05 En lisant l`évangile de Saint Jean

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EN
LISANT
L' E V A N G I L E
S A I N T
DE
J E A N
________________
Page :
PRESENTATION
LE PROLOGUE
Jn (I-1 et 2)
Jn (I-3)
Jn (I-4)
Jn (I-5)
Jn (I-6)
Jn (I-7)
Jn (I-8 et 9)
Jn (I 10 à 13)
3
sur la Vérité du (premier) livre
sur le verbe arriver
dans autô - par la vie : la lumière
les ténèbres ne suivent pas auto
(Dieu fait) arriver un – homme
outos / le témoignage : lumière et foi
5
6
7
8
9
10
11
12
SEPT MOTS GRECS
1 habitants - de - Jérusalem
2 cracher
3 mendiant
4 salarié
5 et 6 nard authentique
7 trois-cents
Sur quatre mots grecs
13
14
15
16
17
19
22
ELEMENTS de Mc présents dans Jn
24
PRECISIONS que Jn apporte au texte de Mc
31
QUESTION AU LECTEUR : FILS DE(-LE) DIEU
32
UN SIGNE : JEAN - BAPTISTE
37
_______________
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
2-
* * * *
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
3-
PRESENTATION
Après avoir rédigé les chapitres précédents sur Saint Marc, Saint Pierre et
Saint Paul, je ne pouvais négliger Saint Jean avec (son) Evangile, d'autant que,
peu à peu, dans ma progression au cours de ce travail, j'ai ressenti la nécessité de
(son) texte relatant (en complément de ce que les 'synoptiques' ont écrit) certains
événements sur lesquels il apporte des précisions.
1.
Déjà j'ai abordé une proposition de lecture des versets du 'prologue' : je
vais, ici, énoncer à nouveau.
2.
Déjà j'ai relevé (dans le Tome VI : Les mots grecs, aux pages 21 à 29
(colonne Actes et autres) : étude sur les mots grecs) la présence de quelques
mots se trouvant uniquement dans les textes de Mc et de Jn avec une
localisation (dans ce dernier texte) qui, depuis la rédaction du tome VI, m'a
alerté, car les sept mots grecs sont dans les chapitres VII à XII de Jn, ni
avant, ni après
3.
Ceci m'a posé une question : quels sont les éléments de l'évangile de Saint
Jean pour lesquels il y a une correspondance (un renvoi, une similitude) dans
l'un ou l'autre des trois évangiles 'synoptiques' ?
JEAN est l'un des Douze, nommé de ce nom au commencement de
l'évangile de Saint Marc lorsqu'ils arrivent, lui et son frère Jacques, afin de
rendre, selon la pré-science de Dieu, le témoignage et l'action de grâce. L'un
avec l'autre vont ensuite être unifiés par le nom Boanergès afin de proclamer
(boaô) le travail (ergon) qu'ils vont en commun structurer mais qu'un seul des
deux écrira de sa main (ce sera le Jean de Boanergès). Hérode, plus tard, fera
tuer Jacques par le glaive = Actes XII-1, assassinant par ce fait (l'unité de)
Boanergès et provo-quant le texte afin que celui-ci situe Jean dans sa mission :
quelques versets aussitôt après, cet homme sera "Jean surnommé Marc" = Actes
XII-12 et 25, avant d'être nommé :
« Jean appelé Marc »
(Actes XV-37)
Puisque ainsi tout arrive par des textes dont j'ai constaté l'authenticité,
c'est à dire la Vérité, car par l'Inspiration...
je dois approfondir les recherches afin de rencontrer
Jean :
vivre avec lui afin de le comprendre.
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
4-
* * * *
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
LE
5-
PROLOGUE
________________
(I - 1 et 2) :
SUR LA VERITE DU (premier) LIVRE
εν
αρχε
dans arche
ην
était
ο
la
λογος
Parole
Lisez le (premier) livre commençant par arche (évangile de Saint Marc) et
vous trouverez la Parole de Jésus-Dieu-Incarné.
και
et
ο
la
και
et
Ουτος
outos
λογος
Parole
ην
était
(Cfr. : Mc (X-50) =
Θεος
Dieu
ην
ο
était
la
(Cfr. : Mc = Jésus (la Parole) était Dieu)
ην
προς
auprès-de
προς
εν
αρχη
προς
était dans arche
auprès-de
τον
le
τον
Θεον
Dieu
Ιησουν)
λογος
Parole.
Θεον
Dieu.
Noter :
... était auprès-de le Dieu / Dieu était ... / ... était auprès-de -- Dieu
(Mc (XV-39) :
outos
en uios Theou)
(Jn :
outos est plus que le-fils : il est Dieu.)
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(I - 3) :
SUR LE VERBE ARRIVER
παντα
tout
και
et
6-
οτ`
par
χωρις
sans
αυτου
autou
εγενετο
est-arrivé
αυτου
autou
εγενετο
est-arrivé
ουδεν
rien
ο
γεγονεν
(de-)ce(-qui) arriva.
Noter :
... car dans ce texte l'Esprit a fait arriver un signe par l'ordre de succession
des lettres, avec le sens par...
... l'étymologie :
ο
γεγ
ο
νεν
ce-qui
proclame (1)
ce-qui
est-créateur
(fait entendre au loin)
(engendreur).
(1) = avec le sens du parfait, c'est à dire du passé en forme de serment
Ceci apporte la confirmation de la vérité de (I-1 et 2), puisque le verbe
arriver énonce dans le livre (l'évangile de Saint Marc) l'agir de Dieu. Tout
(παντα) ce qui est-arrivé, l'a été par autou (δι’ αυτου = par Jésus-Dieu-Incarné)
conformé-ment à ce que dit le texte (de Saint Marc) en (I-3) :
ευθειας
ποιειτε
τας
τριβους
αυτου
le mot αυτου servant, dans Isaïe le prophète, à désigner Dieu (= Elohim) alors
que dans le livre (de Mc) αυτου désigne l'Eternel marchant sans cesse sur les
sentiers, c'est à dire : Dieu-homme = Dieu-Incarné = Κυριος (Dieu d'amour).
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(I - 4) :
7-
DANS AUTO - PAR LA VIE : LA LUMIERE
και
et
εν
αυτο ζωη
ην
dans autô
une-vie
était
και
et
η
la
ζωη
vie
ην
était
το
la
φως
των ανθρωπων
lumière de-les hommes.
Noter :
En (I-1), il y eut :
suivi de :
alors que ici il y a :
ζωη
η
ζωη
ην
ην
προς
προς
τον
Θεον
Θεον
ην
ην
Le lecteur voit et entend les déplacements autour de ην. Il prêtera
attention à la présence/absence de l'article défini.
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(I - 5) :
8-
LES TENEBRES NE- SUIVENT -PAS AUTO
και
et
το
la
φως
lumière
και
et
εν
τη
dans les
η
les
σκοτια
ténèbres
σκοτια
ténèbres
αυτο
auto
φρινει
brille
ου
ne-pas
κατελαβεν
ont-saisi.
Noter :
σκοτια :
L'arrivée du mot skotos est un 'signe' dans les six livres de la Tora :
voir depuis Genèse (I-2) jusque Deutéronome (XXVIII-29), en méditant sur la
triade (= les trois seuls emplois du livre) de l'Exode pour le verbe arriver :
(Exode : X-21² et 22)
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(I - 6) :
9-
(DIEU FAIT) ARRIVER UN - HOMME
εγενετο
arriva
ανθρωπος
un-homme
απεσταλµενος
envoyé
ονοµα
nom
παρα
par
αυτω
Θεου
Dieu
Ιωαννης
Jean.
de-lui
Noter :
• envoyé / nom :
'Moïse dit à l'Elohim :
... je leur dirai :
'Le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous'
et ils me diront :
'Quel est son Nom ?'.'
ο Θεος των πατερων εµων απεσταλκε µε προς υµας
ερωτεσουσι µε τι ονοµα αυτου
(Exode III-13)
• l'article :
Il n'y a aucun article défini pour (l')homme ou pour (le-)Dieu :
l'homme est à l'image de Dieu.
ονοµα :
Un mot inattendu, mais cohérent avec l'Ecriture : l'homme est situé
dans son arrivée à travers le nom de Jean.
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(I - 7) :
10 -
OUTOS / LE TEMOIGNAGE : LUMIERE ET FOI
ουτος
outos
εξθεν
vient
εις µαρτυριαν
vers un-témoignage
ινα
afin-que
ινα
afin-que
µαρτυρεσε
περι
του
(il-)porte-témoignage
au-sujet-de la
παντες
tous
πιστευσωσιν
aient-foi
δι`
par
φωτος
lumière
αυτου
autou
Noter :
• elthen = il-vient :
el - then eis : vers (---) vers
marturian :
marturese :
un témoignage
deux emplois, dans une formulation
porter-témoignage
s'opposant à pseudo-martureô d'où :
pisteusôsin = (ils -) aient - foi.
• di' autou :
L'expression arrive en réponse à (I-3) par le moyen de egeneto.
• egeneto :
(Dieu) fait-arriver
et
outos vient (= elthen).
• ina :
(deux emplois) ... afin-que (arrive) la Volonté de Dieu.
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11 -
(I - 8) :
ουκ
ne-pas
ην
εκεινος
il-était lui-même
αλλ` ινα
mais afin-que
το
la
µαρτυρηση
περι
του
(il-)porte-témoignage
au-sujet-de la
φως
lumière
φωτος
lumière
(I - 9) :
ην
il-était
ο
lui
φωτιζει
illumine
ερχοµενον
venant
το
la
φως
lumière
το
αληθινον
de-la vérité
παντα
tout
ανθρωπον
homme
εις
vers
των
le
κοσµον
monde
Noter :
panta vient de (I-3) / anthrôpon vient de (I-4) puis (I-6)
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12 -
(I - 10) :
εν
το
dans le
κοσµον
monde
και
et
κοσµος
monde
ο
le
εγενετο
est-arrivé
και
et
ο
le
κοσµος
monde
ην
il-était
δι`
par
αυτου
autou
(cfr. : I-3)
αυτου
'autou'
ουκ
ne-pas
εγνω
a-connu
αυτου
'autou'
ου
καρελαβον
ne-pas ont-accueilli
(I - 11) :
ηλθεν
il-vient...
(I - 12 et 13) :
A-ceux cependant ayant-reçu autou (ελαβον αυτον)
il-a-donné à-eux l'autorité (εξουσιαν)
d'arriver (γενεσται) enfants de-Dieu (τεκνα Θεου)
eux qui-ont-foi (πιστευσοσιν) vers le NOM (εις το ονοµα αυτου)
eux non-pas
hors du-sang
(αιµατων)
ni
par une-volonté de-chair
(σαρκος)
ni
par une-volonté d'-homme (ανδρος)
mais par Dieu ont-été-engendrés
(εγεννηθησαν).
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SEPT
MOTS
13 -
GRECS
_______________
1. 'Ιεροσολυµιται = habitants - de - Jérusalem'
(Jésus monte au Temple où il enseignait. Les juifs sont
étonnés : 'Comment celui-ci (= ουτος) sait-il les lettres sans avoir appris ?'.
Jésus, dans sa réponse, interroge : 'Pourquoi cherchez-vous à me tuer ?'.)
"Certains parmi les habitants-de-Jérusalem disaient :
'Celui-ci (= ουτος) n'est-il pas celui-qu'ils cherchent à tuer ?'."
Jn VII-25
Mc I-5
"Et s'en-allait auprès-de lui (= Jean qui-baptise) tout le pays de Judée et
tous les habitants-de-Jérusalem. Et ils étaient baptisés par lui (= Jean) dans le
fleuve Jourdain en confessant leurs péchés."
Analyse
Dans Mc, les habitants-de-Jérusalem ont quitté la Ville pour aller vers
Jean chercher une réponse que les scribes et les grands-prêtres du Temple ne
peuvent leur donner : ceux du royaume du Sud vont dans le royaume du Nord !
Dans Jn, les habitants-de-Jérusalem exposent leurs difficultés à
comprendre, car ils ajoutent :
Jn VII-26
"Et voici qu'il parle librement et ils ne lui disent rien. Peut-être vraiment
les chefs auraient-ils connu que lui (= ουτος) est le Christ ?
Mais (celui-ci) nous savons d'où il-est, tandis que le Christ quand il viendra personne ne saura d'où il-est."
L'interrogation est la même en ces gens-là de Mc et de Jn, mais la longue
explication de Jn fait comprendre pour quelle raison ceux de Mc ont quitté
Jérusalem afin d'aller chercher une parole vraie auprès de Jean qui-baptise.
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
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14 -
2. 'πρυω = cracher'
(L'aveugle de naissance)
"Ayant-dit ces-choses-là, il-crache à-terre et fait de-la-boue hors de-la
salive et il le badigeonna de-la boue autour des yeux et il lui dit° :
'Pars te-laver vers la piscine de Siloë'."
Jn IX-6
(Le sourd et bègue)
"Il jeta ses doigts vers ses oreilles et, ayant-craché, il toucha sa langue."
Mc VII-33
(L'aveugle de Beth-Saïde)
"Et, ayant-craché vers ses yeux°, lui ayant-imposé les mains..."
Mc VIII-23
Analyse
Il y a deux emplois en Mc qui en réalité n'en sont qu'un-unique, puisque
les deux séquences (le sourd et bègue + l'aveugle de Beth-Saïde) sont une
dualité au cours de laquelle Jésus-Messie donne l'entendre et le voir.
Mais la séquence de l'aveugle de naissance en Jn est unique (elle n'a
aucune correspondance dans les 'synoptiques'). L'homme est aveugle de
naissance et Jésus (Dieu) achève pour cet homme l'œuvrede la Création. La
séquence se déroule le septième jour (un jour de sabbat : Jn IX-14) et avec cette
même boue (d°) dont IL fit l'homme lorsqu'IL la prit en ce même lieu = la
Tradition juive dit au mont Moriyah. Or Dieu (= Jésus) est aux environs
immédiats du Temple dont il vient de sortir : Jn VIII-59.
Ainsi seul Dieu Créateur de toutes choses donne-t-il à l'homme (à tout homme)
la Grâce du voir et de l'entendre. Les apôtres, quoique vivant à ses côtés,
durent également accueillir cette grâce, car le fonctionnement (normal) de toute
intelligence (humaine) ne permet pas à l'homme de comprendre par lui-même
ce qu'il voit et ce qu'il entend (sinon : hérésie de gnose).
Tout homme étant frère de tout homme (au nom de la Création) doit être
attentif aux incitations (= el de EL-o-him) qu'il lui faut accueillir pour son
accession au voir et à l'entendre, (le 'chemin' à suivre vers la Ressemblance).
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15 -
3. 'προσαιτης = mendiant'
(L'aveugle de naissance)
"Les voisins et ceux qui avaient naguère observé qu'il était mendiant
dirent :
'Celui-ci (= ουτος) n'est-il pas (celui-)qui était-assis et mendiait ?'."
Jn IX-8
Mc X-46
"... le fils de Timée, Bar-Timée, un aveugle, était-assis le-long-du chemin
en mendiant."
Analyse
J'ai longuement analysé la guérison de Bar-Timée et j'ai dit comment
l'aveugle était en allégorie le peuple d'Israël, enserré dans ses ordonnances et ses
interprétations de la Loi, enfermé dans des rites complexes. Ne pouvant plus
faire, il en est réduit à observer toutes ces-choses-là (Mc X-20) et il s'éloigne en
s'assombrissant (Mc X-22) tant qu'à la fin, "le-long-du chemin", il se trouve
totalement aveugle (Mc X-46) et privé de tout travail : il-mendie (Mc X-46).
Jésus guérit Bar-Timée et la lecture (parallèle) en référence à la séquence
de l'aveugle de naissance (Jn) suggère que la guérison de Bar-Timée arrive par
une nouvelle Création : c'est un nouveau commencement.
(Il peut y avoir plusieurs commencements, alors qu'il n'y a jamais qu'une
seule origine : et c'est pourquoi le premier mot de l'évangile de Saint Marc est
αρχη celui du Commencement.)
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16 -
4. 'µισθωτος = salarié'
Jn X-12 et 13
"Le salarié (ο µισθωτος s'il n'est pas berger et si les brebis ne sont pas
siennes) voit venir le loup : il laisse les brebis et fuit et le loup les enlève et les
disperse car il est salarié (οτι µιστωτος εστιν) et il n'a aucun souci des brebis."
(L'appel de Jacques et de Jean)
"Et, laissant leur père Zébédée dans la barque avec les salariés, (Jacques
et Jean) s'éloignèrent derrière lui."
Mc I-20
Analyse
Jusqu'au présent moment, je n'avais jamais pris en compte le mot salarié
dans l'évangile de Saint Marc. Grâce au double emploi (l'explication donnée
deux fois) dans Jn, voici que se pose une question : Jésus appelle Jacques et
Jean et eux s'éloignent derrière lui. Or, à quoi peuvent penser les autres qui sont
présents ? Que Zébédée reste "dans la barque" peut paraître logique : il faut
quelqu'un pour assurer le quotidien ! Mais : les salariés ? Doit-on en déduire
qu'aucun appel de Jésus ne peut les détourner de leur travail ? Est-il obligatoire
d'être bénévole pour le suivre... puisque Jacques et Jean ne semblent pas avoir eu
le statut de salariés ? Le salarié doit-il se contenter de n'avoir aucun souci (des
brebis... lorsque le loup survient) ? Les deux lexies (en Jn) posent une question
très grave qui dépasse de très loin le seul statut d'un salarié non-spécialiste des
bêtes, chargé de surveiller un troupeau ne lui appartenant pas. Or les salariés de
Zébédée étaient des pêcheurs : ils arrangent les filets. Le texte de Jn les excuse
puisque leur conscience professionnelle oblige à entretenir les filets. Explication
valable... ?
Lecteur, voici quelques mots grecs offerts en suggestion. Ils sont toujours
dans l'actuel de notre temps :
misthos : solde, salaire, récompense, jeton de présence, indemnité
mistharos : qui reçoit un salaire
misthophoria : service de mercenaire
misthopipraschô : location-vente
misthomai : louer pour soi
misthophora : solde
misthôtos : loué, mercenaire.
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17 -
5-6. 'ναρδου πιστικης = nard authentique'
(Le repas avec Lazare, Marthe et Marie)
(Marie prend une livre) "d'un parfum de nard authentique de grand-prix".
µυρου ναρδου πιστικης πολυτιµου
Jn XII-3
Mc XIV-3
"une femme vint en ayant un flacon-d'albâtre d'un parfum de nard
authentique fort-coûteux."
µυρου ναρδου πιστικης πολυτελους
Analyse
1.
Les textes de Mc et de Jn sont identiques. Qu'en est-il dans les deux
autres évangiles : ceux de Mt et de Lc ?
Mt XXVI-7
"Elle-a un-flacon-d'albâtre de-parfum hors-de-prix."
µυρου βαρυτιµου
La femme verse le parfum sur la tête de Jésus alors qu'il est à table "dans
la maison de Simon le lépreux" (cfr. : Mc). Les disciples parlent et disent les
mêmes paroles que relatées dans Mc (XIV-4 et 5), ceci au mot près πολλου qui est
ajouté.
Lc VII-37
"... ayant-pris-soin-d'apporter un-flacon-d'albâtre de-parfum"
µυρου
La femme inonde de ses larmes les pieds de Jésus, les essuie avec ses
cheveux, les baise longuement et les oint de-parfum : tout ceci se passe dans la
maison d'un pharisien et celui-ci, à la fin, se dit en lui-même...
Il n'est question ni de la maison de Simon le lépreux (était-il pharisien ?),
ni de Judas l'Iskarioth.
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
2.
Il y a donc, si l'on considère seulement les trois textes 'synoptiques' :
Mc + Mt "dans la maison de Simon le lépreux"
Mc "quelques-uns étaient à s'indigner..."
Mt "les disciples voient et s'indignent..."
Lc
"dans la maison d'un pharisien"
Lc
3.
18 -
"le pharisien se dit en lui-même..."
----puis Judas s'éloigna
alors Judas (s'éloigne)
----(où est Judas ?)
De plus :
Mc = Jn
Mt = Lc
"... parfum de nard authentique..."
"... parfum... ----"
Le texte de Jn reprend à l'identique le texte de Mc pour présenter le
parfum : il situe ainsi l'événement comme identique à celui décrit en Mc... mais
le lieu semble différent, quoique... (Voir le texte qui suit).
'nardos = nard'
'h : n r d = plante aromatique'
latin :
nardum, i, n
nardinus, a, um
nardifolium, ii, n
nardinum, i, n
nard (arbrisseau)
fait avec du nard
famille du nard
huile parfumée au nard
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
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19 -
7. 'τριακοσιων = trois-cents'
(Le repas avec Lazare, Marthe et Marie)
(Marie oint les pieds de Jésus et les essuie de ses cheveux. Judas dit :)
"Pourquoi celui-là le parfum ne-pas vendre° trois-cents deniers et donner
aux-pauvres ?"
Jn XII-5
Mc XIV-5
"Pouvait car celui-là le parfum être-vendu° au-delà-de deniers trois-cents
et être-donné aux pauvres."
Analyse
1.
La séquence (en Mc et en Jn) se passe à Beth-Anie avec un écart entre les
deux textes mais sans qu'il y ait contradiction :
Mc XIV-3
"dans la maison de Simon le lépreux"
Jn XII-2
"on lui fit un dîner là"
là = εκει
2.
Mc ne donne pas l'identité mais écrit simplement "une femme".
Jn précise que : "Marthe sert (à table). Lazare est l'un de ceux qui sont à table
avec lui" (Jn XII-2). D'ailleurs, le lecteur a été prévenu depuis longtemps :
Jn XI-1 et 2
"Il y avait un malade : Lazare de Beth-Anie, du village de-Marie et deMarthe sa soeur. C'était Marie qui oignit le Seigneur de-parfum et essuya ses
pieds de ses cheveux, elle dont le frère Lazare était malade."
Chronologiquement :
Jn XI-1 à 46 la mort et la résurrection de Lazare
Jn XII-1 à 8 l'onction à Beth-Anie (avec Lazare en bonne santé)
Jn XII-9
les juifs viennent aussitôt là (= εκει) "pour voir aussi Lazare
qu'il a réveillé des morts".
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En lisant l' Evangile de Saint JEAN
20 -
3.
Jn attribue les paroles à Judas l'Iskarioth, ce qui est compatible avec Mc
puisque, aussitôt après la séquence de la femme au parfum, il y a :
Mc XIV-10
"Et Judas Iskarioth, l'un des Douze, s'éloigna auprès des grands-prêtres".
S'il s'est éloigné, c'est qu'il était avec eux !... mais je ne l'avais pas
remarqué. Or Jn vient de préciser que les paroles sur la vente° du parfum ont été
dites par Judas. Mc n'a pas donné le nom de celui qui a prononcé.
4.
Tout se passe, dans Mc, comme si les transactions entre Judas et les
grands-prêtres n'étaient pas connues de l'auteur. Par contre, au temps où Jn écrit;
le rôle de Judas est bien précisé. Mais il est étrange que, dans l'évangile de Saint
Jean, rien ne soit dit de l'accord passé entre Judas et les grands-prêtres. Après
son intervention au sujet du prix du parfum, Judas disparaît. Il transparaît en
filigrane en Jn (XIII-2) comme porteur de l'impureté, d'où le lavement des pieds
en rite purificateur. Il transparaît encore en Jn (XIII-26 à 30) mais reste silencieux
et, en tenant la sacoche (το γλωσσοκοµον : XII-6 et XIII-29), il sort.
Judas reviendra "de l'autre côté du torrent du Cédron"...
car il sait "le lieu = τον τοπον" (XVIII-2).
Lecteur , tu te rappelleras que le lieu est un nom de l'Eternel (voir Marc et
Israël dans le présent tome). La phrase '(Judas) sait le lieu' peut donc être lue :
Judas connaît là-où-est-Dieu.
Or, dans ce lieu, Judas ne prononcera pas une parole car Judas connaît làoù-est-Jésus, mais il n'a pas la perception (= une certaine 'connaissance') de Dieu
(= Messie).
Lorsque Jésus (= Dieu) pose la question : "Qui cherchez-vous ?" (Jn XVIII-4
et 7), la réponse est dite dans un anonymat de cohorte et de gardes :
απεκριθεσαν = ils-répondent et
οι δε ειπαν = eux or disent°,
... et Judas disparaît du texte sans que le lecteur s'en aperçoive alors qu'il est
sous la lumière des lanternes et des lampes.
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
21 -
5.
Je propose une explication à cette conduite étrange de celui qui le livra.
Dans l'évangile de Saint Matthieu, diffusé en l'an 72... donc avant l'évangile de
Saint Jean, la conduite de Judas a été traitée avec précision (Mt XXVII-3 à 10) :
c'est l'affaire du champ du sang. Or l'affaire a été connue de tous les habitantsde-Jérusalem puisque le champ est destiné à un usage public. Lc n'écrit rien à ce
sujet : est-ce parce que Rome pourrait considérer qu'il s'agit là d'une entente
entre juifs, l'achat du champ ayant été fait à l'insu des romains ?
6.
Je vois l'explication suivante :
• Judas a livré Jésus après s'être entendu avec les grands-prêtres, alors
sadducéens ;
• dans le temps où Lc et Jn écrivent, il n'y a plus de sadducéens car il y a
uniquement des pharisiens à Yavné.
Ainsi :
• l'affaire des grands-prêtres (ou : l'affaire des sadducéens) ne présente plus la
même acuité pour ceux-là des nations à qui est destiné l'Evangile et il est
inutile de rappeler les difficultés politiques entre d'une part les sadducéens et
les pharisiens et d'autre part les romains.
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
22 -
SUR QUATRE MOTS GRECS
Lecteur !
Je t'offre ici quatre mots grecs dont trois sont communs aux textes de Mc
et de Jn et se trouvent aussi (et uniquement) dans l'un des deux (autres)
'synoptiques', mais nulle part ailleurs, le quatrième étant uniquement dans les
Actes (pour deux emplois). Je te laisse le soin d'en faire l'analyse :
1. 'kollubistes = changeurs'
Jn II-15 et Mc XI-15 (= Mt XXI-12)
kollubos
petite monnaie / petit poids d'or / change d'argent
kollubistes
changeur
kollubisterion
bureau de change
viendrait peut-être de 'h : k l p = changer' (mais non fondamentalement avec
un sens financier).
2. 'Golgotha'
Jn XIX-17 et Mc XV-22 (= Mt XXVII-33)
3. 'aroma = aromates'
Jn XIX-40 et Mc XVI-1 (= Lc XXIII-56 et XXIV-1)
latin :
aroma, atis, n
aromates
aromaticus, a, um
aromatique
aromatizo, are
dégager un parfum
aron, i, n
grec : Aron
plante : arum
viendrait de : Aaron (frère de Moïse) (en latin : Aron).
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
23 -
4. 'krabattos = grabat'
Jn V-8-9-10-11 et Mc II-4-9-11-12 / VI-55
(mot absent de la Tora)
(Ce mot se trouve dans le N.T. :
en Mc et Jn et en Actes V-15 et IX-33.
Il est donc absent de Mt et de Lc.)
J'ai trouvé étrange que, sur un texte grec, il y ait :
lorsque en Mc : krabattos et lorsque en Jn : krabatos.
alors qu'aucune variante n'est signalée en Jn (V-8 à 11) relativement au mot
krabattos : toujours avec le doublement de la consonne dans le Novum
Testamentum Graece publié par Nestle-Aland / 26° édition / révision de 1981.
Or ce mot existe sous de multiples formes orthographiques :
grec :
petit lit
latin :
grabat / lit de camp / civière
krabattos
(Mc)
grabatus, i, m.
krabatos
(Jn)
grabbatus, i, m.
krabbattos
crabatus, i, m.
krabbatos
grabatum, i, n.
krabachtos
crebbatum, i, n.
grabatulus, i, m. (diminutif)
Le plus étrange n'en reste pas moins que ni Mt, ni Lc n'aient employé ce mot !
* * * *
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
LES
24 -
ELEMENTS RAPPORTES A
L' EVANGILE DE
SAINT MARC
_______________
en Jn :
en Mc :
phône boôntos en te eremô =
voix de-qui-clame dans le désert
(etoimas)ate ten odon Kuriou =
(apprét)ez le chemin du-Seigneur
I-23
I-3
kathôs / Esaia() (o) prophete() =
selon-ce-que / Isaïe (-le) prophète
I-23
I-2
baptiz(ôn) = (il-)baptise
I-26
I-4
udati = eau
I-26
I-8
erch(etai) / opisô mou o ouk eimi / lus(ai) /
/ autou / ton imant(a) t(ôn) upodemat(ôn)
I-27
I-7
egeneto () Ioannes (o) baptizôn
I-28
I-4
erchetai = vient
I-30
I-7
Eléments de Mc présents dans Jn :
to pneuma / katabainon / ôs peristeran / auton I-32
I-10
(a)utos / bapti(sei) / pneumati / agiô
I-33
I-8
Andrea(n) / adelpho(n) / Simônos
I-40
I-16
(e)kolouthesan (..) autô
I-40
I-18
o estin methermeneuomenon =
c'est-à-dire traduit
I-41
V-41 / XV-22 et 34
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
25 -
kai legei autô = et il-dit à-lui
I-43
II-14
akolouthei moi = 'Suis-moi !'
I-43
II-14
su ei o uios tou Theou =
tu es le fils de-le Dieu
I-49
III-11
ti emoi kai soi = quoi à-moi et à-toi
ti emin kai soi = quoi à-nous et à-toi
II-4
---
V-7
I-24
(eis) to( ) Iero(n) / tôn kollubistôn =
(vers) le Temple / des changeurs
II-15
XI-15
tas peristeras / (tôn) pôlou(ntôn) =
de colombes / (aux) vendeurs
II-16
XI-15
mou / oiko(s) =de-moi / maison°
II-16
XI-17
ti (to) semeion / tauta =
quoi (le) signe / ces-choses-là
II-18
XIII-4
(kata)lus(ô) ton naon touton =
je-détrui(rai) le Sanctuaire celui-ci
II-19
XIV-58
III-2
XII-14
IV-26 /
XVIII-5-6-8
XIV-62
/ tas trapezas / (kates)trepsen =
les tables / il-(ren)versa
/ (dia) tri(ôn) emer(ôn) =
(à-travers) trois jours
elth(ontes) / aut(ô) / oidamen oti =
étant-venu(s) / à-lui / nous-savons que
/ Theou didask(eis) =
Dieu tu-enseignes
egô eimi = moi-je suis
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
26 -
IV-44
VI-4
elthen / eis / ten Galilaian =
il-vint / vers / la Galilée
IV-45
I-39
en te eorte = pendant la fête
IV-45
XIV-2
palin / ( )elth(ôn) / =
de-nouveau / il-vient(-hors-de Tyr)
IV-46
VII-31
/ eis ten ( ) tes Galilaias =
vers la (mer) de Galilée
(vers Cana :
l'eau en vin)
(ina) id(ômen kai) pisteus(ômen) =
(afin-de) voir (et) avoir-foi
IV-48
Iesous / oti / prophetes / en te ( ) patride =
Jésus / que / un-prophète / dans la ( ) patrie
/ (a)tim(os) / ouk = (sans-)honneur / ne-pas
egeire (kai) aron ton krabatton sou kai peripatei V-8 et 11
réveille(-toi) (et) lève le grabat de-toi et marche krabaton
XV-32
II-9
kai euthus (a)r(as) ton krabatton =
et aussitôt lev(ant) le grabat
V-9
krabaton
II-12
agorasomen / artous / phag(ein) =
achèterons-nous / de-pains / à-manger
VI-5
VI-37
polu(n) ochlo(n) = nombreuse une-foule
VI-7
VI-34
diakosiôn / denariôn art(ous) =
deux-cents / deniers de-pains
VI-7
VI-37
autois = à-eux
VI-7
VI-38
pente kai duo = Cinq ! et deux (poissons)
VI-9
VI-38
andres / penta kischilioi =
des-hommes° / cinq-mille
VI-10
VI-44
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
27 -
klasmata = des-morceaux
VI-12
VI-43
dôdeka kophin(on) = douze corbeilles
VI-13
VI-43
eis to oros = vers la montagne
VI-15
VI-46
autos monos = lui seul
VI-15
VI-47
opsia(s) (genomenes) =
le-soir (étant-)arrivé
IV-35
VI-16 :
ôs de
VI-47
opsia
egeneto
(kai) opsia(s) (genomenes) =
(et) le-soir (étant-)arrivé
megal(e) anemou =
(un-tourbillon) grand (de-)vent
VI-18
IV-37
(elaunein) = (ramer)
VI-19
elelakotes
VI-48
peripat(ounta) epi tes thalasses =
(en-)marchant sur la mer
VI-19
VI-48
(me) phobe(isthe) =
(ne-pas) craind(re)
VI-19
ephobethesan
VI-50
o de / legei autois = car / il-dit à-eux
VI-20
VI-50
eis to ploion = vers la barque
VI-21
VI-51
epi tes ges = sur la terre
VI-21
VI-47
euthus =
aussitôt
VI-21
eutheôs
VI-54
egô eimi : me phobeisthe =
Moi-je suis ! Ne-pas craignez !
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En lisant l' Evangile de Saint JEAN
28 -
amen legô umin
X-15 / XIII-30
VI-26
VI-32 et divers XIV-9 et 18
amen legô umin = amen je-dis à-vous
VIII-51
IX-1
ou me geus(ôn)tai thanatou =
(eux) ne-pas jamais goûteront la-mort
VIII-52
IX-1
legei autô = ..-dit à-eux
XI-27
VIII-29
su ei o Christos =
Toi Tu-es le Messie
-d°-
-d°-
Bethania = (il-est à-)Béthanie
XII-1
XIV-3
(kata)keimen(ou) / aut(ou) =
(comme-) était-à-table / lui
XII-2
XIV-3
XII-3
murou nardou pistikes polut(elous) =
d'un-parfum de-nard authentique fort(-coûteux)
XIV-3
oikia = maison
XII-3
XIV-3
touto to muron / erathe(nai) =
celui-là le parfum / être-vendu
XII-5
XIV-5
triakosiôn / denariôn =
trois-cents / deniers
XII-5
XIV-5
kai ()dothe(nai) (tois) ptôchois =
et (être-)donné (aux) pauvres
-d°-
-d°-
eipen / o Iesous = dit° / le Jésus
XII-7
XIV-6
XII-7
XIV-8
aphe(te) auten = laisse(z)-la
eis t(..) / entaphiasmo(n) / mou =
vers l' / embaumement / de-moi
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En lisant l' Evangile de Saint JEAN
29 -
Jn : tous ptôchous gar pantote echete meth' XII-8
eautôn =
Mc : pantote gar tous ptôchous echete meth'
eautôn =
en-tout-temps car les pauvres vous-avez
avec vous-mêmes
XIV-7
Jn + Mc : eme de ou pantote echete =
moi or ne-pas en-tout-temps vous-avez
ôsanna eulogemenos o erchomenos en onomati XII-13
Kuriou =
Hosanna ! Béni le qui vient en Nom du Seigneur
Mc : Basile(ia)
règne
Jn : Basile(us)
roi
ekathisen ep' auto =
il-s'assit sur lui
Mc : pôlon = ânon
Jn : onarion : petit âne
XII-13
XI-10
XII-14
XI-7
XII-25
ten psuchen autou (bis) =
(qui voudra sauver/qui aime) son âme ...
Mc : apolesei auten
la perdra
XI-9
VIII-35
Jn : apolluei auten
la perd
(et qui perdra/qui hait) son âme ...
amen legô sui / alekt(o)r(a) phônes(ai) =
amen je-dis à-toi / un-coq / convoque
XII-38
XIV-30
(voir IV-26)
XVIII-5
XVIII-6
XVIII-8
--Mc :
tris / me (ap)arnese =
trois-fois moi (tu-)renier(as)
Jn + Mc : egô eimi = Moi-je suis !
Jn : 1.- legei autois...
2.- ôs oun eipen autois...
3.- eipon umin oti...
XIV-62
o de Iesou eipen
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En lisant l' Evangile de Saint JEAN
30 -
Lecteur !
Ainsi marchons-nous sur le chemin du Seigneur lorsque nous lisons
l'Evangile de Saint Jean par le moyen d'un tel tableau.
Le texte est comparable à une nouvelle terre et, le-long-du chemin, nous
constatons l'arrivée d'expressions ou de mots issus de l'Evangile de Saint Marc
dont nous avons fait le constat qu'il fut le premier livre écrit.
Empruntant quelques-uns des sentiers signalés par les mots (de Saint
Marc) posés en forme de bornes, nous retrouvons divers paysages connus, mais
le point de vue diffère par quelqu' information nouvelle toujours en cohérence
avec (l'écrit de) Mc. De tels sentiers offrent toujours l'explication de l'événement
décrit.
Cette nouvelle vision du fait historique découle, parfois, de
renseignements dont nous avons pu constater qu'ils étaient inconnus à l'époque
où fut écrit le premier livre, ce qui nous oblige à prendre acte du fait que son
auteur les a connus seulement plusieurs années plus tard(1).
Lecteur :
Si tu veux faire une connaissance plus intime du 'quatrième' évangile,
reprends l'ensemble des textes qui furent nécessaires pour les analyses.
Relis , médite et prie :
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En lisant l' Evangile de Saint JEAN
31 -
DES PRECISIONS APPORTEES A
L' EVANGILE DE SAINT MARC
_______________
référence de
l'analyse
événement
XV-Pierre 15 et 16 le lavement des pieds
référence
en
Mc
(absent)
référence
en
Jn
XIII-2 à 10
XVIII-10 et 11
lobe de l'oreille
XIV/2
(une) oreille coupée
XIV-47
Malcus absent
XV-Pierre 3 à 7
trois reniements
XVIII-10 à 17
XIV-66 à 72
pas de concierge et 25 à 27
XV-Pierre 8 et 9
déjà auparavant ...
... l'annonce
(XIV-26-27-29)
XV-Pierre 11 à 13
(quel) Grand Prêtre ?
(absent)
XVI-57 à 60
et 61 à 64
la (conversion) de Pilate XV-16 à 20
Pilate absent
de XVIII-28
jusque XIX-16
(le prétoire)
XVI-60
l'inscription sur la Croix XV-26
aitia
XIX-19 à 22
j'ai écrit...
XVI-110
et 119 à 130
l'affaire des samaritains
(absent)
XIII-37 et 38
XVIII-10 à 17
XVIII-13
Anne / Caïphe ?
IV-4 à 40
26 = εγω ειµι
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En lisant l' Evangile de Saint JEAN
32 -
QUESTION AU LECTEUR :
FILS DE - LE DIEU
_______________
LA QUESTION
Certains emplois du mot Theou sont avec l'article défini et d'autres n'ont
pas cet article. Y a-t-il un sens spécifique inclus dans cet écart de forme ?
Dans Jn un seul emploi de l'expression Fils de-Dieu n'a pas l'article... et il
s'agit d'une parole sortant de la bouche des juifs !
LE MOT DIEU DANS SAINT JEAN
uios tou Theou
I-34-49 / III-18 / V-25 / IX-35 / X-36 / XI-4-27 /// XX-31 /
o logos tou Theou X-35 ///
uios Theou
/// XIX-7 /
(emplois sans l'article) I-2-6-12-13-18(bis) / III-2-21 / VI-45 / VIII-54 /
IX-16-33 / X-33-34-35 /// XVI-30 / XIX-7 / XX-17(bis) /
pros ton Theon (emploi avec l'article)
pros --- Theon (emploi sans l'article)
I-1 ///
I-2 ///
(en lettres grasses : voir citations ci-contre)
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
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33 -
LES TEXTES
Jn X-33
Les juifs lui répondirent :
(Nous ne te lapidons pas pour une bonne oeuvre.) 'Nous te lapidons
car pour un-blasphème et parce-que toi homme que tu-fais toi-même Dieu'.
ότι συ ανθρωπος ων ποιεις σεαυτον Θεον
Jn X-34
Jésus leur répondit :
'N'est-il pas écrit dans votre Loi :
Moi-j'ai dit : vous êtes dieux /..
εγω ειπα Θεοι εστε
Jn X-35
../ quand elle nomme dieux (θεους)
ceux qu'atteint la Parole de-le Dieu (ο λογος του Θεου)
et elle ne peut pas être effacée l'Ecriture (ε γραφη)
Jn X-36
(moi que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde)
'vous dites qu' il-blasphème
pace-que j'ai-dit : 'Fils de-le Dieu je-suis' !'
ότι ειπον υιος του Θεου ειµι
----------Jn XIX-7
'Les juifs lui répondirent :
(identique à Jn X-33)
'Nous-mêmes une-Loi nous-avons
et selon la Loi il-doit mourir
parce-que fils de-Dieu lui-même il-s'est-fait'.'
ότι υιον Θεου εαυτον εποιεσεν
(Voir /et méditer/ dans le Lexique le mot Dieu)
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En lisant l' Evangile de Saint JEAN
34 -
'C'est avec une grande attention et non comme un homme ignorant la
précision rigoureuse de la langue grecque que Jean utilise l'article dans certains
cas et le passe sous silence dans d'autres : devant le Verbe, il place le et, devant
le mot Dieu, tantôt il le met et tantôt il le supprime. Il met l'article lorsque le
Nom de Dieu désigne l'Inengendré cause de l'univers ; il le laisse de côté
lorsque le Verbe est appelé Dieu : est-ce que la différence qui se trouve en ces
passages entre le Dieu et un-Dieu ne se retrouve pas également entre le Verbe
et un-Verbe ? Car, de même que Dieu souverain est le Dieu et non simplement
un-Dieu /..
on tropon gar o epi pasi Theos o Theos kai ouk aplôs Theos /..
../ la source du verbe qui se trouve en chacun des êtres raisonnables est le Verbe
/..
../ outos e pege tou en ekastô tôn LOGIKÔN logou o Logos /..
../ tandis que le verbe qui est en chacun ne saurait comme le premier Verbe être
nommé et appelé au sens propre le Verbe
../ tou en ekastô logou ouk an Kuriôs omoiôs
tô prôtô onomasthentos kai lechthentos o Logos.'
(Origène : Commentaire sur Jean II-2 / 13 à 15)
ANALYSE I
Il y a une difficulté avec le mot LOGIKÔN conséquence du sens donné au
mot logos, car dans la traduction ci-dessus, le logos est la raison.
D'où l'interprétation :
LOGIKÔN = ÊTRES RAISONNABLES.
Si on prend en compte la parenté entre les textes de Mc et de Jn, c'est à
dire si on admet que l'auteur de la première partie Jn (I à XII) est le même que
celui du livre (de Mc), ((sauf à noter que le livre de Mc a été composé par
l'unité que forment Jacques et Jean unis dans le nom Boan-Ergès alors que le
livre de Jn est écrit par l'(es) auteur(s) à partir de textes écrits (proposés ?) par
Jean)), le mot logos a (dans le texte de Mc) le sens de parole dite par Jésus :
suite de phrases, expressions ou mots établissant un contact entre la voix
humaine de Dieu et l'oreille des auditeurs-hommes (c'est le verbe legein), mais
aussi paroles de Dogme : la Vérité de Dieu dite° aux mêmes (c'est le verbe
eipein).
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
35 -
La raison intervient au niveau de l'auditeur, mais elle ne peut aboutir que
parce que Dieu donne à chacun la Grâce d'entendre et de voir les paroles
prononcées (en langage humain) par Dieu(-Incarné-Messie).
C'est pourquoi je lis la dernière phrase de la citation ci-dessus :
Le verbe (qui est) en chacun n'est pas
comparable à celui du Seigneur (= YHVH)
premier nommé et appelé-au-sens-propre :
le Verbe.
ANALYSE II
Lecteur, tu noteras que, dans l'analyse ci-dessus, les mots principaux (en étroit
rapport l'un avec l'autre) sont Dieu (= YHVH : sa Vérité) / Jésus (Dieu-Incarné
parlant la langue des hommes) / et le Verbe (de Dieu). Il s'agit de la Trinité car
l'Esprit-Saint agit à la fois en tant que le Verbe (de Dieu) et en tant que
perception / lecture / raison de l'homme dans son rapport avec Dieu.
L'Esprit agit doublement, dans l'Ecriture et dans la lecture de l'Ecriture :
il est Verbe par l'exposé de la Vérité de Dieu et il est verbe par l'approche de la
connaissance vers laquelle tend tout homme. Celui-ci commence par écouter et
regarder car, au commencement, il n'est qu'Image de Dieu. Sa quête de la
Ressemblance est offre de l'Esprit : incitation vers le lecteur (l'offre de
l'Ecriture) et aide au lecteur (l'aide à lire et à s'approcher du contenu de
l'Ecriture).
Le mot Ecriture est pris, ici, au sens de la Vérité (de Dieu) et également
au sens de ce qui devient le récit de la vie (de chaque homme), l'agir de l'Esprit
se concrétisant "à-travers les signes qui accompagnent°°" (Mc XVI-20).
ANALYSE III
Mon rabbin m'a dit que le mot 'g : logikos = raisonnable', selon les
propositions des stoïciens, ne pouvait être utilisé au-sujet-des petits-enfants, car
la rai-son résulterait (selon eux) de l'apprentissage de la vie : expérience,
sensibilité, notion du temps et mémoire, d'où la philosophie et l'étude des
(comportements des) hommes.
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
36 -
Jésus, après avoir donné la Grâce de l'entendre (d'où Césarée) et du voir
(d'où la Transfiguration) est confronté au problème du petit-enfant (Mc IX-24) :
Alors qu'il descend de la montagne élevée, il voit "auprès-des disciples,
une foule nombreuse autour d'eux et des scribes discutant auprès d'eux" (IX-14).
Un père a amené son "fils (qui) a un esprit sans-parole". Le texte décrit la
maladie : mettre en pièces / écumer / grincer des dents / être desséché / contracté
convulsivement en se roulant et en écumant dès qu'il est mis en présence du
logos (= Jésus : IX-20). Le petit-enfant n'a pas la raison et Jésus rabroue l'esprit
impur. Alors l'enfant arrive comme mort, disponible pour une nouvelle
naissance, mais dans son propre corps. Jésus le réveille et l'enfant se-lève (avec
toute sa raison). Le Verbe de Dieu a réveillé le verbe dans l'enfant.
Quelques versets plus loin, pour confirmer le message, Jésus va prendre
un petit-enfant et il le serrera dans ses bras (IX-36), allant jusqu'à dire à ses
disciples que accueillir un petit-enfant, c'est l'accueillir lui-même, de même que
scandaliser un de ces petits-enfants est comparable à blasphémer le Royaume de
Dieu : d'où la géhenne...
... car, en chemin (IX-33), ils s'étaient disputés les uns avec les
autres (pour savoir) lequel d'entre eux est le plus grand = Lequel d'entre eux
tous comprend-il mieux le message ? Lequel a-t-il le plus de raison ? Lequel
s'approche-t-il le plus du logos (de Dieu) ?
Ainsi, à propos de-le Dieu, Origène m'a guidé vers le Logos = Verbe
(dans l'évangile de Saint Jean). Ma méditation a posé une nouvelle fois l'homme
de la Création comme image de Dieu et Dieu appelle cet homme vers la
Ressemblance. Le Verbe est Dieu, l'homme a sa propre raison... même les
petits enfants...
Ceci fit arriver ma lectio divina, par l'au-delà de l'évangile de Saint Jean, à
se fondre dans l'évangile de Saint Marc : 'lisez le (premier) livre commençant
par arche (évangile de Saint Marc) et vous trouverez la Parole' (de Dieu
Incarné Messie) :
εν
αρχη
dans arche
ην
était
ο
la
λογος
Parole
(Jn I-1)
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En lisant l' Evangile de Saint JEAN
37 -
UN SIGNE : JEAN - BAPTISTE
'Après le précédent témoignage du Baptiste commençant à "Celui qui
vient après moi est avant moi" et finissant à "c'est lui qui l'a fait connaître",
voici le second témoignage de Jean qui lui fait suite : à ceux qui lui ont envoyé
de Jérusalem des prêtres et des lévites / ce sont les juifs qui les ont envoyés / il
avoue la vérité et ne la nie pas : il n'est ni le Christ, ni Elie, ni le prophète, mais
"la voix de celui qui crie dans le désert : Rendez droit le chemin du Seigneur,
comme l'a dit le prophète Isaïe".'
(Origène : Commentaire sur Saint Jean II-35 /214)
Le texte de Saint Jean est :
και αυτε εστιν ε µαρτυρια του Ιωαννου οτε απεστειλαν (προς
αυτόν) οι ιουδαιοι εξ Ιεροσολυµων ιερεις και λευιτας ινα ερωτησωσιν
αυτόν συ τις ει και ωµολογησεν και ουκ ερνεσατο και ωµολογησεν ότι
εγω ουκ ειµι ο χριστος και ερωτησαν αυτόν τι ουν συ Ηλιας ει και λεγει
ουκ ειµι ο προφητης ει συ και απεκριθη ου ειπαν ουν αυτω τις ει ινα
αποκρισιν δωµεν τοις πεµψασιν εµας τι λεγεις περι σεαυτου εφη
εγω φωνη βοωνυος εν τη ερηµω
ευθυνατε την οδον Κυριου
καθως ειπεν Ησιας ο προφητης
(Jn I-19 à 23)
…et celui de Saint Marc :
καθως γεγραπται εν τω Ησαια τω προφητε
ιδου
αποστελλω τον αγγελον µου …
φωνη βοωντος εν τη ερηµω
ετοµασατε την οδον Κυριου
ευθειας ποιετε τας τριβους αυτου
(Mc I-2 et 3)
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
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Lecteur,
Tu constateras aussitôt que la citation dans Jn a été écourtée et qu'il
manque "faites plats les sentiers de-lui", c'est à dire le passage dans lequel Mc a
modifié le texte du prophète afin d'introduire le pronom autos en remplacement
du nom Theos, marquant ainsi que désormais Dieu vient parmi les hommes et,
homme comme les hommes, marche sur tous les sentiers du monde. La citation
de Mc n'est pas conforme au texte d'Isaïe et Jn ne peut reprendre cette partie
(modifiée) puisque, dans son texte, il a précisé la présence des prêtres et des
lévites, qui sont gens à protester si la citation dite par Jean n'est pas strictement
conforme au texte cité.
De ceci, il y a possibilité de proposer plusieurs conclusions :
Origène a-constaté(2) l'écart entre Mc et Jn, mais il n'a pas jugé utile ou
nécessaire de commenter (expliquer...), ce qui permet d'en déduire que Origène
n'a pas connu le rôle important du pronom autos comme attributif à Dieu
Incarné Messie.
La lecture analytique des Commentaires sur Saint Jean montre que
Origène fait une analyse philosophique des textes du Nouveau Testament
auxquels il reconnaît une égale inspiration (une égale authenticité, une égale
importance, une égale vérité historique). D'ailleurs il cite l'Epître aux Hébreux
comme étant une oeuvre de Paul, alors que, dès la fin du premier siècle, certains
écrits signalent la non-attribution à Paul de cette Epître. A aucun moment
Origène ne semble vouloir traiter des conditions de composition des divers
textes du N.T. (notamment des quatre évangiles).
Une question est alors posée, ici, au lecteur : comment se comporte le
pronom autou dans le texte de Saint Jean ? Ceci peut-il mener à une
connaissance plus intime du rédacteur de l'évangile de Saint Jean ? Celui-ci estil identifiable à l'auteur des textes (= sa relation avec l'auteur du livre de Mc) ?
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
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Lecteur :
Je te laisse conclure !
... mais surtout n'oublie pas de repasser A Antioche (Tome XI :
pages 14 à 46, puis Annexe II, pages 54 à 57). Nous y avons
rencontré l'un et, avec l'un son frère, ils furent appelés alors
qu'ils arrangeaient les filets dans la barque. Ils ont été faits
avec le nom imposé Boan-Ergès lorsque Jésus fit le groupe des
Douze. Il(s) fu(ren)t témoin(s) oculaire(s), puis concepteur(s)
de l'oeuvre. L'un écrivit le livre dans l'unité de leur foi et l'un
proposa plus tard ce qui, en langage théologique, s'appelle :
l a
V é r i t é.
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Note 1 : plus tard :
Page : 30
Un exemple caractéristique de cette proposition est offert dans Pilate
(Tome XVI) à partir de la page 57. J'ai écrit à la suite, en page 68 :
Quand l'auteur de l' Evangile de Saint Jean écrivait son texte, n'aurait-il
pas utilisé ce que l'on connaissait d'un rapport que Pilate écrivit à Tibère sinon :
comment l'aurions-nous su ? ... car le texte prend un soin extrême à faire osciller
l'action entre au dehors où il y a des juifs criant et discutant et au-dedans avec
les soldats et Jésus et Pilate. De tous ceux-ci, un seul avait le pouvoir d'écrire le
procès-verbal de l'interrogatoire. Il s'en est d'ailleurs justifié puisque Saint Jean
a noté les paroles de Pilate :
"Tu ne sais pas que
j'ai pouvoir de te relâcher et pouvoir de te crucifier ?"
avec cet ultime argument :
"J' ai écrit ce que j' ai écrit ".
Pour moi, ceci est cohérent et compatible, ceci est le signe de la Vérité à
laquelle Pilate, au début, fit allusion :
"Qu' est - ce que la Vérité ?"
(Jn XVIII-38)
Note 2 : a - constaté :
Page : 38
'Puisqu'il nous paraît nécessaire de citer les expressions des évangiles qui
ressemblent au passage que nous sommes en train d'étudier et de le faire pour
chacun jusqu'à la fin (de cette étude), afin de montrer l'accord de ceux qui
paraissent se heurter et de déterminer le sens exact de chacun de ceux qui se ressemblent, faisons-le donc ici également.
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En lisant l' Evangile de Saint JEAN
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Les mots Voix de celui qui crie dans le désert : redressez le chemin du
Seigneur sont mis par le disciple Jean dans la bouche du Baptiste.
Chez Marc, c'est en tant que début de l'évangile de Jésus-Christ qu'ils
sont rappelés, selon le texte d'Isaïe, en ces termes :
Commencement du Message Divin de-Jésus Messie
Selon(-ce-)qui est-écrit en Isaïe le prophète :
"Voici : moi (+ εγω) j'envoie mon missionnaire devant ta face
pour préparer ton chemin, voix de qui clame dans le désert :
'Apprêtez
le chemin
du Seigneur
faites plats
ses sentiers'."
Cependant on ne trouve pas dans le prophète :
'Redressez le chemin du Seigneur'
que cite Marc. (erreur de citation car dans Jn il y a : redressez = Ευθυνατε, ,
alors qu'il y a apprêtez = Ετοιµασατε dans Mc). C'est sans doute pour abréger
'Apprêtez le chemin du Seigneur, faites plats les sentiers de notre Dieu' que Jn
a écrit 'Redressez le chemin du Seigneur. C'est ce qu'a fait Mc en réunissant en
un seul texte deux prophéties prononcées par deux prophètes en des endroits
différents :
Selon(-ce-)qui est-écrit en Isaïe le prophète :
"Voici : moi (+ εγω) j'envoie mon missionnaire devant ta face
pour préparer ton chemin, voix de qui clame dans le désert :
'Apprêtez
le chemin
du Seigneur
faites plats
ses sentiers'."
En effet le texte 'voix de-qui clame dans le désert' se trouve
immédiatement après le récit de la guérison d'Ezéchias (Cfr. : Is XXXIX) et
l'autre…
'Voici : moi (+ εγω) j'envoie mon missionnaire devant ta face'
…vient de Malachie.
Ce que Jean a fait en abrégeant le passage qu'il a cité, Marc l'a présenté
lui aussi à propos d'un autre texte.
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2004 )
En lisant l' Evangile de Saint JEAN
Le prophète avait dit :
'Apprêtez
faites plats
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le chemin
du Seigneur
les sentiers de notre Dieu'
et Marc :
'Apprêtez
faites plats
le chemin
ses sentiers'.
du Seigneur
(Il a fait une abréviation du même genre :)
'Voici : moi (+ εγω) j'envoie mon missionnaire
devant ta face pour préparer ton chemin /..'
(car il n'a pas cité ce-qui figure, savoir :)
'../ devant moi'
Εµπροσθεν µου
(... mais dont nous n'avons de trace nulle part !)
(Origène : Commentaire sur Saint Jean VI-24 / 127 à 131)
Lecteur,
Tu constateras l'importance de la présente note : elle nous apporte
l'information que, vers les années 240.. Origène n'a aucun renseignement sur
les conditions suivant lesquelles furent écrits les évangiles. Il ne semble pas
s'être soucié au sujet d'une quelconque des questions suivantes :
pourquoi quatre évangiles ?
pourquoi pas trois... ou deux... ou cinq... ?
pourquoi trois d'entre eux semblent à la fois très proches
mais tellement différents en de nombreux points du récit .
pourquoi le nom d'auteur Marc ... alors qu'il n'est pas répertorié apôtre ?
pourquoi Matthieu est-il absent du texte des Actes ?
pourquoi la date de la naissance de Jésus varie de dix ans selon Mt/Lc ?
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