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Walter
von Flüe
Sécuriser l’approvisionne-
ment en phosphore avec
Patastar
Contrairement aux autres nutriments
principaux, les teneurs en phosphore
de la plante de maïs sont relativement
faibles. Une application foliaire de
phosphate a donc un grand potentiel
d’augmentation de la teneur de la
plante. Comme le phosphore joue un
rôle dans tous les transferts énergé-
tiques de la plante, un faible approvisi-
onnement perturbe tout le métabolis-
me. Ainsi, même une quantité
relativement faible de phosphate ap-
porté par voie foliaire développe des
effets visibles sur l’ensemble de la
plante.
Produire un maïs de qualité néces-
site de répondre à temps aux exi-
gences de la culture en matière de
nutrition. Entre la germination et le
stade 6 feuilles, la croissance est lente
et les besoins en nutriments sont -
duits. Ensuite, tout s’accélère et la
plante croît très rapidement. La -
riode allant de 15 jours avant la florai-
son à un mois après est celle les be-
soins du maïs sont les plus importants.
Pendant cette période, la culture ab-
sorbe 70 à 80 % de ses besoins totaux.
Cette croissance par étapes successives
engendre des exigences particulières.
Si la quantité des nutriments apportés
est cruciale, le choix des engrais doit
permettre de répondre à la demande
en temps voulu.
Les engrais de ferme sont bien mis
en valeur par le maïs qui supporte
d’importants apports. Le maïs est en
effet l’une des seules cultures dont les
besoins s’étendent jusqu’à la fin de
l’été. Cela lui permet de profiter des
nutriments fournis par la minéralisation
des engrais de ferme. Ces derniers sont
à épandre soit avant la préparation du
lit de semence, soit avant le stade 6 à
8 feuilles. Apporter de l’azote, sous
forme ammoniacale, au moment du se-
mis à raison d’un tiers des besoins de la
culture soutient la minéralisation des
engrais de ferme ainsi que le dévelop-
pement juvénile du maïs. Cette tech-
nique permet de réduire les risques de
blocage de l’azote que l’on rencontre
parfois lorsque d’importantes quantités
de matière organique doivent être mi-
néralisées. Pour les épandages de lisier
après la levée, il est primordial d’éviter
tous risques de brûlures résultant de
l’évaporation de l’ammoniac. Evitez les
FUMURE LOCALISÉE ET FOLIAIRE Afin de tirer parti des progrès génétiques des
nouvelles variétés de maïs, la nutrition des plantes doit s’adapter. La concordance
entre la disponibilité des éléments et les besoins de la culture constitue la base de la
réussite. Les méthodes de localisation de la fumure ou les applications foliaires
soutiennent le développement du maïs et posent les bases d’un rendement de qualité.
Réussir le démarrage du maïs
PRODUCTION VÉGÉTALE
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dépôts de lisier sur les feuilles en utili-
sant des pendillards ou des systèmes
d’enfouissement entre les rangs et n’in-
tervenez pas quand les conditions mé-
téos sont favorables à l’évaporation.
L’azote sert à la croissance végéta-
tive de la plante, c’est-à-dire à la for-
mation d’une tige forte et de larges
feuilles qui assureront une forte capa-
cité d’assimilation. La fertilisation azo-
tée du maïs se fractionne en deux ap-
ports. Le premier passage consiste à
apporter un tiers de la norme sous
forme ammoniacale avant le semis. Le
reste des besoins de la culture sera
comblé par un épandage de Sulfamid
ou d’urée au stade 6 à 8 feuilles. Le re-
cours à la forme uréique pour cette ap-
plication se justifie par la diminution
du risque de brûlure des feuilles et la
concordance entre les besoins du maïs
et la disponibilité de l’azote uréique.
Disponibilité du phosphore Au
printemps, certaines cultures de maïs
présentent des colorations rouges des
feuilles et des tiges caractéristiques des
carences en phosphore. Ces carences
résultent souvent des températures
fraîches et d’un pH inadapté du sol qui
réduisent la disponibilité du phos-
phore. Un pH entre 6.8 et 7.5 est idéal
pour le maïs. Lorsque des conditions
favorables à l’apparition de carences
sont réunies, des applications d’engrais
foliaires riches en phosphate, par
exemple Patastar, ont démontré la ra-
pidité de leurs effets contre les ca-
rences. La fumure localisée ou sur la
ligne d’engrais adaptés à ces pratiques,
favorise également la croissance juvé-
nile du maïs. Ces techniques néces-
sitent l’utilisation d’engrais appropriés
comme Landor No-Till, le DAP ou le
Microstar PZ. Il est important que
chaque plante dispose de tous les nu-
triments à proximité immédiate.
La potasse participe à la formation
de l’amidon et du sucre. Elle agit aussi
sur la force de résistance de la tige, sur
sa résistance à la pourriture et sur la
formation des épis. Les besoins élevés
du maïs peuvent être couverts en
grande partie par les engrais de ferme.
Le magnésium est un élément cen-
tral dans la chlorophylle et pour la
transformation de la lumière solaire en
énergie. La disponibilité du magnésium
diminue avec la baisse du pH du sol.
Ainsi, les parcelles avec des sols légers
et à tendance acide sont plus sujettes à
l’apparition de carences en magné-
sium. Dans de telles situations, il est
nécessaire de contrôler l’approvision-
nement des plantes et, si besoin, d’ap-
porter cet élément. Dans la plante, le
magnésium favorise encore l’absorp-
tion du phosphore. Un apport de ma-
gnésium, foliaire ou au sol, participe
donc aussi à la prévention des carences
en phosphore.
Exploiter les potentiels
La sélection du maïs a permis de faire
progresser les potentiels de rendement
des maïs. Afin de profiter de ces pro-
grès, il est nécessaire de répondre à
toutes les attentes du maïs. L’arrivée
des nouvelles variétés à haut potentiel
exige donc une maîtrise toujours plus
pointue de la fumure et la mise en
œuvre de techniques qui permettent
au maïs d’exprimer toutes ses qualités.
Si fumure localisée et applications fo-
liaires peuvent contribuer de manière
significative à la réussite de la culture,
le respect des principes de base de la
nutrition du maïs, et notamment une
offre en nutriments en adéquation avec
les besoins de la plante, restent les
bases permettant la réalisation d’un
rendement optimal.
m
Les nouvelles variétés de maïs
productives requièrent une
gestion toujours plus pointue et
des techniques spéciales pour que
le maïs puisse exprimer tout son
potentiel.
www.ufarevue.ch 4 · 15
Auteur Walter von Flüe, Service
technique Landor, 4127 Birsfelden
Télépone-Conseil
gratuit: 0800 80 99 60
www.landor.ch
Tirer le meilleur parti de l’azote du lisier et des
digestats grâce à LANDOR Piadin
Les digestats de biogaz contiennent des quantités considérables d’azote
ammoniacal. Lorsque le sol atteint une certaine température, une im-
portante quantité d’ammonium mis à disposition est transformée rapi-
dement en nitrates. Il s’ensuit une consommation de luxe indésirable
de nitrates ainsi qu’un risque de lessivage. C’est pourquoi il est recom-
mandé d’utiliser des inhibiteurs de nitrification, comme p. ex. Landor
Piadin. Utilisé à raison de 5 l/ha, Landor Piadin assure une transforma-
tion contrôlée de l’ammonium en nitrate et empêche ainsi les problé-
matiques pertes d’azote.
Idéal pour le maïs
Tout particulièrement dans les cultures qui absorbent tardivement l’azote,
comme le maïs, les inhibiteurs de nitrification permettent de coordon-
ner le nitrate fourni par les digestats, les eaux de pressage et les lisiers
riches avec les besoins en N des végétaux.
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