REVUE UFA · 4 2015 35
dépôts de lisier sur les feuilles en utili-
sant des pendillards ou des systèmes
d’enfouissement entre les rangs et n’in-
tervenez pas quand les conditions mé-
téos sont favorables à l’évaporation.
L’azote sert à la croissance végéta-
tive de la plante, c’est-à-dire à la for-
mation d’une tige forte et de larges
feuilles qui assureront une forte capa-
cité d’assimilation. La fertilisation azo-
tée du maïs se fractionne en deux ap-
ports. Le premier passage consiste à
apporter un tiers de la norme sous
forme ammoniacale avant le semis. Le
reste des besoins de la culture sera
comblé par un épandage de Sulfamid
ou d’urée au stade 6 à 8 feuilles. Le re-
cours à la forme uréique pour cette ap-
plication se justifie par la diminution
du risque de brûlure des feuilles et la
concordance entre les besoins du maïs
et la disponibilité de l’azote uréique.
Disponibilité du phosphore Au
printemps, certaines cultures de maïs
présentent des colorations rouges des
feuilles et des tiges caractéristiques des
carences en phosphore. Ces carences
résultent souvent des températures
fraîches et d’un pH inadapté du sol qui
réduisent la disponibilité du phos-
phore. Un pH entre 6.8 et 7.5 est idéal
pour le maïs. Lorsque des conditions
favorables à l’apparition de carences
sont réunies, des applications d’engrais
foliaires riches en phosphate, par
exemple Patastar, ont démontré la ra-
pidité de leurs effets contre les ca-
rences. La fumure localisée ou sur la
ligne d’engrais adaptés à ces pratiques,
favorise également la croissance juvé-
nile du maïs. Ces techniques néces-
sitent l’utilisation d’engrais appropriés
comme Landor No-Till, le DAP ou le
Microstar PZ. Il est important que
chaque plante dispose de tous les nu-
triments à proximité immédiate.
La potasse participe à la formation
de l’amidon et du sucre. Elle agit aussi
sur la force de résistance de la tige, sur
sa résistance à la pourriture et sur la
formation des épis. Les besoins élevés
du maïs peuvent être couverts en
grande partie par les engrais de ferme.
Le magnésium est un élément cen-
tral dans la chlorophylle et pour la
transformation de la lumière solaire en
énergie. La disponibilité du magnésium
diminue avec la baisse du pH du sol.
Ainsi, les parcelles avec des sols légers
et à tendance acide sont plus sujettes à
l’apparition de carences en magné-
sium. Dans de telles situations, il est
nécessaire de contrôler l’approvision-
nement des plantes et, si besoin, d’ap-
porter cet élément. Dans la plante, le
magnésium favorise encore l’absorp-
tion du phosphore. Un apport de ma-
gnésium, foliaire ou au sol, participe
donc aussi à la prévention des carences
en phosphore.
Exploiter les potentiels
La sélection du maïs a permis de faire
progresser les potentiels de rendement
des maïs. Afin de profiter de ces pro-
grès, il est nécessaire de répondre à
toutes les attentes du maïs. L’arrivée
des nouvelles variétés à haut potentiel
exige donc une maîtrise toujours plus
pointue de la fumure et la mise en
œuvre de techniques qui permettent
au maïs d’exprimer toutes ses qualités.
Si fumure localisée et applications fo-
liaires peuvent contribuer de manière
significative à la réussite de la culture,
le respect des principes de base de la
nutrition du maïs, et notamment une
offre en nutriments en adéquation avec
les besoins de la plante, restent les
bases permettant la réalisation d’un
rendement optimal.
m
Les nouvelles variétés de maïs
productives requièrent une
gestion toujours plus pointue et
des techniques spéciales pour que
le maïs puisse exprimer tout son
potentiel.
www.ufarevue.ch 4 · 15
Auteur Walter von Flüe, Service
technique Landor, 4127 Birsfelden
Télépone-Conseil
gratuit: 0800 80 99 60
www.landor.ch
Tirer le meilleur parti de l’azote du lisier et des
digestats grâce à LANDOR Piadin
Les digestats de biogaz contiennent des quantités considérables d’azote
ammoniacal. Lorsque le sol atteint une certaine température, une im-
portante quantité d’ammonium mis à disposition est transformée rapi-
dement en nitrates. Il s’ensuit une consommation de luxe indésirable
de nitrates ainsi qu’un risque de lessivage. C’est pourquoi il est recom-
mandé d’utiliser des inhibiteurs de nitrification, comme p. ex. Landor
Piadin. Utilisé à raison de 5 l/ha, Landor Piadin assure une transforma-
tion contrôlée de l’ammonium en nitrate et empêche ainsi les problé-
matiques pertes d’azote.
Idéal pour le maïs
Tout particulièrement dans les cultures qui absorbent tardivement l’azote,
comme le maïs, les inhibiteurs de nitrification permettent de coordon-
ner le nitrate fourni par les digestats, les eaux de pressage et les lisiers
riches avec les besoins en N des végétaux.
PRODUCTION VÉGÉTALE