les bonnes pratiques de logistique

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FLEUVE
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE
SYNTHÈSE DES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE, ISSUES DES RENCONTRES 2011
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
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PARLONS LOGISTIQUE !
12/2011 - © Région Languedoc-Roussillon
TRANSLOG SUD DE
FRANCE, l’association des
professionnels du transport et de la logistique
du Languedoc-Roussillon
et ASLOG-LR, délégation
régionale de l’association
française pour la logistique se sont associées
pour mettre en œuvre un
cycle de réunions axées
sur la diffusion et l’appropriation des techniques
de logistique.
Cette démarche de diffusion d’informations fait suite à un triple constat :
1. une demande concrète des adhérents de chaque association pour
améliorer de leur connaissance des
nouvelles techniques logistiques,
2. la volonté d’une majorité de très petites entreprises de progresser dans
leurs techniques et pratiques métier pour répondre au mieux à la demande des clients,
3. une volonté de renforcer et de partager les expériences.
Pour soutenir le développement économique régional et accompagner leurs
adhérents, TRANSLOG SUD DE FRANCE
et ASLOG-LR ont fait le choix de lancer
une action collective sur le thème :
« PARLONS LOGISTIQUE ! »
Dès février 2011, un cycle de réunions
a donc été mis en place avec pour objectif de mettre en avant, en région, les
nouvelles pratiques en matière de logistique.
La démarche initiée par TRANSLOG ET
ASLOG-LR en 2011 a consisté à traiter
de façon générale les trois axes majeurs
de la logistique :
• les approvisionnements,
• le stockage et sa gestion,
• la distribution vers le client final.
Les rencontres, qui ont réuni chacune
en moyenne une cinquantaine de participants, ont permis de :
• donner une vision des évolutions du
métier de logisticien, avec des exemples concrets de mise en place logistique sur le territoire régional,
• renforcer les relations entre les transporteurs/logisticiens eux-mêmes et
avec des entreprises régionales qui
commencent à se structurer,
• mettre en avant des bonnes pratiques régionales en matière de logistique et transport,
• proposer des exemples de solutions
innovantes.
Le succès de ce premier cycle de rencontres renforce la volonté de TRANSLOG SUD DE FRANCE et ASLOG-LR de
renouveler en 2012 la démarche d’appropriation et de diffusion de l’information en matière de logistique.
Si le cycle de réunions organisées en
2011 visait à fournir une information
généraliste, les rencontres de 2012 traiteront des sujets plus détaillés et plus
opérationnels.
Le document proposé, se veut être une première base de travail. TRANSLOG SUD DE France et ASLOG-LR
considère ce document comme un socle de travail générique et non exhaustif qui permettra d’impulser des
réflexions et actions ciblées et opérationnelles sur 2012
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LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
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EDITOS
DÉVELOPPER LA LOGISTIQUE POUR CRÉER DE
LA VALEUR AJOUTÉE !
« Parce que le monde en mouvement est notre métier, parce que les savoirs faire de nos
professionnels sont forts et reconnus, TRANSLOG SUD DE FRANCE fait le choix de relever
tous les nouveaux défis !
les rencontres « Parlons logistique ! » se concrétisent aujourd’hui par des actions collectives autour, de la logistique de la santé,
du e-commerce ou encore de la logistique
urbaine.
Les évolutions constantes de la logistique imposent à nos professionnels de s’adapter en
permanence pour maîtriser toutes les nouvelles techniques et pratiques de leur métier,
notamment la gestion des flux de marchandises et plus largement de la Supply Chain, et
trouver de nouvelles voies de croissance et de
valeur ajoutée pour leurs entreprises.
Ce livret est la synthèse des réflexions des
participants. Nous avons fait le choix de le
transformer en « guide des bonnes pratiques
de logistique ». Notre volonté est de rendre
plus accessible le métier de logisticien, de démystifier la fonction et de proposer un socle
de travail cohérent et structuré pour impulser le développement d’une logistique performante dans les entreprises.
Parce que les adhérents de TRANSLOG SUD
DE FRANCE sont des professionnels pragmatiques, nous avons fait le choix de partager
et de diffuser nos connaissances, en nous
appuyant sur un partenariat fort et pérenne
avec l’ASLOG-LR.
Le cycle de réunions « Parlons logistique ! »
nous a permis d’aller à la rencontre des entreprises régionales, d’informer et de souligner
l’importance d’une logistique efficace.
Ces manifestations nous ont également permis de comprendre les attentes et besoins
des professionnels afin d’élaborer des pistes
de travail concrètes et opérationnelles. Ainsi
CRÉER UNE SUPPLY CHAIN EN COLLABORANT
ET EN PARTAGEANT LES EXPÉRIENCES !
« Face aux défis auxquels les entreprises
sont confrontées, l’amélioration continue de
leur organisation logistique est aujourd’hui
un élément incontournable de leur stratégie.
Agilité et souplesse vis-à-vis des donneurs
d’ordres et clients et adaptabilité aux contraintes économiques, sociales et environnementales sont à la fois des critères
d’attractivité et des compétences essentielles
pour garantir une dynamique de progrès
durable.
Comment réagir devant les mutations des
marchés tout en développant une stratégie
économiquement efficace, socialement
responsable et soucieuse de l’environnement?
Faut-il délocaliser, relocaliser, externaliser
? Quel niveau de stocks choisir en fonction
du service client ? Comment gérer nos flux
d’information ? Où placer nos entrepôts ?
Quelle chaîne de transport mettre en place ?
Tous les éléments pour créer de la valeur
ajoutée sont à notre portée. En travaillant
avec les forces vives de la logistique, en allant
à la rencontre des autres filières régionales
et en mutualisant nos connaissances nous
pourrons générer une dynamique de développement porteuse de progrès et de compétitivité pour les entreprises du LanguedocRoussillon. »
L’ASLOG (Association française pour la
LOGistique) s’est donné pour missions
non seulement de favoriser la diffusion et
l’appropriation des techniques de logistique, mais aussi de multiplier les contacts
et les échanges au plus près du terrain.
C’est pourquoi la délégation LanguedocRoussillon à tout naturellement accepté la
proposition de collaboration de Translog
Sud de France pour insuffler une dynamique logistique régionale. Et voila comment
est né le cycle de réunions « Parlons logistique ! ».
Le « Guide des bonnes pratiques de logistique » est la première étape d’une action
que nous comptons bien poursuivre et
qui, nous l’espérons, permettra à tous les
acteurs de la logistique de trouver une réponse à leurs besoins. »
Une Supply Chain maîtrisée et performante
devient primordiale et nécessite une collaboration à la fois interne entre tous les
services de l’entreprise (marketing, ventes,
études, production, logistique, achats..)
mais également externe avec les fournisseurs, sous-traitants, clients..
Jean-Claude BRUNIER
Président de TRANSLOG
SUD DE FRANCE
Emmanuelle OLIVIER
Présidente de ASLOG-LR
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LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
RENCONTRES 2011
RENCONTRE N°1 : Faire de l’approvisionnement un levier de compétitivité
Le 17 février 2011 à Sète s’est tenue
la première rencontre du cycle de réunions “Parlons Logistique !”
Cette rencontre a bénéficié de l’intervention d’un spécialiste et de témoignages de professionnels.
La réflexion a porté sur la gestion des
approvisionnements et la mise en place
de schémas de mutualisations.
Pierre FOURNET, Président ASLOG
de la Commission « Supply Chain
Agile » et Directeur associé du cabinet DIAGMA, a exposé, à partir de sa
très forte expertise, les éléments clés de
la gestion des approvisionnements et
de la mise en place des nouveaux outils
d’approvisionnement en mode collaborati.
Sylvie PASTOR, responsable transport Système-U Sud et Christophe
VENTURA, responsable technique
d’EPIGONE, ont présenté leur partenariat en matière de gestion des approvi-
En matière de gestion des approvisionnements, TRANSLOG SUD DE FRANCE
et ASLOG-LR ont présenté des outils
et des expériences concrètes afin de
répondre à deux questions clés :
• Comment améliorer l’offre aux
chargeurs ?
• Comment améliorer le service aux
clients ?
sionnements. Quelle démarche, quels
atouts, quelles retombées attendues ?
Jean-Samuel VAUTRIN, Directeur
technique de la cave coopérative
Mont-Tauch a présenté la mise en
place du modèle GMA dans sa structure
en mettant en avant les problématiques
rencontrées et les facteurs de succès.
La réflexion a porté sur l’optimisation
des stocks et leur bonne gestion. Il n’est
pas de distribution performante, sans
gestion des stocks et préparation de
commandes parfaites.
Un écart de 5% dans la tenue des stocks
peut générer une erreur de plus de
20 % dans le calcul de besoin, ou mettre
en rupture un client malgré un engagement de l’entreprise.
La tenue des stocks est un maillon de
la chaîne logistique dont la défaillance
entraîne invariablement une dégradation du service au client.
TRANSLOG SUD DE FRANCE et ASLOGLR ont proposé de répondre aux problématiques concrètes du stockage et de
sa gestion en s’appuyant sur l’intervention de spécialistes et les témoignages
de professionnels.
Benoît Carpentier, Supply Chain
Manager de HORIBA Medical, et Nicolas VIRMOUX, Directeur du développement commercial de ARVATO
Services HealthCare, ont exposé les
éléments clés d’une distribution avancée à partir d’une plateforme logistique
locale et ont mis en relief les conditions
à remplir pour gérer de façon optimale
les stocks et préparations de commandes d’un acteur majeur du secteur
de la santé ayant des attentes spécifiques dans ce domaine.
Le 22 septembre 2011 à Montpellier,
s’est tenue la troisième rencontre du
cycle de réunions «Parlons Logistique !»
Parce qu’elle est directement liée à la
politique commerciale de l’entreprise, la
logistique aval est le centre de toutes les
attentions.
La logistique dédiée à la distribution finale des produits peut se situer
entre le producteur et le distributeur.
Elle devient d’extrême aval lorsqu’elle
concerne les flux entre le distributeur et
le client final.
TRANSLOG SUD DE FRANCE et ASLOGLR ont proposé d’aborder le sujet de
la logistique de la distribution en s’appuyant sur les témoignages de professionnels.
Alexandre
CAVALLINI,
responsable transport France/Belgique de
NESTLE, et Jean-Luc JARNIAS, responsable logistique de NESTLE WATERS SUD, ont apporté leur éclairage
sur la gestion de la logistique chez un
fournisseur majeur de la grande distribution.
Roch DOMERGUE, Directeur Général
de LABEL ROUTE, et Olivier LAURO,
Directeur Général du Marché d’Intérêt National de Montpellier, ont exposé les éléments clés de la distribution
urbaine en approche « éco-distribution ».
Sébastien TRICHARD, Directeur Général de MORIN LOGISTIC/ASTELEM
a présenté l’originalité d’une solution
logistique dédiée au e-commerce et à
la gestion de distribution du particulier.
RENCONTRE N°4 : Des bonnes pratiques logistique… à la logistique collaborative
RENCONTRE N°2 : Les composantes clés pour réussir sa gestion des stocks
Le 19 mai 2011 à Nîmes, s’est tenue la
seconde rencontre du cycle de réunions
“Parlons Logistique !”
RENCONTRE N°3 : Réussir la gestion de la distribution finale des produits
Hervé ROSSI, représentant de CREASOFT, a présenté l’originalité d’une solution de gestion des stocks en mode
SAAS, comme alternative aux solutions
traditionnelles.
Face aux défis auxquels les entreprises
régionales sont confrontées, l’amélioration continue de leur organisation logistique est aujourd’hui un élément incontournable de leur stratégie.
Agilité et souplesse vis-à-vis des donneurs d’ordres et des clients, adaptabilité aux contraintes économiques
sociales et environnementales sont à
la fois des critères d’attractivité et des
compétences essentielles pour garantir
une dynamique de progrès durable.
TRANSLOG SUD DE FRANCE et ASLOGLR se sont associées pour proposer aux
entreprises régionales un socle de travail cohérent et structuré afin d’impulser le développement d’une logistique
performante et durable.
Une rencontre plénière est organisée
autour de deux thématiques :
• Approvisionnement, gestion des
stocks, distribution : démystifions la
fonction logistique dans l’entreprise !
• Pratiques de logistique collaborative :
Quelles opportunités pour les PME/
TPE ?
Ces sujets ont été abordés avec l’appui
de professionnels du secteur transport/
logistique et d’entreprises régionales
structurées en matière de logistique.
NOS EXPERTS :
Philippe MERY, Directeur logistique
- SYSTEME-U SUD
Intervention sur la gestion de l’approvisionnement comme levier de compétitivité
Benoît CARPENTIER, Supply Chain
Manager - HORIBA Medical
Intervention sur les composantes clés
pour réussir sa gestion des stocks
Eric BERNER, direction générale de
la Compétitivité des Entreprises,
Chaîne logistique des entreprises MINEFI
Caroline LABOURDETTE, Déléguée
Générale ASLOG
Marie-Catherine MORAILLON, direction de l’Offre de Soins et de l’Autonomie - Agence Régionale de la Santé (ARS)
Mise en place d’une plateforme d’achats
collaborative
Olivier RIVES, Directeur - COOP DE
FRANCE Languedoc-Roussillon
Mode coopératif vecteur du développement de solutions collaboratives
Sandrine BOUGNOULS, responsable
logistique - Nouvelle Société de la
Côte Radieuse (NSCR)
Mise en place des pratiques MultiPick/
MultiDrop au départ du LanguedocRoussillon
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LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
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MEMBRES DU COMITÉ
DE PILOTAGE
Jean-Charles FOSCHIA
Jean-Pierre GIRARD
Emmanuelle OLIVIER
Benoît CARPENTIER
ADEQUATIONS, pilote TRANSLOG SUD DE FRANCE
ALTER EGO, pilote TRANSLOG SUD DE FRANCE
SYSTEM- U SUD, pilote ALSLOG-LR
HORIBA Médical, pilote ALSLOG-LR
Vincent HUGONNET
Flavien SOLER
TRANSLOG SUD DE France, animation/coordination
CCIR-LR, animation/coordination
L’accompagnement à la rédaction et la relecture du présent document ont été gracieusement réalisées par le cabinet conseil :
ALTERNCONSULT
266 place Ernest Granier
Immeuble Arche Jacques Cœur
34000 Montpellier
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier les membres du comité de pilotage de l’action, ainsi que
l’ensemble des personnes qui ont apporté leurs témoignages et leurs retours d’expériences :
Alexandre CAVALLINI
Caroline LABOURDETTE
Christophe VENTURA
Eric BERNER
Hervé ROSSI
Jean-Luc JARNIAS
Jean-Samuel VAUTRIN
Marie-Catherine MORAILLON
Nicolas VIRMOUX
Olivier LAURO
Olivier RIVES
Philippe MERY
Pierre FOURNET
Roch DOMERGUE
Sandrine BAGNOULS
Sébastien TRICHARD
Sylvie PASTOR
Groupe NESTLE
ASLOG
EPIGONE
MINEFI
CREASOFT
NESTLE WATERS SUD
Cave Coopérative MONT-TAUCH
Agence Régionale de la Santé (ARS)
ARVATO Services HealthCare
Marché d’Intérêt National de Montpellier
COOP DE FRANCE
SYSTEME-U SUD
Cabinet DIAGMA
LABEL ROUTE
NSCR
MORIN LOGISTIC/ASTELEM
SYSTEME-U SUD
CRÉDITS PHOTOS : www.sxc.hu - Piotr Lewandowski, Robert Linder, Pavel Jedlicka, Luca Ciardelli, Linda DuBose, Nino Satria, Fotalia
CONCEPTION GRAPHIQUE : www.rmk2.fr - G.R.
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LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
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LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
SOMMAIRE
1. INTRODUCTION
ON
13
1.1. Qu’est-ce que la Supply Chain ?
14
1.2. Qu’est-ce que le Supply Chain Management ?
14
1.3. Qu’est-ce que le pilotage de la Supply Chain ?
15
1.3.1. La notion de pilotage
15
1.3.2. Le pilotage de la Supply Chain
15
2. APPROVISIONNEMENTS
T
TS
17
2.1. Définition et configuration de l’approvisionnement
17
2.2. 8 bonnes pratiques en matière d’approvisionnement
17
3. DISTRIBUTION
O
ON
25
3.1. Définition et configuration de la distribution
25
3.2. 12 bonnes pratiques en matière de distribution
26
4. GESTION DES STOCKS
K
KS
35
4.1. Définition et configuration de la gestion des stocks
35
4.2. 10 bonnes pratiques en matière de gestion des stocks
36
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LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
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1. INTRODUCTION
« PARLONS LOGISTIQUE »
a pour objectif de définir
des thèmes de réflexion
répondant aux attentes
des entreprises et de faire
intervenir conjointement
des grandes entreprises
et des entreprises de type
PME et TPE tout en valorisant le savoir faire des
entreprises régionales.
C’est donc le retour d’expérience et les
capacités des entreprises à innover en
matière de logistique qui ont été privilégiées sur cette première année. Les
thèmes abordés ont été :
• les approvisionnements,
• la gestion des stocks,
• l’organisation de la distribution.
Pour réaliser ce document, le comité
de pilotage du club logistique « PARLONS LOGISTIQUE » s’est appuyé sur les
compétences des cabinets Adéquations
et Alternconsult, qui ont accompagné
TRANSLOG SUD DE FRANCE et ASLOGLR dans la réalisation de ce document.
Les bonnes pratiques doivent être considérées comme des objectifs à atteindre. Elles ne sont pas exhaustives et il
ne s’agit en aucun cas de lister les règles
métiers (ou acquis) propres à chaque
entreprise.
ADEQUATIONS, adhérent de TRANSLOG SUD DE FRANCE, est un cabinet spécialisé
dans l’accompagnement et la mise en place opérationnels de projets Supply Chain.
Ce cabinet accompagne les TPE et PME pour développer des organisations Supply
Chain efficaces et se positionne comme un des spécialistes de la mise en place de
systèmes collaboratifs.
Créé en 2003, ALTERNCONSULT se mobilise sur les enjeux du développement durable notament sur des problématiques énergétiques dans le but de faire évoluer
les usages professionnels et les comportements. La vision Supply Chain est un des
leviers incontournables de la rationalisation des coûts énergétiques liés à l’activité
de tout type d’organisation.
Dés 2004 Alternconsult a été le coordinateur national pour l’ADEME des formations
Bilan Carbone® et continue à œuvrer pour un développement durable partagé.
Alternconsult développe des méthodes et des outils sur mesure pour dynamiser
des pratiques sociales, environnementales et économiques adaptées aux entreprises et collectivités territoriales.
Ainsi sur la base de réflexions stratégiques conjointes, la mise en place d’actions
opérationnelles et mesurables se fait sur des compétences spécifiques en Supply
Chain opérationnelle et durable.
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LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
1.1 // QU’EST-CE QUE LA SUPPLY CHAIN ?
La traduction littérale en français de
l’expression « Supply Chain » est difficile.
Le terme supply n’a pas d’équivalent et a
un double sens : approvisionner et s’approvisionner. Il est intéressant de noter
que les notions d’approvisionnement
et de distribution se retrouvent dans la
même définition.
1.3 // QU’EST-CE QUE LE PILOTAGE DE LA SUPPLY CHAIN ?
1.3.1. LA NOTION DE PILOTAGE
La Supply Chain ou chaîne logistique
désigne l’ensemble des flux, physiques,
d’informations et financiers nécessaires
aux processus de mise à disposition - à
moindre coût - des produits de la conception jusqu’au retour de produit du
client final, là où le besoin existe.
FIGURE 1 VISION EN PROCESS DE LA SUPPLY CHAIN
Manager, Planifier, Coordonner
Approvisionner
Stocker
Transformer
Produire
Distribuer
Suivre
Flux d’informaon
Flux physique
Source : Alternconsult
1.2 // QU’EST-CE QUE LE SUPPLY CHAIN MANAGEMENT ?
Quatre piliers supportent le Management de la Supply Chain :
• une organisation en processus et en
flux,
• un objectif orienté vers la satisfaction du client,
• une action coordonnant les contributions de toutes les parties prenantes pour atteindre le niveau de
performance attendu au moindre
coût global,
•
une performance logistique constamment mesurée.
La Supply Chain doit faire face à un
marché en évolution constante et doit
répondre à une demande :
• plus variée,
• en petite série,
• plus rapide,
• à moindre coût,
• exigeant le zéro défaut,
• devant être accompagnée de conseils et de services,
• dont la réponse doit être au moins
aussi intéressante que celle de la
concurrence.
Les organisations Supply Chain doivent
également répondre à des objectifs
stratégiques :
• la création de valeur, afin que
l’organisation logistique contribue
aux profits de l’entreprise,
• la différenciation concurrentielle, que
l’on peut considérer propre à chaque
entreprise ou à un secteur d’activité,
• la réponse aux préoccupations des
clients finaux.
Dans chaque organisation, avant toute
action il est nécessaire de :
• définir des objectifs,
• mettre en place les outils opérationnels et les indicateurs,
• piloter cette action selon les marchés, les clients, les aléas et les insuffisances sur les organisations des
entreprises.
Une organisation agile est une organisation capable de répondre aux changements, que ceux-ci soient prévisibles
ou non. Une organisation agile doit être
en mesure de prendre en compte ces
changements afin de créer un avantage
et le transformer en opportunité. Il s’agit
donc de passer d’une économie de
stocks à une économie de flux.
Cette fonction de pilotage est d’autant
plus importante aujourd’hui que les entreprises se situent sur des marchés qui
demandent des organisations de plus
en plus agiles.
Les préalables à la mise en place d’une
Supply Chain agile sont :
• des relations collaboratives, d’un haut
niveau de qualité, d’où l’importance
d’amener les fournisseurs à des
niveaux de maturité supply chain suffisants,
• le partage d’une très haute qualité
d’informations, d’où l’importance de
créer des outils technologiques supports à ces nouvelles organisations,
• la sensibilité aux demandes du marché, avec des connections et des
interactions sur l’ensemble des maillons de la Supply Chain.
1.3.2. LE PILOTAGE DE LA SUPPLY CHAIN
Flux financier
La Supply Chain est une organisation
destinée à livrer :
• le bon produit, au niveau de qualité
attendu, au bon endroit, en temps et
en heure,
• tout en respectant les exigences et/
ou les engagements de services, et
tout cela au moindre coût global.
15
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
A ce jour, les limites constatées dans les
entreprises sur la mise en place d’organisation de type Supply Chain sont :
• l’absence ou la mauvaise qualité des
données collectées par l’entreprise,
• l’absence d’indicateurs de performance, ou la mise en place
d’indicateurs de performances sans
liens,
• des niveaux de réponses inappropriées en termes de service client,
• des difficultés à suivre précisément
l’état des commandes tout au long
du process,
• une inefficience dans l’organisation
des systèmes d’informations, voire
des systèmes compilés,
• la difficulté à minimiser les incertitudes des marchésl
• des politiques de gestion des stocks
trop simples.
Les fondements d’un bon pilotage se
définissent sur la base d’une bonne planification.
La planification des approvisionnements et des stocks associés se fait
sur la base :
La planification de la distribution
et des stocks associés se fait sur la
base :
En considérant les thèmes abordés lors
des rencontres logistique, la planification se réalise uniquement sur les approvisionnements et la distribution. Le
stockage peut être associé à chacune
des deux planifications précitées.
• d’un système de gestion des événements de la Supply Chain dans
lesquels tous les « acteurs clés » de la
Supply Chain ont une visibilité totale
de la planification de l’offre et de la
demande,
• d’une
liaison
des
systèmes
d’information via un échange de données informatisées (EDI) intégrant les
ressources de l’entreprise et les ressources des fournisseurs,
• de la mise en place de contrats de
coopération interentreprises afin de
définir les niveaux de disponibilité
supplémentaires des ressources et
les conditions de flexibilité à la hausse.
• d’une sensibilisation accrue aux
besoins des clients : connaissance
des produits phares, visibilité des
ressources d’approvisionnement, accords de niveaux de flexibilité,
• de l’intégration des moyens opérationnels dans la définition des
besoins stratégiques de l’entreprise
à moyen et long terme,
• de la mise en place d’équipes transverses au sein de l’organisation,
• de la mise en place d’un système de
modélisation de la SC, capable de
simuler les différentes hypothèses et
permettant l’alerte en cas de saturation,
• de l’intégration des émissions de
CO2 dans le choix des solutions de
transport par la mise en place d’un
système de Gestion Environnementale.
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LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
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2. APPROVISIONNEMENTS
2.1 // DÉFINITION ET CONFIGURATION DE L’APPROVISIONNEMENT
L’approvisionnement se
définit par les flux entrant
dans l’entreprise. Il s’agit
de tous les flux financiers,
physiques et informatiques qui interagissent
entre l’entreprise et ses
fournisseurs. La fonction
approvisionnement de
l’entreprise se situe dans
la continuité de la fonction distribution de son
fournisseur.
Le rôle de l’approvisionnement pourrait
se définir par deux mots : « Quand » et
« Combien » commander par rapport à
un besoin identifié (prévision ou commande).
Il convient de paramétrer ses approvisionnements au regard de la typologie
de flux à gérer. Les approvisionnements
se configurent :
• a la commande, pour les produits
qui déclenchent des approvisionnements à la commande client.
• configuration à la commande,
pour les produits gérés dans le cadre
de projets dans lesquels tous les
délais sont intégrés dans le « process
Supply Chain » (conception, sélection
fournisseurs…).
• sur stock, pour les produits sur lesquels un stock outil (stock nécessaire au bon fonctionnement de
l’entreprise) est nécessaire dans
l’entreprise.
2.2 // 8 BONNES PRATIQUES EN MATIÈRE D’APPROVISIONNEMENT
BONNE PRATIQUE N°1 : La mise en place d’un contrat de coopération interentreprises
La mise en place d’un contrat de coopération
interentreprises,
favorise
l’échange d’informations entre l’entreprise et ses fournisseurs.
La coopération est une prise de décision collective, distribuée entre les parties, en vue de synchroniser les actions
réparties chez les différents partenaires.
Dans la coopération deux notions fondamentales apparaissent : la coordination et la collaboration.
• la coordination vise à synchroniser
les actions dans le temps en exploitant un référentiel commun, et à
gérer la cohérence des actions individuelles par rapport à l’ensemble des
activités,
• la collaboration s’inscrit plutôt dans
un cadre opérationnel. Elle se définie comme un travail commun à
l’exécution de certaines tâches en
vue de produire un résultat final.
La coordination permet de partager des
« process communs » adaptés à chaque
entité, la collaboration permet de réaliser, de suivre et de piloter des objectifs
communs.
TROIS TYPES DE RELATIONS
COLLABORATIVES PEUVENT ÊTRE
DÉFINIS :
• collaboration Industriels / Fournisseur
Dans ce type de collaboration les
avantages sont souvent liés au déve-
loppement de nouveaux produits,
à l’amélioration du taux de service
et des capacités de planification,
• collaboration Industriels / Clients
Ce type de collaboration est essentiellement centré sur l’amélioration
des prévisions et l’amélioration de
la gestion des approvisionnements,
• collaboration avec un 3PL (Third
Party Logistic Provider) ou un 4PL
(Forth
Party
Logistic
Provider)
Ce type de collaboration vise essentiellement à optimiser l’utilisation des
outils opérationnels aussi bien dans
le domaine du transport (optimisation des livraisons, mutualisation, etc.)
que dans le domaine de la gestion
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des flux de stockage et de manutention (recherche de gains de productivités sur les actifs, les équipements et
les ressources humaines).
Le « contrat de coopération interentreprises » a pour caractéristique principale de ne pas répondre à une logique
de rapport de force. Ce contrat permet
de créer des relations équilibrées où
chaque entreprise doit constamment
s’assurer que ses décisions peuvent
être intégrées par ses partenaires. Les
entreprises sous-traitantes doivent anticiper les besoins, se structurer en compétences et en outils (notamment en ce
qui concerne les TIC) pour rassurer les
donneurs d’ordres sur leurs capacités à
accompagner les évolutions du marché.
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
Sur la base du travail réalisé par ECR
France, les solutions permettant d’optimiser la chaîne d’approvisionnement
sont mentionnées ci-dessous. Par facilité de lecture et d’analyse, seules les
solutions bilatérales sont détaillées.
LA QUALITÉ DES PRÉVISIONS ET LES APPROVISIONNEMENTS CONCERTÉS
Le CPFR (Collaborative Planning Forecasting and Replenishment : Plan Prévisions et Approvisionnements Concertés) est une démarche intégrée visant :
• l’amélioration des flux d’informations
et de produits entre un industriel et
un distributeur,
• la
diminution
des
coûts
et
l’optimisation de l’utilisation des équipements par une planification concertée .
Ce modèle s’appuie, au-delà de la qualité des informations transmises, et de
la valeur de l’analyse qui en est faite,
sur des systèmes d’échanges d’informations de type EDI (Echange de Données
Informatisées).
L’OPTIMISATION DU DÉLAI COMMANDE
LIVRAISON
L’enjeu majeur est la réduction des
stocks sur les produits ambiants et la
réduction des délais pour les produits
frais périssables permettant de réduire
le taux de perte des produits à DLC
courte.
LA GESTION PARTAGÉE DES APPROVISIONNEMENTS (GPA)
Dans ce mode de fonctionnement le distributeur communique à l’industriel les
données de vente magasin (cumulées
par entrepôt de distribution magasin la
plupart du temps) ou alors des données
sur les mouvements de stocks. L’industriel élabore alors une proposition de
commande de réapprovisionnement
validée par le distributeur.
Ce principe de gestion cherche à passer dans une logique de flux tiré par la
demande. L’objectif est de limiter les
stocks en cherchant à répondre au plus
vite à la demande, ou encore à pousser
les stocks vers l’amont afin d’éliminer les
stocks intermédiaires entre le fournisseur et le client final.
BONNE PRATIQUE N°2 : Utilisation de pratiques d’achats respectueuses de l’environnement
On parle à ce niveau des 2 axes de
travail principaux que sont l’achat et
l’approvisionnement en tenant compte
du coût de possession du produit tout au
long de la Supply Chain et non en analysant uniquement le coût d’achat. Cette
notion de respect de l’environnement
commence dès la conception des
produits jusqu’à la livraison finale.
Il est recommandé de privilégier des
fournisseurs qui réalisent des approvisionnements en optimisant des actifs
(entrepôts, moyens de livraisons) ou en
utilisant des solutions multimodales.
On peut considérer que les solutions
opérationnelles durables sont autant
économiques qu’écologiques. Cette
double approche permet d’envisager
deux types de solutions durables :
• l’optimisation des actifs par des solutions de massification. Ces solutions
sont économiques à court terme,
• l’anticipation de la raréfaction des
matières premières et qui cherchent
des solutions alternatives. Ces solutions sont économiques à moyen et
long termes.
BONNE PRATIQUE N°3 : Sélection des fournisseurs grâce au système EMS (Environmental Management System)
Afin de sélectionner les fournisseurs,
il convient que ces derniers soient en
mesure de suivre et transmettre les
gains de leur solution en termes de
développement durable.
Un système de gestion environnementale (EMS) est la partie du système de
gestion d’une organisation qui intègre
les préoccupations et les enjeux environnementaux. Il touche la structure
organisationnelle, les activités de planifi-
cation, les responsabilités, les pratiques,
les procédures, procédés et ressources
pour développer, mettre en œuvre, réaliser, analyser et maintenir la politique
environnementale.
Un système de gestion environne-
19
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
mentale permet à une organisation de
n’importe quelle taille ou de n’importe
quel type, de contrôler l’impact de
ses activités, produits ou services sur
l’environnement, non seulement pour
être en conformité avec les exigences
environnementales actuelles et s’y
maintenir, mais également pour reconnaître et anticiper les difficultés sus-
ceptibles d’impacter le développement
durable au sein de la dite organisation.
Quelques indicateurs peuvent être mis
en place rapidement :
• la réalisation de bilans carbones,
• la mise en place des plans d’actions
et des objectifs pour limiter l’impact
de la chaîne d’approvisionnement
sur l’environnement.
Une des bonnes pratiques associées à
celles-ci consiste à intégrer un système
EMS dans le « contrat de coopération
interentreprises ».
BONNE PRATIQUE N°4 : Gérer les règles métiers des achats et des approvisionnements
Il est fondamental pour toute organisation de définir ses process
d’approvisionnement et les règles de
gestions associées.
Ces deux outils doivent être mis à jour
régulièrement afin de suivre l’évolution
de l’entreprise et de ses clients et marchés.
Les règles de gestion sont génériques
et spécifiques à chaque entreprise. Des
référentiels existent afin d’aider les entreprises à se structurer (modèle SCOR,
référentiel ASLOG, etc.). Ces fondamentaux sur la fonction approvisionnement
doivent nécessairement être adaptés et
mis à la disposition des fonctions opérationnelles des entreprises.
Dans le cas d’une vision étendue de la
Supply Chain à l’ensemble des fournisseurs, partager des process et des rè-
gles de gestions génériques permet de
faciliter la mise en place de partenariat
et de mieux maîtriser les indicateurs de
performance des fournisseurs.
Le fait d’avoir des règles métiers génériques permet de mettre à niveau plusieurs entreprises désireuses de mettre
en place des solutions collaboratives.
BONNE PRATIQUE N°5 : Analyse des niveaux de dépenses des entreprises
La fonction approvisionnement doit
être proche de la fonction achat dans
le choix des fournisseurs et des lieux
d’approvisionnement. En effet si les
achats s’intéressent au prix d’achat des
produits, la fonction approvisionnement va s’intéresser à la gestion de
ces différents fournisseurs et des
coûts associés tout au long du process
d’approvisionnement.
La fonction approvisionnement suit :
• les taux de qualité des fournisseurs,
• les taux de qualité des stocks (ruptures, rebus, etc.),
• les coûts de gestion des litiges,
• la capacité de partager des process communs facilitant l’échange
d’informations,
• la capacité de réaliser des approvisionnements
concertés
dans
le temps en partageant les plans
d’approvisionnement à court et moyen termes,
• la possibilité de mettre en place des
solutions collaboratives entre plusieurs fournisseurs afin de massifier
les volumes,
• la capacité des fournisseurs à répondre à la hausse ou à la baisse aux demandes de l’entreprise,
• la capacité de réduire le facteur
temps, en augmentant les fréquences
et le nombre de commandes sans
pour autant augmenter le coût
d’approvisionnement.
BONNE PRATIQUE N°6 : Partenariat fournisseurs à long terme
La relation que les entreprises entretiennent avec leurs fournisseurs constitue désormais une source de compétitivité.
La gestion traditionnelle des relations
clients-fournisseurs qui s’inspire d’une
vision de bras de fer (arm’s lenght
model), laisse de plus en plus la place
à de nouvelles relations avec une vision
stratégique qui intègre la conception du
produit dans le process de sélection.
Cette vision prend toute son importance lorsqu’elle s’applique à la chaîne
d’approvisionnements, avec l’apparition
d’une nouvelle typologie de fournisseurs (fournisseurs privilégiés, parte-
nariats, entente à long terme, …).
CE MODÈLE PARTENARIAL EST LA
CONSÉQUENCE DE PLUSIEURS PHÉNOMÈNES MAJEURS • les entreprises se détournent du
modèle d’intégration verticale au
profit d’une intégration virtuelle,
20
• l’importance de plus en plus forte
des technologies de l’information
et de solutions permettant à tous
les acteurs de partager des informations toujours plus fiables,
• l’émergence de nouvelles pratiques
de gestion (juste à temps, lean manufacturing, ingénierie simultanée,
cross-docking) qui requièrent des relations plus « intimes » entre les fournisseurs et l’entreprise.
Si l’on se penche plus particulièrement
sur la notion de coût total de possession
(cout d’un produit de l’enlèvement chez
le fournisseur jusqu’à la livraison chez
le client final), les entreprises de type
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
stratégies mais également dans leur
pilotage opérationnel,
• accompagner les fournisseurs (au
niveau managérial et financier) désirant réaliser des transformations
structurelles et technologiques,
• redéfinir la stratégie d’achat-approvisionnement en intégrant le concept
de Supply Chain élargie.
« donneur d’ordres » devront intégrer
à la notion de fournisseurs privilégiés
de plus en plus de caractéristiques logistiques, si elles veulent bénéficier de
toutes les économies sur leur supply
chain.
Les Grands Donneurs d’Ordres doivent
appliquer les principes suivants dans
l’intégration de la gestion de la chaîne
d’approvisionnement :
• rechercher l’autonomie logistique
des fournisseurs et amoindrir le sentiment de sécurité qui limite la créativité des fournisseurs et par là des
sources d’optimisations potentielles,
• stimuler les fournisseurs à intégrer
les foncions Supply Chain dans leurs
Partant du principe qu’on ne peut gérer
que ce que l’on connaît, il est fondamental d’évaluer et de suivre la performance
des fournisseurs.
3 BONNES PRATIQUES S’INSCRIVENT
DANS CETTE DÉMARCHE :
Nb de
produits
Quantités
Quantités
2
4 5
7
Process de production
Nb de
produits
Type X
Temps
Nb de
composants
Temps
Source : Alternconsult
avec une application systématique
des principes de :
• Standardisation,
• Différenciation retardée (recherche du point de personnalisation du produit au plus
près du besoin client).
9
Type «Rateau »
28 refs
1
1 1
1
1
Process de production
14 refs
9
BONNE PRATIQUE N°8 : Evaluer la performance des fournisseurs
FIGURE 2 NOMENCLATURES TYPE
Pour bien gérer ses nomenclatures, il
est nécessaire de favoriser les points
suivants :
• la nomenclature complète et à jour
pour tout article géré (le produit fini
est celui que reçoit le client),.
• les règles de structuration des
produits
reflètent
les
modes
d’élaboration et de gestion utilisés
Type « Buisson »
Source : Alternconsult
Il s’agit de mettre en place une simplification des nomenclatures afin de faciliter la gestion des fournisseurs et des
stocks associés.
Type Y
FIGURE 3 OPTIMISATION DES NOMENCLATURES : NOTION DE DIFFÉRENCIATION RETARDÉE
1
BONNE PRATIQUE N°7 : Optimisation de la chaîne des processus
Nb de
composants
21
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
Il convient cela de choisir des fournisseurs ou des groupes de fournisseurs
capables de mettre en place des solutions de :
• stocks avancés
• post manufacturing
• différenciation retardée. Sur ce dernier point il convient de passer d’une
logique de « Buisson » à une logique
de « Rateau »
Mise en place d’un processus de revue des performances
Pour mettre en place un processus de
revue des performances il est indispensable de fixer au préalable des objectifs
et des indicateurs de performances associés au suivi des fournisseurs.
Ces indicateurs doivent être suffisamment génériques pour s’appliquer à tous
les partenaires amont de l’entreprise.
Une fois ces objectifs et indicateurs mis
en place il convient de les suivre et de
les valider par des revues de performance régulières.
Les revues de performance procurent
des informations immédiates. Leur analyse apporte de nombreux enseignements et permet à la fois l’identification
des bonnes pratiques mais aussi celle
des problèmes communs exigeant des
solutions de la part de la direction.
Les revues de performance permettent
de comprendre les dysfonctionnements
éventuels et d’établir des plans d’actions
pour les corriger.
Elles peuvent également servir à la mise
en place d’actions préventives en cas de
contre-performances répétées d’un des
partenaires.
L’analyse comparative de la performance des fournisseurs permet de générer des interactions non plus entre
deux entités mais au-delà, accélérant
l’apparition de gains de productivité.
Enfin, le marché des entreprises étant
par définition mouvant, les objectifs et
les indicateurs de performances associés peuvent être revus à la hausse ou
à la baisse. Ce travail de fond permet
de positionner l’entreprise dans une
logique de remise en cause constante,
et de la sortie d’une routine souvent
synonyme de facilité de gestion.
Les gains peuvent s’accentuer en
partageant l’information à travers des
logiciels permettant la collecte, l’analyse
et l’accompagnement à la prise de décisions.
La réduction de coûts et les opportunités d’élimination de coûts sont
identifiées, exécutées et évaluées
sur une base périodique
La performance des fournisseurs passe
par leur mise en concurrence afin de
les intégrer dans un cercle vertueux de
performance.
Cette mise en concurrence induit par le
partage et la communication des résultats au-delà du cercle de l’entreprise.
La force d’une relation et les opportunités d’élimination des coûts se situent la
plupart du temps dans les interactions
entre deux entités.
Ce partage des informations sur un système commun permet de faciliter les
échanges au sein de l’entreprise mais
également avec les fournisseurs.
L’utilisation d’un logiciel adapté à
l’entreprise et à ses partenaires
est recommandée pour maximiser
l’automatisation de la gestion des informations, dans le but de réduire le délai
entre l’action physique, son suivi, et de
proposer au plus tôt des actions correctives.
Système d’évaluation de la performance fournisseur
Le système d’évaluation de la performance des fournisseurs se fait sur la
base d’objectifs partagés et d’indicateurs
de performances associés.
22
En règle générale sur la fonction approvisionnement, les indicateurs de performance génériques sont les suivants :
• délai d’exécution d’une commande,
• délai d’approvisionnement,
• capacité de la fonction approvisionnement à s’adapter à la
hausse ou à la baisse,
• suivi des coûts de la fonction
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
approvisionnement,
• coût de gestion du produit de
l’achat à l’utilisation du produit
sur la fonction production,
• suivi des stocks (rotation, nombre de jours de stocks, etc.),
• suivi de la qualité des fournisseurs sur les critères définis
par l’entreprise.
Toute entreprise peut fixer ses objectifs
au regard de son historique et de son
expérience, cependant la plupart du
temps un travail de « benchmarking »
est nécessaire pour se positionner face
à ses concurrents.
FLEUVE
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
23
24
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
25
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
3. DISTRIBUTION
3.1 // DÉFINITION ET CONFIGURATION DE LA DISTRIBUTION
La distribution s’entend
« distribution de produits
finis », elle consiste dans
le traitement de la commande du client jusqu’à sa
livraison.
La distribution recouvre les fonctions
opérationnelles suivantes:
• gestionnaire de la demande (Demand Manager),
• administration des stocks,
• administration des ventes,
• gestion des préparations,
• gestion des transports,
• gestion des retours,
• gestion des flux d’informations tout
au long du process distribution.
Comme pour la fonction approvisionnement, la distribution est configurée
selon le type de commande à traiter :
• gestion sur stock : l’entreprise
travaille sur des prévisions et
génère des stocks pour palier
les
facteurs
d’incertitude,
• gestion à la commande : l’entreprise
enclenche les fonctions production dès réception de la commande.
• conception à la commande :
l’entreprise enclenche les fonctions
conception, approvisionnement, production et distribution à réception de
la commande. On se rapproche de la
gestion de projet.
LA FONCTION DISTRIBUTION COMPORTE DEUX NOTIONS IMPORTANTES :
• Notion de point de pénétration
de la commande
Le point de pénétration de la commande
est celui à partir duquel l’entreprise organise toute sa fonction Supply Chain
(approvisionnement, production, distribution) pour répondre au besoin du
client.
• Notion de délai
Au delà de la configuration de la fonction
distribution, apparaît également la notion de délai. Cette notion se calcule sur
la différence entre le délai d’obtention
et le délai commercial.
• si le délai d’obtention est supérieur
au délai commercial, l’entreprise
devra
travailler
sur
stocks.
• si le délai d’obtention est inférieur au
délai commercial, l’entreprise pourra
travailler à la commande au départ
de la fonction production ou approvisionnement selon le mode de calcul
du délai d’obtention.
26
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
FIGURE 4 ORGANISATION DE LA DISTRIBUTION SELON LE POINT D’ENTRÉE DE LA COMMANDE
Conception
Industrielle
Concep
tion
Appros
Mat 1ère
Fournis
seurs
Fabrication
Stock Mat
1 ère
Assemblage
Stocks
Semi Finis
Livraison
Stock Pdts
Finis
(cumulées par entrepôt de distribution
magasin la plupart du temps), soit des
données sur les mouvements de stocks.
Enlèvement
Stock
avancé
Clients
L’industriel élabore alors une proposition de commande de réapprovisionnement validée par le distributeur.
Livraison sur
appel
Livraison à la commande
Assemblage à la commande
Fabricaon à la commande
Achat et fabricaon à la commande
Engineering
Source : Alternconsult
FIGURE 5 LA NOTION D’INCERTITUDE FACTEUR DE STOCKS
Date de
commande
Vision
Client
Date de
Livraison
Délai commercial
Délai d’obtention D
D < DC
A la commande
Délai d’obtention D
D > DC
Anticipation
Sur stock
Temps
Source : Alternconsult
3.2 // 12 BONNES PRATIQUES EN MATIÈRE DE DISTRIBUTION
BONNE PRATIQUE N°1 : Démarche de réponse Efficace au Consommateur ou ECR
(Efficient Consumer Response)
L’ECR est une démarche de partenariat
entre industrie et commerce visant à
gérer en commun les approvisionnements, les promotions et les nouveaux
produits , grâce à la connaissance en
temps réel des ventes au point de
consommation. Elle est née aux EtatsUnis dans les années 1980.
La distribution d’un fournisseur est dans
la continuité de l’approvisionnement
d’un client. Les deux process sont corrélés.
Ce principe de gestion se situe dans
une logique de flux tiré par la demande.
L’objectif est de limiter les stocks en
répondant au plus vite à la demande,
ou encore de pousser les stocks vers
l’amont pour éliminer les stocks intermédiaires entre le fournisseur et le
client final.
Le VMI
(Vendor Management Inventory)
Le principe du VMI est de proposer au
fournisseur de stocker ses produits
chez le client. Le fournisseur portant la
responsabilité des stocks et tout ou partie de la préparation des commandes
selon les interprétations qui en sont
faites par les acteurs économiques.
DC
Vision
Producteur
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
Dans le cas d’une volonté des distributeurs de passer dans un schéma crossdocking, les fournisseurs qui ne sont
pas structurés en préparation de commande et en transport (compétences et
systèmes d’information), qui n’ont pas
les volumes suffisants et qui ne sont pas
matures dans les projets de massification/mutualisation, se voient imposer
ces solutions.
Les Commandes Assistées par Ordinateur (CAO),
Utiliser les systèmes d’information pour
faciliter le déclenchement d’une commande ou sa préparation.
transactions en utilisant des réseaux et
des formats normalisés.
Les informations issues du système informatique de l’émetteur transitent par
l’intermédiaire de réseaux vers le système informatique du partenaire pour y
être intégrées automatiquement.
Le Cross-docking
Le cross-docking est le terme couramment utilisé pour signifier le transbordement à quai sans stockage. Les produits
en provenance des fournisseurs sont
livrés dans un centre de distribution où
ils sont éclatés par points de livraisons
finaux.
Les échanges EDI/Internet intégrés,
L’abréviation EDI signifie Electronic Data
Interchange ou, en français, Echange de
Données Informatisées. L’EDI peut être
défini comme l’échange, d’ordinateur à
ordinateur, de données concernant des
La gestion partagée des approvisionnements (GPA ou VMI), le cross
docking,
Dans ce mode de fonctionnement, le
distributeur communique à l’industriel
soit les données de vente magasin
Ce mode de distribution permet de
tendre le flux au maximum et de limiter
les stocks intermédiaires entre les fournisseurs et les points de consommation
finaux.
OUTILS UTILISÉS PAR L’ECR :
Il existe deux grands schémas de crossdocking :
• L’éclatement au centre de distribution, pour une préparation de type
non allotie : le fournisseur réalise
ses préparations produit par produit sur la base des besoins consolidés par enseigne sur l’ensemble
des points de ventes (souvent regroupés par région de distribution). Sur le centre de distribution,
l’éclatement est réalisé par points
de vente sur l’ensemble des flux de
tous les fournisseurs concernés.
• La commande pré-allotie pour la préparation allotie : le fournisseur réalise
ses préparations par point de vente
final en incluant tous les produits
de la commande. Le distributeur se
charge ensuite de l’allotissement
des différentes commandes fournisseurs, en les regroupant par point de
livraison final.
Au niveau des sources d’informations,
les commandes peuvent venir soit des
différents points de livraison finaux,
soit du centre de distribution chargé de
livrer les points de vente.
Le pré-allotissement demande une plus
grande maîtrise des systèmes d’information, car le fournisseur doit gérer une
base clients plus grande (par point de
vente), pour pouvoir réaliser une identification par points de vente en vue de
l’allotissement en centre de distribution.
Ce schéma du cross-docking a également l’avantage de pouvoir raccourcir
le délai de livraison au point de vente,
en éliminant l’opération d’éclatement au
centre de distribution.
Ce type de schéma est donc à utiliser
sur des produits spécifiques (ex : produits à poids variables) ou pour des
catégories de produits avec un grand
nombre de références et des volumes
par référence faible (difficulté et faible
productivité de la fonction éclatement).
27
Plus généralement le cross-docking a
des effets positifs et négatifs sur les
coûts de la chaîne d’approvisionnement. Son impact économique doit être
calculé sur l’ensemble de la chaîne.
BENEFICES :
• réduction, voire élimination des
stocks sur le centre de distribution
du distributeur,
• élimination des reliquats de commandes, du fait de l’augmentation de
la fréquence des livraisons,
• élimination de la fonction préparation au centre de distribution.
Les surcoûts quant à eux proviennent
essentiellement de l’augmentation des
fréquences de livraison, nécessaire
pour compenser l’élimination du stock
au sein du centre de distribution.
Ces effets négatifs concernent principalement :
• l’augmentation du coût de gestion de
la commande chez le fournisseur,
• la désoptimisation du transport
amont (augmentation du nombre
de livraisons et dégradation des taux
de remplissage). Les surcoûts sont
parfois supérieurs aux bénéfices de
l’élimination des stocks. Cette désoptimisation du transport amont peut
être nettement diminuée en réalisant en amont une massification des
volumes transport au niveau d’une
région et/ou d’un groupe de fournisseurs.
La gestion des coûts par activité
(Activity Based Costing)
L’activity based costing, ou méthode
ABC est une méthode de gestion de
la performance qui permet de comprendre la formation des coûts et les
causes de leurs variations.
L’enjeu est de prendre conscience, au
sein de l’organisation, qu’il est utile non
pas de calculer un coût mais de le piloter.
28
La gestion par catégorie de produit
(Category Management)
Le Category Management est un
concept développé par la distribution. Son objectif est de maximiser les
niveaux de vente et de profit des distri-
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
buteurs en considérant les produits non
plus par sous familles de produits mais
par catégories de produits. Une catégorie de produits comprend l’ensemble
des familles de produits perçues par les
consommateurs comme appartenant à
un même univers.
Chaque produit appartenant à la catégorie est alors géré conjointement, ce
qui implique un échange d’informations
et un niveau de collaboration importants entre les producteurs de chaque
famille de produits.
La différenciation retardée est un mode
d’organisation du processus de production ou d’assemblage dans lequel les
opérations terminales de finition ou de
personnalisation du produit sont repoussées le plus en aval possible.
Le point de découplage, point à partir
duquel les marchandises sont affectées
à un client précis, représente le moment
où les flux de production cessent d’être
pilotés en fonction des prévisions pour
être pilotés en fonction des commandes
reçues.
Partant du principe qu’on ne peut gérer
que ce que l’on connaît, il est fondamental d’évaluer et de suivre la performance
de la distribution.
réponse à son besoin. Ils contribuent
à atteindre les objectifs d’agilité d’une
Supply Chain Agile.
TROIS BONNES PRATIQUES
S’INSCRIVENT DANS LA DÉMARCHE :
BONNE PRATIQUE N°4 : Définir et gérer les règles métiers de la distribution
Il est fondamental pour toute organisation de définir ses process de distribution ainsi que les règles de gestion associées.
Ces deux outils doivent être mis à jour
régulièrement pour suivre l’évolution
de l’entreprise, de ses clients et de ses
marchés.
Les règles de gestion sont génériques
et spécifiques à chaque entreprise. Des
référentiels existent pour aider les entreprises à se structurer (modèle SCOR,
référentiel ASLOG, etc.)
Dans le cas d’une vision étendue de la
Supply Chain à l’ensemble des clients,
partager des process et des règles de
gestion génériques permet de faciliter
la mise en place de partenariats et de
mieux maîtriser les indicateurs de performance des clients.
Le fait d’avoir des règles métier génériques permet de mettre à niveau plusieurs entreprises désireuses de mettre
en place des solutions collaboratives.
La mise en place sera facilitée par
l’utilisation d’un vocabulaire commun
et des obligations opérationnelles identiques.
En complément, il convient de prendre
en compte les demandes d’évolution de
ces fondamentaux émises par les opérationnels, pour voir dans quelle mesure
ces évolutions sont en phase avec la
stratégie de l’entreprise, l’organisation
globale et les objectifs définis, avant de
les valider ou de les refuser.
BONNE PRATIQUE N°5 : Modifier la base de données clients dès la saisie des commandes
La fonction Supply Chain ne s’entend
que si elle est orientée client. En ce
sens, la fonction commerciale est le premier acteur de la fonction Supply Chain.
De ce fait, la saisie des commandes est
le point d’entrée sur le besoin réel des
clients (flux d’information). Il est donc
indispensable de faire une saisie rapide
de la commande et que sa réalisation
intègre l’évolution des règles de métiers
de la fonction distribution pour pouvoir
communiquer au client une information fiable quant à la réalisation de sa
demande.
La distribution, et plus particulièrement le transport, sont les fonctions
de l’entreprise qui génèrent le plus
d’impacts sur l’environnement.
D’autre part, le client émet une commande avec un impératif de livraison
qui se traduit par un délai commercial.
Dans le cadre d’un transport en mode
alternatif, il est souvent convenu que les
délais de livraison s’allongent.
• une organisation interne permettant de réduire le temps de mise à
disposition de la commande sur son
process pour compenser la perte
de temps occasionnée par les transports alternatifs.
L’entreprise peut donc travailler sur :
• la mise en place de modes de transport alternatifs intégrant un délai de
livraison plus long,.
BONNE PRATIQUE N°7 : Evaluer la performance de la distribution
BONNE PRATIQUE N°3 : Tendre vers une Supply Chain Agile
L’utilisation d’outils tels que le VMI ou
l’EDI, permet des réapprovisionnements
rapides et une réduction du facteur
temps entre la demande du client et la
BONNE PRATIQUE N°6 : Intégrer des exigences environnementales dans les règles de livraison
Il est important pour les entreprises de
se structurer et de chercher des solutions transport permettant de réduire
ces impacts, notamment en proposant
au client des modes de distribution alternatifs.
BONNE PRATIQUE N°2 : Pratiquer la différenciation retardée
29
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
Suivi des charges distribuées sur
le web grâce à un partage des systèmes
La notion de suivi de la commande expédiée est essentielle pour permettre
au client de disposer d’informations
fiables sur l’état de sa commande.
Le fournisseur doit donc disposer, à
« l’instant T », de l’ensemble des informations relatives à cette commande.
Une fois ces informations maîtrisées, il
est possible de proposer au client un
accès au système de l’entreprise lui permettant de consulter les informations
selon ses besoins.
Suivi en temps réel des charges distribuées
En complément de la bonne pratique
précédente l’information sur la commande peut être obtenue en temps
réel. Pour cela le prestataire en charge
de la livraison fournit les informations
générées par des systèmes de type RFID
ou géolocalisation.
La radio-identification désignée par le
sigle RFID (de l’anglais Radio Frequency
IDentification) est une méthode pour
mémoriser et récupérer des données
à distance en utilisant des marqueurs
appelés « radio-étiquettes » (« RFID tag »
ou « RFID transponder » en anglais). Les
radio-étiquettes sont semblables à des
étiquettes autoadhésives et peuvent
être collées ou incorporées à tout type
d’objet ou de produit. Ces radio-étiquettes comprennent une antenne associée à une puce électronique qui leur
permettent de recevoir et de répondre
aux requêtes radio émises depuis
l’émetteur-récepteur.
un terminal équipé d’un moyen de télécommunication de type GSM/GPRS, radio ou satellite lui permettant d’envoyer
les positions à des intervalles réguliers.
Ceci permet de visualiser la position du
terminal sur une carte à travers une plateforme de géolocalisation le plus souvent accessible depuis Internet.
La géolocalisation ou géoréférencement
est un procédé permettant de situer un
objet (une personne, etc.) sur un plan
ou une carte à l’aide de ses coordonnées géographiques.
Cette opération est réalisée à l’aide
d’un terminal capable d’être localisé
(grâce à un système de positionnement
par satellites (et un récepteur GPS par
exemple) ou à d’autres techniques) et
de publier (en temps réel ou de façon
différée) ses coordonnées géographiques (latitude/longitude).
Les positions enregistrées peuvent
être stockées au sein du terminal pour
être extraites postérieurement, ou être
transmises en temps réel vers une plateforme logicielle de géolocalisation. La
transmission en temps réel nécessite
Indicateurs à suivre sur la fonction distribution :
• délai de livraison,
• délai d’exécution des commandes,
• flexibilité à la hausse de la fonction
distribution,
• adaptabilité à la hausse et à la baisse
de la fonction distribution,
• productivité attendue,
• volume distribué,
• coût de la distribution,
• durée du cycle d’encaissement,
• délai de retour,
• délai associé à la gestion de
l’information dans la distribution.
Pilotage de la performance
Dans le suivi de la performance l’action
principale consiste à mettre en place
des indicateurs. Ils doivent être le reflet
de la stratégie de l’entreprise (objectifs)
et de la demande des clients (niveau de
service demandé).
Ces différents indicateurs sont d’autant plus performants qu’ils sont suivis
en temps réel et utilisent les supports
30
d’échanges d’informations entre l’entreprise et ses clients.
Un des supports les plus intéressant est
l’avis d’expédition EDI. Bien utilisé, il permet à lui seul de suivre le taux de service
de l’entreprise pour son client.
Gérer une base de données unique
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
des interactions (historique de commandes, réclamations, dysfonctionnements, etc.)
de données individuelles en une base
unique pour tous les acteurs opérationnels de la Supply Chain de l’entreprise.
Les indicateurs de performances sont
issus de bases de données différentes,
chaque acteur opérationnel créant sa
propre base de données. L’objectif est
de regrouper ces différentes bases
BONNE PRATIQUE N°8 : Entrée et modification des données clients en temps réel
Les capacités à gérer et à partager l’information sont d’une importance capitale, notamment pour les entreprises
juridiquement indépendantes.
Les clients, les consommateurs et les intermédiaires attendent de l’information
avec plus de rapidité, plus de flexibilité,
plus de coopération, plus de collaboration et plus de services.
Les entreprises qui échangent ou vont
échanger des informations avec leurs
partenaires amont et aval, doivent intégrer cette notion stratégique, d’autant
plus importante que le développement
d’Internet et des TIC (Technologies de
l’Information et de la Communication)
rendent accessibles et inévitables ces
transformations.
L’aspect stratégique ne se situe pas sur
les logiciels utilisés, quels que soient les
qualités ou les défauts de ces derniers,
mais bien sur les process que l’entreprise met en place pour maîtriser, gérer
et faire évoluer ses outils informatiques.
La communication, si efficace soit-elle,
ne permet pas à elle seule d’atteindre
les objectifs en termes de satisfaction
des clients et de taux de service.
BONNE PRATIQUE N°9 : Consolider les données numériques en collaborant
Pour tirer un avantage conséquent du
principe de Supply Chain étendue et
de l’intégration des besoins des clients,
les industriels doivent s’attacher à créer
des solutions collaboratives entre les
process CPFR (Collaborative Planning
Forecasting and Replenishment) et
S&OP (Sales and Operations Planning).
différentes Supply Chain au sein d’une
même entité juridique.
La collaboration permet de rationnaliser
et d’optimiser les chaînes de distribution et d’approvisionnement. Actuellement les notions de CPFR sont essentiellement utilisées par les distributeurs
pour d’optimiser et rationnaliser leurs
approvisionnements et leurs stocks.
La notion de collaboration est assez
limitée. Cependant lier les deux systèmes (avec autant de clients) permet à
l’industriel de maîtriser sa chaîne de distribution et, par conséquent, sa chaîne
d’approvisionnement.
Le management est réalisé mensuellement afin d’intégrer dans un plan unique
tous les plans des différentes fonctions
opérationnelles. Ce process s’assure
que tous les plans sont synchronisés,
notamment sur les demandes spécifiques, les demandes de matières premières, de stocks, de nouveaux produits
ainsi que sur les capacités financières
de l’entreprise.
Cet interfaçage entre les différents systèmes clients permet de répondre aux
La gestion par des systèmes Sales and
Operations Planning (S&OP) est considérée comme une des meilleures pratiques en termes de pilotage de la production et de la distribution.
Si tout est en phase, le système propose au pilote de la demande (Demand
Manager) une méthode permettant de
répondre aux changements, au regard
des possibilités des actuels et nouveaux
marchés et des risques sur un horizon
de 24 à 60 mois.
Un process mature permet d’identifier
les gains en fonction de la vision stratégique de l’entreprise et des actions en
cours.
Une fois les sources d’information déterminées, il convient de les mettre à
niveau et de les rendre compatibles.
Lors de la mise en place de ce type de
système, l’agrégation, la consolidation
et l’intégration des différentes sources
sont des étapes clés. Après une étape
de mise en place (saisie ou intégration
manuelle de chacune des sources), il
convient ensuite de définir une méthode d’intégration automatique.
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
BONNE PRATIQUE N°10 :
Mise en place d’un TMS
Le TMS (logiciel de gestion du transport
- Transport Management System ) s’intègre aux modules des logiciels de Supply Chain Execution (SCE). C’est l’équivalent des WMS (Warehouse Management
System - gestion de l’entrepôt) pour le
transport.
Fonctions principales d’un TMS :
• analyse / aide à la décision,
• suivi opérationnel des tournées de
transport,
• reporting.
Le TMS permet aux chargeurs d’organiser et de gérer leurs flux transports et
entrants. Pour bien gérer les flux transports, il est indispensable de mettre en
BONNE PRATIQUE N°11 :
31
œuvre des process permettant de :
• prévoir et organiser les flux entrants
et sortants et de les cadencer en
fonction des capacités de production
de l’activité manutention,
• gérer une base de données transporteurs qui, outre l’aspect tarifaire,
fournit des informations sur les
délais proposés et permet de choisir
la solution la plus adéquate par rapport aux besoins du client,
• piloter le regroupement de commandes éventuelles pour les clients
pour optimiser les moyens de livraisons mis en place,
• disposer en temps réel d’informations
sur les performances des partenaires
transport par zone géographique,
type de clients et type de marché.
Ces systèmes permettent de faciliter
le traitement des informations avec les
partenaires transport pour autant que
ceux-ci soient en mesure de s’interfacer
avec le système informatique de l’entreprise.
Ce procédé permet :
• d’envoyer automatiquement les ordres de transport, voire les bons de
livraison dématérialisés,
• de recevoir en temps réel les mêmes
informations que le transporteur sur
l’état de la commande (heure et jour
de livraison) et de pointer d’éventuels
dysfonctionnements (retour automatiques des bons de livraisons avec
litiges).
Méthode de sélection et d’optimisation du mode d’expédition
La validation du mode d’expédition
passe prioritairement par la mise en
place d’un plan de transport. Ce plan
est préalablement rédigé, il permet de
créer un cahier des charges transport
pour lancer une consultation auprès de
prestataires transport.
La constitution d’un plan transport
est basée sur les étapes suivantes :
• déterminer les demandes clients
en termes de délais et de coûts,
• répertorier les prestataires susceptibles de répondre à ses besoins,
• présélectionner
des
transporteurs par type de service : transport route messagerie, transport route lots, commissionnaire,
transporteur
ferroviaire,
etc.,
Cahier des Charges (process opérationnel,
informatique,
indicateurs de performances, objectifs,
etc.) et un contrat spécifiant les
besoins de l’entreprise chargeur
dans la limite du cadre légal fixé,
• intégrer les réponses aux appels
d’offres et analyser les réponses
selon plusieurs critères : capacité
à respecter le cahier des charges, à
transmettre les informations pour
calculer les indicateurs de performances, acceptation des objectives
qualités et délais, capacité à accompagner l’entreprise à la hausse comme
à la baisse, positionnement tarifaire,
• sélectionner les transporteurs et
lancer les nouveaux prestataires sur
des flux « pilotes » (période de tests),
• lancer un appel d’offres mentionnant les besoins à la fois en termes
de solutions transport et de délais,
• valider la sélection des prestataires et intégrer toutes les informations
nécessaires
dans
le TMS utilisé par l’entreprise,
• associer à cet appel d’offres un
• piloter les prestataires par le biais
des indicateurs de performance,
• lancer un planning de remise en
cause des prestataires existants permanents.
Le choix du mode de transport doit se
baser uniquement sur la satisfaction du
besoin du client.
32
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
BONNE PRATIQUE N°12 : Mesure de la performance des transporteurs
Niveaux de mesure de la performance
des transporteurs sur la fonction distribution :
• capacité à respecter les contraintes
d’enlèvement
(planning
d’enlèvement),
taux
de
qualité des délais de livraisons,
• Taux
de
qualité
des
livraisons,
• Respect des engagements en termes
de sous-traitance et qualité des soustraitants intégrée dans le taux de
qualité des transporteurs principaux,
• impact des solutions mises en place en
termes de développement durable,
• suivi des dossiers de litiges générés
par
les
transporteurs,
System) pour autant que celui-ci ait été
correctement paramétré par l’entreprise et que les prestataires choisis
soient en mesure de transmettre l’information de manière automatisée.
• capacité à répondre aux besoins de
l’entreprise à la hausse et à la baisse.
Tous ces indicateurs sont intégrables
dans un TMS (Transport Management
FLEUVE
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
33
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
35
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
4. GESTION DES STOCKS
4.1 // DÉFINITION ET CONFIGURATION DE LA GESTION DES STOCKS
Les stocks assurent globalement les
grandes fonctions suivantes :
• fonction de régulation (régulation
de la production, stocks-tampons,
demande saisonnière....),
• fonction commerciale (livraison
dans les meilleurs délais, taux de service, anticipation de la demande...),
• fonction économique (économies
d’échelle, spéculation, conditions favorables d’achat en grandes quantités).
Il existe plusieurs variétés de stocks :
• les stocks de spéculation,
• les stocks outils nécessaires au
fonctionnement de l’entreprise ; à
ce niveau on parle de stock de transaction (pour optimiser les coûts de
transaction et de stockage) ou de
stock de précaution (pour éviter la
rupture de stock).
Dans le second cas, on peut considérer que le stock n’est que le résultat
d’une action opérationnelle de commande. Quand le délai commercial est
plus long que le délai d’obtention d’une
commande, il n’y a pas de stock car la
demande est certaine.
Dans le cas contraire, il sera nécessaire
de prévoir et d’anticiper les demandes
et de générer des stocks pour faire face
à l’incertitude.
Le stock n’est donc lié qu’à l’incertitude d’une commande.
FIGURE 6 LES DIFFÉRENTS TYPES DE STOCKS GÉRÉS DANS L’ENTREPRISE
Quantés
34
Stock de sécurité : éviter la rupture,
sasfaire la consommaon pendant le
délai d’approvisionnement
Délai de livraison
Temps
Stock d’alerte: seuil de déclenchement
du point de commande
Stock moyen : (stock entrant – stock sortant) / 2
Stock maxi
Source : Alternconsult
36
En termes de planification, la gestion
des stocks est basée sur deux bonnes
pratiques :
• planifications aval et amont sont intégrées dans le calcul des besoins,
• existence d’une base de données
unique pour l’ensemble des données de planification, des règles de
gestion et de transaction. Il est également nécessaire de partager des
outils d’analyses permettant la mise
à jour et l’amélioration au plus près
des données réelles.
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
terminer leurs répercussions financières et les niveaux de risques et
élaborer une politique d’approvisionnement.
La gestion des stocks comprend les actions suivantes :
• la tenue des stocks, qui consiste à
connaître en permanence les quantités de produits physiquement détenus potentielles, affectées ou disponibles,
• la gestion des stocks, qui consiste à
mettre en œuvre des procédures
pour savoir Quand et Combien approvisionner,
• le pilotage des stocks, qui consiste à
définir une politique de stocks, dé-
Le meilleur moyen pour avoir un stock
en cohérence avec la réalité du marché
consiste à réactualiser constamment
les objectifs de stock de l’entreprise au
regard de la réalité du marché afin de
pouvoir ajuster les prévisions.
Il est nécessaire de mettre en place un
calcul dynamique des stocks de sécurité
sur la base des ventes.
tionnaires de la demande) qui ont pour
mission d’actualiser en permanence les
prévisions et les indicateurs de gestion
en les comparant avec la réalité du marché à court et moyen termes.
Une des fonctions clés voit le jour au
travers des Demand Manager (Ges-
BONNE PRATIQUE N°2 : Contrôle des stocks par échantillonnage
Il s’agit de vérifier que le stock physique
est cohérent avec le stock théorique,
afin de s’assurer que les indicateurs sur
les stocks sont en phase avec la réalité.
Le contrôle des stocks par échantillon-
nage se rapproche de l’inventaire tournant. Cependant si l’inventaire tournant
a un aspect officiel, car il permet d’éviter
l’inventaire fiscal, il doit être réalisé sur
l’ensemble des stocks plusieurs fois par
an.
Au contraire, l’inventaire par échantillonnage ne peut se faire que sur une
partie du stock, le plus souvent sur les
produits classés comme stratégiques.
Cependant de tels indicateurs de performances sont insuffisants s’ils ne sont
pas comparés aux indicateurs des entreprises leaders sur le marché.
Il est donc nécessaire de réaliser des
études de benchmarking pour vérifier
que le taux de performance de l’entreprise se situe au moins dans la moyenne
du marché.
BONNE PRATIQUE N°4 : Gérer les stocks dans une logique éco durable
La première façon de gérer des stocks
de manière éco-durable consiste à limiter les stocks de l’entreprise, sans augmenter l’impact environnemental des
solutions transports mises en place.
Plus l’entreprise limite ses stocks et la
surface utilisée, plus elle réduit son im-
port supplémentaires, les entreprises
échangeant les supports palettes au
fur et à mesure de leur utilisation.
Cependant dans la plupart des cas
la gestion d’un compte palette et sa
mise à niveau par camions complets
sont préférables,
• palettes en location (CHEP) : l’entreprise fait appel à un tiers qui lui loue
les palettes, se charge de gérer les
comptes palettes tout au long de la
chaîne logistique et d’organiser la
récupération des supports palettes,
• palettes réutilisables : l’entreprise utilise des supports palettes spécifiques
réutilisables. L’entreprise en charge
du transport de distribution gère et
optimise les retours des supports
palettes.
BONNE PRATIQUE N°6 : Utilisation de systèmes d’éclairages et d’inverters à faible
consommation énergétique
Selon la réglementation RT2005 (RT2012
depuis le 28 octobre 2011), un bâtiment
basse consommation est un bâtiment
dont la consommation conventionnelle
en énergie primaire pour le chauffage, le refroidissement, la ventilation,
la production d’eau chaude sanitaire,
l’éclairage et les auxiliaires techniques
(pompes...) est inférieure de 80% à la
consommation réglementaire.
Les grands principes pour atteindre cet
objectif sont :
• conception bioclimatique,
• forte isolation thermique,
• étanchéité à l’air de l’enveloppe extérieure et des réseaux,
• bonne performance des équipements
techniques
(éclairage,
chaudière, pompe...) et études pour
éviter les surdimensionnements,
• choix du système de chauffage (gaz,
bois, géothermie (électrique), pompe
à chaleur (électrique), etc.).
Bâtiment à énergie positive
C’est un bâtiment qui produit plus
d’énergie qu’il n’en consomme pour son
fonctionnement.
Un bâtiment à énergie positive reprend
les grands principes du bâtiment à
basse consommation en y ajoutant des
éléments de productions d’énergie.
BONNE PRATIQUE N°7 : Utilisation de batteries sans entretien pour les engins de manutention
Un bon entretien commence par le respect des temps de charge. Le respect
des décharges allongera considérable-
ment la durée de vie des batteries. Une
batterie ne doit jamais être déchargée
au delà de 80%. Au delà, sa durée de vie
est raccourcie.
BONNE PRATIQUE N°8 : Automatisation de la gestion des emplacements
BONNE PRATIQUE N°3 : Etalonnage avec les acteurs du marché
Définir des indicateurs de performance
permet à l’entreprise de se situer par
rapport aux objectifs fixés par la direction générale.
Se servir de palettes réutilisables limite
l’impact des palettes en termes de fabrication et de traitement des déchets.
Bâtiment à basse consommation
BONNE PRATIQUE N°1 : Gestion de la demande en temps réel
Le stock géré par l’entreprise (en dehors des stocks spéculatifs) résulte de
l’incertitude de l’entreprise quant à la
demande de ses clients.
BONNE PRATIQUE N°5 : Utiliser des palettes réutilisables
Les palettes réutilisables sont constituées de :
• palettes échangeables reconnues
par tous les acteurs transport (palette EUR) : cette solution a l’avantage
de ne pas générer de flux de trans-
4.2 // 10 bonnes pratiques en matière de gestion des stocks
37
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
pact carbone.
Le Système de Gestion d’entrepôt
(WMS : Warehouse Management System) dispose d’algorithmes de stockage
permettant au système de trouver l’emplacement de stockage optimal entre le
coût de manutention et la disponibilité
en emplacement de stockage.
Ces systèmes, aussi performants soientils, ne peuvent fonctionner que si l’entreprise les paramètre afin de mettre en
œuvre les process de manutention les
plus productifs. Il faut tenir compte de :
• la classe de produits traités : produit
à forte, moyenne ou faible rotation.
Un produit à forte rotation devra se
trouver au plus près des quais de
chargement et sur les niveaux de
stockage les plus accessibles donc
les plus productifs,
• la capacité des emplacements (en
poids et en taille) par rapport au support de manutention à stocker. On
ne stockera pas des palettes 80 X
120 de 800 kg dans un emplacement
prévu pour des palettes 100 X 120 de
1 200 kg.
38
LES BONNES PRATIQUES DE LOGISTIQUE - Synthèse des bonnes pratiques logistiques 2011
Ensemble,
anticipons
l’avenir
économique
BONNE PRATIQUE N°9 : Saisie automatisée des données par RFID ou système de code à barres
L’utilisation des systèmes codes à barre
ou RFID permet de :
• limiter les actions manuelles et par
conséquent les risques d’erreurs,
• obtenir les informations en temps
réel,
• garantir un contrôle systématique
des manutentions réalisées.
de considérer le contexte de travail de
façon appropriée.
Les références se divisent en 3 groupes :
• le groupe A est composé des références constituant 80% des sorties
(représentant généralement 20% des
références),
les 97
000 entreprises du Languedoc-Roussillon,
les Chambres de Commerce et d’Industrie
à vos côtés !
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du Languedoc-Roussillon sur le webzine
BONNE PRATIQUE N°10 : Gestion des actifs immobilisésbarres
Selon le contexte, l’analyse ABC peut
être appliquée à de nombreux critères,
tels que la valeur consommée annuelle,
la quantité (ex. nombre de palettes),
l’encombrement, la marge réalisée, le
profit par article, le nombre de transactions client, etc.
Choisir la bonne classification implique
1ère source d’information sur l’économie régionale et sur
Cap@ctu
• le groupe B est composé des références constituant 15% des sorties
(représentant généralement 30% des
références),
• le groupe C est composé des références constituant 5% des sorties
(représentant généralement 50% des
références).
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de l’économie en Languedoc-Roussillon
100%
100%
FIGURE 7 ANALYSE ABC TYPES
100%
Loi 20/80 - Pareto
100%
Loi 10/90
Source : Alternconsult
journalier, systèmes Kanban, etc.),
• Classe B : gestion automatique rationnelle (gestion des stocks avec un
système classique (stock d’alerte) ou
un système périodique (commande à
période fixe),
• Classe C : gestion plus simple des
flux.
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Tous les droits de reproduction et de représentation sont réservés et la propriété exclusive de TRANSLOG SUD DE FRANCE, ASLOG-LR, ADEQUATIONS et ALTERNCONSULT, y compris pour les
documents téléchargeables.
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CCIR LR • F.G. • 11.2011
On peut considérer que selon la catégorie de produit travaillé, une gestion particulière sera mise en place :
• Classe A : gestion de suivi de la demande (système MRP avec calcul
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d’activité, une stratégie offensive est mise en place avec des
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