27-000-A-10
Anatomie
topographique
du
pied
F.
Bonnel, P.
Teissier
Les
programmes
mécaniques
du
pied
sont
multiples
avec
les
situations
qui
se
rencontrent
lors
de
la
marche
aussi
bien
en
terrain
plat
qu’en
terrain
irrégulier.
Les
deux
fonctions
principales
sont
la
stabilité
et
la
mobilité.
«Structure
déformable,
organe
tout
terrain
»le
pied
s’adapte
aux
forces,
il
représente
le
meilleur
exemple
de
système
architectural
complet
alliant
:
solidité,
souplesse
et
stabilité.
Il
existe
un
compromis,
entre
l’armature
osseuse
rigide,
les
ligaments
et
les
formations
tendineuses.
L’organisation
anatomique
didactique
avec
«arrière-pied,
médio-pied
et
avant-pied
»
est
artificielle.
La
cheville
est
un
élément
de
transmission
essentiel
qui
dirige
les
contraintes
du
plan
horizontal
au
plan
frontal.
L’arrière-
pied
se
trouve
confronté
à
deux
situations
:
l’une
est
l’adaptation
lors
de
la
marche
aussi
bien
en
terrain
plat
qu’en
terrain
irrégulier.
Les
structures
fonctionnelles
ont
une
disposition
logique
sans
redondance
avec
un
objectif
de
protection
et
d’efficacité
permanente.
Notre
objectif
est
de
préciser
les
rapports
topographiques
essentiels
que
l’on
peut
mettre
en
évidence
par
imagerie
par
résonance
magnétique
ou
scanner.
La
connaissance
des
rapports
cutanés
est
fondamentale
dans
l’examen
pour
évaluer
les
projections
des
structures
sous-jacentes
et
les
zones
de
conflit
avec
la
chaussure.
©
2012
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réservés.
Mots-clés
:
Pied
;
Anatomie
;
Topographie
;
Muscles
;
Nerfs
;
Artères
Plan
Introduction
1
Arrière-pied
:
cou-de-pied
1
Région
antérieure
2
Région
postérieure
du
cou-de-pied
3
Gouttière
rétromalléolaire
médiale
:
canal
calcanéen
3
Gouttière
rétromalléolaire
latérale
5
Médiopied
et
avant-pied
6
Face
dorsale
6
Rapports
topographiques
de
la
sole
plantaire
10
Conclusion
12
Introduction
Le
pied
se
rattache
au
membre
pelvien
par
une
portion
rétré-
cie,
le
cou-de-pied.
Son
axe
ne
se
prolonge
pas
exactement
avec
celui
de
la
jambe,
mais
est
un
peu
déjeté
en
dehors.
Son
exa-
men
clinique
est
basé
sur
l’apparence
de
structures
dont
la
peau
se
modèle
sur
les
éléments
vasculaires,
nerveux,
lymphatiques,
tendineux,
musculaires
et
osseux.
Sa
largeur
augmente
graduel-
lement,
d’arrière
en
avant,
jusqu’à
la
base
des
orteils.
À
cet
accroissement
du
diamètre
transversal
correspond
un
aplatisse-
ment
vertical
de
plus
en
plus
prononcé.
En
avant
les
orteils
se
disposent
de
telle
fac¸on
que
leur
extrémité
libre
forme
une
courbe
assez
régulière
dont
la
convexité
regarde
en
avant
et
en
dehors.
De
nombreuses
déviations
sont
imprimées
aux
orteils
par
la
forme
de
la
chaussure,
tantôt
c’est
un
excès
de
pression
latérale
qui
les
dévie
vers
l’axe
médian
du
pied
et
les
fait
chevaucher
l’un
sur
l’autre,
d’autres
fois,
c’est
un
défaut
de
longueur
qui
les
empêche
de
s’étendre
et
les
maintient
fléchis
à
angle
droit
d’une
manière
permanente
avec
des
orteils
en
marteau.
L’aplatissement
vertical
du
pied
y
détermine
la
formation
de
deux
bords
latéraux
bien
distincts
d’où
une
morphologie
en
deux
régions
dorsale
et
plan-
taire.
On
doit
insister
sur
le
rôle
discriminatif
majeur
que
joue
l’architecture
voûtée
du
pied.
L’objectif
des
arches
ou
courbures
est,
sur
le
plan
mécanique,
de
permettre
au
pied
de
se
déformer
de
fac¸on
élastique.
Les
éléments
de
stabilisation
sont
statiques,
avec
les
ligaments
et
les
aponévroses,
et
dynamiques
avec
les
muscles
et
leurs
tendons.
Arrière-pied
:
cou-de-pied
Les
limites
du
cou-de-pied
sont
arbitraires.
Malgaigne [1] dis-
tinguait
les
articulations
tibiofibulaire,
talocrurale,
sous-talienne,
talonaviculaire
et
calcanéocuboïdienne,
dont
les
limites
sont
com-
prises
entre
deux
plans
passant,
l’un
à
deux
travers
de
doigt
en
amont
des
malléoles,
l’autre
à
deux
travers
de
doigt
en
dessous
des
malléoles.
Jarjavay [2] le
limitait
en
proximal
par
un
plan
hori-
zontal
passant
par
la
base
des
malléoles,
en
distal
par
l’articulation
talocalcanéenne,
en
arrière
par
le
bord
supérieur
du
calcanéus,
en
avant
par
un
plan
à
17
millimètres
en
avant
de
l’articulation
talo-
crurale.
Richet [3] et
Velpeau [4],
le
limitaient
à
l’aplomb
des
deux
malléoles,
à
l’extrémité
distale
du
tendon
calcanéen,
et
des
deux
articulations
talofibulaire
distale
et
tibio-fibulo-talienne.
EMC
-
Podologie 1
Volume
8
>
n4
>
octobre
2012
http://dx.doi.org/10.1016/S0292-062X(12)53363-5
27-000-A-10 Anatomie
topographique
du
pied
Nous
limitons
le
cou-de-pied,
en
proximal
par
un
plan
horizon-
tal,
passant
immédiatement
au-dessus
de
la
base
des
malléoles,
et
en
distal,
par
un
second
plan
coronal
à
2,5
centimètres
en
avant
de
l’articulation
talocrurale
(tibio-fibulo-talienne).
Autour
de
cet
axe,
on
distingue
quatre
régions
:
une
antérieure
pour
les
ten-
dons
extenseurs,
une
postérieure
pour
le
tendon
calcanéen,
une
médiale
avec
le
canal
calcanéen,
et
une
latérale
avec
la
gouttière
des
fibulaires.
Dans
chacune
de
ces
régions,
nos
descriptions
se
répartissent
plan
par
plan
de
la
superficie
à
la
profondeur
jusqu’au
contact
osseux.
Région
antérieure
Morphologie
de
surface
Le
cou-de-pied
est
l’angle
formé
par
la
jonction
du
pied
et
de
la
jambe
(synonymes
:
région
tibiotarsienne,
région
malléolaire).
Certains
auteurs [5,
6] l’appellent
cou-de-pied,
parce
que
le
pied
et
la
jambe,
se
réunissant
à
angle
droit,
forment,
en
arrière,
une
saillie
comparable
à
celle
du
coude.
Pour
d’autres,
le
cou-de-pied
signifie
un
rétrécissement
qui
marque
l’attache
du
pied
à
la
jambe [7–9].
Plan
cutané
La
peau
est
mobile
et
de
vascularisation
précaire.
Plan
aponévrotique,
fascias
et
ligaments
rétinaculaires
(annulaires)
du
cou-de-pied
Cette
région
est
dominée
par
la
présence
des
ligaments
réti-
naculaires
(annulaires)
antérieurs
du
cou-de-pied
qui
stabilisent
les
tendons
de
passage
de
la
jambe
à
la
face
dorsale
du
pied
en
empêchant
les
tendons
de
faire
saillie.
L’aponévrose
et
les
fascias
de
la
jambe
se
poursuivent
avec
l’aponévrose
et
les
fascias
dorsaux
du
pied.
Ces
structures
sont
ren-
forcées
par
des
faisceaux
transversaux
ou
obliques,
qui
constituent
les
ligaments
rétinaculaires
antérieurs
(frondiforme)
du
tarse,
très
résistants
en
avant
de
l’articulation
talocrurale.
Ils
ont
la
forme
d’une
bandelette
fibreuse,
étendue
en
écharpe
du
côté
latéral
au
côté
médial.
Il
prend
naissance,
en
latéral
(dehors),
sur
la
partie
supérieure
et
latérale
du
tubercule
(grande
apophyse)
du
calcanéus
et
sur
le
tissu
fibreux
du
sinus
du
tarse
et
se
dispose
en
deux
plans
:
un
superficiel
et
un
profond.
Le
plan
superficiel
arrivé
à
la
partie
moyenne
du
cou-de-pied
se
divise
en
deux
faisceaux,
l’un
supérieur
(proximal),
l’autre
inférieur
(distal).
Le
faisceau
supérieur
ou
rétinaculum
supérieur
des
muscles
extenseurs,
obliquement
ascendant,
se
dédouble
au
niveau
du
tendon
du
tibial
antérieur
qu’il
enveloppe
dans
une
gaine
fibreuse
et
se
fixe
sur
le
bord
antérieur
et
sur
la
face
médiale
du
tibia,
il
se
continue
avec
l’aponévrose
postérieure
du
cou-de-pied.
Ses
insertions
tibiales
sont
essentiellement
varia-
bles.
Souvent,
elles
se
font
sur
le
bord
médial
de
l’os
et
le
ligament
se
trouve
séparé
de
la
face
médiale
du
tibia
par
une
couche
cellu-
leuse
qui
communique
avec
la
gaine
péritendineuse
;
elles
peuvent
être
absentes.
Le
faisceau
inférieur
ou
rétinaculum
inférieur
des
muscles
extenseurs,
obliquement
descendant,
s’écarte
du
précédent
à
angle
aigu
et
vient
se
terminer
sur
le
bord
médial
du
pied,
il
se
continue
avec
le
rétinaculum
des
fléchisseurs.
La
portion
super-
ficielle
des
ligaments
rétinaculaires
antérieurs
du
cou-de-pied,
ressemble
à
un
V
couché
(frondiforme).
Le
faisceau
inférieur
du
rétinaculum
des
muscles
extenseurs
est
situé
en
arrière
des
tendons
du
muscle
long
extenseur
des
orteils
contre
le
plan
squelettique
de
la
région
et
atteint
le
bord
médial
du
muscle
court
extenseur
des
orteils
et
s’unit
au
plan
superfi-
ciel.
Il
s’engage
en
arrière
des
tendons
du
troisième
fibulaire
et
de
l’extenseur
commun
des
orteils
sur
son
bord
médial.
Une
partie
de
ses
fibres
se
porte
en
avant
et
vient
se
fusionner
avec
le
plan
superficiel.
Le
reste
des
fibres
passe
en
arrière
du
tendon
du
long
extenseur
de
l’hallux
et,
le
contournant
sur
son
bord
médial,
vient
à
son
tour
se
réunir
au
plan
superficiel.
Une
fois
fusionnées
avec
la
portion
superficielle,
ses
fibres
se
recourbent
en
latéral
vers
leur
point
d’origine
et
reviennent
s’insérer
sur
le
calcanéus,
formant
des
anses
ou
frondes,
qui
maintiennent
en
place
les
tendons
à
la
manière
de
poulies
de
réflexion [9,
10].
Cloisons
sagittales
et
coulisses
tendineuses
Ces
cloisons
partagent
l’espace
compris
entre
ces
deux
por-
tions
en
quatre
espaces
secondaires.
Au
niveau
du
sinus
du
tarse,
cet
espace
est
occupé
par
l’extrémité
postérieure
du
muscle
court
extenseur
des
orteils
qui
prend
une
partie
de
ses
inser-
tions.
En
dedans
de
la
loge
du
muscle
court
extenseur
des
orteils
un
deuxième
espace
pour
les
tendons
du
muscle
troisième
fibu-
laire
et
des
tendons
du
muscle
long
extenseur
des
orteils,
un
troisième
espace
avec
la
coulisse
du
tendon
du
muscle
long
extenseur
de
l’hallux,
un
quatrième
espace,
occupé
par
le
tibial
antérieur.
Les
gaines
sont
au
nombre
de
trois
:
en
dedans,
celle
du
tibial
antérieur,
au
milieu,
celle
du
long
extenseur
de
l’hallux,
et
en
dehors,
celle
du
muscle
long
extenseur
des
orteils
et
du
ten-
don
du
troisième
fibulaire.
Le
feuillet
postérieur
de
la
gaine
du
tibial
antérieur
est
très
épais
et
occupe
toute
la
hauteur
de
la
malléole
médiale.
La
gaine
des
tendons
du
muscle
long
exten-
seur
des
orteils
manque
de
paroi
postérieure
au
devant
du
tibia
;
cette
paroi
n’existe
qu’au
niveau
de
la
synoviale
talocrurale
qu’elle
renforce.
C’est
en
arrière
de
la
gaine
du
long
extenseur
de
l’hallux
que
passent
les
vaisseaux
et
le
nerf
fibulaire
profond
compris
dans
le
tissu
adipeux
interposé
entre
le
feuillet
pro-
fond
du
rétinaculum
des
muscles
extenseurs
et
à
la
synoviale
articulaire.
Le
paquet
vasculonerveux
de
la
région
ne
s’engage
dans
aucune
des
coulisses
et
passe,
en
arrière
de
la
portion
profonde
du
liga-
ment,
en
dedans
du
tendon
du
muscle
long
extenseur
de
l’hallux.
Bourses
conjonctives
péritendineuses
Le
passage
des
tendons
au
contact
des
ligaments
rétinaculaires
du
cou-de-pied
se
fait
par
l’intermédiaire
de
bourses
conjonctives.
La
bourse
du
tibial
antérieur,
qui
est
la
plus
médiale,
remonte,
en
proximal
à
3
ou
4
centimètres
au-dessus
du
rétinaculum
supé-
rieur
des
muscles
extenseurs
et
s’arrête,
en
distal,
au
niveau
de
l’articulation
talonaviculaire.
La
bourse
du
muscle
long
extenseur
de
l’hallux
commence
en
amont
de
l’interligne
articulaire
talocrural
et
en
aval
au
niveau
du
premier
métatarsien
ou
jusqu’à
la
première
phalange
de
l’hallux.
La
bourse
du
muscle
long
extenseur
des
orteils
remonte,
en
proxi-
mal
à
2
et
3
centimètres
en
amont
de
l’articulation
talocrurale
et
s’étend
en
distal
jusqu’au
naviculaire.
Rapports
topographiques
La
région
antérieure
du
cou-de-pied
ne
renferme
qu’un
tout
petit
nombre
de
vaisseaux
et
de
nerfs
qui
lui
appartiennent
en
propre.
Les
plus
importants
ne
font
que
la
traverser
pour
se
rendre
à
la
face
dorsale
du
pied.
Quatre
artères
cheminent
à
la
région
anté-
rieure
du
cou-de-pied
:
la
tibiale
antérieure,
les
deux
malléolaires
et
la
fibulaire
antérieure.
L’artère
tibiale
antérieure
s’engage
en
arrière
des
ligaments
rétinaculaires
du
cou-de-pied,
entre
le
tendon
du
muscle
long
extenseur
des
orteils
en
dehors,
et
le
tendon
du
muscle
long
extenseur
de
l’hallux.
Elle
occupe
le
milieu
de
l’espace
inter-
malléolaire
croisant
verticalement,
au
voisinage
de
son
sommet,
l’espace
angulaire
que
circonscrivent
en
s’écartant
l’une
de
l’autre,
les
deux
branches
de
bifurcation
des
ligaments
rétinaculaires
du
cou-de-pied.
Accompagnée
de
deux
veines
et
du
nerf
fibulaire
pro-
fond,
qui
chemine
sur
son
bord
médial,
l’artère
repose
sur
la
face
latérale
du
tibia
recouverte
par
la
peau
et
les
deux
plans
des
liga-
ments
rétinaculaires
du
cou-de-pied
et
en
arrière
de
ces
ligaments,
elle
prend
le
nom
d’artère
dorsale
du
pied.
Les
deux
artères
malléolaires
médiale
et
latérale
naissent
de
l’artère
tibiale
antérieure
en
amont
du
ligament
rétinaculaire
du
cou-de-pied.
La
malléolaire
médiale,
oblique
en
bas
et
en
dedans,
s’engage
entre
le
tibia
et
le
tendon
du
tibial
antérieur
et
au
contact
de
la
malléole
médiale
se
divise
en
plusieurs
rameaux
diver-
gents
:
les
uns,
profonds
ou
articulaires
pour
les
parties
molles
de
l’articulation,
les
autres,
superficiels,
pour
la
malléole
médiale
et
la
peau.
L’artère
malléolaire
latérale
se
dirige
en
bas
et
en
dehors,
descend
sur
la
malléole
latérale
et
se
divise
en
un
certain
nombre
de
ramifications
pour
la
partie
antérieure
et
la
partie
latérale
du
cou-de-pied.
2EMC
-
Podologie
Anatomie
topographique
du
pied 27-000-A-10
L’artère
fibulaire
antérieure
après
avoir
traversé
d’arrière
en
avant
le
ligament
interosseux,
descend
en
avant
de
l’articulation
talocrurale
pour
se
terminer
à
la
partie
latérale
de
la
région
dor-
sale
du
pied,
en
s’anastomosant
avec
les
divisions
de
la
malléolaire
latérale
et
de
la
dorsale
du
tarse.
Les
veines
se
divisent
en
superficielles
et
profondes.
Les
veines
superficielles
cheminent
de
distal
en
proximal
dans
le
tissu
cel-
lulaire
sous-cutané.
La
plus
importante
d’entre
elles
est
la
grande
veine
saphène,
qui
chemine
en
regard
de
la
malléole
médiale,
puis
sur
la
face
médiale
du
tibia.
Elle
s’anastomose
constamment,
avec
les
veines
tibiales
antérieures,
situées
en
arrière
de
l’aponévrose.
Les
veines
profondes,
au
nombre
de
deux,
accompagnent
les
branches
artérielles.
Les
lymphatiques
se
divisent
en
superficiels
et
profonds
:
les
premiers
sous-cutanés
se
drainent
dans
les
nœuds
lymphatiques
superficiels
de
l’aine
;
les
seconds,
situés
en
arrière
de
l’aponévrose,
se
drainent
dans
les
nœuds
lymphatiques
tibial
antérieur
et
popli-
tés.
Le
nœud
lymphatique
sus-tarsien,
à
la
partie
antérieure
du
cou-de-pied,
sur
le
trajet
des
vaisseaux
tibiaux
antérieurs
est
extrê-
mement
rare.
Les
nerfs
superficiels,
destinés
à
la
peau,
proviennent
en
grande
partie
des
deux
branches
terminales
du
nerf
fibulaire
superfi-
ciel
(musculocutané),
avec
en
dedans
et
en
dehors,
quelques
fins
rameaux
fournis
par
le
nerf
saphène
et
le
cutané
dorsal
latéral.
Le
nerf
fibulaire
profond
(nerf
tibial
antérieur),
avec
ses
deux
branches
de
bifurcation,
accompagne
l’artère
dorsale
du
pied,
le
plus
souvent
en
dedans
d’elle
ou
il
est
situé
immédiatement
en
arrière
du
tendon
du
muscle
long
extenseur
de
l’hallux.
Tous
ces
éléments
reposent
sur
le
squelette
de
la
mortaise
tibio-
fibulaire
et
la
face
correspondante
du
talus
par
l’intermédiaire
de
la
capsule
articulaire
et
du
tissu
celluloadipeux [11–13].
Région
postérieure
du
cou-de-pied
La
région
postérieure
du
cou-de-pied
est
caractérisée
par
la
saillie
du
talon
en
continuité
avec
le
tendon
calcanéen
fortement
convexe,
encadrée
par
les
deux
malléoles
médiale
et
latérale.
Plan
cutané
La
couverture
cutanée
plus
rigide
se
plisse
en
flexion
plantaire,
sauf
à
la
partie
distale
du
talon
elle
est
très
mobile
sur
les
parties
sous-jacentes.
La
couche
celluleuse
sous-cutanée
riche
en
graisse
est
plus
épaisse
que
dans
la
région
antérieure.
Dans
la
partie
proxi-
male
de
la
région,
le
tissu
cellulaire
affecte
une
forme
lamelleuse
constituant
un
véritable
fascia
superficialis.
Plan
celluloaponévrotique
Une
aponévrose
tendue
du
bord
postérieur
de
la
malléole
médiale
se
dirige
en
dehors
vers
le
tendon
calcanéen,
qu’elle
contourne
en
passant
sur
sa
face
postérieure,
et
se
termine
sur
la
malléole
latérale.
En
proximal,
l’aponévrose
du
cou-de-pied
se
continue,
sans
ligne
de
démarcation,
avec
l’aponévrose
pos-
térieure
de
la
jambe,
dont
elle
est
une
dépendance.
En
distal,
elle
se
fusionne
avec
l’aponévrose
plantaire.
En
arrière
des
malléoles,
l’aponévrose
du
cou-de-pied
est
renforcée
par
des
faisceaux,
dont
l’ensemble
constitue
le
rétinaculum
des
muscles
fibulaires
qui
recouvre
les
tendons
fibulaires.
Le
rétinaculum
des
muscles
flé-
chisseurs
(ligament
annulaire
médial)
forme
avec
la
face
médiale
du
calcanéus,
excavée
en
gouttière,
un
large
canal,
qui
se
conti-
nue
en
proximal
avec
la
loge
médiale
du
cou-de-pied,
puis
avec
la
loge
profonde
de
la
région
jambière
postérieure
et
qui
se
continue
en
distal
avec
la
loge
moyenne
de
la
plante
du
pied
:
c’est
dans
ce
canal
appelé
canal
tarsien
que
passent
les
tendons
des
fléchisseurs,
les
vaisseaux
et
nerfs
tibiaux
postérieurs.
Couche
sous-aponévrotique
En
arrière
de
l’aponévrose,
entre
elle
et
le
plan
osseux,
se
disposent
deux
tendons,
le
tendon
calcanéen
et
le
tendon
du
plantaire
grêle
sur
son
bord
médial.
Gouttière
rétromalléolaire
médiale
:
canal
calcanéen
Plan
cutané
et
celluleux
aponévrotique
Dans
la
région
médiale
du
cou-de-pied,
on
note
la
présence
de
la
malléole
médiale,
saillie
osseuse
large
proéminente,
située
en
son
milieu.
La
peau
est
très
fine
au
niveau
de
la
malléole,
un
peu
plus
épaisse
en
avant
et
surtout
en
arrière,
vers
le
tendon
cal-
canéen
(tendon
d’Achille).
Le
tissu
conjonctif
permet
quelques
glissements,
au-devant
de
la
malléole,
et
il
est
infiltré
de
graisse
et
adhère
intimement
au
fascia
avec
parfois
une
bourse
conjonctive
au
niveau
de
la
malléole
médiale.
En
avant
et
en
arrière,
se
situent
deux
dépressions
ou
creux
malléolaires.
La
vascularisation
cutanée
provient
de
l’artère
malléolaire
médiale.
Les
veines
superficielles
font
suite
aux
veines
collaté-
rales
de
l’hallux,
et
à
des
veinules
en
regard
du
bord
médial
du
cou-de-pied.
Quelques-unes
traversent
obliquement
la
face
posté-
rieure
et
se
rendent
à
la
petite
veine
saphène
;
mais
la
plupart
se
réunissent
pour
constituer
le
tronc
de
la
grande
veine
saphène,
qui
chemine
en
avant
de
la
malléole
médiale
en
direction
de
la
jambe.
Deux
ou
trois
veines
communicantes
perforent
l’aponévrose
et
se
jettent
dans
les
veines
profondes
de
la
jambe.
Les
lymphatiques
superficiels,
plus
nombreux
que
les
veines,
occupent
tous
les
points
de
la
couche
sous-cutanée
et
forment
un
réseau
à
mailles
serrées.
Quelques-uns
suivent
la
face
postérieure
de
la
jambe
pour
aboutir
aux
nœuds
lymphatiques
poplités.
Le
plus
grand
nombre
se
disposent
sur
la
face
médiale
du
tibia,
et
se
jettent
dans
les
nœuds
lymphatiques
inguinaux.
Le
nerf
saphène,
branche
du
nerf
fémoral
couvre
de
ses
ramifica-
tions
toute
la
région
médiale
du
cou-de-pied
et
assure
la
sensibilité
des
téguments
en
regard.
C’est
la
seule
branche
du
plexus
lombaire
qui
se
prolonge
aussi
bas [14,
15].
Plan
aponévrotique
L’aponévrose
se
continue,
d’une
part,
avec
l’aponévrose
jam-
bière,
et,
d’autre
part,
avec
le
fascia
de
la
face
dorsale
du
pied
et
en
quelques
points
présente
des
pertuis
pour
le
passage
des
veines
communicantes.
Elle
est
mince
à
la
partie
postérieure
de
la
région
et
forme,
au
tendon
calcanéen,
une
gaine
transparente
dont
les
fibres
sont
transversales.
Au-dessous
de
la
malléole,
elle
est
beaucoup
plus
épaisse,
ses
fibres,
disposées
en
éventail,
partent
du
sommet
de
la
malléole
et
gagnent
le
bord
médial
du
pied
elles
vont
se
confondre
avec
l’aponévrose
plantaire
médiale
et
se
fixer
sur
la
face
médiale
du
calcanéus.
Cette
portion
de
l’aponévrose
fait
partie
du
rétinaculum
inférieur
des
extenseurs
et
convertit
en
un
canal
ostéofibreux
la
gouttière
formée
par
la
face
médiale
du
calcanéus.
Plan
sous-aponévrotique
malléolaire
:
tendino-vasculo-nerveux
Le
creux
malléolaire
antérieur
est
le
plus
profond
et
topographi-
quement
correspond
à
la
synoviale
de
l’articulation
talocrurale.
Il
est
limité
en
avant
par
le
relief
du
tendon
du
tibial
antérieur,
apparent
lorsque
le
pied
se
porte
en
adduction.
Plus
en
avant,
une
petite
dépression
sépare
le
tendon
du
tibial
antérieur
du
tendon
du
muscle
long
extenseur
de
l’hallux.
Du
creux
malléolaire
antérieur
se
dispose
une
gouttière
dont
la
concavité
embrasse
le
sommet
de
la
malléole.
Cette
gout-
tière
aboutit,
en
arrière,
au
creux
malléolaire
postérieur
compris
entre
la
malléole
et
le
tendon
calcanéen
avec
à
la
palpation
les
battements
de
l’artère
tibiale
postérieure.
Le
creux
malléolaire
pos-
térieur
ne
disparaît
jamais,
même
en
cas
d’épanchement
dans
l’articulation
talocrurale
parce
que
les
tendons
situés
en
arrière
de
cette
articulation
sont
solidement
maintenus
par
des
gaines
fibreuses.
Le
plan
sous-jacent
à
l’aponévrose
renferme
les
tendons
de
réflexion
de
plusieurs
muscles
de
la
jambe,
des
vaisseaux
et
des
nerfs.
Il
se
trouve
divisé
en
deux
parties,
par
la
saillie
de
la
malléole
médiale,
et
ces
deux
parties
correspondent,
l’une
aux
ligaments
rétinaculaires
du
cou-de-pied,
l’autre
au
rétinaculum
des
muscles
fléchisseurs.
EMC
-
Podologie 3
27-000-A-10 Anatomie
topographique
du
pied
Le
passage
de
la
loge
postérieure
et
profonde
de
la
jambe
vers
la
plante
du
pied
se
fait
par
l’intermédiaire
du
canal
calca-
néen,
la
multiplicité
des
éléments
constitutifs
laisse
prévoir
sa
complexité.
Portion
sus-malléolaire
:
axe
tendineux
Les
trois
tendons
des
muscles
postérieurs
et
profonds
de
la
jambe
présentent
au
cours
de
leur
trajet
deux
croisements
:
l’un
proximal
rétrotibial,
le
tendon
tibial
postérieur
passe
en
avant
du
tendon
du
muscle
long
fléchisseur
des
orteils,
l’autre
distal
et
plantaire,
le
tendon
précédent
s’insinue
au-dessous
du
ten-
don
du
muscle
long
fléchisseur
de
l’hallux.
En
raison
d’une
telle
disposition,
ces
tendons
pourvus
d’une
gaine
propre
sur
la
plus
grande
partie
de
leur
trajet,
n’auront
plus
qu’une
gaine
commune
à
l’endroit
de
leurs
croisements.
La
gaine
commune
des
tendons
du
muscle
tibial
postérieur
et
long
fléchisseur
des
orteils
appa-
raît
macroscopiquement
comme
une
dépendance
de
l’aponévrose
postérieure
et
profonde
de
la
jambe.
Le
croisement
de
ces
deux
tendons
effectué,
chacun
d’eux
glisse
dans
une
gaine
ostéofibreuse
propre.
Ces
gaines
propres,
constituées
du
point
de
vue
macrosco-
pique
par
l’aponévrose
postérieure
et
profonde
de
la
jambe,
ont
entre
elles
(plan
ostéoarticulaire
tibiotarsien
et
tarsien
postérieur)
des
rapports
variables.
La
gaine
du
tendon
tibial
postérieur,
individualisée
en
arrière
du
pilon
tibial,
devient
rétromalléolaire.
Cette
disposition
rétromal-
léolaire
imprime
sur
la
face
postérieure
de
la
malléole
tibiale
une
gouttière
plus
ou
moins
accusée
sur
les
lèvres
médiale
et
latérale
de
laquelle
se
fixe
la
gaine
du
tendon.
En
dedans,
vers
la
lèvre
médiale
de
cette
gouttière,
cette
gaine,
dépendance
de
l’aponévrose
posté-
rieure
et
profonde
de
la
jambe,
apparaît
formée
par
le
rétinaculum
des
muscles
fléchisseurs
résultant
de
l’accolement
des
deux
apo-
névroses
postérieures
profonde
et
superficielle
de
la
jambe.
En
dehors,
cette
gaine
reste
limitée
à
la
gouttière
osseuse
rétromal-
léolaire
ou
au
contraire
la
dépasse
vers
l’interligne
articulaire
talocrural
au
contact
avec
les
fibres
postérieures
du
ligament
col-
latéral
médial.
Les
rapports
topographiques
de
cette
gaine
avec
le
ligament
de
l’articulation
talocrurale
sont
essentiels.
La
gaine
du
tendon
tibial
postérieur
avec
ses
connexions
avec
le
ligament
collatéral
médial
en
arrière
de
la
malléole
médiale,
se
fixe
sur
ce
ligament
avec
lequel
elle
reste
en
contact
jusque
près
de
sa
partie
terminale.
Ce
glissement
vers
le
bas
de
la
gaine
du
tendon
tibial
postérieur
l’amène
soit
en
regard
de
l’articulation
sous-talienne,
soit
au
niveau
de
la
partie
haute
du
sustentaculum
tali
(petite
apophyse
du
calcanéus).
Portion
sous-malléolaire
:
axe
tendineux
Dans
ce
segment
sous-malléolaire,
la
gaine
est
constituée
pro-
fondément
par
le
ligament
collatéral
médial
de
l’articulation
talocrurale
et
plus
en
avant
au
ligament
calcanéonaviculaire
plantaire
renforcée
par
le
rétinaculum
inférieur
des
muscles
exten-
seurs.
Cette
aponévrose
dorsale
et
son
renforcement,
comme
le
rétinaculum
des
muscles
fléchisseurs,
en
arrivant
sur
le
bord
supé-
rieur
du
muscle
adducteur
de
l’hallux
se
divisent
pour
l’engainer
en
une
lame
superficielle
qui
renforce
la
portion
médiale
de
l’aponévrose
plantaire
superficielle
et
en
une
lame
profonde
qui
contribue
à
former
la
gaine
du
tendon
tibial
postérieur.
À
ce
niveau,
le
tendon
adhère
par
sa
face
superficielle
à
la
gaine
qui
le
contient,
jouant
le
rôle
de
tenseur
de
cette
gaine
et
émet
par
son
bord
profond
des
expansions
tendineuses,
parmi
lesquelles
l’expansion
récurrente
ou
calcanéenne
et,
en
rejoignant
le
sus-
tentaculum
tali,
renforce
la
gaine
commune
des
tendons
longs
fléchisseurs
des
orteils
et
long
fléchisseur
de
l’hallux.
La
gaine
propre
du
long
fléchisseur
des
orteils,
dérivée
de
la
gaine
commune
de
ce
tendon
et
de
celui
du
tibial
postérieur
montre
des
rapports
et
une
constitution
plus
variable
par
rapport
à
celle
du
tendon
tibial
postérieur.
Cette
gaine
peut
en
arrière
de
la
malléole
médiale,
garder
cette
situation
qui
lui
fait
recouvrir
la
moitié
latérale
de
la
gaine
du
tendon
précédent
ou
au
contraire
se
placer
plus
en
dehors
et,
suivant
le
cas,
rester
postérieure
au
tendon
tibial
postérieur
ou
le
laisser
complètement
découvert.
En
conséquence
de
ce
glissement
plus
ou
moins
accentué
de
la
gaine
de
ce
tendon
long
fléchisseur
des
orteils
et
son
tendon
se
mettent
en
rapport
avec
la
capsule
articulaire
talocrurale,
à
moins
que
la
gaine
du
tendon
tibial
postérieur
soit
assez
étroite
pour
per-
mettre
à
la
gaine
du
tendon
long
fléchisseur
des
orteils
de
rester
rétromalléolaire.
Le
tendon
long
fléchisseur
des
orteils
peut
impri-
mer
son
passage
sur
la
face
postérieure
de
la
malléole
médiale
et
y
déterminer
une
gouttière.
Cette
gaine
du
tendon
long
fléchis-
seur
commun
des
orteils
comme
celle
du
tendon
tibial
postérieur
est
formée
macroscopiquement
par
le
rétinaculum
des
muscles
fléchisseurs,
plus
particulièrement
par
les
éléments
profonds
de
l’aponévrose
postérieure
et
profonde
de
la
jambe.
À
la
pointe
de
la
malléole
médiale,
ce
tendon
et
sa
gaine
cor-
respondent
à
la
face
médiale
du
talus
et
entrent
en
contact
avec
l’insertion
talienne
postérieure
du
ligament
collatéral
médial
de
l’articulation
talocrurale.
L’étendue
de
ces
rapports
dépend
pour
une
part
de
l’importance
de
la
gaine
du
tendon
tibial
postérieur
:
si
celle-ci
est
réduite,
haut
située,
elle
aura
un
contact
plus
large
avec
le
ligament
collatéral
médial,
si
la
disposition
inverse
est
relevée,
cas
le
plus
fréquent,
la
gaine
du
tendon
long
fléchisseur
commun
des
orteils
est
repoussée
et
rapidement
placée
en
regard
de
l’orifice
médial
du
sinus
du
tarse,
fermé
par
le
faisceau
tibiocalcanéen
du
ligament
collatéral
médial.
Le
tendon
se
place
sur
le
bord
du
sus-
tentaculum
tali
il
creuse
de
fac¸on
inconstante
une
gouttière.
Le
tendon
et
sa
gaine
dépassent
parfois
vers
le
haut
ce
sustenta-
culum
tali
et
entrent
en
rapport
avec
l’articulation
talocrurale
au
contact
du
ligament
collatéral
médial
de
l’articulation
talocrurale
et
du
ligament
calcanéonaviculaire
plantaire.
Au
contact
du
bord
médial
du
calcanéus
oblique
en
avant
et
en
dehors
du
sustentaculum
tali,
le
tendon
long
fléchisseur
des
orteils
rejoint
le
tendon
fléchisseur
de
l’hallux
à
l’extrémité
antérieure
du
calcanéus
les
deux
tendons
seront
dans
une
gaine
fibreuse
commune.
La
gaine
du
tendon
long
fléchisseur
de
l’hallux
se
forme
à
la
partie
distale
de
la
jambe,
en
amont
de
l’interligne
talocrural
ou
à
son
niveau.
En
arrière
du
talus,
le
tendon
est
maintenu
dans
un
canal
ostéofibreux
étroit
dont
les
éléments
fibreux
unissent
les
deux
tubercules
postérieurs
du
talus.
Au
cours
de
son
trajet,
la
gaine
amène
ce
tendon
long
fléchisseur
de
l’hallux
successive-
ment
sur
l’interligne
sous-talien
la
gaine
s’accole
à
la
capsule
articulaire
puis
dans
un
canal
ostéofibreux
serré
dont
la
gout-
tière
osseuse
est
toujours
nettement
visible
à
la
face
plantaire
du
sustentaculum
tali.
Cette
gouttière
osseuse
s’efface
près
de
l’extrémité
antérieure
du
calcanéus
et
les
deux
gaines
ostéofi-
breuses
des
tendons
longs
fléchisseurs
des
orteils
et
de
l’hallux,
s’accolent
puis
perdent
leur
paroi
commune.
La
gaine
commune
des
deux
tendons
est
fixée
profondément
au
calcanéus
ou
super-
ficiellement
à
la
gaine
du
muscle
adducteur
de
l’hallux,
formée
par
le
dédoublement
de
l’aponévrose
dorsale
superficielle
plus
ou
moins
renforcée
par
le
rétinaculum
inférieur
des
muscles
extenseurs.
Son
épais
plafond,
au
contact
du
ligament
calca-
néonaviculaire
plantaire
est
constitué
d’une
forte
lame
fibreuse
unissant
le
calcanéus
à
la
gaine
du
muscle
adducteur
de
l’hallux
que
renforcent
les
fibres
de
l’expansion
récurrente
du
tendon
tibial
postérieur.
Rapports
tendineux
et
axes
vasculonerveux
Les
trois
tendons
des
muscles
postérieurs
et
profonds
sont
accompagnés
par
le
paquet
vasculonerveux
tibial
postérieur
qui
se
divise
dans
le
canal
calcanéen.
Le
paquet
vasculonerveux
tibial
postérieur
d’abord
contenu
dans
la
partie
basse
de
la
jambe
dans
la
loge
du
muscle
long
fléchisseur
de
l’hallux
s’isole
de
ce
dernier
en
amont
de
l’interligne
talocrural
ou
à
son
niveau
le
tendon
devient
pourvu
d’une
gaine
propre.
À
la
hauteur
de
la
partie
haute
du
calcanéus,
la
loge
des
vais-
seaux
et
des
nerfs
s’élargit,
s’allonge.
Son
plan
de
couverture
d’abord
constitué
par
le
rétinaculum
des
muscles
fléchisseurs
comprend
le
muscle
adducteur
de
l’hallux
que
ce
ligament
engaine.
Sa
paroi
profonde
est
constituée
en
avant
des
gaines
des
deux
tendons
longs
fléchisseurs
des
orteils
et
de
l’hallux,
qui
s’appliquent
sur
la
face
médiale
du
calcanéus,
du
muscle
carré
plantaire
qui
recouvre
progressivement
cette
paroi
médiale
de
l’os
et
refoule
en
arrière
et
en
distal
l’aponévrose
postérieure
et
profonde
de
la
jambe,
élément
constitutif
du
rétinaculum
des
muscles
fléchisseurs.
À
ce
niveau,
le
paquet
vasculonerveux,
prêt
à
se
diviser,
reste
au
contact
des
deux
gaines
des
deux
tendons
longs
fléchisseurs
des
orteils
et
de
l’hallux
au
contact
de
la
partie
plantaire
du
talus
puis
avec
l’interligne
sous-talien.
4EMC
-
Podologie
Anatomie
topographique
du
pied 27-000-A-10
Parvenu
en
regard
de
la
face
médiale
du
calcanéus,
le
paquet
vasculonerveux
se
divise
en
deux
paquets,
l’un
plantaire
médial
et
l’autre
plantaire
latéral,
la
division
du
nerf
précède
celle
de
l’artère.
Ainsi,
apparaît
dans
la
fourche
créée
par
la
bifurcation
du
paquet
vasculonerveux
le
bord
libre,
falciforme,
d’une
lame
interfascicu-
laire,
qui
sépare
l’un
de
l’autre
les
deux
paquets
vasculonerveux
plantaires.
Cette
lame
interfasciculaire
d’abord
assez
large,
puis
diminuant
progressivement
sa
hauteur
au
fur
et
à
mesure
qu’elle
descend
vers
la
partie
basse
du
canal
calcanéen
se
fixe
primitive-
ment
par
son
bord
latéral
ou
profond
le
long
de
la
gaine
du
tendon
long
fléchisseur
propre
de
l’hallux
au
voisinage
du
muscle
carré
plantaire
sur
le
revêtement
duquel
elle
va
s’insérer.
Ce
bord
pro-
fond
de
la
lame
interfasciculaire
la
coupe
obliquement
jusqu’à
sa
terminaison
correspondant
au
sillon
plantaire
médial.
Par
son
bord
médial,
cette
lame
interfasciculaire
prend
d’abord
insertion
sur
le
rétinaculum
des
muscles
fléchisseurs
pour
atteindre
le
muscle
adducteur
de
l’hallux
revêtu
de
sa
gaine.
Ce
bord
croise
obliquement
le
feuillet
profond
de
cette
gaine
succes-
sivement
constituée
par
les
feuillets
de
dédoublement
profonds
du
rétinaculum
des
muscles
fléchisseurs
puis
de
l’aponévrose
dor-
sale
et
superficielle
du
pied,
enfin
du
rétinaculum
inférieur
des
muscles
extenseurs.
Au
cours
de
ce
trajet,
cette
lame,
sensiblement
horizontale
à
sa
partie
proximale,
devient
réduite
à
sa
terminai-
son.
Son
bord
supérieur,
concave
vers
la
fourche
vasculaire,
par
son
extrémité
profonde
remonte
le
long
de
la
gaine
du
tendon
long
fléchisseur
de
l’hallux
jusqu’à
la
face
supérieure
du
calca-
néus,
cependant
que
par
son
extrémité
superficielle,
elle
se
fixe
sur
la
partie
basse
du
rétinaculum
des
muscles
fléchisseurs
prêt
à
se
dédoubler
pour
engainer
le
muscle
adducteur
de
l’hallux.
Par
sa
terminaison,
très
étroite,
cette
lame
unit
le
bord
médial
du
muscle
carré
plantaire
au
sillon
plantaire
médial.
Les
deux
paquets
vasculonerveux
plantaire
médial
et
plantaire
latéral,
ainsi
séparés
dès
leur
origine
par
la
lame
interfascicu-
laire
vont
s’écarter
l’un
de
l’autre
et
cheminer
chacun
dans
un
conduit
fibreux.
Le
conduit
fibreux
plantaire
médial,
triangulaire
à
la
coupe,
offre
à
considérer
une
paroi
supérieure
ou
antérosu-
périeure,
répondant
d’abord
aux
gaines
des
deux
tendons
long
fléchisseur
des
orteils
et
long
fléchisseur
de
l’hallux
et
à
l’espace
qui
les
sépare,
puis
au
plancher
de
la
gaine
commune
à
ces
deux
tendons
;
une
paroi
médiale
ou
superficielle,
faite
de
la
partie
basse
du
rétinaculum
des
muscles
fléchisseurs,
puis
du
feuillet
profond
de
la
gaine
du
muscle
adducteur
de
l’hallux
successi-
vement
constitué
par
le
feuillet
de
dédoublement
profond
du
rétinaculum
des
muscles
fléchisseurs
puis
de
l’aponévrose
dorsale
et
superficielle
du
pied
et
du
rétinaculum
inférieur
des
muscles
extenseurs [16,
17].
Gouttière
rétromalléolaire
latérale
Morphologie
de
surface
La
peau
est
moins
fine
que
dans
la
région
médiale,
elle
devient
très
épaisse
au
niveau
du
tendon
calcanéen.
En
regard
de
la
peau
se
situe
une
saillie
osseuse
formée
par
la
malléole
latérale
un
peu
plus
arrière
que
celle
de
la
malléole
médiale.
Elle
est
plus
longue,
plus
proéminente
et
moins
large
que
cette
dernière.
Le
creux
malléo-
laire
antérieur
est
à
peine
prononcé
et
disparaît
complètement
dès
que
la
synoviale
talocrurale
est
le
siège
d’un
épanchement.
Plus
en
avant,
se
situe
une
surface
régulièrement
arrondie,
lorsque
les
muscles
sont
au
repos
;
il
suffit
de
faire
exécuter
quelques
mou-
vements
aux
orteils
pour
y
apercevoir
les
reliefs
tendineux
du
fibulaire
antérieur
et
des
tendons
du
muscle
long
extenseur
des
orteils.
Le
creux
malléolaire
postérieur
forme
une
gouttière
verticale,
peu
profonde,
plus
large
en
distalité.
Il
se
poursuit
par
le
creux
mal-
léolaire
antérieur
sous
la
forme
d’une
dépression
qui
contourne
le
sommet
de
la
malléole.
La
contraction
des
tendons
fibulaires
détermine,
en
arrière
de
la
malléole
latérale,
la
formation
de
deux
saillies
qui
soulèvent
la
peau.
L’une,
oblique
en
bas
et
en
avant,
va
de
la
malléole
à
l’extrémité
postérieure
du
cinquième
métatar-
sien
pour
le
tendon
du
court
fibulaire.
L’autre,
beaucoup
moins
oblique,
se
dirige
vers
le
cuboïde
et
correspond
au
long
fibulaire.
Plus
en
arrière,
le
tendon
calcanéen
devient
d’autant
plus
proémi-
nent
que
les
gastrocnémiens
et
le
soléaire
sont
contractés [18].
Figure
1.
Vue
latérale
de
la
gouttière
rétromalléolaire
latérale
avec
les
deux
tendons
des
muscles
fibulaires.
Plan
celluleux
aponévrotique
Le
tissu
sous-cutané
est
rarement
graisseux
sur
la
malléole
et
donne
aux
téguments
une
certaine
mobilité.
Le
pannicule
adipeux
s’amasse
en
avant
et
en
arrière
de
la
malléole.
L’aponévrose
présente
quelques
orifices
destinés
au
passage
des
artérioles
cutanées
et
des
veines
communicantes.
Elle
se
conti-
nue,
en
proximal
avec
l’aponévrose
jambière
et
en
distal
avec
l’aponévrose
plantaire
latérale.
Dans
la
partie
postérieure
de
la
région,
elle
forme
la
gaine
du
tendon
calcanéen.
À
la
hauteur
de
l’interligne
talocrural,
ses
fibres
se
tassent
et
forment
deux
bandelettes
bien
apparentes.
L’une
se
fixe
sur
le
bord
antérieur
du
creux
talocalcanéen
pour
constituer
les
ligaments
rétinacu-
laires
du
cou-de-pied.
L’autre
est
le
rétinaculum
des
muscles
fibulaires
et
se
confond
avec
le
périoste
de
la
malléole
latérale,
se
dirige
en
bas,
en
arrière,
et
se
rend
sur
la
face
latérale
du
calcanéus.
Les
artérioles
cutanées
proviennent
de
la
malléolaire
latérale.
Les
veines
superficielles,
situées
en
avant
de
la
malléole,
se
rendent
presque
toutes
dans
la
grande
veine
saphène.
Les
autres
se
réunissent
et
constituent
le
tronc
de
la
petite
veine
saphène
qui
suit
le
bord
postérieur
de
la
malléole
latérale
et
passe
dans
la
région
jambière
postérieure.
Les
lymphatiques
superficiels
suivent
le
trajet
des
veines.
On
peut
quelquefois
suivre,
jusqu’au
cou-de-pied,
les
rameaux
de
la
branche
cutanée
fibulaire
du
fibulaire
commun.
En
avant
de
la
malléole,
la
branche
cutanée
latérale
du
nerf
fibulaire
superficiel
et
en
arrière
le
nerf
cutané
sural
médial
accompagnent
la
veine
dont
les
rameaux
se
répandent
dans
la
peau
du
cou-de-pied
et
du
bord
latéral
du
pied.
Plan
rétromalléolaire
:
tendineux
La
portion
est
occupée
par
les
deux
tendons
fibulaires.
D’abord
verticaux
et
appliqués
contre
la
face
postérieure
de
la
malléole,
ils
se
réfléchissent,
le
long
fibulaire,
en
direction
de
la
gouttière
plantaire
du
cuboïde
et
le
court
fibulaire
en
direction
du
proces-
sus
styloïde
du
cinquième
métatarsien.
Ces
deux
tendons
sont
entourés
d’une
bourse
conjonctive
de
glissement
commune
qui
remonte
à
2
centimètres
en
amont
de
la
limite
supérieure
du
cou-
de-pied.
À
1
centimètre
en
aval
du
sommet
de
la
malléole,
au
point
les
deux
tendons
commencent
à
diverger,
il
se
détache,
de
la
face
profonde
du
rétinaculum
des
muscles
fibulaires,
une
cloi-
son
qui
s’implante
sur
une
crête
de
la
face
latérale
du
calcanéus
et
qui
sépare
les
deux
tendons
l’un
de
l’autre.
C’est
à
partir
de
ce
point
que
la
bourse
conjonctive
de
glissement
devient
bifide
dans
son
ensemble
sous
la
forme
d’un
Y
renversé.
Les
tendons
des
fibulaires
sont
maintenus
dans
des
coulisses
ostéofibreuses
très
résistantes
(Fig.
1,
2).
La
face
latérale
du
cou-de-pied
ne
renferme
pas
de
vaisseaux
importants
en
avant,
seule
l’artère
malléolaire
latérale
qui
naît
de
l’artère
tibiale
antérieure
au
niveau
des
ligaments
rétinaculaires
du
cou-de-pied,
quelquefois
plus
haut,
passe
en
arrière
des
tendons
du
muscle
long
extenseur
des
orteils
et
se
termine
en
donnant
des
rameaux
malléolaires,
articulaire
et
calcanéens
latéraux,
sur
le
côté
latéral
du
tendon
calcanéen,
le
rameau
terminal
postérieur
de
l’artère
fibulaire.
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