ROME - FIDES Digital Library

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ROME-1-
R O M E
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ROME
L’ ARMEE
LES
ROMAINE
IMPOTS
sous
sous
VESPASIEN
VESPASIEN
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Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 )
ROME-2-
TABLE DES CHAPITRES
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Page:
Le serment et la verveine / Sur l’eau et le feu
La loi sur les attentats / La banquet funèbre / La sibylle de Cumes
Le sénat / Fête à Jupiter
Sur Tibère / L’année 31 / L’année 47
Sur la location de Saint Paul à Rome
Des villes juives face à Rome :
Beth-Saïde / Capharnaüm
Césarée Maritime / Génésareth
Gérasa / Le Jourdain / Samarie
La Reconstruction du Capitole
L’armée romaine sous Vespasien
Les légions romaines
Les cohortes / Les réserves / L’armée et Vespasien
Les impôts sous Vespasien
La richesse des affranchis
Sur deux affranchis : Hélios et Pallas
Sur les titres civils et religieux
Sur le supplice de la Croix
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Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 )
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ROME-3-
LE SERMENT / LA VERVEINE
« Sacrosanctum esse nihil potest nisi
1. quod populus plebse sanxisset
que le peuple ait sanctionné de son vote.
2. deinde sanctiones sacrandae sunt
que les sanctions aient été consacrées.
aut genere ipso
aut obtestatione et consecratione legis
ou par la nature mêmes des lois ou par une invocation aux dieux
aut poenae quum caput ejus, qui contra fecerit consecratur.
ou par le genre de peine qui livre à leur colère la tête de l’infracteur. »
(Cicéron)
Ainsi les romains anciens, avant de conclure un traité, allaient cueillir de la
verveine fraîche au Capitole et ils couvraient, avec cette herbe, la tête de celui qui
prononcerait, en s’adressant à Jupiter et au nom du peuple romain, une formule de
serment engageant les conditions de tout nouveau traité.
(Voir Tome XVIII : analyse de Mc VI-20)
« Vespasien… passa à Alexandrie afin de tenir les clefs de l’Egypte. Là, voulant
demander à Sérapis si son pouvoir était bien assuré, il entra dans le temple de ce dieu
tout seul en renvoyant toute sa suite et, quand il se retourna enfin, après avoir
longuement prié le dieu, il crut voir l’affranchi Basilidès lui offrant, suivant l’usage du
pays, de la verveine, des couronnes et des gâteaux. »
(Suétone : Vespasien VII)
SUR L' EAU ET LE FEU
'Tandis que Jason et sa fiancée s'approchent des autels, qu'ils commencent à
réciter les prières d'usage, Pollux porte devant eux le feu et l'eau nuptiale. Les deux
époux décrivent un cercle en se tournant vers leur droite. Mais alors la flamme se déploie
dans une atmosphère chargée de vapeurs. L'encens monte en flocons épars, digne d'une
fidélité passagère et d'un amour de courte durée.'
(Valerius Flaccus : Les argonautiques VIII-24 à 249)
Note :
1.Chez les grecs : la cérémonie du mariage était que les deux époux devaient goûter
ensemble d'un pain qu'on avait séparé avec le tranchant d'une épée.
2.Chez les romains : la cérémonie de l'eau et du feu suivait immédiatement celle des
fiançailles. L'eau et le feu étaient placés sur le seuil de la maison où les époux allaient
habiter. L'un et l'autre devaient y porter la main. Puis il y avait la cérémonie de
l'aspersion de la femme. Dans les cérémonies gaies, on marchait en tournant à droite ;
dans les cérémonies tristes, on tournait à gauche. Lorsqu'au jour du mariage la flamme
des sacrifices ne s'élevait pas pure et brillante, c'était un funeste présage.
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ROME-4-
LA LOI SUR LES ATTENTATS
De vita publica est le titre d’une loi qui punissait les attentats auxquels la
république était intéressée d’une manière quelconque. La première loi de vi fut établie
l’an de Rome 684 par le tribun Plautius SILVANUS. C’est pourquoi elle porte le nom de
loi Plotia.
Cicéron en parle dans son plaidoyer pour Milon, chapitre 13. Avant d’être
convaincu de conspiration par Cicéron, Catilina avait été accusé en vertu de cette loi et
c’est d’après cette même loi que l’on poursuivit dans la suite ceux de conjurés qui
n’avaient pas subi le dernier supplice.
Vers l’an 646, Auguste porta, sous le nom de leges Juliae, de nouvelles lois de vi
publicata et de vi privata. La loi sur la violence publique punissait de la déportation tout
homme revêtu du pouvoir qui aurait mis ou fait mettre à mort, torturé, battu de verges,
condamné ou envoyé en prison un citoyen qui en appelait à l’empereur.
LE BANQUET FUNEBRE
‘Cotta Messalinus, qui suggérait toujours les motions les plus impitoyables et,
pour cette raison, était haï depuis toujours, fut.. l’objet d’accusations nombreuses : avoir
dit que Gaius César était d’une virilité douteuse et, au cours d’un repas auquel
participaient les prêtres (pontifes, augures..) le jour anniversaire d’Augusta (Tibère ayant
refusé que Livie soit divinisée, on n’honorait donc pas une déesse mais une morte) avoir dit que
c’était un banquet funèbre.’
(Tacite : Annales VI-5)
… et quum die natali augustae inter sacerdotes epularetur novem dialem eam coenam
dixisse…
Neuf jours après la mort d’un parent, on célébrait un festin à proximité de son
monument.
LA SIBYLLE DE CUMES
‘Ensuite un rapport fut fait aux Pères pour Quintilianus, tribun de la plèbe, au
sujet d’un livre de la Sibylle que Canisius Gallus, l’un des quindécemvirs, avait proposé
d’admettre parmi les autres livres de la même prophétesse, sollicitant un sénatusconsulte à ce sujet. Cela avait été fait par un vote sans débat.’
(Tacite : Annales VI-12)
Le peuple avait cru que la femme (inconnue) qui voulait vendre fort cher à
Tarquin le Superbe les trois livres, était la Sibylle de Cumes. Or le roi avait, très
probablement, contribué avec la femme à fabriquer ces trois livres et il en confia la
garde à deux citoyens de haut rang.
En l’année 387 de Rome, le nombre des gardiens fut porté à dix ; Sylla décida
d’en avoir quinze.
On ne pouvait consulter ces livres qu’avec l’autorisation du sénat et l’accès en
était interdit à toute personne privée, d’où le nombre des gardiens.
César, voulant se faire donner le titre de roi, rassembla un groupe de quinze
décemvirs prêts à déclarer que les parthes ne pouvaient être vaincus que par un roi.
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ROME-5Note :
Se rappeler de la relation entre Cumes et le Satiricon.
Noter que Titus à Memphis voulait s’y faire couronner roi, alors que, à Rome, le titre n’était
décerné qu’avec l’autorisation du sénat. D’où : trouver dans les oracles de la Sibylle la prophétie
justifiant le titre de roi.
LE SENAT
Au temps de la république, aucun règlement ne fixait les réunions du sénat.
Auguste ordonna qu’elles aient lieu aux calendes et aux ides de chaque mois et il décida
que, ces jours-là, il n’y aurait aucune autre affaire au tribunal afin d’obliger les
sénateurs à assister aux réunions.
Il y avait une amende pour les absents mais, comme l’absentéisme était fréquent,
Auguste décida que l’on tirerait au sort sur la liste des absents et que un sénateur sur
cinq ainsi désigné par le sort paierait l’amende.
Une loi ne pouvait être adoptée que par un minimum de quatre cents sénateurs.
Lorsque le quorum n’était pas atteint ou lorsque le sénat s’était rassemblé d’urgence
sans convocation préalable, le décret publié s’appelait sénatus-auctoritas ; si le quorum
était atteint : sénatus-consulte.
Auguste porta le nombre des sénateurs à six cents et leur nom était inscrit sur
une affiche consultable par tous.
FETE A JUPITER
Chaque année, les quarante sept peuples du Latium s’assemblaient sur le mont
Albain pour y offrir un sacrifice à Jupiter : c’étaient les féeries latines. Tous les
magistrats de Rome, de l’empereur jusqu’au dernier des tribuns, étaient obligés d’y être
présents.
Pendant leur absence, on laissait à Rome un préfet de Rome pur la durée des
féeries latines, dont l’autorité prenait fin aussitôt les fêtes terminées. Celles-ci duraient
initialement un jour, puis furent étendues à trois journées.
‘Au demeurant, l’année n’offrit à ce point aucun répit pour le délations que,
pendant les féeries latines, et alors Drusus, préfet de la Ville, était monté sur son tribunal
pour prendre les auspices ; il fut abordé par Calpurnius Salvianus pour accuser Sex.
Marius. Cette démarche fut condamnée publiquement par César (= Tibère) et elle fut
cause que Silvianus dut s’exiler.’
… ut feriarum latinarum diebus praefectus Urbis Drusum auspicandi gratia ingressum
adierit Calpurnius Salvianus quod a Caesare palam increpitum causa exsilii Salviano
fuit.
(Tacite : Annales IV-36)
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 )
ROME-6-
SUR TIBERE
De son nom Tiberius Nero. Il était le fils de Tiberius Drusus et de Livia Drusilla.
Tiberius Drusus céda Livia à Auguste alors qu’elle était enceinte de Claudius Drusus,
celui-ci étant le frère de Tibère.
Tibère fut d’abord le gendre d’Auguste par Julie, la femme de Marcellus et
d’Agrippa. Il fut ensuite adopté comme fils par Auguste.
céda : La femme était considérée légalement comme la fille de son mari et la sœur de ses
enfants. Le mari pouvait ainsi céder sa femme. Elle pouvait également être, comme un
de ses enfants, l’objet d’une adoption par son mari
L’ ANNEE 31
=
l’année 784 de Rome.
Consulat de Tibère et de Séjan. Le sénat leur décerne le consulat pour cinq ans.
Tibère refuse le consulat afin que Séjan ne l’accepte pas. Défiance de Tibère contre
Séjan, lequel ne peut obtenir la permission de retourner à Caprée. (Voir : Tome XVII/4 –
Tibère et l’affaire Jésus, à les pages 15 et 16)
Tibère fait prendre la robe virile à Caius et laisse percer son intention d’en faire
son héritier. Tibère ordonne la mort de Néron. Séjan conspire contre Tibère. Celui-ci est
averti et fait arrêter Séjan en plein sénat par Macron. Séjan, emprisonné, est étranglé et
jeté aux gémonies. Le fils aîné de Séjan et son oncle Blesus sont tués sur ordre du sénat.
Apicata, femme répudiée par Séjan, se suicide après avoir révélé à Tibère les noms de
ceux qui ont empoisonné Drusus. Tibère fait grâce à Livie (…ou : la fait tuer
secrètement ?). Les poursuites contre les amis de Séjan continuent.
L’ ANNEE 47
Claude avait reçu l’empire en 794. En l’an 800 (= 47 ap. J.-C.) Claude est consul
pour la quatrième fois et censeur avec Vitellius, le père du futur empereur.
Messaline alors régnait et il y avait, dans l’entourage de l’empereur :
Pallas
trésorier
de l’empereur
Narcisse
secrétaire
de l’empereur
Caliste
maître des requêtes
de l’empereur.
Messaline ordonna de…
tuer
Julie, fille de Germanicus et nièce de Claude sous prétexte d’adultère,
exiler
Sénèque en Corse,
tuer
(une autre) Julie
fille de Drusus,
donc petite fille de Tibère,
tuer
Appius Silanus
marié à la mère de Messaline,
Pompeius Magnus l’autre gendre de Claude,
tuer
tuer
Crassus
père de Pompeius Magnus,
tuer
Scribona
mère du même Pompeius.
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 )
ROME-7Messaline dénonça comme étant l’un avec l’autre adultères :
Poppea, sa rivale.
Asiaticus
propriétaire des jardins de Lucullus
Appius Junius Silanus :
consul sous Tibère en l’an 781
proconsul d’Espagne
marié
d’abord à
Emilia Lepida
puis
Domitia Lepida, mère de Messaline.
Messaline eut sur lui des vues incestueuses ; il repoussa Messaline et celle-ci
inventa qu’elle avait eu un songe (que Narcise déclara avoir eu également) où tous les
deux virent Appius poignarder Claude. Celui-ci écoutait le récit de ces deux songes alors
que, au même instant, Appius entra dans la pièce. Claude, croyant qu’il venait
l’assassiner, le fit tuer immédiatement. (Tacite : Annales Xi-29)
SUR LA LOCATION DE SAINT PAUL A ROME
‘Gallio … fut chassé sur le champ de la Curie, puis d’Italie et, parce qu’on
l’accusait de devoir supporter aisément l’exil en choisissant Lesbos, cette île célèbre et
agréable, il est ramené à Rome et mis aux arrêts dans les maisons des magistrats.’
(Tacite : Annales VI-3)
… car on emprisonnait quelque fois les personnes de distinction dans les maisons des
magistrats, quelque fois même chez des particuliers et sous leur responsabilité.
Or Paul, étant citoyen romain, avait fait appel à l’empereur et avait été maintenu
en prison par Félix.
DES VILLES JUIVES FACE A ROME
(Voir : Tacite : Histoires V-6 à 8)
BETH-SAIDE
‘(Philippe embellit Panéade) Il augmenta aussi de telle sorte le bourg de
Bethsaïde, aussi sur le lac de Génésareth, qu’on l’aurait pris pour une ville, le peupla
d’habitants, l’enrichit et le nomma Juliade en l’honneur de Julie, fille d’Auguste.’
(Flavius Josèphe : Histoire ancienne des juifs XVIII-3)
CAPHARNAÜM
‘La terre qui environne le lac de Génésareth et qui porte le même nom est
également admirable par sa beauté et par sa fécondité… L’air est si tempéré qu’il est
propre à toutes sortes de fruits… Outre cette température de l’air, on y voit couler les
eaux d’une source très abondante qui porte le nom de Capernaüm que quelques–uns
croient être une petite branche du Nil, parce que l’on y trouve des poissons semblables
au coracin d’Alexandrie, qui ne se voit nulle part que là et dans ce grand fleuve.’
(Flavius Josèphe : La guerre des juifs III-35)
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ROME-8-
CESAREE MARITIME
‘Philippe, de son côté, embellit extrêmement Panéade qui est près des sources du
Jourdain et la nomma Césarée.’
(Flavius Josèphe : Histoire ancienne des juifs XVIII-3)
Fondée par Straton sous les perses (il est roi de Sidon). Auguste donne la ville à
Hérode et celui-ci la fait reconstruire et embellir. Il lui donne le nom de Césarée. Ville
habitée par des grecs, avec une colonie juive :
Josèphe Guerre
II-XIV,4 (284).
Néron donne raison aux syriens contre les juifs : Josèphe : Guerre II-XVIII-1 (457)
et
VII-8,7 (362)
Les syriens exterminent les juifs en moins d’une heure. Les juifs se vengent sur les
bourgades alentour.
GADARA
Ville importante de la Décapole, auparavant reconstruite par Pompée. Auguste la
donne à Hérode en 30 av. J.-C. A la mort d’Hérode, elle est rattachée à la Syrie.
‘La première place que Vespasien attaqua fut Gadara ; et il l’emporta sans peine
au premier assaut, parce qu’il ne s’y trouva que peu de gens capables de la défendre.
Les romains tuèrent tous ceux qui étaient en âge de porter les armes, tant les
souvenirs de la honte reçue par Cestius les animait contre les juifs. Et Vespasien ne se
contenta pas de faire brûler la ville, il fit aussi mettre le feu dans les bourgs et les villages
d’alentour, dont quelques uns des habitants furent faits esclaves.
La présence de Joseph remplit de crainte toute la ville qu’il avait choisie pour sa
sûreté, parce que ceux de Tibériade crurent qu’il ne s’y serait pas retiré s’il n’eût
désespéré du succès de cette guerre.’
(Flavius Josèphe : La guerre des juifs III-10)
Josèphe : Guerre
XVIII,1 (453)
Autobiographie IX (42)
Les gadaréniens se vengent et exterminent les juifs de la ville :
Josèphe : Guerre
II-XVIII-5 (478)
GENESARETH
‘Le lac de Génésareth prend son nom de la terre qui l’environne. Sa longueur est
de cent stades, sa largeur de quarante, et il n’y a point de rivières ni même de fontaines
qui soient plus tranquilles. Son eau est très bonne à boire et très facile à puiser, parce
qu’il n’y a sur son rivage qu’un gravier fort doux. Elle est si froide qu’elle ne perd pas
même sa froideur lorsque ceux du pays, selon leur coutume, la mettent au soleil pour
l’échauffer durant les plus grandes chaleurs de l’été.
Il y a quantité de diverses sortes de poissons qui ne se rencontrent point ailleurs
et le Jourdain traverse ce lac par le milieu… (Voir ci-dessous : ‘Jourdain’)
La terre qui environne le lac de Génésareth et qui porte le même nom est
également admirable par sa beauté et par sa fécondité. Il n’y a point de plantes que la
nature ne la rende capable de porter, ni rien que l’art et le travail de ceux qui l’habitent
ne contribuent pour faire qu’un tel avantage ne leur soit pas inutile. L’air y est si
tempéré qu’il est propre à toutes sortes de fruits. On y voit en grande quantité de noyer,
qui sont des arbres qui se plaisent dans les climats les plus froids, et ceux qui ont besoin
de plus de chaleur, comme les palmiers, et d’un air doux et modéré comme les figuiers et
les oliviers, n’y rencontrent pas moins ce qu’ils désirent, en sorte qu’il semble que la
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ROME-9nature, par un effort de son amour pour ce beau pays, prend plaisir d’allier des choses
contraires et que, par une agréable contestation, toutes les saisons favorisent à l’envi
cette heureuse terre, car elle ne produit pas seulement d’excellents fruits, mais ils s’y
conservent si longtemps que l’on y mange durant six mois des raisins et des figues et
d’autres fruits durant toute l’année… (Voir ci-dessus : Capharnaüm)
La longueur de ce pays, le long du lac de Génésareth, qui porte le même nom, est
de trente stades, et sa largeur de vingt.’
(Flavius Josèphe : La guerre des juifs III-35)
GERASA
Au sud de Gadara. Pompée la rattache à la Décapole. Quand la guerre éclate, les
juifs attaquent Gerasa et les habitants de Gerasa ne font aucun mal aux juifs habitant
leur ville, mais ils fournissent une escorte à ceux qui désirent quitter la ville. Æ (Mc)
LE JOURDAIN
‘Le Jourdain traverse ce lac (de Génésareth) par le milieu. Il semble qu’il prend sa
source à Panion ; mais la vérité est qu’il vient par-dessous terre d’une autre source
nommée Phiale, distante de six vingt stades de Césarée, du côté de main droite et proche
du chemin par où l’on va vers la Trachonite. Elle est si ronde que c’est ce qui lui a fait
donner le nom de Phiale et elle remplit toujours si également son bassin qu’on ne la voit
jamais ni diminuer, ni s’accroître.
On avait toujours ignoré jusqu’à Hérode le Tétrarque que cette fontaine fut la
source du Jourdain, mais ce prince y ayant fait jeter de la paille, on trouva après cette
paille dans la source de Panion, d’où l’on ne doutait point auparavant que ce fleuve ne
procédât.
Cette source Panion est naturellement fort belle, mais la magnificence du roi
Agrippa l’a encore extrêmement embellie. Après que le Jourdain qui semble avoir pris là
son commencement, a traversé les marais fangeux du lac de Séméchonite et continue son
cours durant six vingt autres stades, il passe au dessous de la ville de Juliade à travers le
lac de Génésareth d’où, après avoir encore coulé durant un long espace dans le désert, il
se rend dans le lac Asphalite.’
(Flavius Josèphe : La guerre des juifs III-35)
SAMARIE
Hébreu : Sh – M – R
Araméen et Arabe : mot au pluriel = veilleurs de la nuit.
Alexandre le Grand (fin du IV° siècle) y établit des colons macédoniens.
Sous Jean Hircan (135 à 105 av. J.-C.) assiégée par les juifs.
Pompée rattache la Samarie à la Syrie.
Auguste donne la ville à Hérode qui la baptise Augusta.
A la mort d’Hérode, la ville s’allie aux romains.
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Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 )
R O M E - 10 -
LA
RECONSTRUCTION
DU
CAPITOLE
Après l’incendie du Capitole :
Au sujet du Capitole qui avait été incendié, ce fut Helvidius Priscus qui ‘proposa
(au sénat) que l’Etat le rebâtit’. Cette proposition ne donna pas lieu à discussions,
puisque ‘un silence prudent laissa tomber cet avis auquel on ne songea plus’.
(Voir : Histoire IV-2)
Cette information est l’indice que cette reconstruction fut jugée plus comme un
acte politique que comme conséquence d’un culte à rendre au dieu.
Pose de la première pierre du nouveau Capitole :
‘Le préteur Helvidius Priscus, guidé par le pontife Plautina Aelianus purifia le
terrain (le sol de l’ancien temple détruit par l’incendie à la fin de Vitellius) en offrant un
suovetaurile et, les entrailles des victimes ayant été posées sur un autel de gazon, il pria
Jupiter, Junon, Minerve et les dieux tutélaires de l’empire, de seconder l’entreprise et
d’élever, par leur divine assistance, cette demeure commencée pour eux par la piété des
hommes.’
(Léon Homo : Vespasien / Albin Michel – 1949 – Page 315)
Vespasien reconstruit le Capitole :
‘Lui-même ayant entrepris la reconstruction du Capitole, il mit le premier la
main à l’ouvrage lorsqu’on enleva les décombres et il en emporta une charge sur son
dos. Il entreprit également de faire reconstituer trois mille tables d’airain, détruites dans
l’incendie du Capitole, et ordonna d’en rechercher partout les copies : c’était la
collection d’archives la plus belle et la plus ancienne de l’empire qui contenait, presque
depuis les origines de Rome, les sénatus-consultes et les plébiscites relatifs aux alliances,
aux traités, aux privilèges accordés à quiconque.’
(Suétone : Vespasien VIII)
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Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 )
R O M E - 11 -
L’ ARMEE
ROMAINE
sous
VESPASIEN
LES LEGIONS ROMAINES
Entre 45 et 75, cinq légions sont en Orient et, plus précisément, en Syrie, ceci pour éviter
une incursion des Parthes :
I Trajanense / VI Ferrata / X Fretensis / XII Fulminata / IV Scythica.
Vers le milieu du principat de Vespasien, vers l’année 75 :
Bretagne
Germanie supérieure
Germanie inférieure
Espagne
Pannonie
Mésie
Dalmatie
Cappadoce
Syrie
Judée
Egypte
Afrique
A la mort de Néron :
II° Adjutrix
I° Adjutrix
VI° Victrix
II° Augusta
IX° Hispana XX° Valeria Victrix
VIII° Augusta XI° Claudia XIV° Gemina
X° Gemina
XXI° Rapax XXII° Primigenia
VII° Gemina
XIII° Gemina XV° Apollinaris
I° Italica
V° Alaudae V° Macedonia VII° Claudia
IV° Flavia
XII° Fulminata
XVI° Flavia Firma
III° Gallica IV° Scythica VI° Ferrata
X° Fretensis
III° Cyrenaica
XXII° Dejotariana
III° Augusta
Total =
29 légions.
28 légions, dont 25 avaient été créées par Auguste.
(+ 3 crées par les successeurs d’Auguste)
De ces 28 légions, Vespasien en dissout quatre :
I° / IV° Macedonia / XV° Pimigenia / XVI°
Ces quatre légions appartenaient à l’armée du Rhin et elles ont prêté serment à l’empire
des Gaules en 69 ; elles sont donc accusées de forfaiture militaire et de haute trahison.
Au temps de Vitellius, elles restèrent sur le Rhin…
…alors que :
V° Alaudae / XXI° Rapax / XXII° Primigenia
avaient agi de même, mais ensuite n’avaient laissé que des détachements sur le Rhin et
étaient parties pour l’Italie à la suite de Vitellius. Vespasien considéra que leur conduite
n’engageait pas la légion entière.
a) Vespasien créa, pendant la guerre civile, en remplacement des légions dissoutes :
VII° Gemina
I° Adjutrix et II° Adjutrix = celles-ci étant fournies par la marine
b) Vespasien créa deux légions lorsqu’il fut empereur :
IV° Flavia
XVI° Flavia Firma
D’où le total des légions :
28 (Auguste) – 4 (dissoutes) + 3 (guerre civile) + 2 (empereur) = 29 légions.
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 )
R O M E - 12 LES COHORTES
Sous Néron :
Vitellius double leur nombre :
Vespasien ramène leur nombre à
9 cohortes prétoriennes.
18
d°
9
d°
LES RESERVES
Sous Vespasien, il n’y a que :
légions :
1 en Espagne
et
I en Dalmatie.
la garnison de Rome :
9 cohortes prétoriennes + 3 cortes urbaines
+:
1 cohorte à Lyon et 1 cohorte à Carthage.
la marine :
2 flottes :
Misène et Ravenne.
L’ARMEE ET VESPASIEN
Vitellius étant mort, Vespasien et Titus absents loin de Rome, Mucien n’étant pas encore
arrivé à Rome, le pouvoir est entre les mains de
Antonius Primus
préfet du prétoire
Arrius Varus
qui le seconde.
Primus reçut du sénat les ornements consulaires, à cause de la victoire des troupes
flaviennes. Varus reçut, en même temps que Cornelius Fuscus, les ornements de la
préture. Lorsque Mucien arriva à Rome avec la délégation de pouvoir que Vespasien lui
avait donnée.
Primus et Varus étaient soutenus par l’armée du Danube : Primus étant soutenu par la
VII° Gemina et Varus étant soutenu par la III° Gallica.
Dès janvier 70, Mucien décide que les 6 légions danubiennes seront affectées :
VIII° Augusta
XI° Claudia
XIII° Gemina
sur le Rhin contre les bataves
VII° Gemina
VII° Claudia
III° Gallica
rejoindront leur garnison :
Pannonie
Mésie
Syrie.
Ces 6 légions avaient fait mouvement vers Rome pour Vespasien.
Varus reçut en dédommagement la préfecture de l’annone - purement administrative.
Primus rejoignit Vespasien à Alexandrie.
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Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 )
R O M E - 13 -
LES
IMPOTS
sous
VESPASIEN
Monopoles :
sel / cinabre / baume / Fabrication de la monnaie
Impôts directs :
provincial +
Impôts indirects :
douanes
1/20° des héritages et legs
1/100° des ventes
I/25° des affranchissements
1/25° des ventes d’esclaves.
tributum soli +
impôt foncier
tributum capitis
impôt de capitation.
Vespasien fit appliquer à l’Egypte l’impôt de capitation qui, jusqu’à ce moment-là,
n’était pas appliqué.
Vespasien fit réviser le cadastre. Si un droit de propriété n’est pas justifié, le bien
revient à l’Etat.
Vespasien crée des caisses centrales du trésor :
Fucus Alexandrinus
pour Egypte
Fucus Asiaticus
pour l’Asie
Fucus Judaicus
pour les juifs.
Il y a, en plus, une caisse pour chaque province.
Vespasien institua de nouveaux impôts :
le didrachme pour chaque juif.
Il faut noter qu’il y avait environ 5 millions de juifs : la nouvelle ressource
financière fut importante !
LA RICHESSE DES AFFRANCHIS
L’enrichissement des affranchis est devenu un scandale : car il est procuré par les
rapines et les malversations dans la gestion des affaires. Sous Claude : trois de ses
affranchis sont les plus riches de l’empire : Calliste, Pallas et Narcisse.
Pallas possédait 300 millions de sesterces (Tacite : Annales XII-53).
Narcisse, secrétaire de Claude, possédait 10 millions de drachmes (Dio Cassius : Histoires
LV-33 et 34).
L’affranchi C. Caecilius Isidorus laissa, à sa mort, 4.116 esclaves, 3.600 paires de bœufs,
257.000 têtes d’autre bétail et 60 millions de sesterces.
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Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 )
R O M E - 14 -
SUR HELIOS ET PALLAS
L’un et l’autre esclaves affranchis, l’un et l’autre confidents et chargés de
pouvoir de l’empereur Néron, l’un pour les affaires de la Ville et l’autre pour les affaires
extérieures.
Depuis longtemps j’ai perçu que leurs noms sonnaient étrangement et j’ai même
pris note dans le Tome XVII/2, dossier sur Tacite à la page 4 que Pallas, frère de Félix le
gouverneur de la Judée, s’appelait Marcus Antoninus Pallas. Le troisième nom, sevant
souvent à qualifier une singularité de l’homme, jouait le rôle que nous appelons
actuellement un‘surnom’. Voici que je viens de comprendre la raison pour laquelle ils
avaient l’un et l’autre un pseudonyme rappelant une divinité.
Hélios est bien évidemment ‘le soleil’ qui rayonne sur Rome, allégorie de la
fertilité.
Pallas est la divinité qui fit sortir l’olivier de la terre. Cet arbre doit atteindre u
certain âge pour pouvoir donner du fruit et, en pressant les olives, on fabrique de l’huile.
Ovide a écrit qu’une lampe prête à s’éteindre, se rallume quand on y verse ‘Pallas’,
c'est-à-dire de l’huile :
‘Cujus ab alloquiis anima haec moribunda revixit,
Ut vigil infusa Pallade flamma solet.’
(Ovide : Trist. I. IV. El. 5. v. 4)
Dans la langue poétique, le mot Pallas représente l’huile de même que Bacchus,
dieux qui avait trouvé l’usage du vin, est parfois employé pour désigner le vin. Si Pallas
est devenu un nom commun pour de l’huile, cela est dû au grand nombre d’années
nécessaires pour que l’olivier pousse et devienne adulte. Ainsi les feuilles des oliviers
sont l’ornement pour les chefs des armées victorieuses qui ont su gagner la paix.
Ainsi, deux esclaves affranchis ont-ils eu l’intelligence de choisir les noms de
Hélios et de Pallas, gages de paix et d’un rayonnement stable et bienfaisant pour Rome.
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R O M E - 15 -
SUR LES TITRES CIVILS ET RELIGIEUX
TITRES CIVILS
COS
TRP
CENS PER
PP
CAES
Consul (suivi du numéro)
Puissance tribunicienne
Préfet des mœurs (à perpétuité)
Pater Patriae (depuis Auguste en 2 av. J.-C.)
César (titre honorifique)
TITRE MILITAIRE
IMP
Imperator (décerné par l’armée après la victoire)
TITRE RELIGIEUX
AUG
Augustus
(après l’an 27 av. J.-C.)
PM
Pontifex Maximus (pontife de la religion païenne romaine)
DIV
Divus
(devenu ‘dieu’)
DIVI F.
Divi filius
(fils de l’empereur son père divinisé à sa mort)
PIUS
Le pieux
IMP CAES VESPASIAN AUG PM TRP PP COS iii
(Inscription relevée sur une monnaie trouvée dans le Saulnois – Moselle – France)
Dédicace du pont de Chaves en Espagne en 79 ap. J.-C. :
A l’empereur César Vespasien Auguste, pontife suprême, revêtu de la dixième
puissance tribunitienne, salué vingt fois imperator, père de la patrie, neuf fois consul,
A l’empereur Titus Vespasien César, fils d’Auguste, pontife, revêtu de la
huitième puissance tribunitienne, salué quatorze fois imperator, sept fois consul,
A Domitien César, fils d’Auguste, six fois consul, prince de la jeunesse,
A Calpetanus Rantius Quinnalis Valerius Festus, légat d’Auguste, proprêteur,
A Cornelius Maecianus légat d’Auguste,
A L. Arruntius Maximus, procurateur d’Auguste :
La légion VII Germina Felix et les habitants des dix cités : Aquae Flaviae,
Aobriga, les Bibali, les Coelerni, les Equaesi, les Interamici, les Limici, les Nebisoci, les
Quartquermi, les Tamagani.
Dédicace du pont d’Alcantara en Espagne en 104 ap. J.-C. :
A l’empereur César Nerva Trajan Auguste, fils du divin Nerva, Germanique,
Dacique, pontife suprême, dans sa huitième puissance tribunitienne, salué imperator
cinq fois, consul cinq fois, père de la patrie :
Ce sont les municipes de la province de Lusitanie qui, après avoir réuni
l’argent, ont mené à son terme la construction du pont : les habitants d’Igaedi, les
Lancienses…
(Corpus Incriptionum Latinarum)
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R O M E - 16 -
SUR LE SUPPLICE DE LA CROIX
Invention de la croix
Alexandre le Grand
Antiochus Epiphane
Alexandre Jannée
…par les Perses ?
En 332 av. J.-C. il fait crucifier 2000 prisonniers phéniciens.
Il introduit la croix en Palestine.
(roi juif de 104 à 78 av. J.-C.) En 90 av. J.-C., il fait crucifier
800 pharisiens devant son palais à Jérusalem
Les romains
C’est le supplice réservé aux esclaves
Varus
(gouverneur romain de Syrie) Avec deux légions, il capture
2000 ennemis qu’il fait crucifier.
Cuspius Fado
Entre 44 et 46, il fait crucifier le chef des zélotes.
Deux ans plus tard (46/48) il fait crucifier les deux fils de
Judas de Galilée : Jacques et Simon, ceci sous le procurateur
Tibère Alexandre.
Sous Cumanus
On crucifie tous les juifs prisonniers.
Antonius Felix
Successeur de Cumanus. De 52 à 60 (Actes) il fait crucifier
des milliers de zélotes.
Gésius Florus
(64 à 66) Il est surnommé ‘le pendeur’ car il bat tous les
records :
« Florus… cria à ses soldats d’aller piller le haut marché et de tuer tous ceux
qu’ils y trouveraient… Ces gens de guerre menèrent à Florus plusieurs personnes de
condition qu’il fit déchirer à coups de fouet et crucifier ensuite. On ne pardonna pas
même aux femmes ni aux enfants qui étaient encore à la mamelle et le nombre de ceux
qui périrent de la sorte se trouva être de trois mille six cent trente personnes.
Une action si horrible parut d’autant insupportable aux juifs que c’était une
nouvelle espèce de cruauté que les romains n’avaient encore jamais exercée, Florus étant
le premier qui avait eu la hardiesse de faire déchirer à coups de fouet et crucifier devant
son tribunal des hommes de l’ordre des chevaliers qui, bien qu’ils fussent juifs, ne
laissaient d’avoir été honorés d’une dignité si considérable. »
(Flavius Josèphe : Guerre des juifs / Livre II Chapitre XXV)
La bataille de Jérusalem :
« La plus grande partie de ceux qui sortaient pour aller chercher des vivres était
du pauvre peuple… que la faim contraignait de sortir. La nécessité et l’appréhension du
supplice les obligeaient de se défendre lorsqu’ils étaient découverts et attaqués ; et,
comme ils ne pouvaient espérer de miséricorde après s’être défendus, ils n’en
demandaient point aussi et on les crucifiait à la vue des assiégés. Titus trouvait qu’il y
avait en cela d’autant plus de cruauté qu’il ne se passait point de jour que l’on n’en prit
jusqu’à cinq cents, et quelque fois davantage. … Il espérait que la vue d’un spectacle si
horrible pourrait toucher les assiégés par la crainte d’être traités de la même sorte… A
peine pouvait-on suffire à faire des croix et trouver de la place pour les planter. »
(Flavius Josèphe : Guerre des juifs / Livre V Chapitre XXVIII)
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