est évident que le projet d’Enbridge vise l’exportation vers Portland et, par conséquent, il doit
rapidement être soumis à l’obtention d’un Permis présidentiel. Ce permis n’est octroyé que si un
projet est dans l’intérêt national des États-Unis, ce qui n’est clairement pas le cas avec le projet
d’Endbridge.
Un large éventail diversifié de citoyens et d’organisations de partout à travers le nord-est
a soulevé des préoccupations quant aux pipelines de sables bitumineux au cours des
dernières années. Par exemple :En juin, une vaste coalition de 18 organisations de
partout aux États-Unis et au Canada a sonné l’alarme au sujet du plan d’Enbridge avec
la publication d’un rapport détaillé sur l’éventualité de l’arrivée des sables bitumineux en
Nouvelle-Angleterre, en Ontario et au Québec.
En avril 2011, des citoyens des États-Unis et du Canada ont déposé 41 000
commentaires à l’ONÉ du Canada contre la première phase du renversement de la ligne
9.
En juillet 2012, des milliers de citoyens de partout à travers la Nouvelle-Angleterre ont
organisé une journée d’action afin d’exprimer leur préoccupation qu’un déversement de
sables bitumineux pourrait être dévastateur pour les communautés locales de la
Nouvelle-Angleterre et du Canada.
« Nous sommes persuadés à Dunham que l’oléoduc entre Portland et Montréal, installé en
1950, ne pourra pas résister longtemps à l’inversion, surtout si c’est du pétrole lourd des sables
bitumineux. Il faut absolument une étude environnementale et socio-économique faite par des
experts indépendants », a déclaré, Jean Binette, président, Comité pour l’environnement de
Dunham. « Il faut éviter un désastre comme le déversement dans la rivière Kalamazoo au
Michigan », a-t-il ajouté.
Enbridge a préalablement nié vouloir acheminer des sables bitumineux vers l’est, mais les
preuves s’accumulent et tendent à démontrer que la compagnie souhaite acheminer des sables
bitumineux en Ontario, au Québec et ensuite en Nouvelle-Angleterre. Dans l’annonce de la
demande, Enbridge et l’ONÉ reconnaissent que la Ligne 9 pourrait transporter du « brut lourd »
et que son but serait d’accéder au « brut de l’Ouest canadien ». L’utilisation de ces termes
indique que la ligne transportera du pétrole de sables bitumineux, lequel est considéré comme le
pétrole le plus sale de la planète avec des répercussions considérables sur le climat.
Des documents récents, obtenus en vertu de la Loi américaine sur la liberté de l’information, ont
révélé qu’à la fin 2011 l’industrie des sables bitumineux et des représentants du gouvernement
canadien ont rencontré le gouverneur du Maine, Paul LePage, afin de promouvoir le pétrole des
sables bitumineux. Au cours des derniers mois, des représentants de la Portland Pipe Line
Corporation ont distribué de l’information vantant le pétrole des sables bitumineux aux villes se
retrouvant sur le chemin du pipeline tout en continuant à nier que la ligne transportera du pétrole
brut de sables bitumineux. Le pipeline traversant la Nouvelle-Angleterre, le pipeline Portland-
Montréal, a été récemment identifié comme un pipeline appartenant à ExxonMobil. ExxonMobil
a des intérêts directs dans les sables bitumineux.
Selon des groupes locaux et nationaux, le renversement complet de la ligne 9 est presque
certainement précurseur du renversement du pipeline Portland-Montréal. Le pétrole des sables
bitumineux est plus toxique, corrosif et dangereux à transporter par pipelines mettant
conséquemment en danger des milieux sensibles du Québec tels la rivière des Outaouais, le lac
des Deux-Montagnes, la rivière des Mille-Îles et celle des Prairies et le fleuve St-Laurent.