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L’ ARMEE ROMAINE sous VESPASIEN
LES IMPOTS sous VESPASIEN
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Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 )
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TABLE DES CHAPITRES
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Page:
Le serment et la verveine / Sur l’eau et le feu 3
La loi sur les attentats / La banquet funèbre / La sibylle de Cumes 4
Le sénat / Fête à Jupiter 5
Sur Tibère / L’année 31 / L’année 47 6
Sur la location de Saint Paul à Rome 7
Des villes juives face à Rome :
Beth-Saïde / Capharnaüm 7
Césarée Maritime / Génésareth 8
Gérasa / Le Jourdain / Samarie 9
La Reconstruction du Capitole 10
L’armée romaine sous Vespasien
Les légions romaines 11
Les cohortes / Les réserves / L’armée et Vespasien 12
Les impôts sous Vespasien
La richesse des affranchis 13
Sur deux affranchis : Hélios et Pallas 14
Sur les titres civils et religieux 15
Sur le supplice de la Croix 16
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LE SERMENT / LA VERVEINE
« Sacrosanctum esse nihil potest nisi
1. quod populus plebse sanxisset
que le peuple ait sanctionné de son vote.
2. deinde sanctiones sacrandae sunt
que les sanctions aient été consacrées.
aut genere ipso aut obtestatione et consecratione legis
ou par la nature mêmes des lois ou par une invocation aux dieux
aut poenae quum caput ejus, qui contra fecerit consecratur.
ou par le genre de peine qui livre à leur colère la tête de l’infracteur. »
(Cicéron)
Ainsi les romains anciens, avant de conclure un traité, allaient cueillir de la
verveine fraîche au Capitole et ils couvraient, avec cette herbe, la tête de celui qui
prononcerait, en s’adressant à Jupiter et au nom du peuple romain, une formule de
serment engageant les conditions de tout nouveau traité.
(Voir Tome XVIII : analyse de Mc VI-20)
« Vespasien… passa à Alexandrie afin de tenir les clefs de l’Egypte. Là, voulant
demander à Sérapis si son pouvoir était bien assuré, il entra dans le temple de ce dieu
tout seul en renvoyant toute sa suite et, quand il se retourna enfin, après avoir
longuement prié le dieu, il crut voir l’affranchi Basilidès lui offrant, suivant l’usage du
pays, de la verveine, des couronnes et des gâteaux. »
(Suétone : Vespasien VII)
SUR L' EAU ET LE FEU
'Tandis que Jason et sa fiancée s'approchent des autels, qu'ils commencent à
réciter les prières d'usage, Pollux porte devant eux le feu et l'eau nuptiale. Les deux
époux décrivent un cercle en se tournant vers leur droite. Mais alors la flamme se déploie
dans une atmosphère chargée de vapeurs. L'encens monte en flocons épars, digne d'une
fidélité passagère et d'un amour de courte durée.'
(Valerius Flaccus : Les argonautiques VIII-24 à 249)
Note :
1.- Chez les grecs : la cérémonie du mariage était que les deux époux devaient goûter
ensemble d'un pain qu'on avait séparé avec le tranchant d'une épée.
2.- Chez les romains : la cérémonie de l'eau et du feu suivait immédiatement celle des
fiançailles. L'eau et le feu étaient placés sur le seuil de la maison où les époux allaient
habiter. L'un et l'autre devaient y porter la main. Puis il y avait la cérémonie de
l'aspersion de la femme. Dans les cérémonies gaies, on marchait en tournant à droite ;
dans les cérémonies tristes, on tournait à gauche. Lorsqu'au jour du mariage la flamme
des sacrifices ne s'élevait pas pure et brillante, c'était un funeste présage.
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LA LOI SUR LES ATTENTATS
De vita publica est le titre d’une loi qui punissait les attentats auxquels la
république était intéressée d’une manière quelconque. La première loi de vi fut établie
l’an de Rome 684 par le tribun Plautius SILVANUS. C’est pourquoi elle porte le nom de
loi Plotia.
Cicéron en parle dans son plaidoyer pour Milon, chapitre 13. Avant d’être
convaincu de conspiration par Cicéron, Catilina avait été accusé en vertu de cette loi et
c’est d’après cette même loi que l’on poursuivit dans la suite ceux de conjurés qui
n’avaient pas subi le dernier supplice.
Vers l’an 646, Auguste porta, sous le nom de leges Juliae, de nouvelles lois de vi
publicata et de vi privata. La loi sur la violence publique punissait de la déportation tout
homme revêtu du pouvoir qui aurait mis ou fait mettre à mort, torturé, battu de verges,
condamné ou envoyé en prison un citoyen qui en appelait à l’empereur.
LE BANQUET FUNEBRE
Cotta Messalinus, qui suggérait toujours les motions les plus impitoyables et,
pour cette raison, était haï depuis toujours, fut.. l’objet d’accusations nombreuses : avoir
dit que Gaius César était d’une virilité douteuse et, au cours d’un repas auquel
participaient les prêtres (pontifes, augures..) le jour anniversaire d’Augusta (Tibère ayant
refusé que Livie soit divinisée, on n’honorait donc pas une déesse mais une morte) avoir dit que
c’était un banquet funèbre.’ (Tacite : Annales VI-5)
… et quum die natali augustae inter sacerdotes epularetur novem dialem eam coenam
dixisse
Neuf jours après la mort d’un parent, on célébrait un festin à proximité de son
monument.
LA SIBYLLE DE CUMES
‘Ensuite un rapport fut fait aux Pères pour Quintilianus, tribun de la plèbe, au
sujet d’un livre de la Sibylle que Canisius Gallus, l’un des quindécemvirs, avait proposé
d’admettre parmi les autres livres de la même prophétesse, sollicitant un sénatus-
consulte à ce sujet. Cela avait été fait par un vote sans débat.’
(Tacite : Annales VI-12)
Le peuple avait cru que la femme (inconnue) qui voulait vendre fort cher à
Tarquin le Superbe les trois livres, était la Sibylle de Cumes. Or le roi avait, très
probablement, contribué avec la femme à fabriquer ces trois livres et il en confia la
garde à deux citoyens de haut rang.
En l’année 387 de Rome, le nombre des gardiens fut porté à dix ; Sylla décida
d’en avoir quinze.
On ne pouvait consulter ces livres qu’avec l’autorisation du sénat et l’accès en
était interdit à toute personne privée, d’où le nombre des gardiens.
César, voulant se faire donner le titre de roi, rassembla un groupe de quinze
décemvirs prêts à déclarer que les parthes ne pouvaient être vaincus que par un roi.
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Note :
Se rappeler de la relation entre Cumes et le Satiricon.
Noter que Titus à Memphis voulait s’y faire couronner roi, alors que, à Rome, le titre n’était
décerné qu’avec l’autorisation du sénat. D’où : trouver dans les oracles de la Sibylle la prophétie
justifiant le titre de roi.
LE SENAT
Au temps de la république, aucun règlement ne fixait les réunions du sénat.
Auguste ordonna qu’elles aient lieu aux calendes et aux ides de chaque mois et il décida
que, ces jours-là, il n’y aurait aucune autre affaire au tribunal afin d’obliger les
sénateurs à assister aux réunions.
Il y avait une amende pour les absents mais, comme l’absentéisme était fréquent,
Auguste décida que l’on tirerait au sort sur la liste des absents et que un sénateur sur
cinq ainsi désigné par le sort paierait l’amende.
Une loi ne pouvait être adoptée que par un minimum de quatre cents sénateurs.
Lorsque le quorum n’était pas atteint ou lorsque le sénat s’était rassemblé d’urgence
sans convocation préalable, le décret publié s’appelait sénatus-auctoritas ; si le quorum
était atteint : sénatus-consulte.
Auguste porta le nombre des sénateurs à six cents et leur nom était inscrit sur
une affiche consultable par tous.
FETE A JUPITER
Chaque année, les quarante sept peuples du Latium s’assemblaient sur le mont
Albain pour y offrir un sacrifice à Jupiter : c’étaient les féeries latines. Tous les
magistrats de Rome, de l’empereur jusqu’au dernier des tribuns, étaient obligés d’y être
présents.
Pendant leur absence, on laissait à Rome un préfet de Rome pur la durée des
féeries latines, dont l’autorité prenait fin aussitôt les fêtes terminées. Celles-ci duraient
initialement un jour, puis furent étendues à trois journées.
‘Au demeurant, l’année n’offrit à ce point aucun répit pour le délations que,
pendant les féeries latines, et alors Drusus, préfet de la Ville, était monté sur son tribunal
pour prendre les auspices ; il fut abordé par Calpurnius Salvianus pour accuser Sex.
Marius. Cette démarche fut condamnée publiquement par César (= Tibère) et elle fut
cause que Silvianus dut s’exiler.’
… ut feriarum latinarum diebus praefectus Urbis Drusum auspicandi gratia ingressum
adierit Calpurnius Salvianus quod a Caesare palam increpitum causa exsilii Salviano
fuit. (Tacite : Annales IV-36)
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