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élaborée à partir d’un référentiel nouveau et couronnée par
la constitution d’une nouvelle science : la psychologie
tridimensionnelle qui inclut à la fois la phénoménologie et la
psychologie.
Pour parvenir à l’élaboration de cette nouvelle théorie,
il aura fallu vingt-cinq années. Vingt-cinq années à
interroger l’être humain, du plus petit enfant qui vient de
naître au vieillard à l’article de la mort, et à décrire les
phénomènes de l’espace et du temps tridimensionnels pour
en décoder le sens. Il aura fallu faire un travail de sondage,
de collecte, d’analyse et d’expérimentation sur trois
continents : l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.
C’est au cours de ces années que j’ai rencontré Nguepé, à
Montréal (Canada), plus précisément en 2006. Je venais de
soutenir un DEA en psychologie à l’université de Cocody en
Côte d’Ivoire, et lui, un doctorat en anthropologie à
l’université de Francfort en Allemagne. Il m’expliqua qu’il
était à la recherche de la plus grande clé de compréhension
des rêves prémonitoires. Il avait publié, trois ans plus tôt,
L’essence des cultures, un livre dans lequel qu’il avait élaboré
les premières catégories d’analyse des phénomènes
symboliques. C’est alors qu’il me raconta le rêve prémonitoire
de juillet 1991 (voir introduction) qui avait changé sa vision
des sciences humaines. À la question de savoir si j’étais en
mesure de lui fournir une explication de la raison d’être des
rêves prémonitoires, je lui répondis par la négative, ajoutant
que j’étais, moi aussi, à la recherche de la clé de
compréhension d’un rêve sur l’incendie, rêve dont la
définition freudienne comme manifestation des désirs
refoulés ne permettait pas de résoudre l’énigme. Ce rêve est le
suivant :
« Vous êtes couchés sur votre canapé. Soudain, il y a