La biographie est un élément fondamental de l’organisation sociale du sujet et ne répond pas tant
aux lois sociales qu’aux lois physiques. Elle n’est normalement pas changeable comme l’est le rôle
social joué par l’individu.
L’individu possède une identité personnelle et une identité sociale. Le monde des autres autour de
lui se partage entre ceux qui le connaissent et ceux qui ne le connaissent pas.
La connaissance cognitive consiste en l’acte de situer un individu comme ayant une identité sociale
ou personnelle. Bien qu’une personne rencontre dans une même journée des gens qui le connaissent
de façon différente, sa structure biographique unique se maintient toujours.
La personne qui veut cacher son stigmate doit adapter une attitude de « faux-semblant ».La
précarité de sa position varie en fonction directe du nombre de personne dans le secret .Les
personnes menant ou ayant menées une double vie vivent dans une existence menacée, incertaine.
D’autre part il semble exister un cycle naturel de faux semblant chez certains individus qui pour
cela auront toujours à bouger pour se refaire « peau neuve ».
L’individu stigmatisé peut être amené à l’apprentissage de faux semblant avec le risque de se faire
piéger par une situation inattendue .Le prix psychologique à payer (angoisse) peut être très lourd
mais c’est oublier que ce n’est pas toujours le cas. Une personne peut ne pas se trouver déchirer par
deux attachements.
Celui qui fait semblant développe des capacités d’attention aux situations sociales plus importantes
que les autres .Il a une capacité à prendre du recul avec ce qu’il est et avec les situations sociales .Il
peut développer des techniques de contrôle de l’information.
Ces techniques permettent à l’individu stigmatisé une adaptation au monde normal mais il se peut
aussi qu’après cet apprentissage de faux semblant qui constitue l’une des phases de sa socialisation,
il puisse être au dessus de cela et parvenir à s’accepter tel qu’il est. C’est l’étape de la maturité et de
la complète adaptation.
L’individu discrédité est obligé de s’accommoder d’une tension. L’individu discréditable est obligé
de contrôler une information. Les deux cas peuvent se réunir par des techniques d’ajustement qui
passent par la visibilité et l’importunité. L’individu peut utiliser une « couverture » pour maintenir
son intégrité psychique.
Alignement sur le groupe et identité pour soi
L’identité personnelle et l’identité sociale d’un individu ressortent au souci qu’on les autres de le
définir.
L’identité pour soi est avant tout une réalité subjective, réflexive, ressentie.
Le concept d’identité sociale permet d’envisager la stigmatisation.
Avec l’identité personnelle, nous voyons le rôle que joue le contrôle de l’information pour manier le
stigmate. La notion d’identité pour soi renvoie à ce que ressent l’individu par rapport à son
stigmate.
L’individu stigmatisé ressent un sentiment d’ambivalence à l’égard de sa propre personne car il
acquiert certains critères d’identité propre à notre société et hésite entre alliances avec les normaux