LA COMPAGNIE KARYATIDES PRÉSENTE
D’APRÈS LE ROMAN
DE VICTOR HUGO
UNE ADAPTATION EN
THÉÂTRE D’OBJET
Une production de la Compagnie Karyatides. En coproduction avec le Théâtre de Liège (Liège-BE), le Théâtre Jean Arp - Scène
conventionnée pour les Arts de la marionnette (Clamart-FR), et le Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes (Charleville-Mézières-FR).
Réalisé avec l’aide du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service du Théâtre
Proposer des mythes de la littérature sur un petit plateau de théâtre, telle
est notre démarche. Nous passons à la centrifugeuse les grandes œuvres pour
en extraire des «digests» par une opération de stylisation vivifiante et novatrice.
Avec nos objets, nous voulons laisser la place à l’imaginaire, à l’évocation, à
la métaphore, à ce qui reste d’âmes d’enfants en chaque spectateur. Jouant
de références connues de tous, nous défendons un théâtre populaire, visuel et
poétique, fait de bouts de ficelles, artisanal, brut, dépouillé.
Après Madame Bovary et Carmen, figures féminines qui posent la question
de la liberté sous un angle immoral pour la première, amoral pour la seconde, voici
Jean Valjean, figure morale par excellence.
Les grandes histoires sont celles qu’on a déjà
entendues et qu’on n’aspire qu’à réentendre.
Arundhati Roy
C’est l’histoire d’un homme qui a tout perdu, paria de la société,
poursuivi par son passé de bagnard et qui se sacrifie pour le bonheur
d’une enfant que le sort lui a confiée.
C’est l’histoire d’une femme victime, réduite à vendre son corps et
à abandonner son enfant ; d’un flic fanatique et infatigable ; d’un gamin
des rues impertinent et libre ; d’une justice inique ; du combat en l’homme
entre le bien et le mal ; d’une course poursuite qui dure des années et
d’un homme dont la conscience est sans cesse mise à l’épreuve.
C’est l’histoire d’un peuple aux abois qui se soulève et défend son
idéal jusqu’à la mort.
Pour adapter Les Misérables en un spectacle d’une heure, il nous faut faire
nécessairement un choix dans le roman.
Nous nous concentrons ainsi sur les figures les plus marquantes : deux
hommes que tout oppose (Jean Valjean, Javert), deux femmes mère et fille (Fantine,
Cosette), un éternel enfant (Gavroche). Si le roman fourmille de liens et de
rencontres inattendues entre tous les personnages, la trajectoire de Jean Valjean
est centrale, c’est elle qui irrigue tout le roman. Et s’il est le protagoniste par
excellence, il ne va pas sans Javert et Cosette, l’un opposant, l’autre adjuvant.
En parallèle du parcours de Jean Valjean, nous avons volontairement gardé
l’histoire de Fantine, la mère de Cosette. Nous traitons le destin de Fantine parce
qu’elle est une figure du peuple. Comme homme et comme femme, Jean Valjean
et Fantine sont tous deux et de manière différentes marqués par le déshonneur (le
forçat, la fille mère) et broyés par l’injustice sociale. Leur rencontre sera consacrée
dans une forme de rachat et une promesse : celle contractée par Valjean de
s’occuper de Cosette.
Dans le peuple, voici l’homme, la femme, et également l’enfant. Parmi les
très belles figures enfantines, on a choisi Gavroche, solaire gamin des villes dont le
destin n’est pas moins tragique que celui de Fantine. De la courte vie de Gavroche
nous ne gardons que les barricades, pour faire de lui, l’emblème même de la
Révolution : soulèvement magnifique du peuple mais hélas trop vite confisqué.
Si le récit des Misérables est une intrigue policière (avec son sens aigu
du rebondissement et du suspense), il est aussi un grand mélodrame, au sens
ses rebondissements nous font basculer de moments heureux à malheureux. Nous
assumons totalement la ligne mélodramatique du roman, celle qui doit faire vibrer
le cœur des spectateurs : la déchéance de Fantine, la mort de Gavroche et la
misérable condition de la petite Cosette. Nous assumons tout et d’autant plus pour
un public d’enfants : les déchirements, les morts, les passions...
Enfin et troisième ingrédient, nous tenons à faire exister la portée politique,
sociale et philosophique de ce roman fleuve. Tout au long de son livre, Hugo
discourt sur la justice, l’équité, la conscience morale, l’aspiration à la révolution.
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