Lettre N° 74

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J’ai fait un rêve …
Prise de contact 74
Août 2008
… Et voici que, tout à coup, je me suis écrié : C’est drôle, j’ai l’impression que mon bras se met à
bouger, et que je peux faire mes mouvements comme avant ! … Et, par-dessus le marché, mon pied
droit devient mobile : formidable ! Effectivement, tout va bien, je peux revenir dans le monde dit
« normal » ! Et maintenant, puisque tout est rentré dans l’ordre, il serait bon que je me mette en
quête d’une voiture, ce qui nous permettra de recommencer à faire nos visites, à ces amis que nous
n’avons pas vu depuis trop longtemps !
… Et je me suis réveillé, pour me dire, tout en le racontant à Simonne : hélas, ce n’était
qu’un rêve !
Quelques jours plus tard, j’entends ma nièce, qui vient de changer de voiture, me dire : on vient de
me la rayer : « tu te rends compte, elle qui était si belle, et toute neuve ! Je ne comprends pas que
des gens soient aussi méchants ! »
… Et je me suis réveillé, et me suis dit : heureusement, ce n’était qu’un rêve !
Ah, les rêves, parfois si formidables, et d’autres fois si catastrophiques ! Et nous les « vivons », comme
s’ils étaient réels … Et nous nous disons parfois: « Est-ce que je l’ai rêvé, ou est-ce que c’était vrai ? »
Ne vous est-il jamais arrivé, lorsque certaines personnes doutent de telle situation que vous avez
vécue, de vous écrier : « Pourtant, je ne l’ai pas rêvé ! »
Personnellement, je rêve pratiquement toutes les nuits, mais il est rare que je m’en rappelle à mon
réveil. Cela me fait penser à cette petite histoire, que j’ai peut être déjà racontée, mais qui est si
amusante : Un gamin interpella un matin sa maman, en lui disant : « tu sais, maman, cette nuit, j’ai
fait un rêve formidable, et tu étais justement dedans : est-ce que tu peux me le rappeler ? » « mais
comment veux-tu que je te le rappelle, puisque c’était ton rêve ? » « mais maman, puisque tu étais
dedans ! ….
J’ai lu, ces derniers jours, un commentaire que je veux partager avec vous :
Nous avons tous fait de mauvais rêves, dans lesquels nous tombons du haut d’un grand édifice, nous
fuyons une créature hideuse, ou nous sommes devant un public et nous avons oublié notre discours.
Ma femme a fait un cauchemar récemment. Elle a rêvé qu’elle était dans une petite pièce lorsque deux
hommes sont apparus dans une nuée. La crainte l’a envahie. Au moment où les hommes allaient la
saisir, elle a dit : « Laissez-moi vous parler de Jésus. » Aussitôt, elle a été réveillée par le son de sa
propre voix. Le nom de Jésus l’avait affranchie de la peur. …
Ne disons-nous pas souvent qu’ « il y a loin du rêve à la réalité » ou, d’autres fois : « ce n’est pas
vrai, je fais un mauvais rêve, je vais bientôt me réveiller ! » ?
Oui, les rêves … Mais nous n’en faisons pas seulement dans nos sommeils : on peut rêver d’un monde
plus juste, d’un meilleur pouvoir d’achat, d’une meilleure santé, d’un amour retrouvé, d’un pardon
accordé, d’un examen réussi, d’une promotion reçue, d’une couche d’ozone recomposée, d’une
année sans grève, d’émissions de télé’ plus propres, d’une Assemblée Nationale où nos élus arrêtent
de s’invectiver … Les sportifs qui sont actuellement à Pékin rêvent peut-être d’une médaille d’or …
pour pleurer, comme Laure Manaudou, ou vivre un moment de pleine euphorie, comme Alain
Bernard … Que sais-je, encore ? : la liste est si longue, et différente, en fonction de ce que nous
sommes, de ce que nous vivons, de notre caractère !
Que faut-il penser, par exemple, d’un Georges Bush qui « rêvait » d’un Irak démocratique, alors
qu’il ne se passe pas une journée sans que l’on apprenne qu’il y a eu un nombre plus ou moins
important de nouveaux morts ? Fallait-il, ou ne fallait-il pas, qu’il agisse conformément à son rêve ?
Comme il est difficile de se prononcer, nous qui sommes si loin de connaître les dessous de l’arcane
politique ! A ce sujet, j’ai lu un petit entrefilet, qui me rend encore plus prudent, et me rappelle qu’
il est si facile de critiquer, sans se « mouiller » ! :
Quand ils sont venus chercher les communistes
Je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes
Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs
Je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques
Je n’ai rien dit, je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait plus personne pour protester.
Martin Niemöller, pasteur
Dans la Bible, nous avons aussi affaire à une autre « facette » du rêve, qui veut nous préparer à
faire face, ou accepter, une situation particulière.
Je pense, notamment, à celui que fît le Pharaon, au temps de Joseph, et que celui-ci lui expliqua, en
lui disant que Dieu voulait le prévenir qu’il y aurait 7 années d’abondance, puis 7 années de disette
et que, pour faire face, il fallait mettre en réserve le « trop » des 7 premières années, pour avoir
suffisamment durant les 7 années de « moins » …
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