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catastrophiques. Une expansion des opérations d’exploitation des sables 
bitumineux accélère également la destruction de l’environnement dans les 
régions exploitées et intensifiera les effets nocifs sur la santé des communautés 
locales. Elle entraînera en plus d’autres problèmes en Colombie-Britannique, en 
raison des inévitables déversements pétroliers provenant des pipelines qui 
achemineront le pétrole des sables bitumineux et des navires pétroliers qui 
sillonneront les côtes. 
 
• Elle est nocive pour l’économie. L’Organisation de coopération et de 
développement économique, la Deutsche Bank et l’Alberta Premier’s Council on 
Economic Strategy (Conseil du premier ministre de l’Alberta pour une stratégie 
économique) ont tous émis des avertissements à l’effet que le Canada encourrait 
un risque important s’il adoptait une stratégie d’investissement à long terme qui 
repose sur les sables bitumineux. L’injection d’investissements supplémentaires 
dans les infrastructures liées à ce type de pétrole emprisonnerait le Canada dans 
une économie fortement polluante, aux dépens de solutions de rechange axées 
sur les énergies renouvelables. Ce choix empêcherait le Canada de développer 
les outils nécessaires pour prospérer dans un monde qui choisit de passer à 
l’action pour contrer les changements climatiques. 
 
• Elle est nocive pour la démocratie. Des documents obtenus grâce à la Loi sur 
l’accès à l’information révèlent de façon détaillée la collusion entre Shell et le 
gouvernement Harper et les efforts de ceux-ci pour miner les lois promouvant les 
énergies propres et la protection de l’environnement, lois qui nuisent à 
l’expansion de l’exploitation des sables bitumineux. Cette stratégie de pressions 
en coulisse est accompagnée de déclarations publiques et de changements 
législatifs visant à intimider les groupes environnementaux et autochtones, 
qualifiés comme des « adversaires » dans les documents internes du 
gouvernement et comme des « radicaux » dans les déclarations publiques 
gouvernementales. 
 
Même si cette tentative de limiter la liberté d’expression constitue un geste 
fondamentalement anti-démocratique, le gouvernement poursuit de façon agressive ses 
efforts pour empêcher la tenue d’un débat sur le type de stratégie énergétique qu’il 
conviendrait d’adopter pour servir les intérêts nationaux du Canada. 
 
Les sables bitumineux ne constituent pas notre seule option en matière d’énergie. Les 
dernières études du Groupe d’experts gouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) 
indiquent que nous possédons la technologie qui nous permettrait de résoudre la crise 
climatique. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) démontre qu’il serait beaucoup 
plus rentable de commencer à déployer ces technologies dès maintenant plutôt que de 
le faire plus tard. Le pire choix que nous pourrions faire, selon l’AIE, serait de maintenir 
le statu quo et d’éviter d’agir pour stopper le réchauffement climatique. 
 
Heureusement, nous sommes au fait des politiques publiques dont il faut se doter pour 
rapidement mettre en place les solutions climatiques nécessaires et bâtir ce que 
Greenpeace appelle la [R]évolution énergétique.