Nous leurs exprimons toute notre gratitude pour ce choix courageux et valorisant, pour la joie
d’aujourd’hui et pour l’histoire de demain.
Les musulmans de Rosny ne souhaitent pas continuer à prier dehors, dans le froid et sous la pluie.
Je vous assure que ce n’est pas un plaisir, ni de la provocation.
C’est plutôt indigne de prier ainsi.
Nous bénéficions du soutien et de la confiance de l’écrasante majorité de nos compatriotes qui ne sont
pas dupes.
Et, pour la plupart, ne semblent pas prêts à sombrer dans l’islamophobie ou le racisme primaire.
Cette mosquée, sera l’œuvre et la fierté de toute une communauté qui doit fédérer toutes les énergies,
mobiliser tous les talents, convaincre, batailler, franchir tous les obstacles pour la réaliser sans l’aide
financière de l’étranger.
Au-delà de la construction de nos lieux de cultes, qui marquent l'encrage définitif de la communauté dans
la société française, au delà de la place de l’Islam, qui est en train de se greffer sur le sol français, et qui
suscite le débat actuel, c’est notre place en France que nous sommes entrain de dessiner pour les
prochaines décennies.
Une fois terminée, la mosquée de Rosny sera un lieu de culte, qui donnera à ceux qui le cherchent, le gout
de Dieu et la joie de croire sans complexe ni arrogance.
Nous voulons qu’elle soit aussi un lieu de rencontre pour nos concitoyens, un centre de vie et
d’animations sociales et culturelles, qui dépassent le seul rôle religieux.
C’est d’ailleurs ce que nous nous attelons à faire depuis plusieurs années avec le peu d’espace et de
moyens en notre possession.
L’Islam n’est pas incompatible avec la laïcité car il partage avec elle un socle de valeurs qui rend possible
la « cohabitation », voire l’enrichissement mutuel.
Fesons ensemble le vœu qu’un jour viendra où l’islam fera partie du paysage, Un jour où la situation
s’apaisera et se normalisera.
L’intelligence et la raison de nos frères dans l’humanité finiront toujours par prendre le dessus. Nous y
croyons.
Enfin, je ne pourrais pas conclure mon message sans avoir une pensée forte à deux personnes que j’aurais
souhaité de tout cœur voir parmi nous, notre ancien maire Claude PERNES avec qui nous avons
commencé ce projet...
Et notre frère Hassan GUERRAB...