris de la bronchite chronique et de l’emphysème, chez les patients qui présentent des symptômes persistants et des antécédents d’exacerbations, lorsqu’un traitement d’association est approprié. Symbicort ® n’est pas indiqué pour le soulagement du bronchospasme aigu chez les patients atteints de MPOC. Les réactions indésirables associées au budésonide ou au formotérol (1-10 %) sont : palpitations, candidose oropharyngée, céphalées, tremblements, légère irritation de la gorge, toux et enrouement. Pendant les essais cliniques, la manifestation indésirable la plus fréquente chez les patients atteints de MPOC a été la rhinopharyngite (9 %). Il faut évaluer périodiquement la fonction de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien. SEUL SYMBICORT® est doté de la stratégie thérapeutique SMART® dans les cas d’asthme*†. Il est aussi indiqué pour la MPOC. MISE EN GARDE : *SMART® : Traitement d’entretien et de secours avec Symbicort. LA VIE FILE ON COMPREND Décès liés à l’asthme : Les agonistes bêta2 à action prolongée comme le formotérol, un des ingrédients actifs de Symbicort ®, peuvent augmenter le risque de décès liés à l’asthme. Des données ressorties d’une vaste étude contrôlée par placebo et menée aux États-Unis qui comparait l’innocuité du salmétérol, un agoniste bêta2 à action prolongée, à celle du placebo, ont montré une hausse des décès liés à l’asthme lorsque le salmétérol était ajouté au traitement antiasthmatique initial. Cette observation faite avec le salmétérol est considérée comme un effet associé à la classe des agonistes bêta2 à action prolongée. Des données publiées provenant d’essais cliniques contrôlés portent à croire que les agonistes bêta2 à action prolongée peuvent faire hausser le risque d’hospitalisations liées à l’asthme chez les enfants et les adolescents. Les données publiées jusqu’à présent ne permettent pas de déterminer si l’usage concomitant de corticostéroïdes par inhalation et d’autres agents de maîtrise de l’asthme à long terme atténue le risque accru de décès liés à l’asthme associé aux agonistes bêta2 à action prolongée. Ainsi, lors du traitement des patients asthmatiques, Symbicort® ne devrait être utilisé que chez les patients dont la maîtrise n’est pas adéquate malgré un traitement par un antiasthmatique d’entretien à long terme, comme un corticostéroïde par inhalation, ou dont la gravité de la maladie justifie clairement l’instauration d’un traitement avec un corticostéroïde par inhalation et un agoniste bêta2 à action prolongée. Lorsque les symptômes d’asthme sont maîtrisés et que l’état se maintient, il faut évaluer le patient à intervalles réguliers et ne pas utiliser Symbicort ® chez les patients dont l’asthme est bien maîtrisé avec une dose faible ou modérée de corticostéroïdes par inhalation. †La pertinence clinique des données comparatives n’a pas été établie. SYMBICORT®, TURBUHALER ® et le logo d’AstraZeneca sont des marques déposées du groupe AstraZeneca. © AstraZeneca 2011 Pour un résumé des renseignements posologiques, allez à la page 70-71 6 | L’actualité médicale | www.ProfessionSante.ca | 14 décembre 2011 172 John St., Toronto, ON M5T 1X5 Studio Hotline 416 348 0048 x411 SYM-4C-SS-FRE-10x5.5 Référence : 1. Monographie de Symbicort® Turbuhaler®. AstraZeneca Canada Inc. 26 mai 2011. Colour Information: Printing Inks: 4 Colours Creative (Designer/AD/CD)