בשלח - ToraConnection

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‫בית מדרש לתורת הנפש‬
"‫"ויועצינו כבתחילה‬
‫בס"ד‬
‫בנשיאות הרב משה בויאר שליט"א‬
Extrait des ‫ שיעורים‬dispensés au Beith Hamidrash
‫ ויועצינו כבתחילה‬sur la ‫פרשה‬
Avec louange et grâce à Hachem, nous présentons le troisième fascicule
de notre Beith aMidrash, un extrait de la sagesse de la Torah diffusée
par Rav Moshe Boyer shlit'a. Votre appréciation de ces fascicules nous
renforce.
En raison de l'intérêt porté pour notre Beis Midrash sur la
compréhension du Nefesh, nous partagerons un bref aperçu du contenu
des nombreuses séries de cours. Les cours sont basés exclusivement sur
les sources de la Torah et sont liés à cette déclaration de l’Ibn Ezra:
«Une personne ne peut se relier à Hachem, à moins qu'il ne soit relié à
son Nefesh, Neshama et Gouf». Afin d'atteindre la connexion avec H’ et
Son service, nous devons d'abord apprendre le fonctionnement du
Nefesh, Rouah et Nechama. Ainsi, ces leçons sont conçues pour
permettre aux enseignants, aux parents et à toute personne
d'apprendre son Nefesh afin de se connaître et de se connecter à H’.
Les neuf séries suivantes sont transmises dans notre Beith aMidrash
«Veyoatseinu Kevatchila»:
1. Communication juive dans l'éducation 2. Aperçu du Nefesh 3. Un
voyage de la vie dans le bonheur et la Emouna 4. Le pouvoir de la
pensée 5. Le pouvoir de la volonté. 6. Le monde des émotions. 7. La
sensibilisation et le coaching juifs 8. La maison juive 9. L'orientation
parentale. Dans l'ensemble, ces séries présentent une vision juive
profonde, complète et fascinante sur les tournants de la vie ainsi qu'une
perspective du Nefesh. En outre, le participant acquiert des outils et la
capacité de faire face à de nombreuses situations difficiles dans la vie en
utilisant les conseils de la Torah et ses ressources.
Commençons par la première série: La communication juive dans
l’éducation. Nous explorons le difficile cheminement transformationnel
du Nefesh, depuis son déracinement du Trône céleste, ses préparatifs a
son entrée dans ce monde et tout le long développement du bébé. Nous
apprenons également comment les changements qui ont eu lieu dans
notre génération ont affecté le Nefesh. Nous en expliquerons davantage
à ce sujet dans la prochaine édition ‫אי"ה‬.
Shabbat Shalom!
Bénéficier du miracle de Kriat Yam Souf
Nos Sages ont dit:
‫ קשה פרנסתו של אדם כקריעת ים סוף‬,‫«קשה זיווגו של אדם כקריעת ים סוף‬
Le Zivoug/ (l’appairage, le mariage) de l’homme est aussi difficile que
l’ouverture de la mer rouge, ainsi que sa subsistance/son gagne-pain.
Comment peut-on insinuer cependant qu’il y ait une difficulté pour H’ à
ouvrir la mer, alors que c’est Lui-même qui l’a créée et lui a mis des
limites ? Forcément, nos Sages veulent nous dévoiler que la difficulté
résidait dans le mérite par lequel la mer allait se fendre. Par quel mérite
Israël a permis à la mer de se fendre ? Et quelle est la relation de ce
mérite avec les Chidoukhims et la Parnassa ?
Dans notre Paracha, nous assistons à l’évènement spectaculaire de
l’ouverture de la mer rouge. Mais derrière cette scène se déroulait un
grand débat: Nos Sages disent dans le Yalkout Chimoni que le Sar
amaim, l’ange de l’eau n’a pas accepté que les eaux de la mer se
fendent. (‫)בשלח רמז קלט‬. Cependant, quand il a vu le cercueil de Yossef,
immédiatement les eaux se sont fendues : comme il est dit : « ‫הים ראה‬
‫ » וינוס‬la mer a vu et s’est enfuie. Plusieurs questions se posent :
‫ פרשת‬N°3
‫בשלח‬
1/Qui peut oser contester la volonté d’H ? Peut-on s’opposer à l’ordre
formel du maitre du monde ?
2/Admettons que son refus soit justifié, pourquoi le cercueil de Yossef a
incité la mer à se soumettre et à se fendre ?
3/ Nos Sages disent que c’est par le mérite de Nahchon fils d'Aminadav
que la mer s’est fendue ; Alors est-ce le mérite du cercueil ou de
Nahchon ?
Le premier élément matériel créé dans le monde est l’eau, comme dit
Rachi dans Berechit 1,1: « ‫”הא למדת שקדמו המים לארץ‬
Non seulement l’eau est la première dans le temps mais aussi dans le
rôle qu’elle joue dans la création du monde, car tous les éléments
dépendent d’elle : l’homme, l’animal, le végétal et le minéral. S’ils se
séparent de l’eau, ils s’assèchent et perdent leur vitalité. De plus, l’eau
symbolise l’union parfaite car les eaux se rassemblent toujours; toute
chose (matérielle) peut être séparée, mais l’eau va toujours couler et
s’assembler. Cette force d’Ahdout (d'unité) lui permet de s’associer à
l’être vivant, au végétal… et de leur donner vie.
Au moment où H’ a demandé à l’eau de se fendre et de se dresser
comme une muraille, l’ange de l’eau a pensé que H’ lui demandait
d’annuler entièrement sa nature et qu’Il lui ôtait sa force d’union. L’eau
a donc craint que si sa force d’union était remplacée par la division,
alors celle qui réside dans tout être (homme, animal, végétal) se
séparerait d’eux et le monde entier s’assécherait et mourrait. Donc
l’ange de l’eau s’y est opposé, malgré l’ordre formel.
Et ce, jusqu'à ce qu’il voie le cercueil de Yossef.
Quand le cercueil de Yossef est apparu en face de lui, l’ange de l’eau a
reçu une leçon vivante de ce que veut dire annuler sa personne et faire
la volonté d’H’ sans raisonner ni peser le pour ou le contre.
Yossef est le symbole de l’annulation de soi devant le Maitre du monde.
Quand il a été jeté dans le puits et a atterri en Égypte il n’a accusé
personne : « Elokim hachava letova » H’ a tout calculé pour le bien.
Yossef n’a pas tenu compte de la nature, du rationnel, de la logique,
devant lui, seul le Ribono chel olam existe!! Et c’est pourquoi il n’était
pas en colère contre ses frères. Le Or ah’aim hakadosh écrit que Yossef
a dit à ses frères que même au moment de la vente, son sentiment de
fraternité n’a pas été affaibli.
Yossef est amené auprès de Pharaon après un emprisonnement très
long. Il se tient devant le roi qui se considère être le dieu « li yeori vaani
assitini », et face aux plus grands magiciens d’Egypte qui soumettent un
peuple entier à la avoda zara. Yossef annonce alors : « ‫ אלוקים‬,‫בלעדי‬
‫יענה את שלום פרעה‬, » Ce n’est pas moi, H’ va répondre à Pharaon.
Ce comportement parait prodigieux. Toutefois, celui qui est persuadé
que la seule force dans ce monde provient de Lui et qu’Il détient la vie
et la mort et que sans Sa volonté, aucune force n’existe, alors aucune
volonté étrangère ne peut s’opposer à la sienne.
Yossef Hatsaddik avait cette croyance enracinée en lui ; cette conscience
qu’aucune force dans le monde ne pouvait lui faire de mal sauf si H’ le
décidait, et donc il n’a peur de personne et ne se met en colère contre
personne.
Pour participer à la diffusion de ce document et au ‫ זיכוי הרבים‬ou dédicacer ce fascicule, s’abonner à notre liste de
diffusion, contactez-nous par mail: [email protected]
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Yossef accepte la volonté d’H’ car certainement se cache là du bien ; le
véritable bien, c’est celui qu’H’ a prévu pour l’homme avec Sa sagesse
infinie et non pas toujours celui que nous considérons être du bien.
Revenons à Kriat Yam Souf ; devant l’étendue impressionnante de la
mer, les Bnei Israel se mirent à prier, ils se munirent de l’arme de leurs
ancêtres ; »‫( » תפסו אומנות אבותיהם‬Midrach Tanhouma Bechalah ;
chap.9). En effet face à n’importe quelle difficulté, que fait le Yeoudi ? Il
prie.
Réaction surprenante d’H’ : « ! ‫"מה תצעק אלי! דבר אל ב"י ויסעו‬
« Pourquoi tu m’implores et me supplies ; ce n’est pas le moment de
prier; Ordonne aux Bnei Israël d’avancer dans la mer ! »
Le Or Ahahim HaKadosh demande sur le terme ‫ ; מה תצעק אלי‬Mais qui
supplier alors si ce n’est H’ ? Vers qui se tourner ??
La réponse est tirée de plusieurs commentateurs (Rachi ; Zohar ; Or
HaChaim…)
« (‫ «עלי הדבר תלוי ולא עליך )רש"י‬c'est-à-dire qu’H’ lui dévoile : « La
solution ne dépend pas de toi mais est en Moi » ; ‫בעתיקא תליא מלתא‬
(‫ ;)זהר‬cela dépend d’une vielle conduite!
De quoi cela dépend ? Une des armes les plus puissantes qu’H’ nous a
octroyé, c’est cette ancienne ‫הנהגה‬, cette conduite, que Yossef
Hatsadik a exploité et nous a transmis; lorsqu’on fait face aux forces
écrasantes de la nature, lorsque on est en danger par le manque de
mérite ou par nos fautes, la nature devient une impasse et un piège
(souvent parce que justement on lui a donné trop de forces et qu’on a
trop compté sur elle…)
Que faire ? Dans une telle situation, la Tefila, les Segouloths, la Tsedaka
ne sont plus suffisants pour réaliser l’impossible. Il faut agir dans un
autre domaine, dans le monde de l’action, le Olam aassiya: « Ignore, ne
fais pas cas de la nature, des forces rationnelles, de la logique humaine.
Prouve que tu ne crois qu’en H’, aveuglement, même si tout semble
impossible; Jette toi a l’eau ! » Il s’agit de concrétiser notre croyance
totale en H’ en un changement majeur, pas seulement dans le Olam
amahchava, Olam adibour : c'est-à-dire au niveau de la pensée, de la
parole (nourrir sa pensée et sa parole dans une optique de Emouna)
mais également au niveau de l’action. On doit être entier avec notre
conviction à tous les plans. Serein et tranquille. Alors la nature sera
démunie de toutes ses forces et on pourra assister aux plus grands
miracles qu’il n’y ait jamais eu à travers toute l’histoire: l’ouverture de la
mer rouge.
Notre Maitre le Rav Moshe Boyer raconte de nombreuses délivrances
miraculeuses qui furent vécus par nombres de ses élèves : suite à une
décision de l’envergure de Nahchon ben aminadav, un sacrifice
personnel , un acte de Messirout Nefesh uniquement pour se plier à la
volonté d’H’, un changement radical dans un mode de vie, la mer
s’ouvre obligatoirement : quand on montre a H’ qu’on est prêt à faire un
effort au-delà de notre nature, H’ brise alors les forces de la nature et
plus rien ni personne ne peut empêcher l’arrivée de notre Yechoua, pas
même le Satan ni nos Averoth !! Ceci est le secret qu’H a dévoilé à
Moshe au moment de Kriat Yam Souf.
Le Kedouchat Levi va encore plus loin et nous dévoile que les Bnei Israël
ont chanté la Chira (le chant de louange) avant même que la mer ne
s’ouvre : preuve de leur conviction absolue qu’H’ allait les sauver !
Cette Emouna, Yossef l’a léguée au peuple d’Israël ; et face à la mer,
Nahchon fut capable de sauter dans l’eau. Tout comme Yossef, il n’a pas
fait de calculs. Il savait que si H’ donne l’ordre d’avancer dans l’eau, il
faut le faire sans hésitations et certainement qu’H’ aidera par la suite ;
puisqu’au final tout dépend de Lui et tout est entre Ses mains et qu’on
ne peut enfreindre Sa volonté.
La mer, également, face au cercueil de Yossef, a compris avec quelle
ampleur de Emouna nous devons nous comporter, et quand elle a vu
que cette Emouna n’est pas seulement l’héritage de Yossef mais que
tout le Clal Israël vit cela, puisqu’ils ont pénétré dans l’eau, alors l’ange
de l’eau s’est imprégné de cette Emouna également et a voulu lui aussi
réaliser la volonté d’H’ envers et contre toute logique. H’ est le seul
maître à bord et contrôle toutes les lois de la nature, domine le monde
et saura bien faire en sorte que ce dernier ne s’assèche pas. Face à cette
détermination puissante de réaliser coûte que coûte l’ordre d’H’,
(même si ce dernier contredit la logique), l’ange de la mer a lui aussi
suivi le mouvement et s’est plié à l’ordre d’H’ sans discussions ni
réflexions, avec une abnégation totale.
De nombreux paramètres peuvent faire obstacle à la réalisation d’un
Chidoukh. Si l'homme fait des raisonnements, sa Yechoua également
sera sujette à énormément de ‘raisonnements’ dans le ciel.
Celui qui vit cette foi simple, (Emouna Pchouta), que Yossef nous a
inculquée, qui réalise le Ratson d’H sans craintes, sans raisonner car il
est convaincu que tout dépend uniquement et seulement de Sa volonté,
alors H’ également se comportera avec lui de la même manière et donc
toutes les circonstances qui lui faisaient obstacle disparaissent. La seule
chose qui apparaît au grand jour est la volonté d’H’ de lui faire du bien
et alors la délivrance arrive rapidement et dans la joie.
Pour la Parnassa ce raisonnement est également valable: lorsque
l’homme pense que tout ne dépend que de lui, il risque d’être mis à
l’épreuve : tout ce qu’il détient est un cadeau d’H’ … celui qui fait des
raisonnements, en haut également il en sera fait.
Par contre celui qui est convaincu que tout dépend d’H’, tout ce qu’il
gagne n’est que la volonté et la bonté d’H et que lui ne joue qu’un jeu
sur terre ; celui qui remet sa réussite et sa confiance en Sa volonté, ne
fait pas de calculs personnels mais est empreint d’une confiance aveugle
en H’ tout comme Nahchon, alors même face à une difficulté effroyable,
comme la mer rugissante, H’ agira de la même manière « ?‫דע מה למעלה‬
‫ » ממך‬: Nefesh ahaim : « sache qu’est ce qu’il se passe en haut ? en
fonction de toi » : ’‫‘ממך‬: ‫מידה כנגד מידה‬. Il est prêt à ne pas tenir
compte des forces de la nature, de la logique, du rationnel ? De la même
manière, H’ annulera ces forces et lui donnera une réussite bénie dans
son travail avec bonté et pitié.
On retrouve cette idée également chez nos sages" ‫הרואה שנכסיו‬
‫ « מתמעטין יפזר לצדקה‬celui qui voit que ses biens diminuent fera plus
de Tsedaka sur le reste de ses biens » quelle est cette logique ou
l’homme perd de l’argent et devra en donner plus ?
Justement là se trouve la réponse, dans cette illogisme, cette force
d’aller à l’encontre des lois de la nature et de la logique parce que je suis
persuadé que tout dépend de Sa volonté et qu’Il n’est que bien ; à cette
même échelle H’ casse ces forces et lui apporte la délivrance ;
l’abondance se déversera du ciel.
L’homme parfois se retrouve face au Yam Souf ; nos sages disent que
chaque juif repasse le même processus de la sortie d’Egypte dans tous
ses détails ; si on comprend alors que notre devoir à ce moment précis
est de ‘se jeter à l’eau’, alors non seulement on sortira vainqueur de
l’épreuve, mais de plus, enrichi spirituellement et matériellement.
Puissions-nous tous vivre cette dimension et suivre les voies d’H’ en
toute tranquillité et sérénité en se remettant entièrement entre Ses
mains; et par là mériter rapidement une délivrance totale, Amen.
Ne pas jeter (sauf Gueniza) -Veiller ne pas lire cette feuille pendant la pri‫ט‬re ou la lecture de la Tora -
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