UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU
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UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE
EN SCIENCE DE LA VIE ET DE LA TERRE
(UFR/SVT)
Mémoire présenté
Par Théodora Mahoukèdè ZOHONCON
Pour l’obtention du Master II
en Biologie Moléculaire et en Génétique Moléculaire Appliquées
de l’Université de Ouagadougou
SUR LE THEME:
Caractérisation moléculaire des types de Papillomavirus
Humains à haut risque dans une population de femmes à
Ouagadougou (Burkina Faso)
Soutenu le 04 mai 2013 devant le jury composé de :
Président : Prof. Simon A. AKPONA, Professeur Titulaire, Universide Parakou, Bénin
Membres : Prof. Jacques SIMPORE, Professeur Titulaire, Universide Ouagadougou,
Prof. Charlemagne OUEDRAOGO, Professeur Agrégé, Université de Ouagadougou
LABORATOIRE DE BIOLOGIE MOLECULAIRE
ET DE GÉNÉTIQUE MOLÉCULAIRE
(LABIOGENE)
N° d’Ordre .............................../LABIOGENE
Master II BioGéMA / 2012 / Théodora Mahoukèdè ZOHONCON 2
Préface du Coordonnateur du Master BIOGEMA
De nos jours, les connaissances avancées en génétique et biologie moléculaires
sont incontournables pour conduire des études de hautes valeurs ajoutées en
sciences biologiques. Les outils de la Biologie moléculaire ont permis d’accomplir
de grands progrès dans le domaine du diagnostic, de la pharmacie, de la
thérapeutique, de l’agriculture et même dans l’aide à la justice par l’identification
humaine. Les Universités et les laboratoires de recherche des pays membres de
l’UEMOA dans leur grande majorité, restent arrimés aux pays et laboratoires de
recherche du Nord pour leurs besoins en recherches et activités en génétique et
biologie moléculaires. Cet état de fait est lié au déficit en personnel qualifié et le
manque de ressources financières et matériel pour conduire les recherches en local
in situ. Cela a pour conséquence, une non maîtrise de la finalité ainsi que de
l’utilisation des résultats et produits des recherches que nous conduisons, une
surenchère du coût des examens et des études en biologie et génétique
moléculaires. Un autre corollaire et non des moindres de cet état de fait est la fuite
de capitaux mais également la fuite des cerveaux car les étudiants les plus
compétents envoyés dans les pays du Nord ont tendance à y rester.
Le master en Biologie Moléculaire et en Génétique Moléculaire Appliquées
(BioGeMA) a pour but de combler le vide constaté dans l’expertise en génétique et
biologie moléculaires par la mise à disposition des pays de l’espace UEMOA, de
personnels qualifiés, de haut niveau de compétences pour conduire des études et
recherches en génétique et biologie moléculaires.
Le master BioGeMA est :
un Master à dimension sous-régionale
géré par un réseau de chercheurs et praticiens en génétique et biologie
moléculaires
soutenu par une plateforme technologique sous-régionale à LABIOGENE
Ce Master a pour objectif de former des biologistes, des pharmaciens, des
vétérinaires et des médecins biologistes capables d’effectuer des diagnostics
biomoléculaires dans des centres hospitaliers et d’élaborer des études
d’investigations dans des structures de recherches. En outre, il ouvrira la porte
d’études doctorales aux meilleurs étudiants pour permettre la formation de
chercheurs et d’enseignants-chercheurs afin d’assurer la relève du corps
enseignants, la constitution d’une masse critique d’experts africains et la mise en
place d’un véritable réseau africain de recherche dans le domaine ci-dessus cité.
Professeur Jacques SIMPORE
Professeur Jacques SIMPORE
Professeur Titulaire de Biologie Moléculaire et de
Génétique Moléculaire
UFR/SVT - École Doctorale Sciences et Technologie
Universide Ouagadougou Burkina Faso
Master II BioGéMA / 2012 / Théodora Mahoukèdè ZOHONCON 3
Dédicaces
Je dédie ce mémoire à mes parents François et Brigitte, à mes frères et sœur Reine, René et
Emmanuel pour le soutien, l’affection et la complicité.
Je garde une pensée de profonde gratitude à l’endroit de mon tuteur Zimé Georges SACCA
BATOUREBI.
Master II BioGéMA / 2012 / Théodora Mahoukèdè ZOHONCON 4
Remerciements
Ce travail a été réalisé au Centre Médical Saint Camille et au Centre de Recherche
Biomoléculaire Pietro Annigoni (CERBA/LABIOGENE) de Ouagadougou (Burkina Faso).
Nous exprimons notre profonde gratitude :
- à notre Maître et directeur de mémoire, le Professeur Jacques SIMPORE. Il nous a
fait le grand honneur de nous encadrer avec rigueur, patience et une disponibilité
permanente malgré ses multiples charges, et nous a entouré de son soutien moral et
matériel;
- à notre Maître, le Professeur Simon A. AKPONA pour la haute supervision et le
soutien dont il n’a cessé de faire montre à notre endroit ;
- au Professeur Charlemagne M. R. OUÉDRAOGO pour son inestimable soutien ;
- au Professeur Jean-Baptiste NIKIEMA, aux Dr Charlemagne GNOULA et Dr Virginio
PIETRA pour la qualité de leur enseignement ;
- au Docteur Cyrille BISSEYE, pour l’encadrement technique au laboratoire et son aide
précieuse dans la réalisation de ce travail ;
- Aux Docteurs Florencia DJIGMA, Djénéba OUERMI, Diane W. GHILAT, Linda Tani
SAGNA, Moctar ZEBA et à mesdames OUATTARA Madeleine et Zoenabo DOUAMBA
pour leur disponibilité, leurs conseils et leur contribution à la réalisation de ce
travail ;
- au Docteur Moutawakilou GOMINA ASSOUMANOU pour son soutien, ses précieux
conseils et enseignements;
- au Père Albert YONLI , à Messieurs Remy MORE, Valérie BAZIE, on NIIIEMA et au
Docteur Simon SANOU pour leur participation à la réalisation de ce travail ;
- à tous nos enseignants du Master BioGéMA
- à la Commission de l’UEMOA pour leur soutien financier ;
- à la Conférence Episcopale Italienne (CEI) pour leur soutien financier ;
- à toute l’équipe du CERBA/LABIOGENE et à tout le personnel du laboratoire du
Centre Médical Saint Camille de OUAGADOUGOU ;
- à toutes les femmes qui ont bien voulu participer à la réalisation de ce travail ;
- à tous ceux qui de près ou de loin ont aidé à la réalisation de ce travail.
Master II BioGéMA / 2012 / Théodora Mahoukèdè ZOHONCON 5
Résumé
Introduction : le développement du cancer du col de l’utérus est associé à l’infection génitale
par HPV à haut risque. En Afrique sub-saharienne le cancer du col de l’utérus est le premier
cancer de la femme et est la cause la plus commune de mortalité attribuée au cancer.
L’incidence mondiale du cancer du col de l’utérus est de 493 000 nouveaux cas chaque année,
dont 80% des femmes atteintes vivent dans les pays en développement. Parmi les HPV à haut
risque oncogène, seuls le 16 et le 18 sont couverts par les vaccins anti-HPV disponibles
(Cervarix® et Gardasil®). L’objectif de cette étude est de déterminer les différents génotypes
au sein des familles HPV 30’S et 50’S et leur prévalence chez les femmes à Ouagadougou.
Méthodes : nous avons détermipar PCR multiplexe en temps réel, 12 notypes HPV à
haut risque dans 180 échantillons constitués de prélèvements au niveau du col de l’utérus :
dont 63 femmes de la population générale de statut HPV inconnu, 34 femmes de la population
générale toutes diagnostiquées positives au HPV 30’S et/ou 50’S dans une étude antérieure
menée par Ouédraogo et al. (2011) et 83 femmes VIH séropositives toutes diagnostiquées
positives au HPV 30’S et/ou 50’S dans une étude antérieure faite par Djigma et al. (2011)
mais dont le kit ne permettait pas de préciser les génotypes 31, 33, 35, 39 pour les HPV30’S
et les génotypes 51, 52, 56, 58, 59 pour les HPV50’S.
Résultats : sur l’ensemble des 180 échantillons, les génotypes les plus fréquents étaient HPV
35 (29,4%) et HPV 52 (29,4%) suivi de HPV 31 (26,1%), HPV 18 (25,0%), HPV 58 (20,6%),
HPV 56 (18,9%), HPV 51 (14,4%), HPV 59 (13,9%), HPV 45 (12,8%) et HPV 33 (11,1%).
Les génotypes les moins fréquents étaient le HPV 16 (7,2%) et HPV 39 (6,7%). La moyenne
du nombre de génotype (3,5 ± 1,52) chez les femmes VIH séropositives était
significativement (p <0,001) deux fois plus élevée que chez les femmes de la population
générale (2,1 ± 1,17). Dans notre étude, l’infection multiple au HPV à haut risque a été
observée chez 78,03% des femmes infectées. Parmi les femmes VIH séropositives, 90,1%
avaient une infection multiple au HPV à haut risque.
Conclusion : nous avons noté une prévalence élevée, des HPV 35 et 31 de la famille HPV
30’S et HPV 52 et 58 de la famille HPV 50’S. A la différence du HPV 39, la prévalence des
différents génotypes HPV à haut risque est significativement plus élevée chez les femmes
VIH séropositives que chez les femmes de la population générale dans notre étude (p <0,026).
Mots clés : HPV à haut risque oncogène, cancer du col de lutérus, PCR multiplexe en temps
réel, VIH, Burkina Faso.
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