R O M E - 4 -
LA LOI SUR LES ATTENTATS
De vita publica est le titre d’une loi qui punissait les attentats auxquels la
république était intéressée d’une manière quelconque. La première loi de vi fut établie
l’an de Rome 684 par le tribun Plautius SILVANUS. C’est pourquoi elle porte le nom de
loi Plotia.
Cicéron en parle dans son plaidoyer pour Milon, chapitre 13. Avant d’être
convaincu de conspiration par Cicéron, Catilina avait été accusé en vertu de cette loi et
c’est d’après cette même loi que l’on poursuivit dans la suite ceux de conjurés qui
n’avaient pas subi le dernier supplice.
Vers l’an 646, Auguste porta, sous le nom de leges Juliae, de nouvelles lois de vi
publicata et de vi privata. La loi sur la violence publique punissait de la déportation tout
homme revêtu du pouvoir qui aurait mis ou fait mettre à mort, torturé, battu de verges,
condamné ou envoyé en prison un citoyen qui en appelait à l’empereur.
LE BANQUET FUNEBRE
‘Cotta Messalinus, qui suggérait toujours les motions les plus impitoyables et,
pour cette raison, était haï depuis toujours, fut.. l’objet d’accusations nombreuses : avoir
dit que Gaius César était d’une virilité douteuse et, au cours d’un repas auquel
participaient les prêtres (pontifes, augures..) le jour anniversaire d’Augusta (Tibère ayant
refusé que Livie soit divinisée, on n’honorait donc pas une déesse mais une morte) avoir dit que
c’était un banquet funèbre.’ (Tacite : Annales VI-5)
… et quum die natali augustae inter sacerdotes epularetur novem dialem eam coenam
dixisse…
Neuf jours après la mort d’un parent, on célébrait un festin à proximité de son
monument.
LA SIBYLLE DE CUMES
‘Ensuite un rapport fut fait aux Pères pour Quintilianus, tribun de la plèbe, au
sujet d’un livre de la Sibylle que Canisius Gallus, l’un des quindécemvirs, avait proposé
d’admettre parmi les autres livres de la même prophétesse, sollicitant un sénatus-
consulte à ce sujet. Cela avait été fait par un vote sans débat.’
(Tacite : Annales VI-12)
Le peuple avait cru que la femme (inconnue) qui voulait vendre fort cher à
Tarquin le Superbe les trois livres, était la Sibylle de Cumes. Or le roi avait, très
probablement, contribué avec la femme à fabriquer ces trois livres et il en confia la
garde à deux citoyens de haut rang.
En l’année 387 de Rome, le nombre des gardiens fut porté à dix ; Sylla décida
d’en avoir quinze.
On ne pouvait consulter ces livres qu’avec l’autorisation du sénat et l’accès en
était interdit à toute personne privée, d’où le nombre des gardiens.
César, voulant se faire donner le titre de roi, rassembla un groupe de quinze
décemvirs prêts à déclarer que les parthes ne pouvaient être vaincus que par un roi.
Jean-Marie GEORGEOT - " De Saint-Marc jusqu'à Tertullien " ( 1978 à 2006 )