Les personnages
Jean Valjean a été condamné au bagne en 1795. Il avait volé un pain. Il apparaît au livre
2, à sa sortie du bagne, lorsqu'il n'a plus aucun espoir en l'humanité. Petit à petit, il
reprendra confiance en certains être humains, au point de reprendre une place dans la
société sous le nom de Madeleine, d'abord comme manufacturier (directeur d'usine) puis
comme maire de Montreuil-sur-mer. Le policier Javert le démasquera et s'acharnera
ensuite à le poursuivre.
Fantine est une ouvrière qui a été séduite par un étudiant, Tholomyés. Elle en attend un
enfant, qu'il n'assumera évidemment pas très longtemps et qu'il ne reconnaîtra pas.
Fantine se retrouvera seule avec leur fille, Euphrasie. Pour pouvoir travailler, elle sera
obligée de confier sa petite Euphrasie, surnommée Cosette, aux Thénardier. En effet, il
n'était pas possible à l'époque pour une femme d'être une « fille-mère » : elle aurait été
considérée comme une prostituée. Avant de mourir, toute jeune, elle fera promettre à
Jean Valjean de prendre soin de sa petite fille.
Cosette, la fille de Fantine, sera laissée en nourrice chez les Thénardier qui la
maltraiteront au plus haut point et la feront travailler comme une esclave. Elle sera
rachetée par Jean Valjean et pourra alors vivre une existence presque heureuse.
Les Thénardier sont des aubergistes ignobles qui exploitent tant et plus la petite
Cosette.
Gavroche est le dernier enfant des Thénardier. Il vit essentiellement dans la rue, seul,
sans amour et sans trop pain, mais joyeux et charismatique car il est profondément
libre. C'est lui qui mourra sur les barricades.
Marius est un étudiant, petit-fils d'un grand bourgeois, Monsieur Gillenormand, et fils
d'un colonel disparu à Waterloo. Il découvre la misère du peuple et se rallie au
socialisme. Il tombera amoureux de Cosette.
Le policier Javert incarne l'intransigeance de la loi. Jean Valjean est un ancien forçat
qui a changé de nom pour ne pas être inquiété : il se présente comme Monsieur
Madeleine. Lorsque Javert s'en rend compte, il se met à poursuivre inlassablement Jean
Valjean.
Le roman, suivant en cela les théories de Hugo, relève de plusieurs registres, qui seront
exploités dans l'adaptation : le registre policier avec les enquêtes de Javert, le registre
dramatique, et le registre argumentatif
« Si le récit des Misérables est une intrigue policière (avec son sens aigu
du rebondissement et du suspense), il est aussi un grand mélodrame, au sens où
ses rebondissements nous font basculer de moments heureux à malheureux. Nous
assumons totalement la ligne mélodramatique du roman, celle qui doit faire vibrer
le cœur des spectateurs : la déchéance de Fantine, la mort de Gavroche et la
misérable condition de la petite Cosette. Nous assumons tout et d’autant plus pour
un public d’enfants : les déchirements, les morts, les passions...
Enfin et troisième ingrédient, nous tenons à faire exister la portée politique,
sociale et philosophique de ce roman fleuve. Tout au long de son livre, Hugo
discourt sur la justice, l’équité, la conscience morale, l’aspiration à la révolution. »
dossier de la compagnie.