Les différentes formes de leadership dans le Peuple Juif `Hanouka

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Les différentes formes de leadership dans le Peuple Juif
'Hanouka que nous fêtons depuis 2.000 ans - phénomène qui n'a pas son pareil dans
l'histoire humaine, puisqu'il n'existe aucun peuple osant fêter une victoire sur ses
ennemis plus de 2.000 ans, alors qu'il a eu tout le temps de subir tous les revers
possibles de cette victoire – s'avère se dérouler toujours en parallèle avec deux des
trois Parachiot consécutives Vayéchev-Mikets-Vayigach, trois Parachiot qui
accompagnent les rapports complexes et turbulents entre les enfants de Ya'akov
Avinou et leurs conflits parfois violents. Comme nous ne croyons pas au hasard il ne
peut évidemment pas s'agir d'un accident du calendrier. Les rapports entre des
frères ne sont jamais simples, surtout lorsqu'il s'agit de personnages de grande
valeur, et plus encore lorsqu'il s'agit de Juifs. Toute envergure d'esprit, affrontant
une réalité complexe, met immédiatement en branle-bas une sensibilité d'une acuité
profonde qui ne peut que rarement s'accorder avec d'autres sensibilités du même
genre. Ces frères sont nos ancêtres, et par la-même ils représentent la quintessence
de toutes les tendances humaines et spirituelles de notre Peuple durant toute
l'histoire. Dans ces trois Parachiot consacrées à l'éclatement des rapports entre les
frères de part leurs sensibilités morales et humaines exacerbées, deux personnalités
dominent de leur stature particulière tous ces rapports. D'une part Yossef, qui d'un
côté se retrouvera victime de ses frères et malgré cela tiendra et saura subvenir aux
besoins de sa famille en Egypte, était avant et après les conflits le dirigeant moral, la
conscience vive et vivante de toute l'éthique juive dans ses rapports avec D. ainsi
qu'avec le prochain. On le voit pertinemment dans cette fameuse mise en scène
autour de son jeune frère Binyamin, forçant ses frères à rectifier toute l'injustice
qu'ils avaient commis vis-à-vis de lui, tout en maintenant un sentiment indélébile visà-vis d'eux. De l'autre côté Yéhouda, le dirigeant politique, endosse toutes les
responsabilités de l'unité et de la fraternité. Donc deux personnages, prototypes de
deux formes de direction du peuple: l'une morale et éthique, l'autre nationale et
politique. Ces deux formes de direction sont nécessaires et suffisantes à tout peuple,
pas au Peuple Juif. Il nécessite une troisième forme de direction, et celle-ci sera
exprimée par les Asmonéens. Ces Cohanim, dont le rôle essentiel était le service de
D. dans Temple, bouleversent les données et prennent la direction militaire et
morale du Peuple Juif. Le combat de cette poignée de prêtres, prêts à sacrifier leur
vie pour défendre le point le plus sensible et le plus fondamental du Peuple Juif,
servira d'exemple dans l'histoire à tous les opprimés des nations. Mais chez nous,
Peuple Juif, ils deviendront les prototypes de ceux prêts à tout sacrifier pour
défendre ce qui relève du Sacré. Faisant fi de toute realpolitik ils se sont jeté corps et
âme dans un combat afin de défendre le Sacré transcendant le réel, et ils ont, grâce
à D., eu le dessus. Ce combat entre Jérusalem et Athènes – forme laïcisée et
exacerbée de la tension entre Yossef et ses frères - se prolonge aujourd'hui encore
dans le combat entre une vision scientifique, matérialiste et athée de l'existence
(Athènes) et la vision juive d'origine strictement métaphysique, ne niant pas le
matériel mais le réduisant à son expression la plus terre-à-terre de l'existence. Il n'y a
de valeurs dans le monde que dans la mesure où on peut l'éclairer d'une lumière
repoussant l'obscurité de sa matérialité. Seuls des prêtres vivant au cœur du Sacré
pouvaient marquer la sensibilité nécessaire à cet éclairage relevant du
transcendantal et, grâce à cela, avoir droit à une fiole éclairant l'existence envers et
contre toutes les lois de la nature.
'Hanouka Saméah' !
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