Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres ROBERT P. H UNTER Sur les homomorphismes des demi-groupes compacts Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres, tome 22, no 2 (1968-1969), exp. no 20, p. 1-5 <http://www.numdam.org/item?id=SD_1968-1969__22_2_A8_0> © Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres (Secrétariat mathématique, Paris), 1968-1969, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire DUBREIL-PISOT (Algèbre et Théorie des 22e année, 1968/69, n° 20-01 nombres) 20, 5 19 mai 1969 p. SUR LES HOMOMORPHISMES DES DEMI-GROUPES COMPACTS par Robert P. HUNTER On se propose d’étudier certains giques, notamment la nature des aspects de la structure des demi-groupes topolohomomorphismes (continus) des demi-groupes compacts. Nous abordons essentiellement le problème de la dimension (il s’agit de la dimension cohomologique). Homomorphismes qui élèvent 1. Soient G un groupe la dimension. compact, et f un homomorphisme (continu) G. On connait de bien la formule dim G où N désigne Le résultat dim f(G) + dim N , particulier, analogue pour les demi-groupes est faux. Exemple 1 de l ’intervalle, groupe f. En le noyau de = C Soit muni de la compact de dimension (on peut, l’ensemble de Cantor considéré comme min(x , y) . Alors multiplication 0 . Soit f xy une = application de C sous-ensemble C est un demi- ~G ~ 1) pré- sur décomposition qui identifie les extrémités d’une composante du complément). En prenant (0 , 1) J , avec la multiplication min(x ,9 y) , on voit que f est un homomorphisme continu qui élève la dimension de 1. En formant les cônes avec 1_intervalle ordinaire I ,y on servant l’ordre par exemple1 considérer la = a un exemple connexe. et Soient momorphisme induit par ’2 ~ ~2 un il existe une f . De plus, suite ( ~ compris) en commençant ~’~ ~2 avec C x C f f J ~~ ~ " ~l x J , on où B. 1 est un est homomorphisme élevant dans le Néanmoins, parmi toutes connexe (avec identité) demi-groupe compact un les la dimension de de cas y est images on comp act avec peut démontrer que identité de dimension précisément demi-groupe satisfaisant Pour la stabilité et f la dimension la plus haute 2 . élevée parmi toutes les images est On dit 1 : i . PROPOSITION 1.1. - Etant donnés deux entiers et connexe, de dimension aux elle-même ( 0-stabilité) 9 k ,y n, il existe un demi-groupe n ~ tel que la dimension l a plus k . n + conditions précédentes est k-stable. il semble que le résultat le plus net soit le suivant. PROPOSITION 1.2. - 1 . Si mension Soit S un demi-groupe compact est localement connexe, alors S connexe S avec identité de di- est stable. 2. Homomo hismes abaissant la dimension. Si G est un groupe abélien ractères,9 c ’est-à-dire culier, chaque dimension. Là G , de encore des compact, homomorphismes continus connu que G possède des dans le cercle unité. En ca- parti- dimension % 2 , possède des homomorphismes qui abaissent le résultat Exemple (URSELL). - il est bien la analogue pour les demi-groupes est faux. Considérons le demi-groupe V : Supposons qu’il existe un homomorphisme continu f sur T, où T est de dimension 1 . Rappelons qu’u~n demi-groupe compact et connexe de dimension 1 ~ avec zéro et identité, contient précisément un arc (fil) entre zéro et l’identité. Puisil est idempotent, mais il est contenu aussi que cet arc est contenu dans bien dans f(N) qui est nilpotent. Propriétés (l) (2) Tout de V . homomorphisme est monotone. qu’on puisse croire le contraire, il existe des homomorphismes non dégénérés (c’est-à-dire: qui ne soient pas des homomorphismes de Rees sur un idéal). (3) Chaque image homomorphe de V est homéomorphe à v . Bien 3. Dimension et congruence. les sions des espaces S Soit un de Green. On considère les dimen- équivalences etc. quotients demi-groupe compact identité : avec 5~~~ ~ ~ 9 1° Si dim S ~ alors 2° Si dim alors il est possible d’ avoir il n’est pas encore 0 , S >, 2 , dim 5~~~7 ~ dim dim S + k pour tout 9 3° Si dim S = soit de Soit Hx 1 , connu que cela que la dimension implique 1. une H-classe du demi-groupe compact minimal relativement à la condition x xe . = S . Il existe Il en un idempotent e résulte que Il est commode ici de définir la dimension de groupe d’un demi-groupe S, Un résultat fondamental de A. D. WALLACE est que le sous-groupe maximal contenant l t élément unité d’un demi-groupe compact mension au plus 1 . Il que si S est n un résulte, en H alors n ,y er. et demi-groupe compact classe de dimension et connexe, de dimension est faisant usage des résultats connexe un de dimension au problème original PROPOSITION 3.1. - Soit un demi-groupe compact H est alors une S Un tel est un il n,y et une la stabilité. sur soit localement congraence telle que précédentsp groupe,y et c’est l’idéal minimal. Le résultat suivant est lié S n, est de di- et connexe avec connexe, et identité. Si de dimension 1y est stable. demi-groupe peut être arc compliquée même s’il est commutatif et si Sl~~ (voir [3J). dim 1 comme nous l’avons Notons que la condition dim .3 == dim assez S. Et qu’il contient entraîne, mentionné) un idéal soit ceci comme dim S = 1 implique + que sous-groupe). dim S , S est soit un ho- En tout cas, pour En Il est un résulte que si en sous-groupe S f ô élève aussi la dimension de Si G est on on a considère sous- un On voit que alors 2, 2 . compact d’un demi-groupe contenant l’élément unitéy sous-groupe g (S/G) et d(S/G) à gauche et à droite. Soient opère G alors un f(S) , de élève la dimension de T ~ f , quelconque compact f ~‘ ( ~~ s de l’idéal minimal de M groupe G si effet, continu homomorphisme un les espaces quo- tients associés. Finalement9 mentionnons le résultat nous suivant 9 qui établit connection très une nette entre la dimension et l’existence d’une congruence. PROPOSITION 3.2. - Soient G un sous-groupe S demi-groupe compact et, connexe de H 1 . Si g (S/G) et compact un 2014’2014201420142014-2014201420142014’20142014201420142014201420142014’20142014201420142014 Supposons y Nous Tx y(xG) . Il en au est cas un S où voit que existe est un minimal de E-classe dans dégénéré pour tout à gauche (sinon, K/G seule L-classe, Evidemment, serait il en S est un avec congruence. xG. contienne pas y : S l’appli- --~ g entre les espaces g (G/T x) l’espace homogène g(G/Tx). cohomologie dégénéréep une non et Puisque nous l’opération de S sur cohomologie dégénérée. faisant usage de (S/G) n’est pas a une dégénérée K ,p soit chaque produit cartésien résulte que si les espaces l’idéal minimal de S) une et 1 , ’2014"-"2014201420142014 ne G!- . Soit homéomorphisme sous-espace effet, Gx identité zéro. Considérons contient sous-espace de chaque tel que x compact de un résulte que (l’idéal K a un sous-groupe contradiction. En avons une existe avec est de dimension _.~ Ainsi les orbites forment contraire, qu’ il (G/Tx) l’espace une x . canonique. Alors il cation Si au bornons nous Evidemment on pour tout xG ~ Gx alors connexe kG ~ Gk , note que, E-classe de non soit K ou est dégénéré). Alors, puisque kG = Hk sont de dimension et simple à gauche on simple à droite. y(L) est une orbite K étant pour tout 1, alors 20-05 On note aussi pour soit de dimension Un il faut que 1 , demi-groupe S , qu’un sous-groupe G satisfaisant contenant l’ identi té tel que morphisme local sur A G aux de H1 contienne une conditions ait la composante précédentes,y propriété que de contient l ’homomorphisme canonique défini par G un est A arc un iso- ’. BIBLIOGRAPHIE [1] [2] ANDERSON (L. W.) and HUNTER (R. P.). groups, Bull. Soc. math. Belg., t. ANDERSON (L. W.) Annalen, t. and HUNTER 147, 1962, p. - The H-equivalence in compact 14, 1962, p. 274-296. (R. P.). - Homomorphisms and dimension, semi- Math. 248-268. [3] COHEN (H.) and KRULE (I. S.). - Continuous homomorphic images of real clans with zero, Proc. Amer. math. Soc., t. 10, 1959, p. 106-109. [4] HUNTER p. (R. P.). - On one dimensional semigroups, Math. Annalen, t. 146, 1962, 383-396. [5] STRALKA (A.). - On the Green equivalences, Doot. Dissert., Pennsylvania State University, 1966. (Texte Robert P. HUNTER Department of fiathematics University of Georgia ATHENS, Ga (Etats-Unis) reçu le 6 novembre 1969)