A LA DECOUVERTE DU
PATRIMOINE
ROSNEEN
Édito I 3
Sommaire Édito
LES BÂTIMENTS PUBLICS 4
Lancienne mairie 4
Le Fort 5
L’école du Centre 6
Laqueduc de la Dhuys 7
La gare et sa passerelle 8
La Poste 10
L’Hôtel de Ville 12
Le mail Jean-Pierre-Timbaud 14
Le centre culturel Jean-Vilar 15
Le parc Decesari 16
L’école des Boutours 16
Le chapiteau de l’ENACR 17
LES ÉGLISES 18
L’église Sainte-Geneviève 18
L’église Saint-Laurent 19
L’HABITAT 20
Le vieux Rosny 20
Les anciennes écuries 22
Les pavillons et villas bourgeoises 24
Les immeubles collectifs 28
POUR ALLER PLUS LOIN 32
LEXIQUE ET BIBLIOGRAPHIE 33
PLAN DE LA VILLE 34
Rédaction : Direction de la Culture de Rosny-sous-Bois / Agnès Paty – architecte CAUE 93
Remerciements à Carol Maillard
Avec la participation de la Direction de l’Urbanisme de Rosny-sous-Bois
Photographies : Philippe Fuzeau
Conception graphique : Ô Majuscule / Camille Negron
Une ville est comme un être vivant, en constante mutation,
avec la particularité de devoir sadapter sans cesse à de
nouveaux environnements en matière d’urbanisme, de
transport, de mode de vie.
Il en est des villes nouvelles comme de celles qui ont
derrière elles une histoire riche et ancienne. Rosny-sous-
Bois fait partie de cette catégorie, son Musée d’Histoire en
est le témoin objectif et nous raconte la richesse de son
passé, tout d’abord rural, puis au fil du temps tourné vers
la modernité et les évolutions techniques.
Depuis plus de trente années, les équipes municipales
successives se sont attachées, tout en transformant la
ville, à préserver son identité et à défendre sa richesse
patrimoniale.
Cette brochure vous servira de guide pour la découvrir au fil
de vos promenades ou vous donnera l’envie de la compléter
par vos expériences et vos propres découvertes.
Notre seule ambition est, dans ce troisième millénaire, de
conserver les attaches avec le passé, tout en étant tourné
vers le futur et le bien-vivre ensemble.
Claude Capillon
Maire de Rosny-sous-Bois
Premier Vice-Président de Grand Paris – Grand Est
Classicisme et symétrie
du bâtiment
D’inspiration classique, l’architecture de
l’ancienne mairie est typique des cons-
tructions publiques de la seconde moitié
du XIXe siècle. C’est un monument construit
en pierre de taille (calcaire) sur deux
niveaux, dont le plan se rapproche de la
proportion parfaite du carré, et dont la
composition d’ensemble est symétrique.
La façade principale, qui est la plus déco-
rée, est mise en valeur grâce à des éléments
disposés selon un axe de symétrie : per-
ron surmonté d’un balcon à l’importante
balustrade et aux consoles sculptées, et
horloge enchâssée dans un fronton de
type classique. L’étage, qui abrite les salles
de cérémonie et d’apparat, dispose de
fenêtres hautes surmontées d’arcs en plein
cintre, encadrées de pilastres au motif
corinthien. On remarque la présence de
corniches entre les étages et en couron-
nement. Les façades latérales sont quant
à elles marquées par la sobriété des baies
et des moulures.
Anciennement séparé de l’espace public
par un mur surmonté de grilles, le parvis
forme aujourd’hui une placette, représen-
tant l’esprit d’ouverture de sa fonction
actuelle : l’ancienne mairie, devenue Espace
André-Malraux, regroupe aujourd’hui la
Direction de la Culture et la Maison des
Projets Claude-Naissant.
4 I Les bâtiments publics Les bâtiments publics I 5
Les débuts
de la démocratie locale
Pour répondre à une croissance de la
population locale assez forte depuis
le milieu du XIXe siècle, Rosny-sous-Bois
entreprend de renouveler ses édifices ins-
titutionnels et fait construire une mairie
(abritant aussi une école), située à la jonc-
tion entre le bourg ancien et les nouveaux
quartiers créés suite à l’arrivée du chemin
de fer. Rosny-sous-Bois compte alors
environ 1 600 habitants et le conseil
municipal choisit de se doter d’un édifice
de représentation communal à la mesure
de sa fonction. Les hôtels de ville de-
viennent à cette époque les nouveaux
bâtiments emblématiques des communes
et remplacent palais et hôtels urbains de
l’Ancien Régime.
Le fort de Rosny fait partie de la
ceinture construite par Thiers sous
la Monarchie de Juillet en 1840-46
pour contribuer à la défense Est de la
capitale et parer à l’éventualité de sou-
lèvements populaires. Il fut occupé par
le 4e régiment de Zouaves de 1901 à 1920.
Groupes armés composés initialement
de Berbères et encadrés par des officiers
français, les corps de Zouaves parti-
cipent aux guerres du Second Empire
(le 4e régiment est créé en 1870), aux
guerres de colonisation et à la Première
Guerre mondiale. Leurs uniformes sont
inspirés de ceux des tribus guerrières
du Maghreb. Une salle du Musée d’His-
toire de Rosny leur est consacrée.
Lancienne
mairie
1868
Architecte : Claude Naissant
Famille architecturale : néoclassique
23 rue du Général-Galliéni
Larchitecte de l’ancienne mairie et de l’église Sainte-
Geneviève était l’architecte du Département de la Seine
entre 1848 et 1866, où il a conçu de nombreux édifices
publics, mairies et églises.
CLAUDE NAISSANT
(1801-1879)
1
2
3
4
6
5
7
1
FRONTON
2
ARC EN PLEIN CINTRE
3
PILASTRE
4
CORNICHE
5
ALLÉGORIE
DE LA RÉPUBLIQUE
6
CONSOLE
7
PERRON
Le fort
1846
Rue du Quatrième-Zouaves,
boulevard Théophile-Sueur
Entrée du fort en novembre 1915
Allégorie de la République
L’école publique
au centre de la politique
de la III
e
République
Assurer les conditions matérielles de
l’ins truction des enfants devient au
XIXe siècle une des missions essentielles
des communes. Les lois Jules Ferry (1881-
82) encadrent ces missions en rendant
l’école obligatoire, laïque et gratuite.
L’école du Centre est édifiée en 1894,
pour remplacer l’école de la mairie
devenue trop exiguë. Elle est implantée
aux abords de la gare, au cœur du Rosny
« moderne » qui se développe à la fin
du XIXe siècle, constituant presque à elle
seule un îlot.
Une architecture typique
des établissements publics
de l’époque
Élaborée à partir de modèles que l’on
adaptait ensuite au contexte local,
l’architecture des écoles est fonctionnelle
et rigoureuse, conçue de manière à affir-
mer le rôle de l’institution scolaire.
L’école du Centre constitue ainsi un
ensemble d’une dimension conséquente
bâti autour d’une cour intérieure arborée,
lieu de détente pour les enfants.
La construction symétrique est consti-
tuée de deux pavillons de deux niveaux,
permettant de séparer filles et garçons.
Les pavillons sont reliés par un corps de
bâtiment initialement d’un seul niveau,
surélevé en 1971. L’école est construite
en meulière, matériau couramment uti -
lisé dans les constructions publiques à
cette époque en raison de sa durabilité.
Le décor est fait de briques vernissées de
différentes couleurs disposées autour des
fenêtres (sur les
arcs segmentaires
qui les
surmontent et en
allège
, sous les fenêtres).
Larchitecture de l’école du Centre est
aussi marquée par les débuts de l’hygié-
nisme : de larges baies éclairent les salles
de classe, permettant de laisser passer
l’air et la lumière et ainsi de combattre les
maladies comme la tuberculose.
L’école a été agrandie et modernisée
en 1971 par les architectes Gaston Neau et
Etienne Salomon.
Construit à la demande de Napoléon III
pour faire face aux besoins en eau
potable de la ville de Paris, l’aqueduc
souterrain de la Dhuys, dont la réa-
lisation est une véritable prouesse
technique pour l’époque, achemine
l’eau de la Dhuis, une rivière située en
Picardie, jusqu’au réservoir de Ménil-
montant à Paris. Laqueduc parcourt
130 km, presque à l’horizontale, et tra-
verse 4 départements et 59 communes,
dont Rosny-sous-Bois, de l’avenue du
Président John-Kennedy à la rue de la
Dhuys, en passant sous le golf de Nan-
teuil. Son tracé était marqué par des
balises installées tous les 100 mètres
pour indiquer le nombre d’hectomètres
les séparant de la source, et par des
regards de visite tous les 500 mètres
permettant d’effectuer l’entretien de
l’aqueduc. Le regard situé sur la com-
mune de Rosny-sous-Bois a, comme
d’autres, survécu à l’urbanisation.
L’école
du Centre
1894
Famille architecturale :
IIIe République institutionnelle
8 rue Marie-Bétrémieux
Laqueduc
de la Dhuys
(ou Dhuis)
1863-1865
6 I Les bâtiments publics Les bâtiments publics I 7
Regard de l’aqueduc de la Dhuys à Rosny
(angle rue de la Dhuys et allée des Sophoras)
La révolution industrielle
en marche
La gare raconte une étape fondamentale
de l’histoire de la ville. Avec l’ouverture
de la ligne Paris-Mulhouse en 1852, suivie
de la mise en service d’un arrêt à Rosny
en 1856, et de la construction du bâti-
ment de la gare en 1912, le bourg rural
va se transformer en une petite ville de
banlieue tournée vers Paris. Le commerce
de la pierre à plâtre et des cultures maraî-
chères avec les halles centrales de Paris
s’intensifie, tandis que les Rosnéens nou-
vellement installés dans les pavillons qui
se construisent autour de la station sont
chaque année plus nombreux à utiliser ce
moyen de transport rapide et bon marché.
Lalliance du beau
et de l’utile
Dans la plupart des villes de France, la gare
devient à cette époque, avec la mairie
et l’école, un des équipements incon-
tournables qui se construisent selon des
modèles architecturaux établis. Pour des
raisons économiques et fonctionnelles,
des modèles de gares sont en effet définis
très tôt, et répartis sur l’ensemble du terri-
toire. Pouvant subir variantes et fantaisies,
ils veulent réaliser l’alliance du beau et de
l’utile, le style et la taille de l’équipement
étant choisis en fonction de l’importance
de la ville desservie. La gare de Rosny
appartient au modèle de la « gare-mairie »,
constitué d’un pavillon central dominant,
prolongé par des ailes basses. Le décor raf-
finé donne son homogénéité au bâtiment :
charpente débordante, petits auvents en
tuile et pièces colorées en céramique.
Sa passerelle, menant aux voies de che-
min de fer et permettant de les franchir,
constitue un des emblèmes essentiels du
patrimoine de la ville. Structure élégante
et légère, son dessin reste sobre.
La gare de Rosny-sous-Bois a subi peu de
transformations depuis son édification :
sa passerelle et ses auvents de quais en
charpente de fer sont encore intacts.
Lutilisation du fer dans les construc-
tions est une grande innovation
de la seconde moitié du XIXe siècle,
bien que des ouvrages d’art en fer
comme des ponts aient été réalisés
dès la fin du XVIIIe siècle en Angle-
terre. Ce matériau novateur était
particulièrement intéressant car il
permettait de construire des formes
nouvelles, légères et audacieuses,
prouvant que la technique pouvait
elle aussi être belle et produire des
chefs-d’œuvre : Halles Centrales de
Paris (1853) par Baltard, Bibliothèque
nationale (1855-1868) par Labrouste,
Chocolaterie Menier à Noisiel (1872)
par Saulnier, Tour Eiffel (1889).
On utilise également la charpente
métallique dans les grandes gares où
d’immenses structures en fer et verre
abritent les quais, ainsi que dans les
édifices qui exigent de vastes halles
comme les bâtiments indus triels.
Plus modestement, on utilise le fer
à la même époque dans les stations
balnéaires et thermales à la mode
(Vittel, Vichy) pour réaliser des
galeries promenoirs et construire
d’élégants kiosques à musique. Aux
États-Unis, dès la fin du XIXe siècle,
même les gratte-ciel sont en char-
pente d’acier.
LARCHITECTURE DE FER
La gare
et sa passerelle
1912
Famille architecturale : néo-industrielle
Place des Martyrs de la Résistance
et de la Déportation
8 I Les bâtiments publics Les bâtiments publics I 9
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