NOTES de COURS Jean-Jacques SZCZECINIARZ

publicité
Science, science et histoire
Remarque. Vous avez ici des notes de cours elles ne sont pas
complètement rédigées.
Les thèmes abordés sont repris parfois tels quels du livre de
Gérard Simon, parfois avec une distance et d’une littérature
abondante le plus souvent anglo-saxonne.
a) Le développement des sciences, lieux, époques,
histoire
Remarques sur les limites de la connaissance scientifique du
passé, lacunes, distances un exemple, les sources
1- Problèmes posés par la nécessité, croit-on, de l’approche
historique et son impossibilité.
Qu’est-ce qui nous autorise à tenir pour des sciences des
disciplines aussi différentes que les maths, la physique, la
biologie, sinon leur scientificité, d’où ce qu’on appelle une
approche philosophique. Les divers questionnements sur les
critères, les définitions etc.
2 -Définir les sciences par leur objet ? Un objet scientifique
n’est pas donné tel quel : la dynamique classique a dû élaborer
des notions telles que vitesse, accélération, force, masse,
inertie, avant de pouvoir aborder scientifiquement un domaine
comme le mouvement local. De même pour la chimie et la
biologie ni la notion de corps simple ni celle d’organisme
n’ont d’évidence
3 -Les méthodes qui permettent de formuler l’objet et de
l’étudier
Méthodes hypothético-déductives mathématiques, physiques,
des pans entiers de la physique se sont mathématisés ou ont
forgé des méthodes permettant une étude mathématique des
objets qu’elles explorent. Qq définitions de l’hypothéticodéductif.
Impossible en chimie, acide base, atome, molécule (usage de
propriétés spécifiques qualitatives)
vie fonction organismes milieux,
Dans toute science il y a du quantifiable, mesurable mais ce
dernier est bien loin d’épuiser les propriétés de l’objet étudié
4- La méthode expérimentale
n’est pas exportable à toute science (géologie, observation
pure (à définir), médecine clinique)
5 Une remarque sur l’esprit Bachelard et La formation de
l’esprit scientifique
6 la question des rapports entre les sciences de primauté des
unes par rapport aux autres.
Pourquoi et comment.
Une vraie question celle de la science en général. et
scientificité en général. Mais comment dire qu’une science est
apparue à un moment de l’histoire ?
La diversité des acceptions du mot science : science du Droit,
de la Bible, sciences humaines...
Levi-Strauss a qualifié de science des acquis des sociétés de
chasse et de cueillette, ceux de la révolution néolithique
comme l’agriculture et l’élevage. La question de la Pensée
sauvage réaction contre la « mentalité prélogique de LévyBrühl »
On peut pourtant affirmer que notre science s’est élaborée
selon un mode plus abtsrait que les pratiques évoquées des
sociétés anciennes le manifestent.
Dès lors que l’on peut conférer aux nombres des propriétés
proprement arithmétiques (parité, primalité, etc.) la science se
développe sur un registre universel qui ne dépend plus du
contexte géographique dans lequel elles se sont élaborées.
Classifications mises en relation ont valeur universelle
(omnitemporalité, omnisubjectivité etc. ). Je voudrais en
développer certains aspects. Ce qui ne veut pas dire qu’elles
ne dépendent pas dans leur structuration interne et externe de
formulation ou de formes profondément locales et
temporelles.
Quelques positionnements concernant les sciences et leurs
développement
1) Recours à des attitudes caractérisées comme philosophiques
A-Importance de la philosophie de l’empirisme logique (
Carnap, Reichenbach, Hempel) . attitude qui a été comprise
comme a) voyant les sciences comme résultant de décisions
intellectuelles séparées d’autres entreprises intellectuelles, et
indépendantes de toute influence non scientifique. b) Le
jugement sur une théorie ou sur des lois scientifiques est le
résultat de confrontation avec des données. Et une théorie est
acceptée dès lors que nous disposons de témoignages positifs.
c)Dominante est l’idée que nous disposons de témoignages
(expériences ) positifs et la différence entre théorie et
expérience est facile à faire. d)L’idée dominante encore est
que la science est cumulative et donc que les sciences les plus
récentes contiennent les données acquis et conséquences des
sciences qui les ont précédées e) Empirisme de la bienfaisance
du temps, avec le temps le domaine de la science s’etend
constamment rien d’essentiel ne lui échappe. Question cette
conception est en quelque sorte poussée à l’extrême une
idée très élémentaire de la science et de sa domination et
telle que je la rapporte une simplification de l’EL.
B- Cette conception a été objet de critiques qui ont été
développées essentiellement dans les années 50 et 60 du
vingtième siècle.
Les difficultés ont été essentiellement liées à la logique de la
confirmation scientifique, la différenciation de la théorie et de
l’expérience, la difficulté de tester des affirmations isolées, et
les difficultés de constituer une histoire des sciences objective,
cumulative et sans recours aux valeurs.
(Commenter)
On a montré et nous allons en donner des exemples que les
plus grands scientifiques du passé n’ont pas appliqué des
modèles de la recherche scientifique. (Laudan R. Laudan L
Donovan A. Testing Theories of Scientific Change Dordrecht
1988)
Question d’une normativité absolue poussée aussi loin que
possible.
des conceptions influentes du changement scientifiques dont
le point commune a été l’opposition au positivisme : Th S.
Kuhn, I. Lakatos, P. K. Feyerabend, L. Laudan, G. Holton, W.
Stegmüller) Une conception qui a tenté de se positionner
contre la positivisme a insisté contre la conception statique des
sciences sur sa conception dynamique (W. O. Quine, St.
Toulmin, E. Mc Mullin) .Ce changement qui s’est accomplie
sur la base d’une philosophie de la science a été accompagné
d’une réflexion : le passage d’une statique à une dynamique
de la science (commenter cette métaphore) va de pair avec
une réorientation révolutionnaire de son amplitude : Galilée,
Paracelse.
La diificulté de cette conception dynamique malgré son nom,
s’est concentré dans une conception pour qui le renversement
d’une science est devenu coutumier et non plus le résultat de
l’héroïsme d’individus. Le paradigme kuhnien ou même la
méthode Popperienne se sont trouvés aménagés par la
méthodologie d’un PR Lakatos. Développée par Mc Mullin ?
caractère holistique du PR. Mc Mullin Philosophy of Science
and its Rational Reconstruction.Dordrecht 1978
On a affaire à une sorte de corpus de savoir. Hauffe H. Theory
Dynamics and Knowledge Representation from an information
-Theoretical Point of View « Philosophia Naturalis » 21 1984
On s’intéresse à sa croissance et aux point nodaux (Galilée,
Newton Einstein, Bohr).
Le monisme logique ( logicisme ) a laissé place à un
pluralisme méthodologique revendiqué.+ pragmatisme L.
Wittgenstein, J. L. Austin, J Piaget, Y. Bar Hillel
Donc un refus de la réduction (sic) de la philo des sciences à
un e syntaxe et une sémantique. Remise en scène des liens
pragmatiques des travaux de Kuhn, Lakatos, Sneed,
Stegmüller accentue les liens du savoir avec la langue et
l’action. Il insiste sur les aspects du savoir de connaissance
sociale , de son évolution, contextes d’application de la théorie
et de la langue. On revient à la philosophie classique qui
reprend de de l’importance (Commenter). Descartes, Hegel,
Bergson, Piaget. Et intérêt d’une opposition au formalisme
(commenter) Wittgenstein, Austin, Polanyi,) Beaucoup de
noms. Le logicisme et le statisme critiqués par W. Stegmüller
et H Putnam.
1) rôle joué par les convictions des scientifiques
2) la dynamique des référents et de la significations des
termes employés par chaque théorie ( pôle
gravitationnelle dans la théorie de N, atome Dalton gène
Mendel)
délimités précisément par les théories
successives MQ Biologie moléculaire.
3) Intégration du falsificationisme (commenter) et attitude
évolutionniste ( commenter)
4) W. Stegmüller The Structuralist View of Theories. Berlin
1979
Emprunt à la biologie soit conceptuellement, soit
métaphoriquement.
Modèle
d’évolutionisme :
a)
différenciation théorie et ses applications, b) structure
hiérarchique (commenter) se composant de lois essentielles,
générales et très détaillées, filet (liens ) de la théorie, liens
filet des noyaux caractérisé par son appartenance à un niveau
+ élévé : (K. I. Sc. h). I ensemble des applicationq
intentionnelles, Sc société des scientifiques, h intervalle de
temps dans lequel un noyau est appliqué par la société des
scientifiques.
Remarque sur les philosophies de la science qui sont
entièrement structurées sur un modèle biologique d’adaptation
au milieu.
5) pas de théories homogène de la croissance de la science.
6) Pas le le même statut de la physique à l’époque de Kanat
et à l’époque post-einsteinienne. de même pour les
maths.
7) D’où est-ce qu’une réflexion normative sur la science en
dehors de toute psychologie ou sociologie est possible ?
8) Ici nécessité d’une théorie normative (épistémologie) de
la science.
nécessité d’une sortie hors de l’histoire de la science :
dynamique newtonienne, théories classiques des gaz, leurs
genèse, en vue d’une reconstruction des principes de ces
théories, de leurs estimations et évaluations.
En quoi les successeurs sont-ils supérieurs aux prédécesseurs ?
est-ce que la suite des théories scientifiques qui se
développent sont à la base du développement d’une
discipline ?
De quelle manière se justifie l’admission d’un successeur à la
place d’un prédécesseur principiel ?
Weimer The Psychology of Inference and Explanation Some
preliminary Remarks w : Minnesota Studies in Philosophy of
Science Minneapolis 1975 vol. VI
Presque tous ces philosophes ont tenté de construire une
conception anhistorique du développement des sciences (une
autre histoire ?
Radnitsky G. Anderson G. Objective Criteria of Scientific
Progress Inductivism Falsificationism and Relativism in
Progress and Rationaliy in Science Dordrecht 1978
Quand Bohr découvre les plus simples genres de raies
spectrales, l’assimilation du matériau nouveau n’était pas en
désaccord avec les théories contemporaines et néanmoins les
tentatives d’assimilation le conduisirent à esquisser des
théories en désaccord avec les hypothèses de la théorie
admise.Théorie quantique de l’atome d’hydrogène expliquant
le savoir empirique des spectre d’hydrogène. Enn désaccord
avec
la
mécanique
classique,
la
relativité
et
l’électrodynamique classique. Et du coup rapports avec les
révolutions scientifiques.
Remarques : elles peuvent être unification de théories très
différentes ; électricité et magnétisme questions sur ces
unifications.
C_ La science elle-même est caractérisée en des termes
concpts historiques Toulmin S. Relativism ? Schmidt V. The
Historical Approach to the Philosophy of Science Toulmin in
Perspective « Metaphilosophy »19 1988.
Exemple de l’explication géométrique de l’éclipse. Quelle que
soit la signification magico-religieuse attachée au phénomène.
Coexistence remarquable de plusieurs registres par exemple
chez Kepler.
Le zodiaque astrologique.
Mars astre mâle igné et violent en raison de sa couleur
rougeâtre et variations brusques de son parcours, Vénus sexe
féminin en raison de la douce clarté qu’elle répand, Saturne
planète maléfique à cause de sa couleur plombée. Calendrier
cartes du ciel, mais longtemps les sciences se sont nourries de
savoirs empiriques et de pseudo-sciences.
Remarque
La question de la valeur scientifique se pose d’autant plus
pour un philosophe.
10- La rétrospection
On ne peut que partir des sciences telles qu’elles nous sont
livrées aujourd’hui. Elles sont la norme même provisoire de la
scientificité, on ne peut que partir de ce constat.
Astronomie optique les erreurs de la vue la confrontation avec
des calculs faits aujourd’hui la question du degré d’exactitude
des instruments utlisés, Le cas de l’astronomie pré
télescopique est un remarquable exemple : le cas de Tycho
Brahé. Qq exemples.
L’illusion rétrospective.
La science balbutiante. Les raisons de son évolution
ultérieure : corriger ses première erreurs. Or il n’en est rien.
Exemple des sphères solides
Complexité du problème.
L’innovation ne peut se faire sans les connaissance acquises
antérieurement et sans les réponse aux problèmes restés
pendants, il ne s’ensuit pas qu’elle résulte de celles-ci.
Ce n’est pas l’interrogation de Képler sur l’origine de la
chaleur et de la lumière des astres qui a suscité l’étude de la
réaction thermonucléaire, ni son application à la combustion
des étoiles.
11- Remarque sur l’usage de la bonne rétrospection
Barbour. le temps et son histoire.
Topologie algébrique La CT comment en faire l’histoire ?
Depuis les polyèdres de Platon qui sont enseignés dans les
cdours de géométrie, et la différence avec nos polyèdres. Leur
vertu divine Platon Kepler et nous ?
Remarques complexes sur cette question.
Je vais reprendre une classification des sciences reproduite
dans l’Encyclopédie
Bacon Novum organon.
Tripartition de nos facultés Commenter.
mémoire, enseignant l’histoire sacrée et naturelle
raison, initiatrice de la philosophie
imagination inspirant la poésie sacrée et profane, œuvres
littéraires, musique, art etc.
La réflexion sur la philosophie nous concerne d’abord. :
métaphysique générale ou science de l’être, théologie ou
science de Dieu, sciences de l’homme logique et morale, et
sciences de la nature. Celles-ci se divisent en mathématiques
et physique particulières. Dans les mathématiques on trouve
les maths pures, mixtes (mécanique, astronomie géométrique,
optique, acoustique, pneumatique, art des conjectures ou
analyse des hasards) et physico-mathématique
La physique particulière comprenait la zoologie (anatomie
physiologie médecine, médecine vétérinaire, manège chasse,
pêche, fauconnerie) l’astronomie physique (dont l’astrologie)
la météorologie, la cosmologie, la botanique, la minéralogie et
la chimie( la chimie proprement dite, métallurgie, alchimie,
magie naturelle). Physique science de la matière mais aussi du
vivant et références à astrologie et alchimie encore au XVIIIè
siècle.
Physique a désigné une théorie de la nature des choses.
Bacon sépare les mathématiques qui peuvent être pures
(arithmétique, géométrie) ou mixtes étude quantitative des
apparences ou du déroulement des phénomènes). Se sépare de
la recherche des principes ou des causes qui dévoilent la
raison d’être de ces phénomènes. Et qui renvoie à leur nature.
La physique particulière est l’étude des choses visant à révéler
leur vertus d’où on y trouve pêle-mêle des sciences et des
techniques s’occupant des êtres vivants, des astres étudiés un
par un selon leur forme, leurs lieux et leurs effets, les
météores, ou des substances matérielles en fonction de leurs
propriétés physiques
Physique : philosophie de la nature.
Aristote : les êtres existant par nature sont ceux qui ont en
eux-mêmes un principe de mouvement et d’arrêt, les animaux
et leurs parties, les plantes, les corps simples. Sa physique pas
seulement étude de la nature de la matière (cosmologie etc.)
mais aussi l’ensemble des êtres vivants l’homme et son
psychisme
Différences et ressemblances.
Evolution de cette philosophie de la nature.
Critique de la tradition aristotélicienne au XVIè siècle
développement de la médecine apports du monde arabe ;
Préparation chimiques dans la pharmacopée, connaissance des
propriétés curatives des simples, Paracelse magie naturelle
onguents encres sympathiques et aphrodisiaques.
Un siècle plus tard cf. Descartes Discours de la méthode TVI
p.9.
Importance du cadre dans lequel on aborde les questions
dont dépend la compréhension que l’on en a.
Atomisme et théories corpusculaire
précurseurs (critiques traditionnelles de la notion) Démocrite
et Epicure leur idée a eu une fécondité remarquable opposition
du continu et du discontinu a eu une postérité importante mais
la notion de particule élémentaire n’est pas à proprement
parler à l’origine d’une science de l’atome car il faudra la
chimie,
proportions
définies,
combinaison
nombre
d’Avogadro
physique de l’atome pas reviviscence de la pensée
corpusculaire mais énigme de la radioactivité. On peut
toujours aller plus subtilement.
On en découvre pas un domaine scientifique comme s’il
préexistait à son apparition d’ou différence entre histoire des
sciences et histoire des idées (Michel Foucault).
pas même des idées philosophiques
Ne pas se laisser illusionner par l’apparence de modernité.
Remarques sur cette question.
III développement
14- L’innovation
Une façon de poser la question doit-on opposer l’avancée
prévisible de la science normale à l’innovation de la science
en crise.
En science innovation = nouveauté = événement scientifique.
Quelques remarques préalables sur Foucault.
Les travaux de Marx de Freud Saussure Lévi-Strauss etc. ont
remis en cause la permanence des formes des relations que
l’homme entretient à la nature et à lui- même.
Il subit les techniques de sa production, le niveau de son
insertion sociale les normes de son langage la structure de ses
mythes, les règles de son action, les pulsions de son
inconscient les contrainte de sa sexualité.
Foucault avait commencé par une archéologie des sciences
humaines. Le dessaisissement du sujet.
Archéologie
Il convient de distinguer la science déjà faite qui s’enseigne
sans que l’on ait à revenir sur ses acquis et la science se
faisant qui s’enracine dans une conjoncture historique et
culturelle inédite. Le terrain de l’innovation ne dépend pas
seulement du sujet innovant.
D’où les interrogations de Foucault sur ce qu’il appelle des
territoires archéologiques, des savoirs qui fournissent des
terrains balisés aux développements qui conduiront à ces
sciences.
« N’appartiennent à son domaine de scientificité que les
propositions qui obéissent à certaines lois de construction , des
affirmations qui auraient le même sens, qui diraient la même
chose qui seraient aussi vraies qu’elles mais qui ne
relèveraient pas de la même systématicité seraient exclues de
ce domaine.
Espace de dispersion
Exemple les propos tenus sur les espèces dans le Rêve de
d’Alembert n’appartient pas à l’histoire naturelle mais plutôt à
son territoire archéologique. Si on peut découvrir à l’œuvre
chez Diderot les mêmes règles de formation des énoncés que
chez Jussieu, Linné, Daubenton, Buffon. Contre la remontée
de source en source, vers une origine l’archéologie du savoir
met au jour des commencements véritables.
Il n’y avait pas au XVIII è siècle de discipline pouvant tenir
lieu de préhistoire à l’histoire naturelle, ni à l’économie
politique, ni à la psychopathologie, mais on trouve des
problématiques nouvelles dans des textes littéraires des récits
de voyage des œuvres philosophiques des traités scientifiques
Foucault dénomme ces réseaux à la fois solidaires et dispersés
des formations discursives.
Il cherche comment s’organisent et se délimitent les
discussions et les objets référentiels qui confèrent aux discours
qui en traitent à la fois leur unité et leur diversité. Comment de
nouveaux champs intellectuels émergent, avant même de
comprendre s’ils sont non scientifiques il convient de saisir en
quoi ils rompent avec le passé et ce qui rend possible cette
rupture.
Il s’agit de domaine relevant sinon de la pensée savante du
moins d’une pensée instruite. Une formation discursive de ce
type développe des modes spécifiques d’argumentation et
délimite des objets auxquels on se réfère.
C’est une formation culturelle qui respecte des normes
intellectuelles de légitimation.
Quand on y intervient on se trouve devant un donné qui joue
le rôle d’un a priori historique.
COMMENTAIRE
A priori : conditions de possibilité, règles qui conditionnent
sans dépendre de ce conditionnement. Il s’agit d’un acquis
incontournable dont on ne saurait contourner les règles.
Pour expliquer l’apparition d’une telle formation il faut faire
intervenir non seulement l‘étude des changements
intellectuels, mais aussi des éléments techniques administratifs
politiques sociaux.
L a priori historique de Foucault n’est pas lié à la nature de
l’esprit humain mais à la conjoncture historique qu’il
rencontre et dont il ne peut avoir une claire conscience.
Nul ne peut sauter par dessus son temps.
DOUBLE décrochement de Foucault.
a) Il ne traite pas de la cohérence finale des systèmes et des
théories, de leur logique interne ou de leur apport historique
mais des régularités préterminales autorisant la formation
d’énoncés très différents dans un ensemble discursif. Il a pu
assigner à une pensée les conditions de sa formation sans
l’expliquer par elle-même par des causes la déterminant de
l’extérieur ‘ antagonismes sociaux etc.)
Sans réduire ces conditions à un héritage notionnel d’idées et
de théories, il peut y inclure des changements de tous ordres
économiques juridiques, politiques ou administratifs.
Changements intégrés dans la dimension du discours.
b) Second décrochement.
Ces régularités permettent de circonscrire la « positivité d’un
discours comme celui de l’histoire naturelle, ou de la
médecine clinique, mais « pas de dire qui disait vrai qui
raisonnait rigoureusement, Importance de ces discours du pont
de vue de leur insertion dans une histoire. En face de l’a priori
formel il met en forme un a priori historiques.
Les difficultés d ‘une telle position. Les questions possées.
15 La question des novateurs.
Copernic n’était pas copernicien.
Distance entre le système des vérités tenues pour acquises
et l’espace de dispersion du terrain archéologique sur lequel
on en vient à contester les vérités acquises explique pourquoi
une découverte fondamentale est à la fois ponctuelle, rare,
difficile et peut rester longtemps incomprise. Chacun de ces
termes est à reprendre.
Quand tout un système de pensée est remis en question par
une pensée vraiment innovante celle-ci se heurte à nombre
d’arguments souvent fondés , à la méfiance et au doute dus à
son caractère paradoxal et aux intérêts qui veuelent prolonger
une tradition bousculée. Chacun de ces termes est à reprendre
également.
La découverte ne prend pas d’emblée la forme et ne trouve pas
aussitôt le contexte qui la rendront plus tard canonique. Parce
qu’elle doit précisément défaire l’ancien contexte pour en
retrouver un nouveau cette, ce processus pouvant prendre un
temps très long. Ce contexte étant lui-même stratifié, souvent
complexement noué.
La découverte s’oppose à la structure conceptuelle qu’elle
ébranle, objectivement ou si l’on veut dans une certaine
factualité de son contenu, et subjectivement du point de vue
des adhésions qu’elle entraîne ce qui pour elle est plausible
(Simon) n’appartient pas au vraisemblable reçu par les
contemporains, car il ne vaut que dans la discipline dans
laquelle cette découverte a pu se développer.
Quelques problèmes propres à l’héliocentrisme. D’abord
c’était une hypothèse d’astronome interprétation plausible des
apparences du ciel dont les calculs étaient simplifiés : d’un
observatoire terrestre à un observatoire solaire. Un très long
commentaire de ce point est possible.
Mais l’héliocentrisme ruinait la cosmologie et la physique
d’Aristote et en 1543 rien ne pouvait remplacer cette physique
et cette cosmologie : théorie des éléments (exemple), théorie
du mouvement, régularité et répétition des phénomènes
supralunaires opposées à la précarité et à la contingence des
phénomènes sublunaires.
Il faut rappeler la tradition biblique (ce point a été étudié et
mérite un long commentaire), la question de l’évidence
sensible de la stabilité de la terre.
La mise en évidence du parcours de la comète et de nivae met
en question la consistance des orbes célestes adoptées par
Regiomontanus et Peurbach.
Kepler reprend la thèse copernicienne qu’il bouleverse par
ailleurs par sa démonstration de l’ellipticité des orbes, mais il
manque d’une dynamique, celle de Newton dont la
découverte, l’invention passent par des obstacles et des
processus eux-mêmes d’une grande complexité.
Une révolution scientifique met du temps pour porter tous ses
fruits , elle se développe inégalement et l’héliocentrisme n’a
directement bouleversé ni la chimie, ni l’histoire naturelle ni la
médecine.
17- Dans une découverte fondamentale il y a quelque chose
d’aléatoire (commenter) et d’abord dans sa diffusion. Elle peut
être incomprise, même se perdre. Selon Koyré Copernic,
Copernic semble avoir commencé à élaborer son hypothèse
après son second séjour en Italie et son retour définitif en
Pologne 1503. Elle aurait pu rester confinée dans ses papiers
et finir à la poubelle. Elle ne fut divulguée auprès de quelques
doctes ou notables que vers 1512 sous la forme d’un opuscule
découvert en 1854, le Commentariolus. Diffusée au public par
la Narratio Prima de Rhéticus en 1540, l ‘hypothèse
copernicienne fut au bout d’une quarantaine d’années enfin
oubliée sous sa forme définitive dans les De Revolutionibus et
proposée aux contemporains.
Remarques sur la diffusion. Les œuvres d’Aristote n’auraient
été sorties d’une cave et éditées plus de deeux siècles après sa
mort. Les Regulae de Descartes écrites en 1628 n ‘ont été
publiées en flamand qu’en 1684.
Reconnaissances posthumes. (Galois etc.
De même l’Evolution des Espèces telle que la conçoit Darwin
dans ses écrits de 1842 et 1844 ne resta connue que de
quelques amis, hypothèse plus choquante que le
transformisme.Il ne se décida à publier (Darwin) qu’après la
réception d’un mémoire convergent de son cadet A Russell
Wallace qu’il édita en même temps que sa propre origine des
espèces.
Histoire unitaire de la vie elle-même, car elle suppose à la fois
des ancêtres communs aux genres et aux espèces aujourd’hui
existants et elle inclut l’homme dans la lignée des animaux et
plus particulièrement des grands singes. Pas décisif dans la
constitution de la biologie comme science de la vie (déjà
entamée par les progrès de la physiologie).
Les acteurs de cette transformation n’étaient pas des
systématiciens dans la lignée du Museum , Darwil et Wallace
étaient des naturalistes voyageurs.
La découverte du premier homme de Néanderthal ne date que
1856 et elle ne prit tout son sens que dans une théorie de
l’évolution. En dehors de lui on ne connaissait aucune espèce
d’hominien. Seule la théorie de Malthus suggérait la nécessité
à ressources constantes d’une adaptation des populations aux
subsistances.
18- Il faut pourtant souligner l’audace des novateurs.
19- Une telle situation où le rôle personnel des novateurs est
capital au point de finir par bouleverser un contexte
archéologique dont il est parti n’est-elle pas exceptionnelle ?
Peut-être ne s’agit-il là qu’une grille d’interprétation qui ne
conviendrait qu’à des périodes anciennes et reculées. Nous ne
disposons d’analyses qui soulignent les conditions et des
processus préalables à l’apparition des sciences en tant que
disciplines reconnues (authentique révolution scientifique)
mais elle n’auraient aucune pertinence pour comprendre leurs
développements ultérieurs qui seraient principalement
autonomes.
Il est vrai qu’une fois acquise une percée conceptuelle majeure
on entre dans une période développement sans surprise
(Kuhn).
20- Pourtant une histoire plus précise des progrès d’une
science même instituée depuis longtemps montre à quel point
une découverte n’est pas prédéterminée et conceptuellement
boîteuse. cf. B Pourprix La fécondité des erreurs, découverte
du galvanisme et de l’électromagnétisme jusqu‘à la théorie
des quanta et la constitution de la thermodynamique.
Les innovations ne furent pas tirées les unes des autres,
même si les précédentes conditionnaient les suivantes.
21- Science a une histoire à rebondissement . On a là la
confirmation pour une science devenue très consciente de ses
objets de ses méthodes et des ses problématiques d’un certain
nombre de traits que l’on retient dans les sciences naissantes
ou en mutation profonde.
22 Max Planck Initiations à la physique 1941 Flammarion
« En résumé ce qui caractérise l’évolution de la physique,
c’est une tendance vers l’unité et cette unification s’opère
principalement sous le signe d’une certaine libéralisation de la
physique, de ses éléments anthropomorphiques et surtout des
liens qui la rattachaient à ce qu’il y a de spécifique dans les
perceptions des organes des sens.Maintenant si on veut bien
remarquer que les sensations sont indubitablement à la base de
toute recherche, on ne pourra manquer de trouver étonnante et
même paradoxale cette aversion de la physique actuelle pour
ce qui en est somme toute, la condition fondamentale. Et
pourtant aucun fait n’apparaît plus clairement dans l’histoire
de la physique. Pour se résigner à un pareil reniement de ses
origines , ne faut-il pas qu’elle y ait trouvé d’inappréciables
avantages ! »
Cours N°2
De quoi l’histoire
L’abstraction mathématique, les sciences expérimentales
Science du concret
Cl Levi-Strauss La Pensée sauvage
3 Les savoirs des peuples premiers constituent un acquis
scientifique Cela montre à quel point la vérité ou l’efficacité
technique à elles seules ne suffisent pas à caractériser une
science.
Loin d’être comme on l’a souvent prétendu , l’œuvre d’une
« fonction fabulatrice » tournant le dos à la réalité, les mythes
et les rites offrent pour valeur principale de préserver jusqu’à
notre époque, sous une forme résiduelle, des modes
d’observation et de réflexion qui furent (et demeurent sans
doute) exactement adaptés à des découvertes d’un certain
type : celles qu’autorisait la nature, à partir de l’organisation et
de l’exploitation spéculatives du monde sensible en termes de
sensible. Cette science du concret devait être par essence,
limitées à d’autres résultats que ceux promis aux sciences
exactes et naturelles, mais elle ne fut pas moins scientifique, et
ses résultats ne furent pas moins réels. Assurés dix mille ans
avant les autres, ils sont toujours le substrat de notre
civilisation.
La pensée sauvage a eu
ses modes propres d’observation et de réflexion avec de
remarquables résultats : progrès des outillages, arts du feu, ,
chasse au gros gibier, l’élevage, l’agriculture
qui tous précédèrent les sciences d’aujourd’hui
« exploitation spéculative du monde sensible en termes
sensible » ethnologie
caractérisée par la quêtes des similitudes de fprme, d’odeur, de
démarche, d’habitat, ou encore par le repérage d’analogies
dans l’alimentation, les lieux les temps ou les parentés,
tout cela induisant un rapprochement permettant au moins de
se représenter, serait-ce de manière
rituelle ou mythique, le milueu naturel ou les rapports sociaux.
Remarque sur la question de l’intervention des rapports
sociaux.
Cette science du concret n’a pas obtenu les mêmes résultats
que la nôtre. Elle ne s’attaquait pas aux objets à partir des
mêmes constats , elle se situa à un autre niveau d’abstraction.
Mais des résultats irrécusables n’en ont pas moins été obtenus.
Le vrai problème : un des problèmes dee l’histoire des
sciences : comment l’homme est-il parvenu à dépasser ces
limitations diverses du mode de pensée qu’il décrit ?
Comment est-on passé d’une science du concret, spéculant sur
le sensible en tant que sensible (reformuler), à une science de
l’abstrait
dépassant le point de vue ethnique et
environnemental localisé ?
D’où cette question de l’universel, de l’omnisubjectif et de
l’omnitemporel.
Les dérives de Feyerabend (cf against method)
on peut poser ici la question du critère il n ’est pas facile de
trouver un critère unique.
variété, variabilité de la science-, pas de critère unique ?
Aucun ne convient à toutes les sciences et à toutes les époques
b) La question de l’universalité omniculturelle
Le minimum de ce que l’on peut dire, je partirai des
mathématiques. Je parlerai de la connaissance mathématique.
1- une connaissance c’est référence à une relation
sujet/objet. Il n’est nullement évident que nous ayons
affaire à des objets au sens clair . Il y a pourtant une
question de la connaissance mathématique.
2- On pourrait dire qu’il s’agit alors avant tout d’un
apprentissage de règles opératoires, donc d’un savoirfaire, amis on ne peut exclure qu’il s’agit d’un savoir de
propriétés, de propositions théoriques, au nom duquel
une longue tradition a considéré les mathématiques
comme une science. Même si l’on dit que cette
connaissance porte sur des possibilités opératoires reste
la question de son objectvité
3- Ce qui traditionnellement porte à considérer la
connaissance mathématique comme « scientifique » c’est
bien sûr son universalité
4- Trois universalités a) relativement aux cultures des
peuples, b)relativement au temps c) relativement aux
sujets individuels
a) le relativisme culturaliste pour le cas des mathématiques,
est soutenu par certains ethnologues. Un spécialiste des
Iqwaye de Nelle Guinée décrit un système de numération
parlée en même temps que figurée qui est à base 20
utilisant une base auxiliaire 5 , Jadran Mmica Intimations
of Infinity. The Mythopœia of the Iqwaye Counting
System and Number Oxford New-York Hamburg Berg
Publishers 1988. trait qu’elle partage avec la numération
écrite des Mayas. La figuration consiste en une gestuelle
qui met en évidence ceux des doigts et des orteils qui
sont concerné par le nom de nombre donné. Toutefois la
spécificité du système n’est pas dans le recours aux
doigts et aux orteils, mais dans le fait que la base 20est
associée non seulement à leur totalité, ce qui va de soi,
mais à l’être humain lui-même chacun d’entre eux peut
figurer 20 et l’ensemble du corps 400. Cette
identification entre un doigt et un individu peut
évidemment être manifestée si chaque doigt reçoit un
nom d’homme , ou du moins une désignation qui le
réfère au monde humain c’est-à-dire au monde socioculturel.
Dans ce caractère spécifique de la numération figurée
iqwaye se trouvent réunies les co,nditions constitutives du
mythe, en particulier l’ambivalence de l’être qui est à la fois
lui-même et un autre que lui-même (Raimbaud)
Les noms des Iqwayes comportent des suffixes indiquant
leur rang de naissance dans la fratrie, lesquels suffixes sont
aussi les noms ordonnées des doigts.
La relation entre l’ensemble et ses éléments est en réalité
vécue diachroniquement par la réplication du géniteur et de
ses enfants, d’abord identifiés aux doigts du père, qui
permettent de les compter, puis devenu chacun à son tour
un adulte, totalité vivante de vingt unités.
Cette assimilation de de la suite numérique scandée par la
série des pussances de la base à une genèse , à lacroissance
vitale d’une population , elle-même scandée par la
succession des générations a son pendant dans
l’arithmologie des Pythagoriciens. En effet la successivité
des entiers naturels croissance à partir de l’impair (principe
mâle) et du pair (principe femelle) à travers le relais de la
décade (main droite mâle main gauche femelle) croissance
pourvue d’une signification cosmologique (un/multiple).
Cette fonction cosmogonique est remplie chez les Iqwayes
par le mythe de l’être primordial, premier homme qui
s’autogénère et engendre le cosmos à partir de lui-même,
figure de l’unité originaire mais aussi de la totalité du
multiple, en créant cinq hommes correspondant à ses cinq
doigts qui sont à la fois ses fils et d’autres lui-même, il
consacre l’usage des termes de parenté dans la langue
iqwaye et fonde les significations particulières de leur
système de parenté
mais il justifie l’ambivalence du comput digital et sa
capacité d’extension au-delà de 20 et par la bisexualité qui
est en lui il rend possible l’apparition de la première femme
(qui n’est qu’un avatar du cinquième doigt) et donc la
genèse du multiple à partir de la dualité.
a) 1- cette analyse se développe ensuite dans une direction
problématique qui nous intéresse.. Le mythe iqwaye où le
microcosme (l’homme) et le macrocosme (l’homme
primordial coextensif à l’univers) enveloppe l’infini.
toutr ce qu’enveloppent le ciel et la terre est contenu dans la
corporéité close de l’être primordial, mais celui-ci est
absolu c’est-à-dire créateur de soi-même et de tout ce qui
existe dans la suite illimitée des générations.
2_ Mimica se livre alors à un parallèle surprenant :de même
que pour Cantor il existe des ensembles que l’on peut
mettre en correspondance avec l’une de leurs parties
propres et qu’alors ils sont dits infinis de même pour les
iqwayes, l’élément (le doigt) peut s’égaler au tout (20
unités ou le corps entier), puisqu’on asiste à une application
de l’ensemble des doigts sur chacun d’eux , c’est-à-dire une
application multiform non uniforme de l’ensemble dans luimême,
chacun des éléments de l’ensemble le représente tout entier
Où est la confusion conceptuelle ?
dans le cas du concept d’ensemble on explicite une
propriété d’essence, caractéristique de ces ensembles , dans
le cas du concept iqwaye on a affaire à un procédé de
numération figurée tel que l’objet représentant 1 le doigt
prend ensuite en charge la représentation de la base, 20,
provenant de l’identification mythique du doigt à l’individu
humain, qui aide au dénombrement dans un contexte de
collections d’objets physioques qui ne sont ces objets
physiques des ensembles finis que par abus de langage.
Relativisme culturaliste.Le sentimant métaphysique de
l’infini propre à la culture Iqwaye est inséparable de ce qu’il
considère comme sa conception du nombre de la suite
naturelle des nombres entiers identifiée à sa figuration à
base 20.De même chez Cantor il est inséparable de sa
conception du nombre à partir de la théorie des
ensembles.Nos mathématiques, produit « ethnographique »
ee la culture occidentale ne sont en rien supérieures à celles
que pourrait développer la culture iqwaye. Un des véhicules
d’une rationalité surimposée et artificielle
Il faut faire une différence entre idéalités mathématiques et
leur représentation. Il est de l’essence des idéalités
mathématiques d’être associées à dex représentations.
graphismes, ou représentations impropres en langue
vernaculaire.désignations verbales dont le definiens est
constitué de déterminations essentielles prélevées sur le
spectre de l’idéalité et formant son concept.
Les représentations propres sont les éléments de la langue
mathématique spéciale normalisée répondant à des exigences
explicites et définies, ce qu’on peut appeler des symboles
mathématiques.
Les entiers à cause de leur investissement dans la vie courante
doivent pouvoir être manipulés usuellement au niveau de leur
individualité concrète au niveau des opérations du calcul
élémentaire
représentation au niveau de la langue parlée, écrite ou non,
noms de nombres gestuelle comput digital, figurations
matérielles. Systèmes de signes idéographiques.
Ces systèmes diffèrent : pazr le choix de la base, par la
manière de représenter les puissances de la base.
Tous les systèmes historiquement possibles ont été
expérimentés par l’humanité historiquement réalisée.
Les différences entre les systèmes de numération sont rendues
possibles par les degrés de liberté que comportent les
contraintes proprement mathématiques que les entiers
imposent à leur représentation.
Ni relativisme ; tout se vaut
ni l’hétérogénéité radicaldes cultures
Il est certain qu’il ne va pas de soi qu’une culture soit
immédiatement perméable et intelligible à une autre , la bonne
règle invite à maintenir fermement les différences, douter des
transferts et des influences induits de la seule vraisemblance et
de l’analogie , le droit dee parler pour des lieux et des cultures
différentes de mathématiques suppose que soient pensées
ensemble les différences et l’universalité.
Le temps omnitemporalité .
Exemple du traité d’Euclide.
Pérénnité des règles ( immunité des régles opératoires à
l’égard de la corrosion historique) assure la persistance de la
validité, sans cesse vérifiables grâce à la possibilité de
réeffectuation.
Empire des règles exige un certain mode du domaien de
communication intersubjective
A- transmission de régles dogmatique unidirectionnelle
orienté maître-apprenti Règle sans démonstration :
Babylone
B- univers de l’argumentation quiconque prétend
enseigner des règles du vrai est tenu de justifier ses
assertions devant un interlocuteur disposant d’un
droit égal au jugement autonome
Dialectique comme art d’éliminer les contradictions
L’étude des particularités contingentes que peuvent présenter
ces relations d’aucun secours pour l’analyse de la constitution
des savoirs. (empirisme sociologique)
Le sujet mathématicien se définit comme un sujet normé qui
opère selon des régles qui communique averc tout autre par la
médiation des régles
L’omnisubjectivité , chaque conscience est posée comme
substituable à tout autre, chaune devenat à chaque moment
et pour soi-même le substitut universle des autres.
Domaine d’intersubjectivité logique par la force de la règle.
Il porte en lui, dès l’instant qu’il opère l’inscription de la loi
toujours itérable de l’opération et accède à sa propre
singularité subjective dans le champ intersubjectif normé.
N’exclut nullement l’effectivité des ssubjectivités singulières,
génie inventivité etc>.
L’omnisubjectivité
Cours N°3
1- retour à et précisions sur Foucault
Kepler et l’astrologie
L’histoire des sciences ne nous livre que ce que nous avons
bien voulu a priori y mettre, tout ce que nous tenons pour vrai
ou moyen d’accès au vrai, à partir de notre grille propre.
KEPLER a été étudié par A. Koyré. Celui-ci s’est attaché à
reconstituer à réinsérer les découvertes du passé dans leur
contexte culturel spécifique. Il s’agissait de reconstituer la
problématique des auteurs du passé, à comprendre à quelles
interrogations ils tentaient de répondre. Koyré a toujours
estimé qu’un échec scientifique pouvait être aussi utile à la
réflexion épistémologique que la reconstitution d’une réussite.
Ce que Simon a tenté : dégager les caractéristiques
structurales de la pensée de Kepler avant de passer à la genèse
de ses découvertes.
Il a tenté de mettre au jour les virtualités opératoires d’un
contexte qui doivent précéder la reconstitution des conditions
particulières qui ont permis les travaux reconnus par la
postérité.
Remarque sur les virtualités opératoires
Il y a donc du pensable qui précède ce qui est effectivement
pensé par un auteur scientifique.
cf. L’a priori.
Kepler a pu croire que la Terre a une âme, les positions des
astres expliquent la météorologie et influent sur la vie des
hommes il a pu entendre dans les proportions mathématiques
qu’il découvre entre les mouvements planétaires un hymne à
la gloire de Dieu.
D’où l’idée de chercher ce qu’il entendait par plausible.
2- le plausible : il est guidé négativement par ce qu’il tient
pour impossible,
les hypothèses positives elles, se conforment aux normes du
possible d’une époque. Il existe (Simon) devant toute
recherche un champ de ce qui peut avoir valeur de vérité ou du
moins de vraisemblance qui est a priori déterminé. (A priori
historique).
Exemple
Quand Kepler écrit expressément qu’il lui paraît plausible que
le cube symbolise l’élément terrestre, l’octaèdre l’air, le
tétraèdre le feu, l’icosaèdre l’eau, et le dodécaèdre la
quintessence, (HM, II) , c’est le fonctionnement de sa pensée
qui en cause , puisque par la suite toute spéculation sur le
classement par éléments de figures géométriques
3a question des âmes qui guident les planètes. Le refus n’est
pas motivé par les mêmes raisons pour nous et pour Kepler.
Nous concevons ce qu’est un astre différemment de la manière
dont Kepler le concevait. Une planète est un satellite du Soleil,
parcourant une orbite à peu près constante selon une période
bien déterminée. Ce qui diffère c’est la manière de classer
là où nous voyons une masse matérielle justiciable d’une
analyse mécanique , chimique et physique, il perçoit un être
qui parce qu’il est doué d’un mouvement spontané pourrait se
ranger parmi les êtres qui sont pourvus de vie ou qui
possèdent des propriétés analogues à celles que possède un
être vivant.
3es objets du savoir de Képler ne se superposent plus aux
nôtre.
Une chose pour lui n’est pas la même pour nous et pour lui.
Une planète, la lumière, un triangle, du plomb, le froid, la
pluie. Le plomb n’est plus un métal saturnien, la pluie une
humeur exsudée par la Terre, le froid une des quatre qualmités
fondamentales.
Ce qui est absurde pour lui ne l’est pas pour nous de la même
manière et réciproquement.
3- Epistémologie et Histoire des sciences.
a) dès lors que nous étudions les normes de fonctionnement de
la pensée d’un auteur en refusant d’y projeter les nôtres, le
partgae science non science n’est pas le même pour nous et
pour lui. L’alchimie pour Tycho et l’astrologie pour Kepler
relèvent de la science à leurs yeux.
D’où comme pour Foiucault l’idée de désigner par savoir tout
complexe technico - théorique qui se transmet à l’intérieur
d’une culture. : un savoir-faire, (règles pour dresser un
horoscope sont strictes, tout comme celle qui permettent de
dresser les tables des mouvements planétaires), ce n’est pas
nécessairement une science, car ce peut être une discipline ne
supposant aucune valeur objective, , médecine des humeurs.
4-Il est donc question d’une intrication de savoirs de statut de
vérité postérieurement différent. Et inégalement développés.
5-Exemples
II-L’histoire des sciences et cette épistémologie.
a) FES Bachelard.
La question de l’obstacle épistémologique, du préscientifique.
Ils ne sont pas seulement des obstacles mais ils ont également
servi concurremment avec l’ensemble des autres techniques
qu’utilise une époque à organiser les conceptions qui qui
servent de point de départ et de lieu d’attaque(Simon) à la
restructuration qui les fait tomber en désuétude.
D’où le fait qu’ils offrent une résistance à la novation
beaucoup plus forte qu’une simple image ou ou une didée
générale.
Commenter plus précisément.
b) A Comte et l’ordre de succession. La science procède par
complexité croissante et généralité décroissante de son
objet, mais restent les questions propres ; exemple le
passage du cercle à l’ellipse.
c) Mais il est aussi nécessaire de poser la question physique
de l’émergence du concept ou d’une objectivité
dynamique. Il est donc question des normes qui
définissent à une époque donnée l’objectivité et
l’objectivation , et c’est pourquoi à une époque certains
domaines sont soumis à une étude scientifique à
l’exclusion d’autres. De l) la question de découvertes
simultanées et indépendantes, la floraison brutale d’une
discipline jusqu’alors ignorée.
d) La pensabilité de l’objet.
III- Précisions de l’articulation entre les a priori qui président
à l’objectivation et l’a posteriori qui réagit sur les présupposés
initiaux pour aboutir à l’hypothèse( Simon). Souvent le
remaniement est d’ordre interne un objet est conçu à
l’intérieur d’un système donné de catégories zt les questions
nouvelles soulevées s’y formulent en des termes qui les
rendent insolubles. Et alors se produit une crise du système
(Kuhn).
Un exemple l’harmonie.
Kepler met en œuvre des « archétypes » mais historiques
un opérateur que l’on a déterminé comme tel.
Kepler est parti de la vieille théorie de la musique es sphère s
dans le cadre de laquelle il a réussi à instaurer au livre V de
l’Harmonie du monde un contexte astronomique sa troisième
2
3
loi T /R = cte
Dès le MC c’est une même conception qui s’est approfondie
20 ans durant.
Mathématique, métaphysique, psychologie, astrologie,
astronomie.
Les cinq livres de l’Harmonie du Monde.
Sans le livre 5, il commence par s’opposer à son attitude en
optique ce sont les considérations métaphysiques qui vont
sous-tendre ses conceptions mathématiques.
Il s’agit des démonstrations géométriques qui attribuent aux
différents êtres mathématiques, figures ou rapports une plus
ou moins grande dignité ontologique.
Livre X d’Euclide. Grandeurs irrationnelles.Classe les à partir
d’une grandeur quelconque prise comme unité les premières
grandeurs irrationneles nées d’une technique d’application des
aires.Leur mesure serait pour nous de type racine de racine de
a fois racine de b etc. Il doit rattacher chacun des membres de
l’expression à sa signification géométrique.. Il s’agit pour
Euclide de pouvoir représenter et classer les grandeurs
irrationnelles, le classement que prennent les expressions des
différentes formes permet de sérier les différentes propriétés
de les faire entrer dans des raisonnements.
Kepler attribue à la spéculation euclidienne d’autres valeurs. .
Il étudie les côtés les périmètre surface, angles etc. en les
rapportant au diamètre du cercle circonscrit aux polygones
ainsi étudiés. Et de la sorte cette étude (arcs que leurs côtés
découpent sur le cercle, angles au centre) se trouve rattachée
à la spéculation symbolique sur le cercle et à la valeur
ontologique primordiale attachée à la sphère.
Kepler lit en « philosophe le livre X d’Euclide. Il dit qu’on n’a
pas saisi la portée de leur classement selon que les grandeurs
qui les caractérisent sont directement ou indirectement
commensurables avec le diamètre du cercle. et donc
peuent être géométriquement représentées.
« Les quantités ont en propre la figuration et la proportion...
La figuration se réalise grâce à ses limites... C’est pourquoi ce
qui est limité circonscrit et figuré peut aussi être compris par
l’esprit... »
D’où aussi son rejet de l’infini.
Privilège accordé à l’intelligible géométrique. Fournir la
première forme de saisie démonstrative d’un polygone le
tracer à l’aide de la règle et du compas, puis de l’inscrire dans
un cercle.
Définition IX p.e. La démonstration est la déduction à partir
du diamètre de la quantité à décrire ou à connaître. Il y a une
science des figures
On appelle connaissable ce qui est par soi immédiatement
mesurable par le diamètre , s’il s’agit d’une ligne, ou par son
carré s’il s’agit d’une surface.
Lien ultime entre l’essence de Dieu, la sphère qui en est la
symbole, et la rationalité des êtres géométriques, dont la
science atteint ce qu’ils sont.
Partie de la géométrie en Philosophe. Et pour lui connaissable
ce qui par nature a une commune mesure avec le cercle. Donc
il s’agit d’une valorisation képlérienne du cercle. Très
différente est cette conception de celle de Galilée.
Classement des polygones. En fonction donc de leur
connaissabilité.
« Les bornes de la Conception, de la Science, de la
Détermination, de la description, et de la démonstration
résident dans les premiers ordres des figures...
Une autre classification repose sur les congruences cf. Francis
Warrain Essais sur les Harmonices Mundi de Kepler. 1942
Congruence des figures est source des apports harmoniques.
« Congruences ou Insociablité... »
Puis les harmonies musicales.
Il croit à la possibilité de justifier a priori les realtions
quantitatives de tout ce qui pouvait être peu ou prou interprété
mathématiquement.
Là encore il raisonne en tenant compte seulement de la
correspondance analogique qu’il connaît entre le consonant et
le constructible
Kepler a cherché à fonder les harmonies musicales comme
l’ensemble des grandes lois e la nature sur la signification
symbolique de certains êtres mathématiques.
Exemple un sens particulier s’attache au rapport ½, de même
la continuelle duplication du nombre de côtés d’un polygone
aboutit toujours à des polygones qui sont toujours
constructibles,.., de même 1/2n fonde des accords d’un genre
spécial, les octaves que Kepler nomme accords identiques...
Son intuition que ce qu’on appelle constructible en géométrie
s’appelle consonant en musique.
De là les aspects en astrologie. Il les justifie sur la base de
l’analogie. C’est une classification reposant sur des
hiérarchies sociales ...
Kepler entend retrouver dans les relations quantitatives et
uniquement en elles la raison d’être des choses. De la
simultanément sa fécondité et une « monstruosité » Les vieux
savoirs quantitatifs s’intégrent à la Grande Métaphysique de
la Création. Les grands partages de l’age classique sont absent
de cet univers.
Le panpsychisme.
III L’existence de l’âme de la Terre.
IV
Pluralité des sciences historiques.
physico-mathématique et scince de l Vieet de lq Terre
Sur lq genèse de l’Univers : sciences physico-math, sur
l’évolution de la Terre la deuxième catégorie.
Ce n’est pas encore de l’histoire ; que ce qui date des débuts
de l’écriture et de l’archtecture avec naissabce des états.
Histoire reste une science de l’homme et des sociétés. Ce n’est
pas vraiment d’histoire de l’univers qu’il s’agit.
Apports de la linguistique, de l’archéologie, ethnologie,
sociologie, géographie, économie.
Rôle de la linguistique, de l’économie.
Hipparque, nova de Tycho, Kepler.
Ethobotanique. Physque carbone 14. Fluctuations du
paléomagnétisme, vriations du climat du quaternaire,
carootage profonds de sédiments marins, ou des calottes
glaciaires, qui emprunte ses techniques à la recherche
pétrolière la plus récente.
Nouvelle technique: comparaison des génomes entre espèces
ou sous-espèces voisine, et le temps qu’implique leur
différenciation.
Intrication entre sciences de l’homme et sciences de la nature
conduit à conférer au passé une vision qui leur est commune.
On peut situer dans ce passé des événements célestes majeurs ,
des cataclysmes provoquant des extinctions massives
d’espèces, ou y distinguer des périodes géologiques
différenciées.
Emergence de la vie et de l’homme, qui est l’enfant des
extinctions, qui a fourniu un créneau à l’expansion des
mammifères et des primates, mais il reste le descendant
lontain des certains être vivants qui leur ont échappé.
Pluralité des origines?
Les sciences de la nature sont devenues profondément
historiques. assoiffées de documents: chute d’énormes
météoritesmassives extinctions des espèces, dérive des
continents, paroxysmes volcaniques et transformations des
climats, modifications des mieliux et transformations de la
faune et flore. Mince couche d’irridium réparties entre les
trates d’une même période géoélogique, épaisseur et formation
de couches volcanique du Dekkan, similitude ds fossiles de
l’ére secondaire constatée zntre des continents séparés par un
Océan
Remarque sur la paléontologie.
Relativisme et relativisme.
Téléchargement